english

Un autre jeune pilote moto est décédé

Multiplication des accidents mortels en championnat du monde moto

Pour fabriquer les meilleurs pilotes au plus haut niveau de la compétition, il faut commencer de plus en plus tôt. Et les fédérations nationales et internationales poussent à faire commencer la moto de plus en plus jeune. On voit ainsi arriver au plus haut niveau de la compétition dans des championnats mondiaux comme le WSBK ou le MotoGP des pilotes adolescents. Et ceux-ci, pour imiter leurs aînés prennent aussi de plus en plus de risques, conduisant à la mort. On l'a encore vu ce week-end avec le décès du pilote prometteur de quinze ans Dean Berta Viñales.

Les jeunes pilotes moto meurent
Les jeunes pilotes moto meurent

Mais avant lui, il y a eu Jason Dupasquier, Hugo Millan (14 ans), Afridza Munandar (20 ans), Andreas Pérez (14 ans) et plein d'autres. Ainsi, malgré l'évolution des équipements de sécurité personnels, ces tragiques événements rappellent que la moto reste un sport à risque et remet deux sujets à l'ordre du jour : cela vaut-il la peine de mourir pour sa passion et quelles sont les raisons de ces successions de décès et comment les éviter ?

Le pilote superbike Michel Fabrizio a tranché aujourd'hui en arrêtant purement et simplement sa carrière, tout en accusant la FIM d'être responsable de ces morts. Son témoignage et sa vision sont à prendre en compte.

Il faut dire que les jeunes pilotes engagés dans des championnats junior (Moto3, WorldSSP 300, European Talent Cup, Asia Talent Cup) sont particulièrement concernés. Et qu'en parallèle, les motos sont plus performantes et qu'il y a beaucoup de pilotes au coude à coude dans des courses très serrées... avec des chutes en peloton régulières. Oui, cela fait le spectacle au détriment de la sécurité des pilotes.

Certains accusent certains tracés trop dangereux dans ces conditions, d'autres les infrastructures, d'autres le nombre de pilotes avec des machines trop similaires en termes de puissance expliquant les carambolages qui se produiraient moins s'il y avait plus de différence de puissance entre les motos... Et il y a aussi la fatalité. C'est un sport dangereux donc il y aura des morts et "on ne peut rien y faire".

En attendant, une autre étoile est partie ce week-end et une minute de silence s'impose...

Plus d'infos sur les morts de pilotes en course