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Maroc : 3000 kms en 650 DR SE

Un an de préparation, voyage et moto, mécanique

Sans assistance ni connaissances préalables du pays où de la conduite sur piste... juste un billet A/R

Je suis parti avec un ami, tous les deux en 650 DR SE 1992, direction les portes du désert et la montagne au Maroc. 3 jours de voyage aller, 3 jours de voyage retour et 15 jours sur place, du 14 septembre au 2 octobre 2009.

3000 kms effectués sur le sol marocain dont 500 de pistes, sans assistance ni connaissances préalables du pays où de la conduite sur piste. Juste un billet aller, un billet retour, une carte, une boussole, une tente et roulez jeunesse, libres comme l'air!

Un an de préparation des bécanes et du voyage, de nombreux doutes, quelques de cours de mécanique élémentaire comme le nettoyage du filtre à air, réparer une chambre à air crevée, changer un câble, déposer le réservoir, etc…

Voilà les images d'un voyage magnifique, difficile à raconter sur internet mais que je conseille à chacun d'entre vous.

Allez poser vos roues dans ce pays accessible et pourtant si dépaysant, vous ne le regretterez pas. Cela nous a permis de découvrir que la moto, ce n'est pas que faire des tours du périph, c'est aussi et surtout partir à la découverte des routes et des régions les plus belles.

Carte Maroc

L’organisation

Les motos

J'ai à l'origine acheté un 650 DRSE 1992 avec 58000kms au compteur pour 500 euros lors d'une période de disette, histoire d'avoir quand même une bécane. Les temps étant plus à la fête, je me suis racheté une moto moderne et la question du devenir du 650 DR s'est posée. Cédric, un ami motard, a évoqué l'idée d'exploiter la moto jusqu'au bout en l'emmenant en voyage au Maroc, "à l'aventure". L'idée a fait son chemin... et il a lui même acheté son 650 DR pour partir avec moi.

Le budget moto a été de 2000 euros par machine. Pour moi, 500 euros d'achat puis 1500 euros de préparation (pneus, kit chaîne, embrayage, plaquettes, joints spi, câbles, révision et réglage moteur). Pour Cédric, 1500 euros d'achat et 500 euros de préparation (pneus, plaquettes, révision et réglage moteur).

Les motos ainsi fiabilisées nous ont emmené quasi sans soucis jusqu'au bout du voyage, malgré un traitement de choc. Elles ont même encore du potentiel pour repartir. Ce sont vraiment de bonnes machines. Une certaine complicité est même née depuis...

Les pilotes

Je roule au quotidien sur 600 Fazer, Cédric sur Z 750. Nous n'avions aucune expérience de la conduite sur piste et quelques heures d'entrainement dans les champs de la banlieue parisienne aurons été nécessaires pour appréhender les bases du pilotage d'un trail sur terrain dégradé.

Notre équipement se compose de vielles bottes, un jean avec genouillères de roller, des t-shirts techniques respirant, un vieux textile avec protections complètes, des gants, masques (attention aux UV!) et casques de moto-cross premiers prix et enfin d'un camel bag de VTT. Soit un budget total d'une centaine d'euros avec un peu de récup.

La navigation

Cartes et boussole, à l'ancienne. Un itinéraire défini à l'avance mais avec toutes possibilités de le changer à notre gré, pas de réservations d'hébergement (c'est pas nécessaire de se lier les mains avec ça). Un guide du routard à jour est très utile pour l'hébergement. Sur place, les routes sont bien indiquées, pas de risque de se perdre à part sur les pistes!

La logistique

Nous avons emmené des pièces de rechange (câbles, bougies, filtre à air, chambres à air, leviers, etc), de l'huile, un réservoir souple pour l'essence au cas où (en fait il n'y en pas besoin, avec une autonomie de 200km avant réserve, on est large par rapport à leur réseau de stations bien fourni), un petit cric de voiture (pratique en cas de crevaison et pour l'entretien de la chaîne), une pompe à mano et tous les outils indispensables.

Ne pas oublier non plus, les médicaments pour tout et n'importe quoi, la trousse de secours, le papier toilette, des chiffons, du savon... Il faut prévoir des copies de ses papiers (passeport, permis, carte grise) que l'on s'échange, en cas de perte d'un sac.

Nous avons fait construire et monter sur les motos des valises en alu par un ami chaudronnier, elles se sont révélées très pratiques! (et pour une somme beaucoup plus modique que du Touratech).

