MV Agusta plus dans les plans de KTM

Le groupe autrichien ne considère plus la marque comme un actif stratégique

Vers un rapatriement de la production à Varèse d'ici fin mars

Il y a tout juste deux ans, KTM et le groupe Pierer Mobility AG nourrissaient de grandes ambitions autour d'un partenariat stratégique noué avec MV Agusta. Portant dans un premier temps sur l'accompagnement du constructeur italien en termes de distribution et de logistique, la marque fut finalement rachetée au printemps dernier à la famille Sardarov qui conservait 49,9% des parts.

Mais voilà, alors que l'ogre autrichien revoyait régulièrement ses prévisions de ventes à la baisse pour l'exercice 2024, la situation est apparue plus complexe que prévu alors que le groupe a entamé une procédure de restructuration à la fin du mois de novembre.

Si le groupe Pierer s'est voulu rassurant pour les clients en promettant que l'activité de vente de motos ne serait pas impactée, la situation a invariablement donné lieu à plusieurs rumeurs et bruits de couloirs, depuis le désengagement de la marque en compétition à l'arrivée de potentiels repreneurs.

En revanche, il y a bien une chose qui se confirme, c'est que l'investissement dans MV Agusta n'est clairement plus la priorité. En début de semaine, une réunion s'est tenue entre les représentants de KTM et les syndicats locaux à la Confindustria Varese. KTM ne considèrerait plus MV comme "un actif stratégique" et a entamé le dialogue pour rapatrier l'ensemble de la production à Varèse.

En raison du contrat actuel, il faudra environ 90 jours pour mettre en oeuvre le plan. L'objectif est donc de ramener la production en Italie pour la fin mars. D'ici là MV Agusta devrait s'appuyer sur les 2.000 motos en stock en Autriche avant de relancer la production en Italie avec l'objectif d'en produire 3.000 tout au long de l'année.

Surtout, la marque italienne va devoir réduire ses dépenses. Pas question en revanche de toucher au 13e mois, si des problèmes financiers se présentait ce serait d'abord les rémunérations des cadres qui seraient impactées. Un plan de solidarité à 80 % sera mis en place, accompagné d’un programme de départs volontaires, mais sans réelles contreparties à proposer, faute de ressources suffisantes.

Si les syndicats ont évoqué les discussions, ni le groupe Pierer ni MV Agusta ne se sont encore officiellement exprimés sur le sujet.

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• Source : www.cisldeilaghi.lombardia.cisl.it
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