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Essai sportive CFMOTO 450 SR

Comète de poche

Bicylindre 449,5 cm3, 47,6 ch et 39 Nm, 168 kg, 6.490 euros

Tout le monde avait été estomaqué lors de la découverte du concept SR Vision. Et il n'a pas fallu longtemps pour que le concept devienne réalité avec la sportive 450 SR... venant chasser sur les terres de R3, RC 390 et autre Ninja. Mais qui est CFMOTO et quelle légitimité a la marque, a fortiori pour des sportives de moyenne cylindrée ? La déclinaison du concept est-elle une réussite ou non ? Essai direction la Turquie pour un essai sur route et sur circuit pour extraire tous les chevaux de la nouvelle sportive du marché et voir ce qu'elle a vraiment dans le ventre.

CFMoto a plus de 30 ans d’existence... mais reste encore peu connue des motards français. Fondée en 1989 dans la région de Shanghai, la marque se lance alors dans le développement de ses propres motorisations, de ses quads, SSV, motos et scooters et commence à s'exporter au début des années 2000. Mais c'est en 2007 que la marque connait une véritable expansion, avec une vraie gamme moto comprenant une routière puis un trail routier. Puis c’est la collaboration avec KTM à partir de 2017 avec la création d'une joint-venture qui dynamise l’entreprise, même si celle-ci s’occupait déjà depuis 2014 de l'assemblage des Duke 200 et 390 à destination de la Chine. Fort de sa nouvelle usine basée à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang, le constructeur chinois reçoit également les services de Kiska Design pour assurer son identité ! Aujourd'hui, l’offre de deux-roues du constructeur s’étend de la 125 à la 650 cm3 avec des mono et des bicylindres logés dans des roadsters avec les NK, les sportives avec les SR, les touring avec les GT et trails routiers avec les MT.

À la suite de son ébouriffant concept SR Vision, le constructeur rend tangible une interprétation plus rationnelle de cette œuvre d’art. Une nouvelle ambassadrice de l’Empire du Milieu tente une approche toute en séduction. Modeste en cylindrée, mais guère en tonicité ni en style, c’est la 450 SR. Invitée de marque, la petite sportive nous est confiée à Istanbul (Turquie), pour un essai route et circuit sur le tracé d’Intercity. C’est d’ailleurs en piste que nous prendrons tout d’abord en main la nouveauté.

Essai sportive CFMOTO 450 SR
Essai sportive CFMOTO 450 SR

Découverte

Comme souvent avec la marque chinoise, l’effet Wa-Hou fonctionne à plein. L’Orient met moins de limites à son image que les constructeurs plus anciens. Pour notre plus grand plaisir. Certains peuvent douter, encore, de l’intérêt des motos chinoises. Mais ils ne peuvent surement pas ignorer la qualité esthétique des CFMoto. Le studio autrichien assure chaque fois à ses créations une personnalité magnétique. La 450 SR en est indubitablement une preuve roulante. De son mufle effilé à sa poupe en ailerons, la bombinette est une ode élégante à la vitesse et aux performances. La marque aime à chiffrer son développement : 200 simulations aérodynamiques, plus de 30 heures de tests en soufflerie et 20 optimisations du design… Complexes, ses surfaces frontales multi-couches favorisent un écoulement optimal des flux d’air. Sa double optique acérée à leds reçoit des sourcils de feux diurnes formant un masque guerrier. Une courte bulle coiffe l’ensemble, entourée des longs bras supportant intégrant les clignotants et des rétroviseurs montés sur axes indépendants.

La CF-MOTO 450 SR témoigne d'une grande attention portée à la qualité perçue.
La CF-MOTO 450 SR témoigne d'une grande attention portée à la qualité perçue.

Anguleuses et aériennes, les écopes filent en ailerons imitant le carbone vers les flancs largement carénés. Un bidon de 14 litres les surplombe, parant son sommet d’un habillage différencié de même type que les moustaches. Fuselée, profilée en taille de guêpe, la poupe gainée soutient une assise pilote large et ergonomique. Le strapontin passager s’encadre de coques ajourées aérodynamiques.