Le transport

Avec nos motos vielles et fatiguées, pas question de trainer sur l'autoroute. La solution réside dans l'auto-train que nous avons pris de Paris jusqu'à Avignon. Nous avons ensuite gagné Sète par la route pour y embarquer sur le ferry qui nous mènera jusqu'à Tanger. Le prix de la traversée est très cher (750 euros aller-retour pour un homme et sa machine!) et très long (36 heures mini). Franchement, d'autres bateaux partent de Barcelone vers Tanger pour moitié prix et 12 heures de moins, ça vaut le coup de pousser jusqu'à Barcelone, d'autant qu'il n'y a aucune animation sur ces foutues coquilles.

Le budget

  • Motos : 2000 euros (revente possible estimée à 1000 euros)
  • Voyage train + ferry : 1000 euros
  • Vie sur place (essence + nourriture + hébergement en camping ou chambre) : 500 euros pour 15 jours.
  • Achats divers : 200 euros (et beaucoup de récup!)

Le récit en photos

le bateau Biladi

Arrivés à Avignon par le train,  nous avons gagné Sète par la route, pour embarquer sur le Biladi, bateau le plus naze de l'histoire maritime moderne... A moins que ce soit le Marrakech Express, le bateau de retour...

Et c'est parti pour 36h de traversée sans aucune occupation possible à part un bar hors de prix dans des conditions de confort moyennes (cela dit ça nous a préparé pour la suite!).

la douane à Tanger

Arrivée à la douane de Tanger. Il faudra payer 50 dirhams pour aller plus vite dans la queue. Tombé malade sur le bateau, je vomis dans un bac à fleurs à coté de la file d'attente. Un douanier me lance alors "bienvenue au Maroc". Ca commence bien!

Route bitumée au Maroc

Après avoir passé 1 heure à la douane (c'est peu parait-il!) on fait enfin nos premiers tours de roues au Maroc!

Il fait moche, je suis malade et je dois m'arrêter au bord de la route. Une vis du carter de filtre à huile de la moto de Cédric casse laissant s'échapper l'huile... c'est la merde.... au bout de 100 bornes à peine. On décide d'écourter la première étape et de se poser à Chefchaouen.

Chefchaouen

Chefchaouen, accrochée à la montagne (le Rif) avec sa jolie médina et son herbe que l'on nous propose à chaque coin de rue... Difficile de leur faire comprendre qu'on en veut pas, à croire que tous les européens sont sensés fumer cette saloperie...

La moto sera facilement et solidement réparée par le mécano de la ville, il pleut (!) et on se ballade dans la ville pour se reposer un peu (surtout moi...).

6 euros par personnes la nuit dans l'hôtel avec des sanitaires corrects (enfin juste corrects hein!). D'une manière générale la vie est peu chère pour les européens, environ 15 euros une nuit en chambre double correcte avec ptit dèj, 8 euros le camping et 6 euros un repas.

Le guide du routard nous aura beaucoup aidé à trouver des hébergements sympa.

chaine du Rif

Le lendemain, je vais mieux, les motos tournent rond, il fait toujours moche. On décide de rattraper notre retard et de tracer jusqu'à Azrou. Il faut pour cela traverser la chaine du Rif sur de belles routes tortueuses et bien revêtues!

site romain Volubilis

Un arrêt par Volubilis, ancien site romain réputé dans la région. Malheureusement il est bien mal entretenu et mis en valeur...

Et il fait tjs moche!

plaine d'Ito

Peu avant Azrou, un beau point de vue sur la plaine d'Ito, femme chef de guerre qui combattu les français dans cette région au siècle dernier.

On en a marre du mauvais temps, on passera une nuit rapide sous tente à Azrou avant de foncer vers le sud et le soleil. Grosse étape en perspective jusqu'à Erfoud.

le col du Zad

Peu avant Midelt, le col du Zad qui nous fait passer le moyen Atlas. 15 kms de virolos relevés sur un asphalte parfais, on s'est éclaté avec nos vieux monos à air cogneurs à souhait dans ces petits enchaînements!

Les gorges du Ziz

Les gorges du Ziz, au nord d’Ar-Rachidia.

moto chargée à toc

Ma moto, bien chargée !

Panorama sur la vallée du Ziz

Plus vers le sud, la vallée du Ziz, un panorama magnifique.

