english

L'interview : Maximoto & Patrick Boisvert

Le Rédacteur en Chef de Maximoto intervient sur la faillite de Ixo Publishing.

Patrick BoisvertLe Repaire des Motards : Ixo Publishing a déposé le bilan. Comment se porte Maximoto dans ce contexte ?

Patrick Boisvert : Il faut savoir que Maximoto était un titre détenu à 51% par Ixo Publishing et à 49% par AMV. Ixo Publishing a effectivement déposé le bilan mais AMV a décidé de continuer Maximoto. Le titre continue bien et pour longtemps.

Pourtant le numéro de février est paru en retard ?

PB : Les problèmes d'Ixo Publishing, les contacts avec des repreneurs, le dépôt de bilan ont effectivement entraîné quelques flottements. Le numéro de février a ainsi été retardé de deux semaines, pour finalement être daté de mars. Du coup, nous avons décidé de faire paraître Maximoto en milieu de mois, en décalage par rapport aux autres mensuels. Ainsi, le numéro 30, daté d'avril, vient d'arriver en kiosque (ndlr : voir revue de presse des titres en kiosque).

AMV assureur n'est pas un groupe de presse. Il n'y avait aucun groupe de presse moto existant susceptible de reprendre Maximoto ?

PB : Il est vrai qu'il y a eu des contacts avec les groupes de presse existant comme Option Presse, Larivière. Mais ce n'est pas vraiment une période facile pour la presse moto en France. Certains titres sont plus dans une tendance d'allègement ou de disparition que de lancement/reprise de nouveau titre. AMV est certes avant tout un assureur, mais dès le début son responsable - Franck Allard - avait en tête une revue moto avec un certain nombre de critères. Il s'est trouvé que Maximoto répondait à ces critères et il a décidé de continuer l'aventure.

Un groupe de presse gère tous les aspects d'édition. AMV a-t-il cette connaissance ?

PB: Effectivement. Il ne suffit pas d'une équipe de journalistes pour éditer un magazine mais toute l'expérience de l'édition : impression, diffusion, etc... En cela, nous allons être aidé par un éditeur, ancien Ixo, qui va assurer cette responsabilité et apporter toute son expérience.

Quelle taille a désormais la rédaction et comment vit-elle ces transformations ?

PB: La rédaction au sens large comprend 7-8 personnes : journaliste, maquettiste, photographe, etc... Il y a eu quelques mouvements mais pas de licenciement. Cela a d'ailleurs été l'une des raisons pour laquelle Maximoto n'a pas été cédé à un groupe de presse, intéressé par le titre mais pas par l'équipe.

Ce changement de propriétaire aura-t-il des effets sur le contenu de Maximoto ?

PB: AMV était déjà présent auparavant. Le titre correspondait à leurs attentes sans qu'ils interviennent jamais dans le contenu. Cela restera donc identique à l'avenir. Maintenant, AMV participe à énormément de compétitions et dans le sport de façon générale. Donc, s'il y a des changements, ce sera avec le même contenu qu'actuellement mais avec plus d'informations sur la compétition et les courses.

Que représente Maximoto dans l'univers de la presse moto à l'heure actuelle ?

PB : Maximoto, c'est 45.000 exemplaires imprimés avec 16.000 ventes en kiosque et 18.000 abonnés, le reste étant distribué dans les salons, etc... C'est également un numéro annuel tiré à 170.000 exemplaires envoyés aux assurés motos AMV.

Alors, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles ?

En fait, on en est quand même loin. La structure a changé. On va déménager. On doit avoir de nouvelles manières de travailler car on ne bénéficie plus du support d'un éditeur avec plusieurs titres. Il va donc falloir s'adapter et surtout vivre dans un rythme infernal jusqu'au bout de l'été. Mais en septembre, on retravaillera sur Maximoto pour le développer encore plus. Donc, l'avenir est brillant.

Des propos recueillis par David Morcrette, pour Le Repaire des Motards