Moto Grand Prix : Phillip Island (Australie) - Preview

Champion du monde 2005, Rossi vise une cinquième victoire consécutive sur l'île de Phillip Island, tandis que les autres pilotes en décousent pour la place de dauphin.Même s'il a déjà empoché son septième titre consécutif a la ferme intention de réussir à Phillip Island ce qu'il n'a jamais réussi auparavant : une cinquième victoire consécutive sur un même circuit.Comme la plupart des pilotes, le quadruple vainqueur de Phillip Island considère le tracé du Grand Prix d'Australie comme l'un de ses préférés, et c'est pourquoi la victoire y revêt un parfum très spécial. Ce circuit en bord de mer est le plus rapide de l'ensemble du calendrier MotoGP (Assen subit en effet actuellement des travaux qui ont modifié le mythique tracé batave) et a toujours produit des courses d'une intensité rare. C'est pourquoi les fans australiens apprécieront tout particulièrement les écrans géants érigés en huit points stratégiques du circuit.

Les très hautes vitesses rencontrées à Phillip Island génèrent également les températures de pneumatiques les plus élevées de la saison, et à ce titre les concepteurs de pneumatiques ont à cœur de relever le défi technologique. Michelin détient un record de 100% de victoires sur les dix courses disputées sur l'île en catégorie reine depuis 1989.

Bien sûr, Rossi n'est pas le seul pilote à pouvoir s'imposer dimanche. Les quatre suivants du Championnat, ne sont séparés que de neuf points. Max Biaggi, Marco Melandri, Colin Edwards et Nicky Hayden ne laisseront échapper aucun point, à trois courses de la fin du Championnat. Pendant ce temps, le vice champion du Monde en titre Sete Gibernau est toujours à la recherche de sa première victoire en 2005.

LE PILOTE MICHELIN NICKY HAYDEN ET PHILLIP ISLAND

Vainqueur populaire du Grand prix des USA à Laguna Seca en juillet dernier et récent troisième au Qatar il y a quinze jours, Nicky Hayden espère un nouveau résultat probant à Phillip Island.
« J'adore véritablement Phillip Island et tout ce qui va avec, » avoue le jeune américain de 24 ans. « C'est un tracé un peu à l'ancienne, un vrai circuit de pilotes. En plus il y a beaucoup de virages très rapides et quand on fait de la moto, c'est ce que l'on aime faire, aller le plus vite possible en courbe ! Le fait qu'il y ait plein d'endroits où doubler est également sympa. Mon virage préféré est le dernier, simplement parc e qu'il est extrêmement rapide, mais j'aime aussi plonger dans le virage n°1« Les pneus sont primordiaux partout, pas seulement ici, et chaque week-end notre plus gros travail est de trouver le pneu qui corresponde au circuit. A Phillip Island, l'accent se porte beaucoup plus sur l'arrière que sur l'avant, la piste n'était pas aussi abrasive sur le pneu avant. Il y a peu de virages où l'on rentre sur les freins, en revanche l'arrière est très sollicité et l'on patine beaucoup.»

« C'est à coup sûr un circuit bi-gomme et il faut une gomme très dure sur le flanc gauche du pneu arrière, probablement aussi dure que partout ailleurs où nous nous rendons durant la saison. A l'avant je dirais que le pneu nécessaire est standard. On ne joue pas trop avec les avant et j'ai utilisé exactement le même avant sur 60% des courses cette année. Il faut juste trouver celui qui vous convient et ensuite cela fait une équation de moins à résoudre.»« La température est l'autre point important à surveiller à Phillip Island. Lorsque nous y faisons des essais, il fait souvent chaud alors que les températures sont plus faibles au moment de la course. Le matin il faut veiller à bien faire monter les pneus en température sous peine de se faire surprendre, particulièrement sur le flanc droit et dans les virages 7 et 8 lorsque les mouettes salissent la piste durant la nuit !Elles aiment s'y retrouver à la nuit tombée et heureusement les 125 nettoient

LES PNEUMATIQUES ET LE CHALLENGE DE PHILLIP ISLAND

« Phillip Island représente un très gros défi car les contraintes sur le pneu arrière sont plus élevées que partout ailleurs en MotoGP, »indique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. « Il nous faut donc concevoir des enveloppes spécifiques à ce tracé, avec lesquelles nous savons que nous ne rencontrerons pas de problème de température de pneumatique. Mais quoi que vous fassiez, à Phillip Island vous flirtez toujours avec la limite. »« Le circuit est reconnu pour ses courses souvent exceptionnelles, avec de nombreux pilotes en paquet. L'an dernier, Valentino et Sete Gibernau nous ont régalés dans un duel superbe, avec un très bon niveau de performance des pneumatiques de bout en bout de la course. Nous savons que Loris Capirossi (Ducati Marlboro Team) apprécie également ce tracé, où il fût le plus rapide l'an dernier, s'octroyant dans l'avant dernier tour un nouveau record du tour avec nos pneumatiques Michelin. Comme toujours, nous nous efforçons de proposer une constance dans les performances m ais ce tracé est toujours « coriace » et nous ne nous attendons pas à passer un week -end tranquille car nous savons que nos adversaires sont récemment venus ici avec leur « team test».« Nous avons réalisé à Phillip Island de bons essais avec notre slick 2005 au mois de février, essais durant lesquels Sete et Vale ont effectué une simulation de course très rapide, bien au -delà du record de l'année passée. La construction différente de ce pneumatique augmente la surface de contact au sol, ce qui a un effet direct sur le niveau d'adhérence. Le circuit n'est pas particulièrement contraignant sur les pneus avant.« Evidemment, les conditions seront probablement beaucoup plus fraîches que lors de nos essais hivernaux et il nous faudra donc adapter les pneus à c es conditions. A cette époque de l'année la météo peut se montrer capricieuse – il peut faire assez chaud ou carrément froid, avec du vent et de la pluie, et il nous faut donc créer des enveloppes qui fonctionnent sur un spectre de température assez large.»