Peu après on arrivera à Erfoud pour passer la nuit.

de Erfoud jusqu'à Taouz en passant par l'Erg Chebbi

Première journée piste, depuis Erfoud jusqu'à Taouz en passant par l'Erg Chebbi. Le thermomètre grimpe dans les tours, on est aux portes du désert, à quelques kms de la frontière algérienne. On nous a d'ailleurs conseillé de ne pas nous y perdre, ils sont vachement moins sympas parait-il! Ils disent certainement ça pour nous faire payer un guide, on va se débrouiller seuls.

Sable et piste

Finalement il n’était pas si cher le guide... Le problème, pour ne pas se perdre, c'est qu'il n'y a pas vraiment de piste... Ou plutôt il y en a tellement dans tous les sens qu'elles ne mènent plus à rien. Sans GPS (trop facile!) la carte et la boussole sont tes amis!

Dromadaire

On croise de nombreux dromadaires en liberté au bord des pistes.

piste de sable

La piste devient sable et le sable en bécane avec des pneus mixtes, c'est super galère!! On ne peut pas dégonfler nos pneus, qui sont à chambre à air sans gripster. Le risque d'arracher la chambre est trop grand et pas question de crever ici au milieu de nulle part sous le soleil tapant.

pneu tubeless embourbé

Du coup on ne contrôle rien et on s’enfonce, vive les pneus tubeless! De plus désensabler une moto n'est pas facile ! La seule solution c'est de foncer, ouvrir en seconde sans faire trop souffrir l'embrayage au risque de le faire fondre...

chute

Mais ça ne marche pas à tous les coups...

le tour de l'Erg Chebbi

On aurait voulu faire le tour de l'Erg Chebbi, cet ensemble de dunes de 27 km sur 8, mais ce n'est que du sable et on n'y arrivera pas. Il faut penser à rentrer sur Erfoud.

route vers Erfoud

On retourne vers la route pour remonter vers Erfoud. Ici les dromadaires sont chez eux!

de Tinerhir et Haut-Atlas

Après une seconde nuit à Erfoud, on prend la direction de Tinerhir et du Haut-Atlas.

Ces portes marquent la séparation entre provinces, on quitte ici la province d'Ar-Rachidia.

camping dans les gorges du Todra

Arrivée à Tinerhir, on se pose dans un camping implanté dans les gorges du Todra, dans un beau cadre. Pause mécanique quotidienne pour être prêt à partir le lendemain et après avoir tout contrôlé sur les machines et monté la tente, on étudie la carte avant d'aller manger.

gorges du Todra et du Dadès par Agoudal

C'est parti pour la plus longue et dure étape du voyage, la boucle entre les gorges du Todra et du Dadès par Agoudal, village de bergers perdu à 3 heures de route de toute civilisation.

60 kms de mauvais goudron tortueux et surtout 120 kms de pistes dans le Haut Atlas jusqu'à 2700m d'altitude.

panorma sur le haut atlas

Le goudron s'est arrêté, on commence à grimper, l'air se rafraichit. On a encore le sourire le matin. Le panorama est énorme.

montagnes du Hat Atlas

cultures d'Agoudal

A l'approche d'Agoudal, des cultures dans la vallée. Les habitants d'Agoudal travaillent ces cultures et s'occupent de leurs bêtes. La plupart d'entre eux n'ont jamais quitté leur village...

On a pas pu s'arrêter dans le village, notre passage ayant créé une mini émeute pour nous demander de l'argent, des stylos, essayer de piquer nos affaires sur les motos... Les enfants nous ont même courus après sur plusieurs centaines de mètre, s'accrochant aux motos.

berger Tahir

Rencontre avec Tahir (si j'écris bien!) berger de 18 ans qui rêve d'épouser une française "parce qu'elles ont de l'argent". Mais il n'a jamais quitté sa montagne et son avenir professionnel comme sentimental est tout tracé...

oued asséché

Nous continuons notre route, la piste devient de plus en plus dur, on se perd, il faut parfois rouler dans l'oued asséché. C'est à nouveau la carte et la boussole qui nous remettent sur la bonne direction. On roule au milieu de nulle part, la fatigue se fait sentir. Mais les paysages sont magnifiques.

Piste sans fin


On ne sourit plus, ça fait 8 heures qu'on roule, on ne voit pas le bout de cette foutue piste qu'on imaginait plus courte, plus facile. On ne croise même pas une chèvre ici.

