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Histoire de motarde

Vie de motard(e)s - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Miss kéké en balade

Enfin le temps de la briquer, pas juste un petit coup, non, de fond en comble, même la béquille avec du pétrole désaromatisé -merci FRM.
Waouuuuuuuh :-)))
- Pas la peine de la nettoyer, il va pleuvoir, me dit le voisin qui part avec son trail jaiencoreoubliélenom :-))
- Ca faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas fait ! Maaaahhh ! Qu'elle est belle, elle brille de partout ! Sûr ! Elle va aller plus vite :-)) Un homme bien âgé passe :
- On bichonne sa belle ? C'est marrant, ça ne va pas du tout avec le personnage ! Toujours prête à me faire mes romans, je me dis que peut-être, c'est un motard vieux de la vieille mais qui ne peut plus rouler.
- Je vous parle par sympathie, mon fils en a une aussi, une 600 mais je ne sais plus laquelle. Vous savez, attention quand vous faites des manoeuvres, on n'est pas habitués et on a peur. Vos engins sont trop puissants, vous ne vous rendez pas compte.
Je vous souhaite de belles routes.
Trop sympa, ça fait du bien dans cette résidence où personne ne se parle.
Quelques heures après, allez, encore tout faux, le soleil s'est caché, tant pis, aujourd'hui, j'y vais au Col du Vent, la pluie attendra bien que je sois rentrée.
Parce qu'elle est toute neuve -avé même des petits raccords de peinture que je n'avais jamais pris le temps de faire-, parce que j'en sais rien, ce sera un jour avec, un jour où tout ira comme je le veux :-)).
Petites routes dès Montpellier, ils me les ont même séchées et nettoyées :-)) Pas besoin de regarder le compteur pour voir que je m'aventure nettement plus vite qu'hier et ça passe, elle prend juste les virages coulée. Un rond-point, une voiture de sport, chouette, on va faire la course. Pffft ! Mauvais joueur, même pas il accélère à la sortie du village :-((. Ben, allez, fonce, regarde la chaîne de montagnes au loin, il n'y a personne, tu peux hurler tout ce que tu sais dans ton casque.
Même trajet qu'hier, toujours des touristes, je vais vers le Col en prévoyant la pause à mon mimosa. Ben non, trop tôt, il faudra que je revienne :-)) Arrivée de la Route des Lavagnes, route dangereuse annoncée avec les virages, ayé, le premier gauche. Après, il n'y a juste qu'à enrouler, s'appliquer pour les trajectoires, appuyer sur les repose-pieds, relancer la machine, regarder loin, essayer de se rappeler le prochain.
Parking à gauche, j'en profite pour faire une petite pause et regarder au loin les montagnes, les lourds nuages noirs qui défilent à vue d'oeil. La luminosité est angoissante, toute de noire et de marron, il fait froid, c'est l'hiver.
Evidemment, ce parking toujours désert, les gens voyant une moto arrêtée, ce sera le défilé. Je sens mon amabilité revenir... Un chaipaskoi 22 qui vient se garer juste à côté. 3 gaillards en descendent. Euh.... Ca se fait de leur demander d'éteindre le moteur ? Je voudrais pas dire mais j'étais si bien au milieu de nulle part, tranquille à regarder cette tempête et écouter le vent ...
Allez, départ. Enfin un motard croisé et j'arrive sur la descente.
Jamais cela ne m'a frappée à ce point. Est-ce la luminosité qui faisait briller tous ces nids comme des boules de sapins de noël ? Y en a-t-il objectivement plus qu'avant ? Suis-je en mode balade avec plus de temps pour regarder ? Pourtant non, j'ai l'impression de rouler aujourd'hui. Des centaines, des centaines de nids de chenilles processionnaires, partout, des dizaines par arbre sous ce ciel menaçant. La forêt meurt ? Belle descente, euh....l'essence. Tu n'as pas voulu refaire le plein avant de partir, tu risques d'être juste pour rejoindre par Ganges... Je pourrais repasser par le Caylar. Arfff ! Vous ne pourriez pas mettre des panneaux avec les distances, que je sache un peu ? Oui, je sais, depuis le temps que je passe par là ou tout bêtement, partir avec une carte, non ? Ou un GPS à la Philippe Klein :-))) Allez, tant pis, descente du Col de La Fage et plein à Lodève. Ben, il a plu ici ? Tout mouillé pour la descente, zut, option lopette de nouveau enclenchée. Décidément, je ne pourrai jamais le descendre, ce col :-)) Plein, tout se passe bien jusqu'au moment fatidique : un chien noir arrive et se met à aboyer dès que je vais pour mettre mon casque. Ya personne pour dire qui a le plus la trouille, lui avec son pas en avant, ses crocs sortis et ses trois pas en arrière et de nouveau les crocs... Evidemment, personne de personne dans ce trou perdu. Quoi je fais, hein, ça faisait longtemps :-)) Re-essai de casque, re, ça lui plaît pas du tout, à moi non plus par la même occasion :-)) Enfin, des sauveurs, un trio de motards dont un que je reconnais.
- Euh... J'ai la trouille du chien -qui me suivait à la trace-, là, hein, je vous l'amène :-)) Quelques mots échangés, le chien s'est lassé et est parti :-)) Un thé à la menthe après sur Montpellier, 18h, parking sordide sur un pont à côté de la gare, un jeune homme vient vers moi avec son casque à la main.
- Salut, c'est loin la plage ? Mouarrrrrffff :-))))). Décidément si pour certains, la moto ce n'est que je visse la poignée et j'en tire le maximum dans les virages, moi, c'est j'écris un livre à chaque fois :-))
- Euh... Il faut aller à Palavas, une dizaine de kilomètres (en plus, j'en sais rien exactement :-)))
- Tu pourrais m'emmener ? Tu vois, je suis motard aussi.
- Ah bon, t'as quoi ? Mouarfff ! S'il me sort une 3 lettres de derrière les fagots, je suis mal de mal :-))))
- Une FJR 600 (si j'ai bien retenu) et un scoot aussi. Je suis de Paris mais là-bas, le scoot, c'est mieux. Je passe en rasant les voitures, tu vois, à ça, dit-il en me montrant 2cm 1/ 2 à côté du rétro. Avec leurs gros cubes, ils osent pas le faire, ils ont peur de rayer. Moi, je le fais, ça passe.
- Mouais, jusqu'au jour où ça passe pas.
- Jusqu'à maintenant, c'est passé.
Et toc pour les lopettes de la GVQP :-))
- Dis, tu m'emmènes ? C'est peut-être dans ta direction ?
- Non.
Gros embouteillage où 3 files se resserrent en 2 presque à l'arrêt. Une moto jaune laide de chez laide et son conducteur encore plus. Un bruit de tous les diables, il s'évertue à essayer de monter la petite côte en poussant avec les pieds. D'abord, je trouve que c'est un manque de classe impensable, on le croirait en train de ramer, en plus, c'est laid et re en plus, ça me fait bisquer parce que moi, avec mes pieds qui touchent à peine par terre, je ne suis pas près d'y arriver :-)) Or donc, il faut ruser :-)) Je pars file de gauche et commence un joli slalom en me rappelant dans un fou rire la course de lenteur. Bon, là, il y a des obstacles mais didiou, je serai aux feux largement avant lui et sans poser les pieds :-)) Gniak, gniak ! Mauvais plan avec tes pieds par terre :-)))

V La Rédaction

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