Les écopes filent en ailerons imitant le carbone vers les flancs largement carénés.
Les écopes filent en ailerons imitant le carbone vers les flancs largement carénés.

Le tout se conclut sur deux feux arrière très graphiques. La signature lumineuse générale de la 450 SR est des plus remarquables.

Signature lumineuse à l'arrière
Signature lumineuse à l'arrière

Un cadre tubulaire acier supporte la robe séduisante de l’étoile filante chinoise et contient un tout nouveau moteur. Plus de 180 brevets ont jalonné son avènement. Dictat contemporain oblige, un bicylindre forcément en ligne de 449,5 cm3 (72 x 55.2 mm) équipe la sportive de poche. Double arbre à cames en tête, taux de compression de 11.5:1 et calage de distribution à 270°. Et cette mécanique hisse son niveau de qualité à un niveau guère comparable sur ce segment. Qui rappelle celle de la CLX-700. Jugez plutôt : son vilebrequin anime des bielles fendues par craquage. Pour supprimer les vibrations opprimant le peuple, un double balancier d’équilibrage se charge de les rééduquer. Le bloc-cylindres est en aluminium avec traitement céramique et contient des pistons forgés. Le tout se coiffe d’un couvre-culasse magnésium… On frise la coupable luxure capitaliste. Le tout est associé à un embrayage FCC anti dribble. Les collecteurs se jettent dans un silencieux ultra court. En acier inox poli, son profil plat et trapézoïdal asymétrique ajoute à la sportivité globale.

En France, la puissance atteindra 35 kW / 47,5 ch contre les 37 kW / 49,6 ch du modèle chinois, afin de la rendre accessible aux permis A2 sans bridage. Le couple sera inchangé à 39 Nm. Selon la marque, la 450 SR disposerait d'une vitesse de pointe approchant des 200 km/h et serait capable de réaliser le 0 à 100 km/h en 4,8 secondes. Des valeurs à mettre en regard d’un poids de 179 kg prêt à sortir du rang pour défier l’ordre moral.

Bulle protectrice à l'avant
Bulle protectrice à l'avant

La géométrie typée course de la 450 SR affirme ses prétentions. Son angle de colonne de 24,5°, une chasse de 98 mm et un empattement réduit (1 365 unités) assure une grande compacité à la machine. Mimant un élément banane, le bras oscillant alu confie ses mouvements sur 130 mm de course à un amortisseur KYB ajustable en précharge. Même fournisseur, mais débattement de 120 mm pour la fourche inversée de 37 mm aux fourreaux dorés dénués de réglage.

Jantes alu de 17 pouces à 6 branches
Jantes alu de 17 pouces à 6 branches

Le train avant repose sur des jantes alu de 17 pouces à 6 branches. Ces éléments chaussent des enveloppes sportives CST Adreno en 110/70 et 150/60. Leur rotation est sous contrôle d’étriers Brembo. Une pince avant à montage radial et 4 pistons attaquent un disque de 320 mm. Le ralentisseur opposé mord une frète de 220 mm et l’ensemble est sous contrôle ABS d’origine Bosch.

4 pistons attaque un disque de 320 mm
4 pistons attaque un disque de 320 mm

Particulièrement valorisante, la CF-MOTO 450 SR témoigne d’une grande attention portée à la qualité perçue. Habillage, matériaux, soudure du cadre, équipements… l’Orientale se fait séductrice. Astucieuses et efficaces, des plaques profilées de protections latérales intégrées aux carénages parent les flancs de la sportive. Bien vu.

