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Enduro : Interview de Graham Jarvis

Le pilote en quête d'un 3ème titre au Hell's Gate

Enduro : Interview de Graham JarvisL'année a démarré fort pour Graham Jarvis, pilote du team Husaberg Extreme. De sa victoire à la Tough One à sa participation au King of The Motos en Californie en passant par d'innombrables heures d'entrainement acharné, Jarvis n'a pour ainsi dire pas posé pied à terre. Ce week-end, il part en Italie où il espère devenir le seul pilote à avoir remporté trois fois le Hell's Gate. Graham Jarvis nous livre ses impressions sur la saison.

Ce week-end, tu pars pour la 10ème édition du Hell's Gate. Comment te sens-tu avant cette course extrêmement difficile ?

Je me sens bien. Je suis en forme et le plus important, c'est que je sais à quoi m'attendre. C'est le
dixième anniversaire, ce sera donc un événement à ne pas manquer. De plus, si je gagne, j'aurai plus de victoires que n'importe quel autre pilote. Ce serait super, mais cette course est toujours difficile et il vaut mieux ne pas tirer de plans sur la comète.

Tu es le pilote qui a le plus d'expérience de cette course. Qu'as-tu appris au fil des années ?

Que tout peut arriver et que c'est une course vraiment compliquée. J'y ai eu des résultats mitigés
pendant quelques années, mais ces derniers temps, tout s'est bien goupillé. Mis à part ma victoire, ce qui m'a le plus marqué, c'est l'année où j'étais en tête mais où mes phares ont lâché à 10 minutes de l'arrivée. Dougie Lampkin m'a dépassé dans la dernière côte, la Hell’s Peak. Oh et au lieu de remporter une nouvelle moto, j'ai eu un sac pour homme! Depuis, je sais que rien n'est acquis avant d'arriver en haut de cette dernière côte.

Enduro : Interview de Graham JarvisHell's Gate est une course en deux parties. As-tu prévu une stratégie pour cette année ?

J'ai toujours ma routine de préparation d'avant-course, c'est quelque chose d'important. Mais comme
dans toute compétition, le plus important est d'être bien préparé. Savoir à quel point on va en baver permet de se mettre en bonne condition mentale. Bien entendu, il faut se qualifier, mais il faut aussi garder de l'énergie pour la course principale. C'est important de pouvoir partir en première ligne, mais il ne faut surtout pas se mettre dans une situation où l'on est obligé de pousser la moto. Parce que ça pompe toute ton énergie. Cette année, la compétition va être rude, je dois donc être aussi solide et intelligent que possible.

Tu as déjà participé à deux courses très différentes cette année : the Tough One et King Of The Motos. L'une des deux t'as-t-elle préparé pour Hell's Gate ?

La compétition est toujours une bonne chose, car elle te garde affûté et au diapason de ta moto. Aucune course ne ressemble vraiment à Hell's Gate, mais je dirais que les conditions en Italie peuvent, à certains moments, être un peu similaires à The Tough One.

Gagner The Tough One doit t'avoir donné encore plus de confiance...

C'est certain et ce n'est vraiment pas une course que je pensais gagner. J'ai eu mal au bras pendant la première heure, mais j'ai ensuite pu trouver mon rythme et j'ai bien apprécié le reste du parcours. Étant donné qu'il s'agissait de la première grande course de la saison, il y avait un peu de pression supplémentaire, donc gagner était vraiment génial, qui plus est à domicile. De plus, c'était la première course du Team Husaberg Extreme. Le résultat n'en était que meilleur.

Enduro : Interview de Graham JarvisMalheureusement, les choses ne se sont pas aussi bien passées au King Of The Motos, mais tu as quand même réussi à décrocher une solide deuxième place. Que peux-tu nous dire sur la course ?

The Tough One et le King Of The Motos pourraient difficilement être plus différents. La première a lieu
dans une petite carrière en Angleterre, l'autre dans le désert de Californie. L'an dernier, je ne savais pas à quoi m'attendre au King Of The Motos et j'avais été un peu impressionné par la vitesse de certaines des sections les plus rapides. Tu te retrouves parfois sur du plat pendant 10 ou 15 minutes, le long de pistes de sable cabossées et encaissées. Les sections rocheuses me convenaient mieux. J'ai été très heureux de remporter la première édition de la course. Cette année, je pense que j'aurais pu gagner. J'étais en tête avant d'avoir un problème avec mes pneus mousse. C'est une grande déception de ne pas avoir gagné, mais la deuxième place est quand même un bon résultat. Je pense que je me suis mieux comporté sur beaucoup de sections cette année. Mais un pilote doit apprendre à encaisser la déception et surtout à vivre avec. Ce n'était pas la première fois et ce ne sera pas la dernière.

Pour finir : il paraît qu'il neige à Hell's Gate. Est-ce que cela va rendre les choses encore plus difficiles ?

C'est vraiment difficile à dire. Le plus gros problème, c'est le verglas. Peut-être que s'il y a de la neige,
il n'y aura pas de verglas. L’une des plus grandes difficultés, c'est de piloter dans le noir et d'essayer de ne pas endommager les phares. Dans le noir, avec la fatigue, c'est facile de faire des erreurs. L'une des choses les plus importantes au Hell's Gate, c'est de ne pas commettre d'erreurs. C'est plus important que d'aller vite...

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