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Histoire pilote : Manuel Poggiali
Double Champion du Monde 125 et 250
Ascension fulgurante lors d'une carrière éclair
Manuel Poggiali est un pilote moto de vitesse originaire de Saint-Marin qui a marqué l'histoire de la discipline par une carrière aussi fulgurante que brève et au cours de laquelle il a fait figure de grand espoir de la moto.
Né le 14 février 1983 à Saint-Marin, c'est un peu par hasard qu'il se passionne pour la moto alors qu'il découvre une course de Minibike à Rimini en famille en 1993. Après ça, il décide de s'inscrire dans le championnat italien dès 1994 et parvient à se hisser en deuxième position. Son résultat lui permet d'accéder à une Pasini officielle. L'année suivante il remporte sa première course. Il lui faut attendre 1997 pour être sacré sur ces mini motos.
Des débuts prometteurs
En 1998, le Saint-Marinais abandonne les pockets bikes pour s'engager dans le Honda Tropheo avec l'équipe de Massimo Matteoni, mais aussi pour participer à deux épreuves du Championnat d'Europe de Vitesse. La même année, il est invité à disputer son premier Grand Prix 125 à l'occasion de la venue du Championnat du Monde à Imola. L'expérience est désastreuse à cause de la pluie à laquelle il n'est pas habitué. Tombé le vendredi, il récidive lors des essais du samedi et se fracture la clavicule.
Cela n'empêche pas Aprilia de le recruter pour 1999. À 16 ans, Manuel Poggiali dispute sa première saison complète en Grand Prix 125. Présent au départ de toutes les courses sauf en République Tchèque, il parvient à se hisser régulièrement dans les points et même à signer plusieurs Tops 10. Il termine sa première année 17e.
Poggiali se tourne alors vers Derbi, mais peine à retrouver le niveau de la fin de saison précédente. Absent des deux premiers GP, il glane quelques points en Espagne et en France avant d'enchainer deux abandons. Mais à Assen il décroche son premier podium. La suite est encore très irrégulière, mais il conclut l'année sur une encourageante 5e place en Australie.
Trois saisons de succès
Tout change en 2001 lorsqu'il rejoint Gilera. Les résultats ne se font pas attendre puisqu'après sa 5e place en ouverture, il termine deuxième en Afrique du Sud. Son abandon en Espagne est vite oublié, car dans la foulée il s'impose au Grand Prix de France, devenant au passage le premier saint-marinais à réaliser cet exploit. Podiums et victoires vont alors s'enchainer et Poggiali parvient à devenir Champion du Monde 125 face à Youichi Ui. 44 ans après Libero Liberati, il permet à Gilera de renouer avec un titre mondial. Il est aussi le premier Saint-Marinais champion.
Malgré des offres de la classe supérieure, Poggiali reste en 125 pour défendre son titre, mais malgré ses quatre victoires, il ne termine que vice-champion derrière Arnaud Vincent.
Cette fois, Poggiali passe à l'étape suivante et retrouve Aprilia en 250 GP. L'adaptation à la classe intermédiaire est on ne peu plus rapide puisqu'il s'impose dès la première course au Japon et enchaine avec un deuxième succès de rang. À la lutte avec Roberto Rolfo, Toni Elias et Randy de Puniet, Poggiali parvient à réaliser l'exploit d'être sacré Champion du Monde pour sa première année en 250.
Le début de la fin
Après ces trois saisons couronnées de succès, beaucoup voient en lui le nouveau Valentino Rossi, mais l'ascension de Manuel Poggiali est terminée. S'il renoue avec la victoire et deux podiums en 2004, il perd nettement en régularité et plonge à la neuvième place du classement.
Il décide alors de repartir en 125 GP sur la Gilera du team avec qui il avait été sacré, mais la magie n'opère plus, Poggiali manque les podiums et termine 10e. Il retente sa chance en 250 avec la nouvelle KTM, mais rien n'y fait, il peine désormais à entrer dans le top 10. Il prend une année sabbatique en 2007 avant de revenir sur la Gilera RSV 250 la saison suivante. Les débuts sont difficiles et sa sixième place au Mans ne permet pas de masquer la réalité. Durant l'été, il annonce officiellement qu'il met un terme à sa carrière de pilote alors qu'il n'est âgé que de 25 ans.
Il reviendra en 2013 et 2014 pour quelques piges en Championnat Superbike italien au guidon d'une Ducati Panigale 1199R. À partir de la saison 2019, il entame une reconversion en intégrant le team Gresini en tant que Coach pour les pilotes de l'ensemble des catégories. Sa première saison est notamment marquée par le titre MotoE de Matteo Ferrari.
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