En selle

Compacte, la petite athlète chinoise se veut forcément populaire et accessible au plus grand nombre. À 795 mm du sol, sa selle se montre bien découpée et ménage un grand recul idéal sur piste. Échancré, le réservoir loge naturellement les genoux et, étroite, la machine se fait d’autant plus accessible, sans oublier d’être confortable avec une assise épaisse de 45 mm. En option, des sièges de 785 mm ou 815 mm sont disponibles. La flexion des jambes est au standard dynamique, basculant le buste vers les bracelets assez ouverts. L’appui sur les poignets est très supportable ; on aimerait presque que la moto soit plus inclinée vers l’avant.

Ecran TFT couleur de 5 pouces arbore une ergonomie particulièrement appréciable
Ecran TFT couleur de 5 pouces arbore une ergonomie particulièrement appréciable

Sous les yeux, une dalle TFT couleur de 5 pouces arbore une ergonomie particulièrement appréciable. Deux affichages sont possibles et l’écran peut être connecté à un smartphone pour recevoir des appels, assurer la navigation... etc. Complets, lisibles, ces instruments regorgent d’informations et de paramétrage simples, commandés au commodo gauche par un pavé multidirectionnel efficace. Tachymètre, compte-tours, jauge de température moteur et de carburant, température extérieure, odomètre et deux partiels complets se partagent la surface. Enfin, un port de charge USB se trouve sous la selle.

Commodo gauche commande efficacement les paramétrages
Commodo gauche commande efficacement les paramétrages

Une légère toux du démarreur fait crépiter le nouveau twin CF-Moto. Son staccato rapide révèle un chant bien plus sourd qu’attendu. Cette mécanique soignée témoigne déjà d’un caractère affirmé qui s’amplifie sans vergogne sur les coups de gaz.

Circuit

Ce n’est pas moins que le circuit Intercity d’Istanbul que CFMoto nous propose de sillonner ! Construit en 2005, le tracé ottoman s’étire sur 5333 m au travers de 14 virages (6 à droite, 8 à gauche) sur un parcours vallonné. Une carte de visite bien attrayante, spectaculaire même, promesse de bien ses sensations. Surtout sous… la pluie. Eh oui. Depuis plusieurs jours l’eau des cieux s’abat sur la région, enveloppant les alentours d’un manteau cotonneux dense et bas. Bref, l’idéal pour partir en piste avec des pneumatiques aussi peu connus que rainurés… c’est dire. Il va falloir être fort comme un Turc pour essorer la piste et le chrono.

Prêts pour le départ sur le circuit d'Istanbul
Prêts pour le départ sur le circuit d'Istanbul

Après 2 premiers tours de découverte, le rythme se hausse soudainement derrière le marshall. Une session nous suffit pour comprendre qu’on peut prendre de la vitesse et s’amuser malgré tout. Raisonnablement, bien sûr ; avec nos enveloppes de série, d'une marque moins connue que les manufacturiers européens majeurs, impossible de poser le genou.

Mais ce type de météo met avant tout en lumière les gommes chinoises. Loin d’être des Continuous Slipery Tires, nos CST Adreno, ben..., s’a-draine bien l’eau et apporte aux évolutions une sérénité bienvenue.

0 à 100 km/h en 4,8 secondes
0 à 100 km/h en 4,8 secondes

Au bout de la ligne droite des stands, le premier gauche serré demande à bien trajecter pour y entrer tard et plonger, réellement, vers une grande courbe à droite en montée. Sur le troisième rapport, le twin est volontaire et tracte efficacement, laissant la puissance emmener son poids réduit à l’assaut de la pente. On déboule à fond de quatre sur le T3 qui casse un peu la vitesse avant l’épingle en dévers qui suit. Un enchainement qui doit impressionner sur le sec et reste délicat sur l’eau. En dépit d’une position de pilotage pas assez sport, l’agilité de la CFMoto est très correcte. On finit par sauter l’obstacle avec du rythme avant d’enchainer sur un double gauche. T5 demande un peu de circonspection, mais son voisin autorise plus de rythme pour filer dans la première ligne droite en descente. Le freinage demande puissance et modulation pour conserver une bonne allure dans cette courbe technique et large. Ce que délivre parfaitement l’équipement de la 450 SR, avec un très bon ressenti au levier.