Cédric a un point dur sur sa direction, les secousses l'amplifie à grande vitesse, il n'avance plus, sa moto est de moins en moins conduisible. De plus en plus de caillasse, de fatigue, avec nos motos chargées on roule à 20 à l'heure de moyenne.

gorges du Dadès

Cédric étant épuisé, on échange nos motos. Il reste 20 kms avant de retrouver le goudron et les gorges du Dadès. Sa direction est bloquée, chaque pierre envoie la moto vers le ravin. Et je fini par y aller dans un tout droit. Je m'éjecte de la moto qui fait un tonneau, je roule à coté et me relève, sans casse à part mon camel Bag éclaté (merci la dorsale). La nuit va tomber et on est bloqués dans l'Atlas avec une moto 2m plus bas dans le ravin...

motards déjantés

Pas moyen de rester plantés là-haut, on doit redescendre vers un village. On essaie sans succès de remonter la moto. C'est alors que sort de nulle part une camionnette qui remonte la piste avec 3 marocains à l'intérieur, alors qu'on avait plus croisé de véhicule depuis les allemands le matin! Ils tractent la moto hors du ravin, elle redémarre au quart de tour (merci mon dieu!) et ne souffre que d'un rétro et un clignotant cassés! La nuit tombe, il reste 10 kms de piste et 20 de goudron. On repart, on n’a pas fini de souffrir mais on arrivera de nuit dans les gorges du Dadès où l'on se trainera jusqu'à une auberge, sur les rotules après 12h de route.

Kasbah de Ouarzazate

Réveil difficile le lendemain de l'étape des gorges. On a vraiment atteint et dépassé nos limites et celles de nos motos. On est mort, la moto accidentée de Cédric est prête à rendre l'âme. On part vers Ouarzazate retrouver Sylvie, une amie expatriée, se reposer et faire réparer la moto. Devant la Kasbah de Ouarzazate.

mécano

Sylvie nous accueille chez elle et voyez comme le monde de la moto est beau, sur le trottoir d'en face trône une bécane. On va donc toquer pour demander le mécano moto le plus proche, Gilles nous ouvre, français expat, il a participé à l’aventure de la création de la FFMC et de la mutuelle des motards, fier d'avoir fait de la prison pour défendre la cause motarde dans les années 70!! C'est devenu notre idole... Il est tout content de voir des "vrais motards", inconscients, qui roulent sans assistance, sans GPS, sans connaissances, à l'arrache mais "qui ont la fibre". Il monte immédiatement la moto de Cédric dans son atelier. Gilles travaille dans le cinéma et il a un bon pote qui habite à coté, Yacine, mécano officiel KTM.

moto nue

Donc Yacine, fée de la mécanique moto, prend en charge la machine de Cédric et lui refait (en 5 heures de travail tout de même) une direction toute neuve! On est sauvés!

vallée du Drâa

Après une journée de repos à Ouarzazate, c'est reparti vers le sud, vers la vallée du Drâa, prêts pour de nouvelles aventures!

vers Zagora

De nouveaux paysages au fur et à mesure que l'on progresse vers Zagora.

Oasis avant Zagora

Les Oasis avant Zagora.

Couscous

On mange bien au Maroc, ce n'est pas très varié (couscous, tagines ou brochettes principalement) mais c'est bon et pas cher, 6 euros en moyenne. D'ailleurs le budget total essence, nourriture et hébergement sur place ne dépassera pas 500 euros pour 15 jours.

motards en 500 XT

On rencontre sur la route 2 motards français en 500 XT (bécane mythique s'il en est!) qui remontent de M’Hamid vers le nord. On prendra un café ensemble et ils nous ferons part de leur longue expérience des voyages motos. Puissions-nous en faire autant qu’eux !

M’Hamid

On poursuit notre route vers le sud, direction M’Hamid, dernier village avant le désert. Le bandeau de bitume se fait de plus en plus étroit...

Station Service

Tagounite, dernière station essence avant le désert, point de passage obligé pour tous les 4x4 qui filent vers le sable! Le litre est à 90 centimes d'euros environ, parfois coupé à l'eau par des transporteurs peu scrupuleux mais cela n'a jamais empêché nos vieux moteurs à carbu de tourner.

