Manifestation des Québécois contre le harcèlement policier

Protestation contre la loi de la SAAQ sur la norme à moins de 100 db

L'acharnement des policiers à mener la vie dure aux motards

De l'autre côté de l'Atlantique, les motards semblent excédés par les discriminations dont ils sont victimes. Déjà mécontents du système d'assurance, nos cousins Québécois en font également les frais et ont le sentiment de ne pas être les bienvenus dans certaines grandes villes. Fatigués par les abus dont ils souffrent régulièrement, les motards manifestent contre le harcèlement policier dans les rues de Montréal.

Des motards victimisés

Montréal serait une des villes où le harcèlement des forces de police serait le plus fréquent. Selon André Morand, porte-parole de la Manifestation contre le harcèlement policier, les contrôles seraient particulièrement sévères envers la communauté des motards. Le gouvernement ayant instauré une loi pour limiter le bruit émis par une moto, les policiers vérifieraient scrupuleusement si le son que produit la moto n'excède pas les 100 décibels (soit le bruit d'une tronçonneuse). En France, le niveau sonore autorisé est de 80 décibels pour les motos de plus de 175 cm3.

Néanmoins, le respect de cette loi ne freinerait pas la volonté des policiers de verbaliser les motocyclistes. André Morand accuse :

On se fait arrêter systématiquement. Et si on respecte les normes de bruit de 100db, ils vont quand même vérifier les poignées et même la pression de l’air dans les pneus pour nous donner une contravention. On est devenus des vaches à lait

Les motards considèrent que ces contrôles sont trop chronophages et seraient une source d'angoisse pour eux. Les policiers peuvent emmener les personnes à contrôler à près de 15 kilomètres de l'endroit où ils ont été contrôlés. Cela s'explique par le fait que le contrôle par sonomètre nécessite de trouver un emplacement où le bruit est accepté.

Mais la distance n'est pas le seul facteur susceptible de faire perdre la patience des motards, car il arrive qu'une fois sur place, les contrôlés attendent jusqu'à une heure derrière d'autres motards arrêtés par les policiers.

Le rôle de la SAAQ

A l'origine de cette loi contrôlant le bruit des motos, la Société d'Assurance Automobile du Québec (SAAQ), qui souhaite poursuivre cette démarche. Ce projet n'en étant qu'à ses débuts. La société estime que les données récoltées ne sont pas encore suffisantes pour juger si les motos respectent la loi. Il s'agit en effet de la deuxième saison depuis la mise en place de cette norme limitant le bruit des motos à 100 décibels. La SAAQ devrait, à terme, récolter suffisamment d'informations pour estimer le pourcentage des motards respectant cette règle.

Un millier de motards attendus pour la manifestation

Cette manifestation devrait réunir plus d'un millier de motards prêts à afficher leur mécontentement par rapport à l'acharnement dont font preuve les policiers à leur égard. Comme en France, les motocyclistes justifient leur position par l'importance du bruit d'une moto, qui permet de signaler sa présence aux automobilistes peu attentifs afin d'éviter les éventuels accidents.

Plus d'infos sur la manifestation des Québécois contre les harcèlements policiers

• Source : journalmetro.com
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