Crobard : quand ça veut pas ...

Jules Cluzel passe à côté du titre Supersport

Arrivé en Championnat du Monde Supersport en 2012 après ses débuts en Grand Prix, Jules Cluzel s'est immédiatement positionné comme un des plus redoutables pilotes sur 600 cm3 en passant de peu à côté du titre dès sa première saison. Le rookie tricolore devait alors concéder le sacre à Kenan Sofuoglu.

Après une brève saison en Superbike, Cluzel a fait son retour au SSP avec les mêmes ambitions, mais se heurtait alors à Michael Van Der Mark ainsi qu'à une mécanique qui lui a souvent fait défaut les années suivantes et qui le privera encore du titre en 2016, de nouveau face au Turc.

Déjà trois fois vice-champion du Monde, le natif de Montluçon, qui est encore monté sur le podium de la catégorie en 2017, repartait en 2018 plus affûté que jamais malgré deux premières courses compliquées. Le Français a alors enchaîné les bonnes performances pour cumuler les victoires et podiums.

Un accrochage avec Sandro Cortese lui fera perdre de précieux points dans la course au titre, d'autant que l'Allemand, s'il ne gagne que peu, se montre très régulier. C'est avec 5 points de retard sur son adversaire que Cluzel se rendait au Qatar avec l'objectif de gagner, car une victoire signifiait obligatoirement un titre mondial.

Malheureusement, le scénario se répète encore une fois alors que le pilote tricolore chute en toute fin de course sur un dépassement. Son abandon le fait même reculer derrière Lucas Mahias, le champion sortant, pour deux petits points.

En six saisons de Supersport, Jules Cluzel a ainsi terminé cinq fois sur le podium du championnat. Pourtant son palmarès en course (20 poles, 17 victoires et 23 podiums) aurait mérité meilleure récompense. Serait-il devenu à la catégorie ce que Dani Pedrosa est au MotoGP ? Allez Jules, la prochaine sera la bonne.