Mendiants

La mendicité, des enfants surtout, est omniprésente. Dès que l'on descend de nos montures un attroupement se forme autour de nous pour réclamer bonbons, stylos ou dirhams. Compréhensible vu la misère qui règne dans les campagnes marocaines mais fatiguant.

l'Erg des juifs

Nous arrivons dans l'Erg des juifs, près de M’Hamid. Plus de goudron ici, c'est reparti pour de la piste.

dans le sable


A nouveau dans le sable! Aucun bruit, personne, que le soleil qui tape...

sable et pneus mixtes

Rouler dans le sable est toujours aussi dur avec nos pneus mixtes à chambre!

chutes dans le sable

Au bout d'une heure de sable et plusieurs chutes, on en a marre, on fait demi-tour.

température à 40°C et chaleur

Et puis qu'est-ce qu'il fait chaud!

route bitumée

Marre de la chaleur étouffante, après 3 jours dans la vallée du Drâa on remonte vers l'Atlas, direction les cascades d'Ouzoud (oh oui un peu d'eau!).

paysages secs et rocailleux

Adieu paysages secs et rocailleux, moi je préfère la montagne! Mais on ne va pas traverser l'Atlas par la grande route, ce serait trop facile! On prend la direction des cascades par la petite route sur la carte, qui va tout droit à travers la montagne en passant par Demnate. Nous revoilà au pied du Haut Atlas avec ses sommets enneigés. Encore une bonne journée de route en perspective!

route

Et on se retrouve une fois de plus seuls au monde sur une petite route isolée mais magnifique.

pont

coulée de boue

Ca se gâte, les orages récents ont entrainé des coulées de boue et de pierre sur la route. Est-ce qu'on va passer? De toute façon on a plus assez d'essence pour revenir, il faudra passer.

boue sur route effondrée

Plusieurs coulées sur une dizaine de kms mais aucune ne nous aura bloqué.

pont submergé par l'oued

Un pont submergé par l'oued pendant les orages (Faut dire qu'ils sont pas hauts, leurs ponts!)

Pont naturel d'Imi-n-Ifri

Pont naturel d'Imi-n-Ifri, juste avant d'arriver à Demnate.

cascades d'Ouzoud

Et enfin, en fin de journée, les cascades d'Ouzoud. Hautes de 150m, elles se déversent dans 3 paliers successifs. Les orages les ont rendues boueuses.

singes

La zone est peuplée de singes, nourris par les touristes.

La route de Rabat

La route de Rabat, sympathique à moto (comme un peu toutes les routes de ce pays d'ailleurs).

moto locale

La moto locale, ça vaut 150 euros une bestiole comme ça, une petite fortune ici (un mois de salaire moyen).

Rabat

Changement de monde à Rabat, les voitures, les bus, le bruit, le bordel, on est perdu après 12 jours de quiétude dans le cœur du pays. Un motard français expat nous voit et s'arrête, il nous conseille un hôtel et des plages où aller se reposer, il n'y a pas grand chose à faire pour nous à Rabat. On trouve l'hôtel et on galère pour trouver un parking pour les motos (c'est bien la première fois qu'on se pose cette question!).

Nous aurions dû éviter l'étape grande ville, elle n'apporte rien dans ce genre de voyage si ce n'est voir l'énorme différence de niveau de vie avec la campagne. Tahir, le berger du Haut Atlas avec ses chèvres est bien loin de cette vie là très occidentalisée...

On passe la soirée dans la médina de la ville, sympa sans plus, puis on fonce le matin vers la mer.

Cote Atlantique

Quel plus beau cadre pour clôturer le voyage que la côte Atlantique?

Petit-déjeuner avec croissants

Petit déjeuner au bord de la mer, avec croissant et pain au chocolat!! On en rêvait depuis longtemps!

la plage des Nations

Sur la plage des Nations, dernière occasion de poser les roues dans le sable!

plage et bain

On doit prendre le bateau dans 2 jours à Tanger. On décide de rester une journée sur la plage pour se reposer avant de prendre l'autoroute jusqu'à Tanger. On profite de la mer, ça change de la montagne et du désert!

Les plages sont dégueulasses, on a été très déçu. La propreté est un problème récurrent au Maroc. Il y a un gros travail à faire dans ce pays pour leur apprendre à respecter plus leur environnement et à avoir un minimum le sens de l'intérêt général.

casque ensablé

Ca vous rappelle quelque chose?

