Brèves de motard(e)s

Vie de motards - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Le Touquet

Fantastique, formidable, envoutant, étrange et délirant !

Nous avons atteint la mecque après 3 kms de plage à pinglots, de sable mou et humide.

Déjà que le plat de nouilles nous faisait comme une boule, là c'est l'émotion. Faut pas croire... un tarmo... ça a ses faiblesses.

Après ce pèlerinage, on s'excite un peu pour trouver la meilleure place. La ligne droite? le goulet ? Le goulet d'abord ? Nan, la ligne droite d'abord ! Bon, on s'est fixé entre les deux. On ne va pas se PRENDRE LA TETE NAN !!!

L'adrénaline monte, le suspense est entier. Ils ne seront pas à l'heure, tu vas voir. Y a toujours un commissaire qui va te montrer qu'il connaît le règlement.

Ben non, dis donc. Les v'la déjà. Ouah, c'est un vert qui vire en tête, la meute de fous furieux à ses trousses. Y vont le lincher c'est sûr.

Place, place sioupli. Mais bordel, je ne vois rien poussez-vous ! Qu'est-ce que j'entends, ça cuit là-dedans. Eteint le feu, il y a de la fumée, les écolos vont nous repérer.

Ah ça y est je les vois. Ôlala lala, c'est terrible. Ca grouille, les mecs qui montent de plus en plus haut, bientôt les spectateurs vont servir de terrain de cross, ça va gicler du sang, Arrrgh, Arrrgh !

En haut les meilleurs passent (c'est déjà ça). Pout pout. Allez on se replie vers l'intérieur du circuit.

C'est du délire. T'as les cadors qui voltigent, qui planent, qui surfent sur les difficultés et les poireaux qui peinent, qui s'enlisent et qui prient et qui pleurent leur mère. Pourquoi chui là ! Ben, pour faire ton intéressant pardi !

Arf arf, on a bien fait de venir. La galère que c'est ! Tu veux ton sandwich et ta bière maintenant ?

Alors au début c'est une piste plate (à peu près). Après, ça fait des vagues avec des creux de 10 m (si j'te jure) et les mecs sont de plus en plus ballottés. Ah, y en un qu'est arrêté. Kék tuveu, copain ? T'as le mal de Mer ? Tiens bois un peu de ma bière ça va passer. Allez, gaaaazzzzz.

2 heures ont passé. On s'est cogné une étape du tour mais en pire : des cotes à n'en plus finir, du sable mou, mais mou si mou qu'il faut l'éliminer, des épineux, des dunes, du sable mou, des… pouf, j'en peux plus père dodu. Allez on traçe par là on verra bien.

Et la coup de bol, on se retrouve devant « mayvillage ». Arf, la rigolade. 200 tarmos au feu rouge. NAN, je déconne. Mais là c'est du sérieux. Une patate de 100 m de long, un goulet au bout avec (je ne te mens pas) un passage d'un mètre de large sur un mètre de haut sur, allez 20 mètres. Si ça c'est pas l'ornière du siècle. Un goulet comme on en voit dans les bouteilles de liqueur pour chochotte : long et étroit…

Tout de suite la question qui tue. Comment vont faire les 2-3 leaders de la course (le 1 le 2 le 5).
Réponse en direct 3' + tard : ils ont postés 4-5 mecs de leur team dans la meute en délire et quand le 1 arrive, les coéquipiers sont comme des mines, ils balayent tout autour d'eux. Et j'te bouscule, et j'te renvoie tout ces poireaux dans leurs moto-écoles. Nan mais, y a une course là les mecs, vous vous la montrerez + tard. Et le 1 qui nique tout le monde. Le 2 aussi. Oh et pis le 5 aussi. Genre J'arrive. Bien sûr J'arrive. Ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver ? Un coup à droite, un coup de poing par ci, j'accélère sur un tibia par là. Ca y est je suis passé. A moi la victoire, la fraiche, la presse et les fesses de la « biseuses »…

Sauf que le 1 n'avait pas prévu que le 2 pouvait se placer avant lui. Eh oui, tarmo. Mon frère qu'a fait math sup pourra te le confirmer. Y a pas que lui. On était 300 000. T'as qu'à voir. Ca fait un paquet de témoins tout ça.

Le 1 c'est fait ravir la belle lors d'un ravito. "Bien fait pour lui" que j'ai entendu plus tard par un officiel qu'est aussi bénévole, béné va !. Il le méritait pas, laid anti-sportif. Il file des gaufres, des beignes et des patates aux pôves poireaux qu'ont payé aussi pour rouler leur dune. Ouais, dans ce cas fallait t'inscrire aux « 55ème rallye des très vieux caisseux de la Dordogne » si tu voulais pas qu'on touche ton ptit cul !

M'enfin !!!

Ca s'est passé un 8 février 1503 (Ah ces Barbares !!!)

Ralfi  - le 8 février 2003 (publié le 4 mars 2003)

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