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3.267 morts sur les routes en 2022

11 % de tués supplémentaires, 183.072 accidents corporels, 236.834 blessés dont 15.956 graves

La Sécurité Routière publie son bilan définitif de l'accidentalité pour 2022

3.267 morts sur les routes en 2022 - Crédit photo : Bilanol/EnvatoFin janvier, l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) publiait son baromètre mensuel de l'accidentalité pour le mois de décembre et nous permettait de faire un premier bilan de l'année 2022 au niveau de la Sécurité Routière.

Bien que provisoires, les résultats n'étaient pas bons, marquant dans l'ensemble un retour aux valeurs d'avant la crise sanitaire et donc une nette dégradation des conditions de sécurité observées les deux années précédentes. C'est maintenant l'heure de confirmer ces observations puisque le bilan définitif de l'accidentalité routière en France en 2022 est maintenant publié.

Les estimations du bilan provisoire étaient très proches de la réalité et confirment donc le retour aux valeurs pré-Covid. En 2022, 3.267 personnes ont ainsi perdu la vie sur les routes de France, soit 11 % de plus qu'en 2021 (2.944 morts) mais aussi 23 décès de plus qu'en 2019.

Le nombre de blessés sur les routes est quant à lui en léger retrait par rapport à 2019 et à 2021, avec 236.834 cas contre un peu plus de 239.000 lors de ces deux années de comparaisons. Même constat pour les 15.956 blessés graves qui sont au même niveau que l'an dernier et légèrement en dessous de 2019 (-1.8%). Les accidents corporels restent quant à eux stables (183.072, -0.5% vs 2019).

Dans l'ensemble, 2022 s'est donc traduit par autant d'accidents, autant de blessés et plus de morts.

Par usagers

Les différentes catégories d'usagers n'ont pas connu la même accidentalité. Au cours de l'année écoulée, les automobilistes et les motocyclistes ont ainsi vu leurs mortalités reculer avec respectivement 57 tués et 31 tués de moins par rapport à 2019. Les blessés graves sont également en recul de 7% pour ces deux catégories, plus particulièrement en ville pour les usagers de deux-roues motorisés (- 13%).

Ce dernier chiffre peut s'expliquer en partie par un report vers un autre mode de transport, notamment les "mobilités douces" qui gagnent continuellement en popularité. Sur cette même période, 58 cyclistes supplémentaires (+31%) ont perdu la vie et 314 de plus (+14%) ont été gravement blessés. La mortalité des utilisateurs d'EDPm a quant à elle été multipliée par trois, passant de 10 à 35. On a également dénombré 604 blessés graves.

Par profil

Le rapport homme/femme dans l'accidentalité routière demeure toujours très masculin et dans les mêmes proportions avec 78 % d'hommes tués et 84% d'hommes présumés responsables des accidents mortels.

Les jeunes de 18 - 24 ans figurent quant à eux toujours parmi les plus à risque avec 549 tués et 2.739 blessés graves. Mais ce sont bien les 35-44 ans (+40 tués) et les 65-74 ans (+69 tués) qui ont connu la plus forte augmentation de leur mortalité. À l'inverse, celle des 25 - 34 ans a reculé avec 53 décès de moins.

Par réseaux routiers

On a pris l'habitude de dire que les autoroutes étaient le réseau le plus sûr du territoire. C'est toujours vrai puisque celles-ci ne totalisent que 9 % du total de la mortalité routière en France, en revanche, avec 294 tués en 2022 elles ont connu une hausse de cette mortalité de +12 % par rapport à 2019.

À l'inverse, les routes hors agglomérations, qui comptent pour 56 % de la mortalité routière, ont vu leur nombre d'accidents mortels reculer de 1%. Les agglomérations, stables au niveau mortalité, enregistrent de leur côté une baisse du nombre de blessés grave de -4% par rapport à 2019.

Par facteurs comportementaux

Dans les rapports dressés à l'issue de chaque accident mortel, les forces de l'ordre ont la possibilité d'enregistrer jusqu'à trois facteurs comportementaux ayant été à l'origine du drame. Pas de changement de fond en 2022 puisque la vitesse excessive ou inadaptée et l'alcool restent de loin les deux premiers facteurs (respectivement 28% et 23%). L'inattention et les stupéfiants (13% chacun) devancent les malaises (10%) et les refus de priorité (9%).

Sur la quinzaine de facteurs identifiés par les forces de l'ordre, aucun ne connait une variation de plus de 1%.

Plus d'infos sur la mortalité routière

Commentaires

anguille37

Etude biaisée ? Un plaidoyer pour faire plaisir aux farouches partisans du "tout radar" en dénonçant la vitesse excessive.
Je reste persuadé qu'une personne en capacité de réagir immédiatement à une situation donnée saura adapter sa vitesse et prendre la mesure appropriée ou pour le moins essayer: évitement, freinage...
Combien d'accidents relèvent "uniquement" de la vitesse sans que le comportement ne soit altéré par une substance nuisant gravement à la santé ?
Pas un mot sur l'état des chaussées, l'aménagement des infrastructures, l'absence de solutions autre que voiture/moto/vélo/piéton : des TC insuffisants. Les heures, conditions atmosphériques, jour de la semaine..... une liste non exhaustive.