Le lendemain on prend l'autoroute entre Rabat et Tanger. Très belle autoroute, à la française, avec des radars partout, avec aussi et surtout des ânes surchargés qui traversent, des gamins en vélo qui traversent, des ouvriers qui taillent les buissons du terre-plein central en balançant les branches sur les voies sans présignalisation et nombre de piétons sur la BAU. Mais c'est normal, c'est le Maroc...

embarquement

Embarquement à Tanger pour le chemin retour, à nouveau 36 heures à rien faire...

C'est là la fin d'un super voyage, on rentre avec plein d'images, d'odeurs, de saveurs et surtout l'envie de reprendre la route.

Les villageois qui applaudissent à notre passage, la maréchaussée clémente et enthousiaste à notre vue, les touristes en auto intrigués et admiratifs, les rencontres avec d'autres motards, tout cela démontre à quel point la moto reste un outil de convivialité, cultive l'image d'aventure lointaine et représente le meilleur moyen de découvrir de nouveaux horizons.

Surtout par rapport aux convois de 4x4 climatisés remplis d'espagnols qui forcent tout sur leur passage...

J’espère que ce CR vous aura donné l’envie de sauter le pas et de tenter l’aventure à deux roues !

Roadbooks et balades

Commentaires

pathfinder74

Super post !
Tu m'as fait rêver !!! Je dois partir du 9 au 27 mars 2015 là bas. Je cherche des motards qui ont le même projet...
Merci en tout cas pour ton album et tes commentaires.
Pahtfinder74

21-01-2015 07:38 
Bruno Voigt

Chapeau les gars! A toutpoint de vue, vous ne vous êtes pas pris la tête et vous vous êtes éclatés. Une belle aventure que vous avez su désaseptiser. J'ai 57

31-05-2015 19:54 
Bruno Voigt

Chapeau les gars! A tout point de vue, vous ne vous êtes pas pris la tête et vous vous êtes éclatés. Une belle aventure que vous avez su désaseptiser. J'ai 57 ans et je fait de la moto depuis de nombreuses années. j'ai acqueri il y a 3 mois de cela une africa twin rd07 de 1993 et avec l'aide de mes petites mains je l'ai retapé et avec comme seule envie de me faire un trip au Maroc.




31-05-2015 20:02 
flatrs

Bonjour a tous.Belle aventure et félicitations a tous les deux.J'ai tjrs été convaincu que ce n'est pas l'argent mais seulement l'envie qui rend les choses belles!!Je pars au Maroc fin septembre avec moins de fougue vu mes 62 ans on ne peux pas être et avoir été...Au fil des années on s'embourgeoise un peu mais l'essentiel est que l'envie soit là..Ne vous arrêtez pas car les voyage et l'envie faut pas que ça sorte de la tête....même si ça devient plus "soft"...

26-06-2015 17:21 
Curtis

Bonjour,

Premièrement, super intéressant et bien détaillé ! Cela a vraiment du être génial à faire.

Je compte faire plus ou moins le même trip avec un ami. Nous sommes novices et sommes un peu perdu à vrai dire (mais néanmoins débrouillards). Le choix de la moto... Quelle moto se prête le mieux à ça ? Est il crédible d'acheter sur place, au Maroc, puis ensuite de revendre ou vaut il mieux en acheter une avant d'y aller ?

19-09-2015 13:26 
Kaljyste

Merci de ce récit qui donne envie.

Vous confirmez mes hésitation à partir avec cette moto, qui néanmoins présente l'avantage d'être plus qu'abordable mais qui montre ses limites dans le sable. Mais peut-être qu'avec des pneus enduros ça passerait mieux , quite à rouler moins vite sur route.

Plus cher en occase il y a la mythique 750 Africa TWIN fabriquée jusqu'en 2003; indestructible autours de 4 à 5000 euros, mais faut changer la pompe à essence merdique d'origine - 50 euros - et vérifier qu'un truc dans le moteur n'ait pas été ressoudé, me rappelle pas quoi mais ça se trouve sur les sites.

Un peu plus cher, une BM 800 GS qui n'a pas de véritables défauts, et pour ceux qui sont grands le modèle adventure un peu plus haut mais avec un réservoir de 24 au lieu de 16, et encore plus cher une 1190 KTM qui peut se piloter tranquile pour ceux qui craignent la fureur des KTM, mais qui a comme défaut les remontées de chaleur du moteur. Mais 150 chevaux ( débridée ) face aux 85 de la GS.