Stable sur l'angle, la sportive avoue une injection précise
Stable sur l'angle, la sportive avoue une injection précise

Les tours s’enchainant, on freine de plus en plus tard sur le tapis de flotte. Placée sur son régime de couple maximal, la petite sportive gravit le T7 tout en faisant ronfler sa boite à air et l’échappement à l’unisson. L’injection se révèle très précise, démontrant une appréciable liaison accélérateur/roue arrière qui permet de contrôler les gaz en virage sans à-coups. Disponible, la mécanique ne manque pas de caractère et l’ambiance à bord est à l’attaque. Exactement ce qu’il faut pour pour fondre sur T8, quadruple gauche gros cœur que l’on passe en quatrième, en cassant chaque fois sa trajectoire. L’amortisseur semble un peu souple et la moto moins rigoureuse lorsque l’on se déplace en selle. Également, mieux vaut rester dans les tours que passer la cinq et risquer le couple fatal au grip. Non que les pneus soient noyés, mais ils sont déjà bien occupés à vous garder à bord sans les mettre au supplice chinois. En cas d’excès d’optimisme sur ces prises d’angles plus soutenues, ils décrochent progressivement, prouvant à nouveau leur qualité.

La météo n'était pas clémente !
La météo n'était pas clémente !

Nouvelle descente, plein gaz vers l’épingle T9. On prend les freins avec détermination tant la gomme donne confiance quand la moto est en ligne. Aucune amorce de glisse sur la piscine turque. La fourche encaisse la force de l’unique étrier, plongeant sans excès et freinant ensuite efficacement sa course. Deux ou trois rapports s’empilent sur l’embrayage qui absorbe la charge vaillamment. Toutefois, la boite est parfois un peu dure et la deux à du mal à rentrer. Précisons que nos motos sont raides de neuf, 0 km au compteur… On grimpe à nouveau un peu, le temps de passer la cinq avant de tomber sur un grand gauche, le plus rapide du tracé. Ce passage - un des plus sensationnels - emmène la 450 SR loin à gauche, près des vibreurs, à 150 km/h. On tire alors la mécanique au-delà des 10 000 tours. Le compte-tour vire au rouge révolutionnaire, laissant l’étoile chinoise y briller sans faiblir jusqu’à 12 300 rotations minute et 173 km/h en cinq ! Quelle allonge possède ce twin !

Aucune amorce de glisse sur la piscine turque
Aucune amorce de glisse sur la piscine turque

Nouveau freinage soutenu à l’approche de la section la plus complexe de l’Intercity. Trois épingles lentes, délicates à gérer sur ce tarmac ruisselant. Deux collègues étrangers y perdront le subtil équilibre qu’exige ce jeu nautique… La ligne d’arrivée est en vue, promesse d’un nouveau tour enivrant sur ce tracé enthousiasmant. Quel plaisir ce doit être que d’affronter sur le sec le géant ottoman.

En ville

Temps sec pour ce deuxième jour au guidon de la CFMoto 450 SR. Nous allons pouvoir étudier cette machine plus en détail. Son évidence est un de ses points forts, assurant une prise en main immédiate et sans surprise. Légère, elle se faufile sans y penser dans le trafic turc parfois dense et généreux en dangers de toutes sortes. Disponible, la mécanique se montre souple et bénéficie toujours de cette plage utile très large. Large quelle que soit l’allure, le champ des rétroviseurs est appréciable. Bien équilibré, le twin vibre peu et se montre toujours docile, épaulé par une sélection précise, une commande douce et une boite bien étagée. Seuls les poussoirs du commodo gauche manquent un peu de relief pour accrocher les gants, mais l’ensemble est plus qu’honnête. Enfin, son rayon de braquage correct et la compacité de la machine lui permettent des demi-tours aisés. Les urbanités lui vont bien.

