Sécurité routière et candidats à la présidentielle

Privatisation des radars, abaissements de la vitesse

Les réponses des candidats

C'est l’élection présidentielle cette année et ce week-end et c'est l'occasion pour les candidats de donner leur avis sur les orientations de la sécurité routière. La Ligue de Défense des Conducteurs ainsi que 40 millions d'automobilistes ont envoyé leurs questions à l’ensemble des candidats sur la privatisation des radars embarqués, l’abaissement des vitesses, l’entretien des routes, la vidéo-verbalisation à distance.

Pour Nathalie Arthaud, "il est juste de limiter la vitesse, tout spécialement dans les villes et sur les routes départementales, de lutter contre les franchissements de carrefours au feu rouge, ainsi que contre l'alcoolisme. Pour la somnolence au volant, outre le respect des pauses, des moyens techniques d'avertissement devraient systématiquement être mis au point sur les voitures."

Nicolas Dupont-Aignan, "Concernant les radars mobiles, j’ai pris position fermement contre leur privatisation. Pour soulager la
pression sur les automobilistes, j’instaurerai un sursis dans le permis à points, en créant une franchise l’infraction pour les excès de vitesse inférieurs à 10 km par heure. La politique du tout répressif doit être abandonnée. La politique du gouvernement et de la mairie de Paris à l’égard du Diesel et des classes moyennes est proprement scandaleuse."

Pour Benoît Hamon, "Il peut paraître compréhensible que beaucoup de conducteurs soient exaspérés par les constrôles systématiques des radars mais leur efficacité a été prouvée."

Pour Philippe Poutou, "Nous considérons que le capitalisme pousse à une gestion des infractions et des délits uniquement par la répression d’Etat, au détriment de la prévention et de l’autorégulation par les usagers eux-mêmes.
Nous pensons que l’ensemble de l’apprentissage de la conduite et du passage du permis devrait être pris en charge pendant la scolarité, par l’Education Nationale ou par un service public. La sécurité routière ne dépend pas uniquement des comportements individuels. Il est particulièrement important de remettre en cause les logiques en cours comme la priorité aux transports routiers et la cohabitation des poids lourds avec les automobiles par le développement des transports en commun, le ferroutage et autresmodes de transports collectifs. De même l’équipement des automobiles en matière de sécurité (air bag, contrôle préalable du taux d’alcoolémie du conducteur,...) ne devrait pas dépendre d’options onéreuses mais être automatiquement intégré à tout véhicule proposé à la vente."

Pour Marine Le Pen, "Il faut donc poser un moratoire sur l’installation de tout nouveau radar et mener un audit sur les radars existants afin de s’assurer qu’ils font réellement baisser la mortalité et les accidents sur les routes. Les radars qui n’ont aucun impact sur la sécurité seront démontés et déplacés vers les zones accidentogènes. "

40 millions d'automobilistes a également réalisé un tableau de synthèse des différentes réponses :

Attention, il s'agit uniquement d'extraits de leurs réponses, dont l'intégralité peut être trouvée respectivement sur le site de la ligue ou de 40 millions.