Bikers Classics 2007
5e édition à Spa-Francorchamps - 29 Juin – 1er juillet 2007
C'est par une météo très clémente et dans la bonne humeur que s'est déroulé le week-end dernier la cinquième édition des "Bikers Classics".
Ce grand rassemblement a pris place sur le circuit de Spa Francorchamps situé en Belgique. Cette année, ce sont plusieurs dizaines de milliers de visiteurs qui ont fait le déplacement de toute l'Europe pour admirer les centaines de motos classiques tourner sur ce circuit, visiter les expositions et parcourir la bourse d'échanges.
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La foule parcourant les stands | Les pilotes de GP au départ |
Comme lors des précédentes éditions, les machines présentes furent pour beaucoup remarquables, allant des sides à moteur 3 cylindres et 2 temps, au bruit rageur, aux incontournables anciennes motos de GP, toutes plus rares les unes que les autres.
Une Moto Guzzi | Un side-car BMW |
Sur la piste, le spectacle fût assuré par des "démonstrations" de motos, classées par catégories, se succédant du matin jusqu'au soir. Que le mot "démonstration" ne vous induise pas en erreur, car un grand nombre de pilotes roulaient "plein gaz", et le spectacle fût comme à l'accoutumée bel et bien présent. Certaines séries furent réservées aux anciens pilotes de GP, dont bien entendu l'incontournable Giacomo Agostini tournant sur MV Agusta 3.
Le grand nombre de pilotes inscrits, qu'ils possèdent ou non un palmarès, s'explique en grande partie par l'excellente organisation de l'événement et l'attrait du circuit de Spa Francorchamps. Cette année, ce fût ainsi plus de 500 pilotes qui s'inscrirent aux sessions.
Le circuit, d'une longueur de 7 km, possède un tracé très varié et vallonné qui ravit les pilotes. Surnommé le "toboggan des Ardennes", le circuit a subit quelques modifications de son tracé cette année, afin de se soumettre aux normes de la Formule 1. Concrètement, la chicane du « Bus Stop » a été complètement refaite, certains bacs à graviers ont été remplacés par de grandes étendues de bitume, et le bâtiment abritant des stands F1, où étaient exposées les motos de Grand-Prix, ont été aggrandis.
Pendant que les pilotes prenaient plaisir à rouler, les visiteurs avaient quant à eux l'opportunité d'admirer les nombreuses motos d'exception exposées dans les stands F1. Il était aussi possible de parcourir la bourse d'échange, ouverte aux professionnels comme aux particuliers. Cependant, il ne fallait pas espérer dénicher l'affaire du siècle, les premiers chineurs étant sur place très tôt et en grand nombre.
La bourse d'échanges
Le Bikers Classics est un événement que nous recommandons aux passionnés de motos anciennes. Organisé avec brio, le circuit est très agréable autant pour les pilotes que pour les spectateurs, et la région est très jolie. Les deux principaux évenements français réservés aux motos classiques ayant lieu pour l'un à Magny-Cours (Bol d'Or Classic) et pour l'autre à Dijon (Coupes Moto Légendes), les motards du Nord de la France apprécieront la distance raisonnable les séparant de Spa-Francorchamps.
Sachez que le billet d'entrée permet, comme chaque année, d'accéder aux tribunes, aux paddocks et aussi aux stands. La piste est quant à elle bien visible des spectateurs, de nombreux talus permettant d'admirer les motos sans en être séparé par plusieurs rangées de grillage.
Interview
Afin de mieux comprendre l'intérêt exercé par cet évenement, nous avons été interviewer l'un des pilotes inscrits au Bikers Classics. Il s'agit de Claude Dangoisse, roulant en Kawasaki Godier-Genoud.
Claude Dangoisse et sa Kawasaki Godier-Genoud
Le Repaire des Motards : Claude, tu semble être un habitué de cet évenement. Quelle fût la première édition du Bikers Classics à laquelle tu participas ?
Claude Dangoisse : Je suis présent sur les Bikers Classics depuis l'apparition de cet évenement. Je suis tout d'abord venu la première fois en « touriste », et par la suite, en tant que pilote. Spa-Francorchamps était alors pour les pilotes dits « amateurs » un circuit intouchable, nous n'imaginions pas qu'il serait possible de rouler sur ce circuit dans de telles conditions.
Le Repaire des Motards : Viens-tu de loin pour participer aux
Bikers Classics ? Qu'apprécies-tu le plus dans cet événement
?
Claude Dangoisse : Je viens de Suisse, ce qui fait un trajet de
750km. Cette année, je ne peux pas rester tout le week-end, car
je dois retourner en Suisse dès samedi midi. Cependant, les Bikers
Classics me plaisent tellement que je me devais de venir !
Le Repaire des Motards : Peux-tu nous en dire plus quant au circuit
de Spa-Francorchamps ? Est-il plaisant en ce qui concerne le pilotage
?
Claude Dangoisse : C'est un circuit qui correspond très
bien à ma moto, qui est une réplica de machine d'endurance.
Quant au circuit, c'est assurément le plus beau du monde ! Les
pilotes doivent avoir un gros coeur, car il comprend des sections très
rapides. La courbe de Blanchimont est abordée à haute vitesse.
Le plus impressionnant est sans aucun doute la montée du Raidillon.
Lorsque l'on descend la ligne droite des anciens stands, on a l'impression
d'avoir un mur en face de soi ! Comme la vitesse est élevée
au moment de l'aborder et que l'on vient d'une descente assez prononcée,
on ressent une forte compression en bas. Après le Raidillon se
trouve une grande ligne droite en montée où l'on peut respirer.
Mais dès que l'on aborde le pif-paf qui suit, on ne respire plus,
c'est fantastique.
L'événement étant bien organisé, les pilotes
roulent beaucoup et l'on n'a pas à attendre trop longtemps avant
de prendre le départ. Cela nous permet de profiter à fond
du circuit.
Le Repaire des Motards : En quoi le Bikers Classics se différencie-t'il
des événements organisés en France pour les motos
classiques ?
Claude Dangoisse : Les gens que l'on rencontre ne sont pas les
mêmes, c'est beaucoup plus cosmopolite. Le Bikers Classics, c'est
le « pélerinage » de la moto classique. On voit et
roule avec des machines que l'on n'a pas l'habitude de croiser, et on
en vient à parler en plusieurs langues avec les autres participants.
On rencontre des anciens pilotes de GP50 et le « gratin »
de la moto classique, comme Giacomo Agostini, Phil Read... L'ambiance
est résolument orientée « Racing », et l'on
en vient à essayer des couronnes différentes, à peaufiner
les réglages de suspension, et même à calculer au
mieux la quantité d'essence afin d'alléger la moto. En ce
qui me concerne, je me prends au jeu, et m'imagine être le temps
de quelques tous de circuit un ancien pilote de Grand-Prix !
Le Repaire des Motards : Es-tu venu en groupe avec d'autres amis
?
Claude Dangoisse : Oui, tout à fait. Cette année,
l'organisateur nous a attribué un grand stand F1, car nous avons
prêté nos motos à une exposition au Luxembourg. Je
partage ce grand box avec Alain Genoud, Gilles Hampes, des membres du
Club Godier Genoud, et bien d'autres encore. L'ambiance est excellente.
Le Repaire des Motards : Si le Bikers Classics te plaît
à ce point, nous pouvons supposer que tu seras présent lors
de la prochaine édition n'est-ce pas ?
Claude Dangoisse : Définitivement ! Tant que je serai vivant
et que le Bikers Classics continuera, j'y serai !
Un spectacle que nous vous invitons à vivre en photos...
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