01-06-2023 11:39 
38GiB

Salut
Anguille
Tu as la flemme de chercher apparemment.super content
Tout ce que tu demandes est dans le rapport annuel de la sécurité routière accessible à tous...ange
A une époque j'aurais mis le lien... mais bon hein...pipeau
V

01-06-2023 12:04 
Charlie_41

Le lien... en bas de l'article ?

Bon, sans vouloir me répéter, mettre dans la même case statistique "vitesse excessive" et "vitesse inadaptée", ça veut tout et rien dire. Surtout rien...

01-06-2023 13:55 
anguille37

38GiB@ Salut,
Pour partie oui car plus de motivation à voir des chiffres biaisés pour orienter vers telle ou telle solution le commun des usagers...
Dénoncer la vitesse et ne pas interdire le Moto GP ou la F1 est ce bien raisonnable ? Une incitation à rouler plus vite que son ange gardien, l'engouement pour la vitesse ne se dément pas si l'on en croit les spectateurs toujours plus nombreux au GP de France..
En imposant le CT à tous les motards, sauf exception, ça va assurément améliorer les chiffres. Je connais des "motards" qui roulent en moins de 125 à des vitesses plus que sufffisantes pour se faire mal..
Répression avant prévention et éducation, moins coûteux et plus rentable.
Sur le site indiqué Supra j'apprécie le fait de souligner que 80 c'est plus sécurisant que 90 mais sans doute moins que 60 ou 50. Finalement le confinement ça avait du bon si l'on s'en tient à la sécurité routière parce que pour le reste....

01-06-2023 13:57 
38GiB

Salut
Je ne cherche pas à te convaincre de la manière dont la SR est menée.

Tu t'étonnes de ne pas trouver selon tes mots :

Citation
sur l'état des chaussées, l'aménagement des infrastructures, l'absence de solutions autre que voiture/moto/vélo/piéton : des TC insuffisants. Les heures, conditions atmosphériques, jour de la semaine.
Je dis simplement que ce que tu demandes ça existe, suffit de vouloir le consulter.... C'est tout.

Citation
Dénoncer la vitesse et ne pas interdire le Moto GP ou la F1 est ce bien raisonnable ?
J'espère que c'est de l'humour...
Je ferais le parallèle avec les films violents... J'aime ça (les films) et pourtant je ne suis pas plus violent que depuis que j'ai vu Psychose ou Duel ou plus récemment Seven et des milliers d'autres...

V

01-06-2023 14:58 
scrambler12

merci pour cet article, ça fait froid dans le dos, et surtout dans nos centre ville avec toutes ces solutions de mobilités douces qui font mauvais ménages avec les voitures et motos.
La cinétique est et restera toujours le facteur prioritaire je pense car s'il n'y avait pas de vitesse il n'y aurait que très peu de gravité quoique... les centre ville passent progressivement tous avec des zones à 30 et pourtant les chiffre ne sont pas bons.
En tout cas une incitation supplémentaire à lever le pieds, je parle en connaissance de cause, j'ai eu une suspension de permis pour vitesse excessive ce que j'ai reconnu, même s'il me semblait que les circonstances permettaient ce dépassement.

01-06-2023 15:16 
anguille37

GiB38@ tu soulignes à juste titre que ces stats existent. Je note que si le commun veut les connaître il lui faut entreprendre des recherches fastidieuses... toujours plus simple de parler vitesse, alcool et stups. On évite ainsi les polémiques sauf celles portées par des empêcheurs de tourner en rond, je reste poli....
Si l'on parle de relation de cause à effet, existe t il une "étude" sur le nombre d'accidents impliquant les deux roues après la tenue d'un évènement sportif motocycliste ? Je me garderai bien de faire un parallèle...

01-06-2023 16:23 
Vastenov

@anguille37 Si je peux me permettre, tu pars un peu loin en cherchant une corrélation entre MotoGP/WSBK/Etc et augmentation des accidents en moto à cause de la vitesse à la suite de ces événements 😳

J'ai un peu l'impression de lire les "spécialistes" au début des années 2000-2010 qui accusaient les jeux vidéo de rendre la jeunesse violente. On avait eu le droit à des parallèles bien nauséeux pour les tireurs de Columbine ou pire avec Anders Breivik (responsable de la tuerie de masse du 22 Juillet 2011) parce qu'on avait retrouver un exemplaire de Call of Duty chez lui 🤦

Comme la très justement souligné 38GiB avec sa métaphore avec les films d'horreur, on part vraiment sur un hors sujet des plus total et il y a bien chose à faire avant d'annuler des championnats de MotoGP ou de retirer les jeux de course sur route ouverte des magasins 🙄

PS : @38GiB Petite digression pour saluer bien bas le visionnage de Seven, un des meilleurs de Fincher selon moi. L'utilisation du hors champs à la fin du film est une pure leçon de cinéma 😎

01-06-2023 19:09 
Tagada_et_LongPif

Dans ces statistiques, as-t'on inclu les blessures subies par les piétons (du genre entorses de la cheville et autres) dus à l'entretien déplorable des trottoirs ?

01-06-2023 22:12 
 

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