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MotoGP: 9e Grand Prix de la saison à Donington

Preview

Circuit de moto Grand Prix de Donington (Grande-Bretagne)Donington Park accueille le Grand Prix de Grande-Bretagne depuis 1987, détrônant ainsi Silverstone qui abritait la manche britannique depuis 1977, année où le dangereux circuit de l'Ile de Man fut évincé du calendrier des Grands Prix.

Actuel leader du Championnat du Monde MotoGP, Rossi prévoit comme d'habitude un week-end chargé à Donington, où il testera différentes gommes Michelin développées spécifiquement pour la complexité du circuit britannique. Et, dimanche, l'italien visera une 5e victoire en six ans au Grand Prix de Grande Bretagne, dans l'espoir de parfaire le récent succès de la marque au Grand Prix d'Angleterre de F1 à Silverstone, où les pilotes Michelin avaient remporté les cinq premières places.

Troy Bayliss et Donington

Après un impressionnant retour en forme au dernier Grand Prix des Etats-Unis – il s'était qualifié quatrième, à seulement 0.046 seconde de la première ligne, pour égaler son meilleur résultat de la saison avec une 6e place acquise de haute lutte – Troy Bayliss attend le Grand prix de Grande-Bretagne avec beaucoup d'enthousiasme.

« Je voulais terminer mieux que sixième à Laguna Seca mais j'espère que cela constituera une bonne base pour aborder le GP de Donington, même si ce tracé ne m'a jamais véritablement réussi, » indique avec sa franchise habituelle le pilote australien, qui a vécu dans la région de Coventry et s'est emparé du titre de champion Superbike britannique en 1999. « Je m'y suis bien comporté en BSB mais j'ai toujours préféré Brands Hatch et Oulton Park. A Donington, la partie la plus intéressante du circuit débute à la sortie de Redgate jusqu'à la ligne droite de retour. Des enchaînements rapides qui n'ont rien à voir avec la portion de Mickey qui clôture le tour. »

« Donington est un tracé contraignant pour les pneumatiques. On y est en appui prononcé sur l'avant et tant que l'on n'a pas trouvé la bonne combinaison de ce côté-là, c'est tout de suite plus dur d'aller vite. A Donington, il y a beaucoup de virages où l'on rentre sur les freins, en appui sur les flancs des pneus, surtout vers « Old Hairpin » puis dans « Mcleans », où l'on est quasiment plein angle au moment d'attraper les freins. Les virages lents comme les deux dernières épingles à la « Mickey Mouse » ne sont pas aussi délicates : tu passes normalement, point final. »

« Il n'y a pas beaucoup de courbes à gauche et avec des pneus froids il faut faire attention, notamment dans « Craner » et « Goddards ». Je me suis fait piéger à Goddards par le passé et dans Craner, il faut bien réfléchir avant se lancer dans la descente. C'est à « Coppice » que le pneu arrière subit les plus grosses contraintes, ça glisse beaucoup et on dépose pas mal de gomme. »

« Pour ce qui est des dépassements il y a bien sûr les deux épingles de la fin du circuit où il suffit de se glisser à l'intérieur au freinage, mais aussi dans McLeans où on déborde parfois à l'intérieur. Mais comme ailleurs, il faut tenter sa chance dans chaque virage où on le sent bien. »

Le challenge de Donington pour le manufacturier Michelin

Le circuit n'est pas extrêmement exigeant pour les pneumatiques, mais il comporte certaines spécificités propres. Ses deux caractéristiques principales sont d'abord le contraste entre ses portions lentes et rapides, puis son tracé asymétrique, avec notamment sept courbes à droite pour seulement trois virages à gauche.

Le secteur rapide - de Redgate à la ligne droite de retour - et la portion lente - des esses Fogarty à Goddards (surnommé le parking par certains pilotes) – impliquent effectivement des besoins différents en matière de pneus, le plus difficile pour les ingénieurs étant de trouver le compromis acceptable entre deux configurations châssis opposées – stabilité pour les grandes courbes et maniabilité dans les virages lents.

Dans le même temps les ingénieurs s'investissent en profondeur dans le développement de pneus devant offrir adhérence et endurance dans les virages à droite, ainsi qu'une bonne motricité dans les quelques courbes à gauche. « Cette tâche n'est en fait pas aussi ardue qu'elle ne l'était depuis que le circuit a été resurfacé l'année dernière, » explique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. « La surface adhère beaucoup plus aujourd'hui et il est donc plus aisé de trouver des gommes qui conviennent à l'ensemble du circuit. »

« Nous avons beaucoup travaillé sur les mélanges de gommes récemment. Les résultats de la première partie de la saison ont démontré que le travail hivernal avait engendré une bonne structure à l'arrière, gage de constance dans la performance. Il faut attendre quatre ou cinq Grands Prix, autant de circuits différents et de conditions diverses avant de savoir si le travail structurel s'avère payant, et pour l'instant nous avons vécu cette saison de grandes courses disputées dans toutes sortes de conditions. Sur un certain nombre de tracés nous avons fait preuve d'excellentes performances, et ce aussi dans la durée : nos pilotes ont inscrit leurs meilleurs tours en course dans l'ultime boucle à Assen et au Mans, et à trois tours du drapeau à damier à Barcelone. Maintenant que nous sommes satisfaits avec la structure, nous nous efforçons de créer la gomme appropriée pour chaque circuit, en améliorant au passage notre gamme de mélanges. »

« La météo constitue un élément non négligeable à Donington. Nous devons être prêts à affronter toutes sortes de conditions, car la température de la piste peut varier de 20 à 40 degrés. Nous essayons toujours de proposer des gommes offrant une adhérence élevée sur un large éventail de températures. Ce n'est pas facile de relever ce défit sur tous les circuits, mais récemment il semble que nous y soyons parvenus. A Assen par exemple, il faisait chaud durant les essais et beaucoup plus frais le jour de la course, et pourtant l'ensemble de nos pilotes de pointe a pu utiliser les mêmes enveloppes qu'aux essais. »

DONINGTON DATA

Record du tour : Colin Edwards , 1m 29.973s (160.968kmh/100.021mph)
Pole position 2004: Valentino Rossi (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin), 1m 28.720s

Récents vainqueurs :

2004 Valentino Rossi (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin), 45m 30.473s
2003 Max Biaggi (Honda Camel Pons RC211V-Michelin), 46, 06.688s
2002 Valentino Rossi (Repsol Honda RC211V-Michelin), 46m 32.888s
2001 Valentino Rossi (Nastro Azzurro Honda NSR500-Michelin), 46m 53.349s
2000 Valentino Rossi (Nastro Azzurro Honda NSR500-Michelin), 52m 37.246s (wet race)
1999 Alex Crivillé (Repsol Honda NSR500-Michelin), 47m 06.290s
1998 Simon Crafar (Red Bull WCM Yamaha YZR500), 46m 45.662s
1997 Mick Doohan (Repsol Honda-Michelin NSR500), 46m 55.378s
1996 Mick Doohan (Repsol Honda-Michelin NSR500), 47m 11.135s

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