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Essai Suzuki Burgman 125

Executive power BOBO

Dans la famille Burgman, je veux… le 125 ! Le 125 est le plus petit des scooters Suzuki, mais partage avec ses frères une ligne générale identique, avec un embonpoint sensiblement moindre. La marque au S en a décliné une nouvelle version en 2011 avec une déclinaison Executive… histoire de relancer un modèle qui a peu ou pas bougé depuis la version à injection électronique de 2007. Alors vieux pot ? ou modèle qui n’a rien à envier aux dernières nouveautés ?

Suzuki Burgman Executive 125

Découverte

Arrière massif, nez plongeant et petites roues sont les dénominateurs communs de la famille Burgman et le 125 n’y coupe pas. La version Executive de l’essai se distingue par une couleur noir mat aux beaux reflets métallisés du plus bel effet, des compteurs à fonds blancs, un feu arrière totalement rouge, une optique avant bleutée, une bulle fumée avec saute-vent réglable en hauteur, une selle surpiquée de rouge et des fourreaux de fourche et jantes noires.

Suzuki Burgman Executive 125

C’est beau, sobre, et pas cher... puisqu’il faut seulement ajouter 200 euros par rapport au modèle de base pour un scooter quant à lui mille euros moins cher que les modèles japonais concurrents.

Phare Suzuki Burgman 125

En selle

Bonne surprise par rapport à nombre scooters 125, le pilote aux petites jambes met très bien les pieds à terre, sans avoir pour autant besoin de se mettre en bout de selle. Quand un conducteur est sur la pointe des pieds sur un Xmax, ici on est naturellement à plat. Selle fine et hauteur de selle de seulement 735 mm expliquent cette facilité.

Le guidon est assez proche et bas. Le tout permet d’effectuer facilement des manœuvres à l’arrêt, et notamment des marches arrières avec les pieds, sans avoir peur de la chute, d’autant plus qu’avec un poids de seulement 148 kilos, il s’agit d’un des plus légers scoots de la catégorie.

La selle basse à contratio entraîne une position assise où les jambes sont un peu relevées : sans soucis pour les petits gabarits. A contrario, les grands pourront se sentir à l’étroit.

Suzuki Burgman Executive 125

Sous les yeux, on découvre un tableau de bord bien lisible avec un énorme compteur central encadré par un indicateur de température à gauche et une jauge à essence à droite. Le compteur central abrite en plus un mini indicateur à LED pour l’horloge ou le trip partiel (au choix).

Les commodos sont standards et on regrettera juste deux absences : les warnings et surtout un frein parking. Attention à ne pas se garer en pente, même douce !

Compteur Suzuki Burgman 125

On trouve à droite un vide-poche sans clef acceptant un portable et quelques babioles et à gauche… rien ou plutôt une simple trappe d’accès au réservoir d’huile. En dessous, un large vide-poche – qui ferme à clef - permet de loger quelques livres de poche, voire de brancher son portable sur la prise 12V.

On note la protection de la serrure, qui permet de cacher via une trappe la serrure, simplement en se servant de l'arrière de la clef de contact.

Vide-poche Suzuki Burgman 125

Contact

Frein, contact… le monocylindre s’ébroue sans vibrations parasites, ni quasi bruit. Le tout est feutré et ne risque pas de réveiller les voisins la nuit en rangeant le tout dans une cour intérieure. 4T, injection, refroidissement liquide, le scooter intègre les dernières technologies. On entend la qualité, loin des bruits de crécelle de certains modèles concurrents. Le tout est discret, presque flatteur.

Suzuki Burgman 125 en ville

En ville

Le 125 Burgman prend ses tours et s’élance presque vivement si on met la poignée à toc, le variateur propulsant sans s’en rendre compte à plus de 80 km/h. Il faut donc lâcher la poignée pour revenir à une vitesse légale. Les reprises sont dynamiques, surtout au regard de la cylindrée. Il y a pourtant  « seulement » 12,4 chevaux et 1 mkg de couple, très loin des gros scooters, mais c’est efficace.

Au jeu du départ arrêté, le Burgman grille aisément les autres 125. Sa prise en main se révèle évidente, notamment grâce à un excellent équilibre, un poids placé bas, et sa position idéale entre selle et guidon. Pas d’ABS, mais un freinage couplé (avant-arrière) qui se révèle très sécurisant au quotidien. Même si les freins sont pris violemment, le scooter ne déjauge pas et s’arrête vite et bien. Etroit, il se faufile ensuite aisément entre les voitures.