Autoroutes et voies rapides

Autant l’avouer, notre passage sur ces sections rapides eurent un léger gout de Joe Bar Team. La 450 SR témoigne d’une forme remarquable. Telle celle d’un grand timonier, la volonté du twin chinois semble inflexible et porte la sportive de poche vers l’horizon radieux. Et surtout sans trainer, avec une certaine frénésie dans le haut du compte-tour. On ne se trouve aucunement à court de dynamique. Certes, ce n’est pas foudroyant, mais l’efficacité est bien là, emmenant notre groupe à un rythme déraisonnable. Quel fun !

En dépit d’un bitume poussiéreux, nous gardons l’allure, mis en confiance par les CST Adreno. La qualité de la partie cycle permet d’évoluer à bonne allure sans noter de mouvement. Freinage soudain ou défauts du revêtement ne la perturbent guère. Saine, équilibrée, la petite CFMoto a tout d’une grande et pointe à 200 km/h.

Aux allures réglementaires, on bénéficie d’une machine aux standards du genre, mais sans excès, plutôt confortable. Très étroite, la bulle ne ménage que le minimum de protection. Mais la position induite, légèrement en avant, permet de compenser la pression d’air. Pour relancer avec force la machine, on rentrera deux rapports. Pour éviter de tenter une révolution par ennuis, emmenons notre impératrice se rééduquer à la campagne.

Départementales

Malicieux, le petit chaperon rouge chinois semble nous dire : «Tourne la chevillette et la bombinette fusera ». De fait, emportée par sa pétillante mécanique, la 450 SR aime à transformer le réseau secondaire en course sur route. Que les petits loups de même acabit se planquent, la CFMoto n’amuse pas le terrain. Maintenu au-delà de 6 000 tours, le twin témoigne d’une vie fort agréable. Son calage à 270° participe à l’agrément et donne un caractère enjoué au bouilleur de Hangzhou. Certes, le couple n’est pas important, mais il est sensible et judicieusement agencé à la courbe de puissance. Montant vers l’apogée de celle-ci, on sent nettement la machine se dynamiser. De plus, comme sur piste, le bicylindre adore chanter son hymne national dans les tours, sans jamais y faiblir. Et avec panache. Trépidante, sa mélopée sourde résonne en caisse claire en montant en régime.

La virole serrée s'aborde donc avec efficacité
La virole serrée s'aborde donc avec efficacité

Légère et compacte, l’athlète chinois fait valoir sa neutralité et une grande agilité en courbe. Son poids contenu permet de bénéficier d’une dynamique réjouissante et d’évolutions naturelles. Montée sur ses enveloppes étroites, elle se fait ballerine, se guide au regard et d’appuis légers sur poignées et repose-pieds. Ses suspensions bien accordées servent ses évolutions rapides. La virole serrée s’aborde donc avec efficacité dans les enchaînements. Les kilomètres aidant, la sélection se fait plus précise, tant en montée qu’en descente des rapports.

Pour ralentir ses bonds en avant, l’étrier de la 450 SR est très convaincant. Son attaque un peu vive est vite ajustable et la fourche encaisse correctement les transferts de masse. On aurait toutefois apprécié un amortisseur plus progressif sur les compressions rapides et doté d’un réglage de détente.

Stable sur l’angle, la sportive avoue une injection précise qui commande les relances avec la rigueur d’un plan populaire. Et le grip de ses enveloppes sportive CST reste sans défaut. Le toucher de route est très honnête et le train avant apporte un excellent ressenti du bitume. Une carcasse un peu moins rigide serait toutefois appréciée.

Partie-cycle

Avec ses suspensions de qualité et entièrement ajustables associées à un châssis rigide, la 450 SR assure un comportement dynamique de premier ordre. Précise, agile, la nouveauté assure des évolutions neutres et efficaces. Bien accordées, les suspensions de la CF-Moto permettent de rouler fort à tout moment.

