Histoire de motarde

Les tout début

Vie de motard(e)s - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Ma fête, permis le matin, mon ER5, bijou tout rouge, après vous pensiez bien moult péripéties, enfin, je la sors. 17h20, moment mythique. Je dois aller à Aix le lendemain et j'ose pas partir sans l'avoir prise en main avant.

-Dis, tu viendrais avec moi pour m'aider les premiers kilomètres ?
Ben oui, j'ai mon papier rose, mais je sais au fond de moi que ce n'est pas ce qui me permet de conduire, mais quand même, je l'ai eu, hein, donc, on m'en sent capable. (et depuis, j'ai appris que la belle-fille a mis le même nombres d'heure, gniak, gniak, gniak !!!)

De la bande des p'tits jeunes, pas encore moniteur AFDM mais presque, p'tit jeune qui traîne tout le temps à la maison, copain de balades de fiston, j'ai confiance. Trop extraordinaire cette entraide motarde : il y a toujours quelqu'un là quand on doute, des pépins, des joies à partager. Alors, il m'explique que c'est rien, j'ai mon permis etc etc etc qu'on va aller derrière, il va me montrer une routequivabien. Super route effectivement, qui permet 4 voies "vitesse", grandes courbes, un passage bien technique avec courbes, virages, épingles à cheveux et de nouveau routes tranquilles pour rentrer (pour les locaux Montpellier, St Martin de Londres /St Martin de Tréviers). Ben longtemps on a mis ! Un faux longtemps car c'était le plaisir qui durait, qui en donnait l'impression et un vrai car la refaisant plusieurs fois après, ben, on pouvait objectiver gagner du temps sans pour autant rouler comme une frappadingue :)))

Mébon, j'la sentais pas, cette moto, elle tenait pas.
- J'comprends pas, j'ai pris la même pour justement assurer en sortant du permis, mais rien, j'retrouve rien dans les courbes, ça fait pas pareil.
- T'inquiète, c'est parce que c'est ta moto, t'as plus peur, c'est normal
- Ouais, n'empêche, ya un truc qui va pas.
Un remerciement vraiment chaleureux, je pense et j'espère qu'il a conscience de ce qu'il m'a apporté ce jour-là.

Le lendemain, je pars à Aix, il servira de standard téléphonique, j'ose pas trop partir sans avoir un "chaperon" quelque part mais voulais partir seule quand même. Vérifications comme en cours, bof, ça sert à rien, le cons te l'a préparée. Quand même, pour voir. Le plein au garage à côté, la pression. Bof, pas la peine, il te l'a préparée. Mouais, toujours aussi bête et disciplinée, tu roules, c'est ta moto, faut qu't'apprennes la mécanique :)) Maaaah ! J'y crois pas. 1.4. Koiiiiiiiiii ? Et l'arrière pareil ???????????? j'comprends mieux maintenant pourquoi ça allait pas la veille. Oh *utain, y va m'entendre, lui, ça va me mettre en retard, mais *utain, y va m'entendre. Esclandre au magasin, yavait des clients, ça tombait bien, vous vouliez me tuer au quoi, vous saviez que j'étais jeune permis et vous m'aviez assurée que vous aviez vérifié la pression ? Ce fut le début d'une longue histoire de petits petits désaccords avec ce monsieur que j'ai déjà évoquées ici.

Le "parrain" à l'arrivée. Lui aussi avait compris qu'il servait de pilier. Il m'avait proposé de venir, "ça te fera un but de balade et je suis en congé" et lui de toute façon n'était heureux "que l'cul sur une moto" (c) T'inquiète pas, tu roules jusqu'où tu peux, si ça va pas, je finis à midi, tu m'attends, je viens te chercher. Et me v'là partie. Rhooooooooooo, c'est beau ces voitures à doubler. Je reste souvent derrière mais me fais prendre d'entrée par cette ivresse de regarder loin devant pi d'en gratter une puis deux... A un moment, la moto se met à trembler de partout, régulièrement, d'avant en arrière, je pense en même temps que je vais exploser ou que peut-être, c'est peut-être que le revêtement. Quoi je fais ? Ben ralentis déjà, tu verras bien. Motard dans les rétros, ben oui, j'vais oser, ça s'est calmé mais quand même. Signe pour lui demander de ralentir.
- Ca va pas, elle tremble, tu as senti un problème de revêtement ? (voyez, des fois, je sais faire technique quand même :)))))
- Oui, oui, t'inquiète pas, faut juste pas rouler trop vite, encore un peu mais c'est fini. Rhoooo ! Moi qui suis là, au guidon de ma moto, j'm'en suis aperçue, trop trop fort :))

Arles, l'impression d'avoir presque fait le tour du monde. J'arrive même à lire les panneaux, à sortir, à trouver un café. J'dis rien à personne mais je me rappelle fort bien hurler dans mon casque sur la route "trop trop beau, ma moto, *utain, j'y arrive, c'est pas vrai, c'est pas si beau que ça" etc :))) Ya même un motard qui y a eu droit : yahouuuuuuuuuuuuu, c'est mon premier jour :)))) Téléphone.
- Ben tu vois, t'y es arrivée
- Ah oui, trop trop beau

Je sens que je peux continuer sans problèmes. Bon, la route est plus ou moins droite, mais je suis là, à chanter, siffler dans mon casque ou serrer les dents, ça dépend des moments. Panique à Marseille par contre. Des voitures de partout, le revêtement que j'aime pas, des panneaux, et mince, où je vais, rien pour s'arrêter, le tunnel. Maaaah ! Trop tard, j'suis dessus, dedans, moi, claustrophobe, naaaaaaaaan, pas un tunnel à moto, pourquoi t'es pas sortie ? Ben, j'me suis retrouvée de l'autre côté... et à midi moins 2 là où je devais arriver à midi . Voyez bien que j'ai pas besoin de montre :))))))) Et là, c'était parti pour deux jours de moto, retour avec fiston au guidon qui m'a raclé la moto dans le premier rond-point "oh, pardon, m'man, m'en veux pas, c'est d'la merde les kawas, pourquoi t'as pas pris une CB" ?
Et le samedi, Corniche des Cévennes, organisée par les p'tits jeunes pour ma fête et mon permis.

V My Dreamy

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