Quand à la mythique BM 1200 GS, impériale, elle présente l'inconvénient d'être chère, lourde, allez la remonter seul en cas de chute dans le sable, et attention les tibias. Par contre la seule parmi celles citées à avoir un cardan.

De même pour les néophytes , n'allez pas vers les gros trails routiers qui sont à la mode mais ne permettent pas de faire de la piste.

De même la 650 VSTROM XT issue des VSTROM qui font leurs preuves depuis toujours et sont classées meilleures motos tous critères confondues, donc en terme de polyvalence, mais dont les capacités s'arrêtent aux chemins, donc pas de piste. Dommage sinon c'est celle que j'aurais choisi sans la moindre hésitation.

J'oubliais les triumphs XC; personnellement j'ai pas eu de sensations dessus. Mais ça reste subjectif, chacun son ressenti. Donc essayez.

Enfin si la tune n'est pas un problème, la dernière Honda Africa Twin qui vient de sortir, semble être la meilleure pour ce genre de voyage.

J'ai trouvé l'excellent site d'un passionné de 600 DRSE savoyard dont j'oublie les références mais qui doit être facile à retrouver et qui donne plein de conseils et de petites astuces pour bien préparer sa bécane avant ce type de voyage, comme par exemple envelopper les commodos dans du film cellophane pour éviter le sable, une calle spéciale pour éviter que le pneu arrière se déchausse dans le sable, une pompe à essence qui filtre l'essence de moindre qualité sur place, sa préférence pour le filtre à air mousse en expliquant pourquoi , le changement d'huile pour la fourche avant, comment bien graisser les cables, ect....

J'ajouterai deux trucs qui valent 2 balles mais qui me semblent indispensables en cas de galère - expérience de randonneur vécue - c'est une couverture de survie qui de plus ne prend pas de place et une corde pour tirer la moto d'une mauvaise passe, la remorquer avec un pote etc....

Enfin merci pour vos conseils de prendre le bateau à Barcelone car 36 heures ça doit être chiant à mourir; et celui d'éviter les grandes villes .

Bonne route à tous.

13-01-2018 11:52 
Kaljyste

J'oubliais encore. En voyage apprenez à dire SVP, merci, bonjour, au revoir, excusez moi, à droite , à gauche, tout droit, manger, boire, dormir, combien ça coûte, l'addition svp, dans la langue du pays. Vous vous faîte un petit carton dans la langue du pays pour montrer le mot en cas d'oubli, et à côté la bonne façon de le prononcer. De plus quand vous vous faites chier, ça passe le temps de réviser.

13-01-2018 12:00 
Kaljyste

Faites aussi des photos de tous vous papiers à un pôte sur place qui pourra vous les envoyer par mail en cas de problème, prévoyez un endroit pour les doubles des clefs, planquez du fric dans vos godasses, prenez des pillules pour l'eau, deux francs six sous pour évitez la chiasse et autres,
et laissez votre itinéraire, votre destination et vos coordonnées avant de partir le matin. J'en oublie encore mais envisagez toutes les galères possibles.

13-01-2018 12:19 
thierry guissard

salut à tous Le Maroc est un pays magnifique pour y avoir été 2 fois en avril 2016 4500km dont 2500 km de pistes en XTR 660 allégé 170 kg(autonomie 300km) tous pleins faits et en avril 2018 4000 km dont 3000 de pistes avec une 250 wr r préparée gros réservoir de 17,5 L(autonomie + de 500km).tous pleins faits 138 kg.
Le paradis avec cette dernière, l'ennemi c'est le poids donc arrêté les jolies valises alu avec les supports et pire le top case en porte à faux et en hauteur.
une paire de sacoches souples( style WOLF, ENDURISTAN,ALTRIDER)
pour info j'ai les Enduristan modèle BLIZZARD 10000KM FAIT en 1 an dont 8000 km de pistes elles n'ont pas bougé.
Pour le Maroc pas de souci d'essence ni pour en trouver ni de propreté
autonomie souhaitable 300 km.une bonne trousse à outil chambres à air de rechanges et chambres à air renforcées montées.
Pour le prix du bateau par GNV en même temps vous n'avez pas le choix ils sont les seuls j'ai payé 230¤ aller retour au mois d'avril en cabine partagé ( 4 personnes).
POur l'eau pas de souci prenez un Camel Bag de 3 L par jour vous trouverez de l'eau minérale partout.
Pour l’orientation, carte, GPS topographique obligatoire

05-06-2018 08:54 
 

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