Freinage

Puissant, l’étrier avant à montage radial délivre une attaque franche, mais très modulable. L’élément arrière délivre un très bon ressenti à la pression, assurant un complément de guidage sur route à bon rythme.

Confort/Duo

La mousse épaisse et une ergonomie sans excès sportifs garantissent un confort très correct au pilote. L’individualisme coupable de la Chinoise ne la fera guère rougir lorsqu’un passager éventuel se risquera sur son strapontin… Elle risque fort de l’évacuer avant toute polémique.

Consommation

Après 180 km à très bon rythme, la jauge conservait deux crans et 60 km d’autonomie annoncés… soit 5,8 litres au 100 km. Je pense que 5 litres sont plus proches de la réalité en roulage « normal » assurant alors 280 km de fun.

Réservoir de 14 litres
Réservoir de 14 litres

L'essai vidéo de la CFMoto 450 SR

Conclusion

Pour la CFMoto 450 SR, Istanbul se révèle capitale de l’empire « M-ottoman ». Séduisante, valorisante et démonstrative, la sportive compacte nous a enthousiasmés. Aussi esthétique que dynamique, la nouveauté est d’une grande efficacité. Intuitive, elle lie remarquablement ses performances à la qualité de son freinage et de sa partie-cycle. Tarifée 6 490 €, la 450 SR a dans le viseur de nombreuses cibles.

À commencer par la Honda CBR 500 R, athlète remarquablement finie demandant 7 349 €. Plus lourde, mais plus coupleuse et mieux équipée, la Japonaise est une référence. Plus accessible, la Kawasaki Ninja 400 réclame 6 749 € et un amortissement plus conséquent. Fée bleue, la Yamaha R3 aura du mal à scintiller auprès de la Chinoise. Les 6 889 € qu’elle exige ne lui donne pas le couple qu’il lui manque. Enfin, l’orange KTM 390 RC, 7 299 €, devra peut-être faire une cure de vitamines face à la Chinoise.

Performante et racée, séduisante en dynamique, la CFMoto 450 SR est un nouvel objet céleste à étudier de près. Cette étoile sportive rougeoyante est à ne pas laisser filer.

Points forts

  • Esthétique raffinée
  • Personnalité et disponibilité moteur
  • Suspensions honnêtes
  • Équilibre et répartition des masses
  • Freinage
  • Écran
  • Qualité des finitions
  • Efficacité dynamique globale
  • Sonorité

Points faibles

  • Carcasse des pneus un peu rigide
  • Amortisseur sans détente ajustable

La fiche technique CFMOTO 450 SR

Conditions d’essais

  • Itinéraire : routes sinueuses à revêtement variable, séchant. Piste : détrempée.
  • Kilométrage : 180 km
  • Météo : soleil et pluie, de 8 ° à 13°C
  • Problème rencontré : Ras

Equipements de série

  • Eclairage leds
  • embrayage anti-dribble
  • régulateur de vitesse
  • ABS

Commentaires

olivierzx

14 virages sur plus de 5300 km vous avez pas dû user les flancs des pneus super content

22-03-2023 18:51 
waboo



Ouais...

5 km 333.

5 333 m

... désolé.

22-03-2023 19:00 
ludo51

Des ailerons sur un twin de 47 cv et 173 kmh de vitesse max ....... Déjà que sur les motoGP c'est très moche et qu'ils songent de plus en plus à les supprimer d'ici 4 ans !

22-03-2023 23:15 
eriko

Désolé de me répéter mais avec 42cv les mt-03 et R3 320 c sont toujours devant en rapport puissance au litre par rapport à cette 450 sr qui n'en sort que 47,5 pour la France.et même dans sa version plus libre 49,6 CV
C'est pas transcendant.le même constat vaut pour les 400 kawa.
Cependant avec un passage de 5000 euros en 2019 pour ma mt-03 à 6500 aujourd'hui c'est vrai que les Yam 320 sont un peu chères .
C'est ce qui m'a décidé à passer en 2023 à la 750 hornet à 7550 euros avec la réduc.Et là il y'a un vrai GAP dans tous les domaines tire la langueuissance ,frein etc
Pour seulement 1000 euros de plus....

