Stratégie Ural : interview Hari Schwaighofer, importateur européen

"La France est un des plus gros marchés européens pour Ural"

De 80 à 100 unités vendues chaque année, l'injection est homologuée Euro 4

Le Salon de la Moto Porte de Versailles nous a donné l'opportunité de passer 20 minutes en tête à tête avec Hari Schwaighofer, importateur Ural basé en Autriche. L'occasion de faire le point sur l'actualité de la marque russe et sur ses projets.

Comment se porte Ural ?

"Ca va, nous sommes globalement sur des volumes stables, même si l'arrivée de l' injection électronique sur les Ural a suscité un petit regain d'intérêt. L'injection a été conçue par ElectroJet, une firme américaine. Ural produit entre 1000 et 1200 motos par an dans l'usine d'Irbit en Sibérie. La moitié de la production est vendue aux Etats-Unis et au Canada, l'Europe en distribue 300 et le reste va en Afrique du Sud, en Australie, au Japon. L'injection nous permet de passer les normes Euro 4. La France a toujours été un gros marché pour Ural, avec généralement de 80 à 100 machines vendues chaque année".

Quels modèles vous vendez le plus ?

"Les versions à deux roues motrices représentent 65 à 70 % de nos ventes. En même temps, c'est normal : l'Ural à deux roues motrices est un engin absolument unique sur le marché. On fait tous les ans une série limitée, qui rencontre en général un joli succès. Cette année, c'est le Scrambler à deux roues motrices et les 25 exemplaires prévus sont quasiment tous vendus".

La mode est au rétro. Surfez-vous sur cette tendance ?

"Vous savez, le marché du side-car est un tout petit marché et nous avons toujours eu un modèle rétro au catalogue. Nous avons un peu retravaillé ses coloris et il plaît de plus en plus. Mais c'est vrai que nos side-cars ont toujours un vrai capital sympathie. Ce que je constate aussi, c'est qu'au fil des ans, Salon après Salon, nous sommes désormais les seuls fabricants de side-cars, les autres ne viennent plus".

Comment se présente l'avenir ?

"Bien, on continue notre travail. Nous sommes tranquilles jusque 2021. Après, avec les normes Euro 5, on aura peut-être du mal à les passer avec nos moteurs refroidis par air. Après, je ne sais pas quels sont les plans de l'usine pour un nouveau moteur".