Tuto : installer une prise USB sur sa moto

Explications et conseils pratiques pour ajouter un port de recharge sur son deux-roues

Tuto pratique pour installer soi-même sa prise USB au guidon

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Quand on roule à moto, comme dans la vie de tous les jours, on est de plus en plus cernés par les appareils électroniques. Il faut dire que nos smartphones, aujourd'hui plus proches de l'ordinateur de poche que du téléphone portable servent pour bien des tâches que ce soit pour nous informer sur la navigation en remplaçant un GPS, pour assurer une alerte des secours en cas d'accident ou encore pour immortaliser ses virées en deux-roues en prenant photos et vidéos.

Le seul problème, c'est que les batteries de nos téléphones ne sont pas infinies et qu'elles ont même la fâcheuse tendance de fondre rapidement dès que l'on fait appel aux capteurs GPS. Et la situation ne s'arrange pas avec les années, quelle que soit la marque.

Les constructeurs de motos ne s'y sont pas trompés et intègrent de plus en plus des ports USB au niveau de l'instrumentation, des vide-poches ou du coffre de selle pour permettre de recharger ses appareils mobiles. Si la pratique se généralise, elle n'est pas systématique et surtout les motos et scooters qui commencent à avoir quelques années n'en sont assurément pas équipés.

Plutôt que de devoir se traîner une batterie de secours (powerbank) pour recharger ses dispositifs électroniques de temps à autre depuis la poche du blouson, il existe des kits permettant d'installer un port USB, ou une prise allume-cigare plus classique, sur sa moto sans trop de difficulté et pour un tout petit budget, à tel point qu'on se demande pourquoi la prise USB n'est pas généralisée sur tous les deux-roues. On vous explique comment vous y prendre.

Choisir sa prise, le voltage et l'ampérage

USB ou allume-cigare ? Le choix de la prise dépend bien évidemment de la nature des appareils que vous devez brancher. Mais aujourd'hui la quasi-totalité des dispositifs passent par l'USB. La grande différence entre les deux, outre leur forme, tient du voltage, l'allume-cigare étant sur du 12v tandis que l'USB n'est qu'à 5V, mais encore une fois ce sont vos appareils qui sont déterminants.

Au moment de faire son choix, on doit surtout faire attention à l'ampérage qui peut soit être à 1A ou 2,1A, cette valeur déterminant la vitesse de charge. Pour les smartphones, le 1A sera un peu juste pour les modèles les plus récents et ceux à grand écran, le système va surtout maintenir la charge du mobile plutôt que de le recharger. Même chose pour les GPS, on peut donc privilégier le 2,1A si l'on souhaite recharger en même temps. Il existe également des systèmes à charge rapide un peu plus onéreux.

L'autre question à se poser est de savoir de combien de prises on souhaite disposer. On trouve en effet des modules à simple ou double port, parfois avec deux ampérages différents et notamment de 1A et de 2A de l'autre.

Côté prix, les kits complets se négocient en moyenne entre 15 et 30 euros, voire une dizaine d'euros durant les périodes de promotions. Finalement, cela peut donc même revenir moins cher qu'une batterie de secours.

Le matériel

Dans le cadre de ce tuto, nous avons opté pour un kit Louis comprenant une simple prise USB de 1A pour équiper notre bonne vieille Suzuki Bandit 600 S. Le kit est composé d'une prise USB certifiée IP54 avec cache, d'un câble long de 1m20, d'un fusible et de serflex, le tout pour 14.90 euros.

Afin de procéder au montage du dispositif, il est tout d'abord nécessaire de se munir d'une pince coupante et d'un tournevis adapté aux vis qui retiennent les cosses de la batterie et les éventuels caches présents sur votre machine.

Le montage

En premier lieu, il convient de dégager l'accès à la batterie en retirant la selle. Dès lors, il est question de trouver l'emplacement où l'on souhaite installer sa prise USB. Le plus logique veuille qu'on la place au guidon ou sur la partie avant du cadre afin que le port reste à proximité du support qui accueille le smartphone/GPS.

Avant de fixer celui-ci à la place qui sera la sienne, on vérifie que le câble est suffisamment long pour courir le long du cadre jusqu'à la batterie. Il serait dommage de s'apercevoir au dernier moment qu'il manque dix centimètres pour relier le câble à la batterie.

Il est également important de s'assurer que le câble n'entrave pas les mouvements de la direction, au risque de l'arracher à la première manoeuvre et qu'il ne passe pas le long d'éléments sources de forte chaleur, pour éviter de le faire fondre.

Une fois ces vérifications faites, on peut alors fixer le boitier à l'aide de deux serflex. Il reste ensuite à faire passer le fil le long de la moto en le cachant au mieux pour le côté esthétique. Les plus pointilleux sur le look de leur machine peuvent d'ailleurs trouver sur le web des serflex assortis à la couleur de leur cadre, histoire de limiter encore la visibilité de l'ensemble. Et toujours pour une question d'esthétique, on peut faire tourner le serflex une fois posé afin de ne plus voir la petite excroissance carrée.

Il est maintenant temps de mettre en place le fusible. Si ce dernier peut déjà être intégré au câblage, il est nécessaire dans notre cas de l'ajouter sur le fil de la borne positive (rouge). L'avantage, c'est que l'on peut ici définir l'endroit exact où l'on souhaite le placer afin de faciliter son intégration sous la selle. On sectionne donc le câble, on dénude les deux côtés et on fixe le fusible.

On peut maintenant brancher les fils directement sur la batterie. Comme toujours dans pareil cas, on travaille ici moteur éteint et on débranche en premier la borne négative (noir). On peut profiter de cette opération pour vérifier l'état des cosses et les désoxyder si besoin. Pour rebrancher les cosses, on commence par le plus rouge (+), puis le moins noir (-).

Enfin, vous vérifiez que tout fonctionne parfaitement.

Et une fois que vous avez vérifié que tout fonctionne bien, il ne vous reste plus qu'à remettre les caches et la selle en place et à démarrer votre moto pour pouvoir utiliser sa prise USB flambant neuve.

Attention toutefois, dans notre case, le système étant directement branché sur la batterie, il est alimenté en permanence, il ne faut donc pas oublier de bien débrancher son smartphone ou son GPS lorsque l'on remet la moto au garage, ce serait vraiment dommage d'être à court de jus pour le prochain démarrage. C'est également le cas quand on se gare dans la rue, mais là, il y a peu de chances que votre GPS ou téléphone reste longtemps sur la moto et vous n'aurez donc pas le souci de trouver la batterie de votre moto déchargée.

Afin de pallier à ce problème, on peut monter le câble sur le plus derrière le contacteur, comme c'est le cas des clignotants ou du klaxon mais aussi de l'éclairage de plaque. Ceci demande par contre à intervenir sur le faisceau électrique et outre le risque électrique quand on ne connait pas parfaitement son faisceau, l'assurance peut aussi ne plus jouer son rôle en cas de problème, du fait de votre intervention sur la modification du faisceau.

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