23-03-2023 06:10 
Elunnia

J'avais une ninja 400 et les R3,MT03 ou O7 bridé je les déposais. Donc le rapport puissance au litre on s'en fout.
Qui plus est, la personne qui achete une ninja, une RC, une R3 ou cette moto cherche le coté sportif, pas roadster et se font la main pour acheter une sportive plus tard une fois le A en poche.

Autant les ailerons je les trouves superflux, autant je la trouve sympathique cette petite moto. Faut juste lui mettre des pneus de chez nous. Cela fait une petite sportive A2 en plus sur le marché et c'est une bonne nouvelle. Ca change des roadster et GS qui pullulent sur la route.

23-03-2023 07:50 
kernel62

Super moto cohérente, que j'aurais rêvé avoir pour le A2, même si on sent qu'elle n'est pas vraiment destiné pour l'europe. Le choix de la Turquie est pas étonnant, ce peuple est galvanisé par les résultats de Toprak et les frères Önçu, elle va bien se vendre la-bas. Stefen Pierer a dit que le développement du 490cc katoche est abandonné. Est-ce qu'il y a une chance de voir ce moulin dans un cadre ktm ? Un trail/enduro de 160kg avec ce moulin pourrait faire un carton.

23-03-2023 08:37 
jojooo

Quelle est la version essayé ?
47,5 ou 49,6 cv ?

23-03-2023 09:44 
tsointsoin

La zx4r

23-03-2023 09:52 
waboo

47.5 ch, norme européenne

23-03-2023 11:03 
Bee Loo

l'empire M-ottoman, bien vu !

23-03-2023 12:20 
Kikilltout

Déjà, un grand bravo pour le style d'écriture de cet article. Je me suis régalé. Une belle inspiration et peut être un peu plus de temps que pour d'autres articles. C'est top !

Concernant la moto, si elle est fiable, c'est une belle réussite. C'est le bien le genre de bécane que j'aimerais avoir en seconde monture (le jour où j'aurais les moyens). Un truc bien fun pour s'amuser sur les petites routes autour de chez moi.

23-03-2023 12:33 
Jeannot

J’aimerais beaucoup voir ces petites sportives (450SR, RC390, etc…) comparées sur des petites routes de montagne, là où elles me semblent pouvoir vraiment tirer partie de leurs points forts.
Quitte même à y intégrer une plus grosse.

Sur ces routes où il est souvent inenvisageable de dépasser le 90 ce serait intéressant de voir si la grosse se retrouve loin derrière.

23-03-2023 12:58 
Virgil

Avec 39Nm, je suis pas sûr que les virages serrés avec des relances soient faits pour elle.

23-03-2023 14:34 
waboo

Tu tombes la 1...

23-03-2023 17:46 
kernel62

la vitesse de passage en courbe, c'est pas pareil avec une petite qu'avec une grosse

23-03-2023 18:22 
PeaceAndRun

Pour avoir eu une MT03 avec 29NM de couple, je peux vous dire que dans ma vallée je déposais pas mal de gros cube tellement on s’inscrit vite dans les virages .. pas besoin d’avoir une relance puissante.

23-03-2023 19:27 
eriko

Ce qui limiterait la capacité de la mt-03 a vaincre ses concurrentes de 400cc et 450cc c'est son freinage (avant surtout)qui est trop juste,plus que le moteur qui est très puissant pour sa cylindrée.

23-03-2023 19:46 
PeaceAndRun

Le freinage et les suspensions aussi qui avouent vite leur limite.