Suzuki Burgman 125 sur nationale

Autoroute

Le Burgman s’élance dynamiquement jusqu’à 110 km/h puis grignote ensuite km/h après km/h pour atteindre les 115 km/h, voire les 120 km/h en légère descente (voire même bien lancé un bon 125 km/h compteur, soit 120 km/h réel). Son comportement reste alors particulièrement sain, sans tortillement parasite, notamment sur les raccords de chaussée. Cette excellente vitesse de pointe pour un 125 l’autorise à envisager vraiment du trajet péri-urbain, voire un peu plus et le tout de façon agréable. A cette vitesse, la bulle dévie efficacement le vent et ne génére aucune pression, ni vibration parasite sur le casque. Par contre, si l’allonge est là, les dépassements au-delà de 90 km/h sont à proscrire parce que trop lents.

Suzuki Burgman 125 de face

Freinage

Le Burgman ne dispose pas d’ABS mais d’un freinage couplé avant-arrière offrant une excellente sécurité au jour le jour. Le feeling des freins est bon, ainsi que la progressivité. Le tout permet de s’arrêter à la fois vite et bien, en douceur et sans comportement parasite du scooter.

Duo / Confort

La selle du pilote est bien large et longue, permettant de trouver facilement sa place, les pieds plus ou moins en avant. La selle passager est également large et offre deux larges poignées bien préhensibles. Si le moteur souffre un peu d’un poids supplémentaire, le passager, pas trop haut placé, ne génère pas de ballant particulier comme on peut le remarquer sur d’autres modèles.

Si la selle est confortable, les suspensions sont plutôt fermes d’origine. Du coup, si le scooter y gagne en tenue de route, il y perd en confort, faisant bien ressentir les trous et chaussées déformées, avec un manque apparent d’amortissement.

Selle Suzuki Burgman 125

Consommation

Le Burgman se révèle assez vorace en essence, surtout au jeu des départs arrêtés, poignée dans le coin avec une consommation de 4.5 litres/cent. Par contre, son réservoir de 11 litres autorise une autonomie moyenne de 250 kilomètres. La jauge un peu trompeuse ne commence à bouger qu’à partir de 50 kilomètres, pour arriver au centre à 150 km. La zone rouge commence à être titillée à partir de 200 km.

Suzuki Burgman 125 vue arrière

Pratique

Le coffre est une véritable et énorme soute, plus proche du rangement des gros scooters que des 125. Il permet de loger 2 casques et laisse encore un peu de place pour une tenue de pluie et un petit antivol. Il fait ainsi partie des plus spacieux de la catégorie. Une petite lumière éclaire l'intérieur, pratique pour la sortie des affaires dans un garage peu éclairé.

Un antivol en U se place facilement au niveau de la roue avant entre les rayons.

La mise sur béquille centrale s’effectue facilement et sans effort : idéal pour les poids plume et une raison de caler toujours le scoot sur sa centrale ; même si la latérale se révèle pratique et bien pensée au quotidien.

Suzuki Burgman 125 arrière

Conclusion

Look urbain, style cossu et bobo, facilité de conduite, le Burgman 125 offre tous les avantages d’un bon scoot en plus d’une mécanique fiable qui a largement fait ses preuves. Cerise sur le gâteau, le scooter s’échange en promotion à seulement 3.290 euros, soit parmi les tarifs les plus bas du marché et sans aucun sacrifice pour autant. Bref, loin des scooters sportifs ou au look de djeun’s, le Burgman est un vrai choix pour le cadre commuter qui aura en plus l’avantage de ne pas se le faire voler autant que d’autres modèles plus prisés : plus qu'une alternative pas chère, un vrai choix qui explique son succès actuellement dans la catégorie.

Points forts

  • Dynamique
  • Freinage
  • Protection
  • Prix
  • Coffre

Points faibles

  • Warning
  • Frein parking

Concurrents : Honda 125, Piaggio X10 125, Yamaha XMax

La fiche technique

Commentaires

zouc

Révision tout les combien de KMS. ?...
Coût d'une révision ?...
consommables ?...
A+...VVV...zouc.

22-08-2012 21:16 
 

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dafy