Réagir
Hausse de la mortalité routière de 3,7% en 2014
Un bilan négatif qui fait suite à une année record
La mortalité des jeunes et des motocyclistes à la baisse
Parallèlement à l'annonce du plan d'action de sécurité routière pour 2015, le Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a également présenté le bilan provisoire de l'accidentalité et de la mortalité routière pour l'année écoulée. Après une baisse record enregistrée en 2013, le bilan provisoire 2014 met en avant une nette hausse de l'accidentalité.
Les chiffres publiés par l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) ne sont guère réjouissants avec une hausse de tous les indicateurs pris en compte. Ainsi, le nombre d'accidents corporels a progressé de 1,7% tandis que la mortalité fait un bond en avant de 3,7 %.
| Bilan provisoire 2014 | Accidents corporels | Tués à 30 jours | Blessés | dont personnes hospitalisées |
|---|---|---|---|---|
| 2014 | 57.805 | 3.388 | 72.406 | 26.707 |
| 2013 | 56.812 | 3.268 | 70.607 | 25.966 |
| Différence | 993 | 120 | 1.799 | 741 |
| Evolution | 1,7 % | 3.7 % | 2.5 % | 2.9 % |
Si l'on ne peut se satisfaire de tels résultats, il convient cependant de pondérer ces derniers. En effet, les chiffres de 2013 avaient été particulièrement bas et avaient notamment été rendus possibles par une météo désastreuse sur l'ensemble de l'année. A l'inverse, 2014 a été l'année la plus chaude depuis 1900. Or les conditions climatiques favorables favorisent un trafic plus important. Malgré cette hausse, la mortalité de l'année écoulée reste bien inférieure à celle de 2012 qui avait enregistré 3.645 victimes de la route.
L'exception des jeunes et des motards
A l'inverse de la mortalité générale, celle des jeunes de 18 - 24 ans a fortement chuté (- 8%). Cette catégorie de la population reste cependant fortement surreprésentée puisqu'elle constitue 17% des tués sur les routes pour seulement 9% de la population française.
De même, si l'on regarde les catégories d'usagers, seuls les motocyclistes (125 cm3 et plus, moto et scooters) enregistrent une baisse de leur mortalité (-1%). Après un début d'année ensoleillé marqué par une hausse du nombre de décès, l'été pluvieux a vu la mortalité de ces derniers chuter de façon drastique. Il faut dire que la France a connu l'été le plus pluvieux depuis 1958.
En revanche, les autres usagers vulnérables que sont les piétons, les cyclistes et les cyclomotoristes ont tous connu de fortes hausses respectivement de 8, 7 et 6 %. Il apparait donc comme logique de nombreuses mesures du plan d'action pour 2015 soient focalisées sur ces différents usagers.
Des comportements à risque toujours présents
La vitesse est encore et toujours le cheval de bataille de la sécurité routière, pourtant les comportements à risques des usagers de la route ne se résument pas à cette dernière. En effet, les facteurs comportementaux relevés par le fichier BAAC sont nombreux et variés, à commencer par l'alcool dont la présence est attestée dans près d'un tiers des accidents mortels.
De même, on retrouve la présence de stupéfiant chez les conducteurs dans 21% des accidents mortels tandis qu'on estime à 8% le nombre d'accidents mortels dus à la fatigue ou à un malaise. Enfin, certaines règles de sécurité essentielles sont également ignorées. Dans les accidents mortels, un automobiliste sur cinq ne portait pas sa ceinture de sécurité. Au même titre, ce sont 4 % des tués en deux-roues motorisés (toutes cylindrées confondues) qui ne portaient pas de casque
Commentaires