Avis moto : Aprilia Shiver

Enfin à maturité

Lancée en 2009, la Shiver 750 constituait la première offensive d’Aprilia sur le très juteux créneau des roadsters mid-size. Look séduisant et finition léchée étaient au rendez-vous mais la Shiver pâtissait d’une selle trop haut perchée, d’un accélérateur ride-by-wire au comportement hiératique et d’une tenue de route “aléatoire” par la faute d’un flagrant désaccord de suspensions entre l’avant et l’arrière. Le tir a été partiellement rectifié en 2010 avec de multiples mises à jour du ride-by wire et un tarage de fourche modifié. Mais la Shiver n’est réellement arrivée à maturité qu’en 2011 : largeur de selle réduite de 7 cm pour accueillir les petits gabarits, cadre et bras oscillant rigidifiés, nouvel amortisseur arrière, hydraulique de fourche revue de fond en comble, ride-by-wire (enfin) parfait mettant en valeur un V2 bourré de caractère, le tout accompagné d’un réajustement tarifaire séduisant. Enfin homogène, la Shiver se paye même le luxe d’être un des roadsters les plus confortables de son segment. Mais elle souffre toujours de menu défauts pour aller titiller les références du genre avec notamment un train avant emprunt d’une certaine lourdeur, un embrayage ferme et une autonomie totale dépassant à peine les 210 km.