23-03-2023 20:26 
eriko

Moi au contraire c'est pour ses suspensions confortables (mais pas idéales pour l'attaque)que j'ai racheté 2 fois la mt-03 320cc,ainsi que pour le coût d'entretien :réglages soupapes à 40000km!prix des pièces détachées, consommation etc ...
Sur ces points kawa et sa 400 est hors course...
J'espère que la 750 Hornet me plaira autant..

23-03-2023 21:41 
PeaceAndRun

Si ça te fais comme moi avec mon ER6 en full après avoir revendu ma MT03, le côté moto super maniable/jouet te manqueras un peu 😕

24-03-2023 00:01 
Elunnia

Eriko, je sais pas ce qu'elle t'a fait la ninja 400 (ou Z400) mais tu lui en veux ! xD

J'en ai possédé une et c'est une bécane géniale, qui coute pas cher du tout a l'entretien (petite revision a 120, grosse a 450), les pieces sont pas plus chere. Il y a que l'assurance vu que c'est considéré comme une sportive.
Mais le train avant n'a rien avoir avec celui d'une MT connu pour etre une saucisse. Et le moteur est plus fun qu'une R3 (je suppose meme moteur que la MT03).

Perso pour tous les jeune permis voulant une sportive je conseille la ninja. Moteur non bridé, legere, vive, un regal. La RC390 est surement geniale aussi mais je n'aime pas du tout son look.

Cette chinoiserie si fiable peut faire pencher la balance.
Si la

24-03-2023 07:54 
eriko

je ne reproche rien à la 400 KAWA que j'ai essayé si ce n'est qu'elle n'est pas assez puissante pour sa cylindrée . D'autre part les pièces comme les révisions (soupapes à 20000KM ) sont plus chères je l'ai vérifié sur le site pièces détachées d'origine .avec la yam il faut attendre 40000 km pour payer la grosse à 450 euros :une grosse différence dans le budget. La fourche des yam mt comme r3 a été améliorée depuis 2020 avec la fourche inversée alors que KAWA n'a pas évolué.Le moteur de la kawa vibre beaucoup alors que la yam est complètement exempte de vibrations. C'est pourquoi j'ai opté pour une 2e Mt-03

24-03-2023 12:36 
ben35

j'ai eu une R3 (2015) et je roule aujourd'hui en ninja 400. La R3 me laisse un souvenir d'une montée en régime plus rapide mais d'un couple inexistant ; le freinage avant ne m'a jamais vraiment gêné, le frein arrière déclenche l'abs pour rien et c'est désagréable. La ninja est plus polyvalente et permet de choisir entre une conduite à + de 8000 tours ou d'enrouler à 4000 (oui ça reste un petit moteur quand même). Elle est plus rigide que la R3 de l'époque qui ne me rassurait pas en courbe rapide mais il me semble qu'ils ont travaillé dessus sur la nouvelle génération (2019?).
Je rejoins le commentaire d'Eriko sur le tableau d'entretien pour le réglage du jeu de soupapes et les 42000 kms de la R3 de l'époque face aux 12000 de la ninja 300. Pour des gros rouleurs le choix est instantané.
Pour ce qui est de cette CF, je ne vois pas de plus-value évidente et la différence de prix minime mise en balance avec une cible en cas de revente bien plus faible la disqualifie à mes yeux.
Et de toute façon, les gens continuent à faire des yeux étonnés à chaque fois que je leurs sors la cylindrée de ma moto. Quasi personne ne veut de ces petites bécanes.

24-03-2023 19:03 
eriko

C'est vrai que sur ma première Mt-03 320cc de 2016 l'abs se déclenchait trop vite et elle consommait plus surtout en rodage.Quand le l'ai revendue à 22000km pour racheter la même en mai 2019 la seule différence apparente était Les carter latéraux (niveau batterie)en noir au lieu de la couleur alu.Mais à la révision des 20000km je me suis aperçu que le culot des bougies avaient été modifiés,plus longs,ce qui signifie un travail continu
De Yamaha sur le moteur de ce modèle :avec comme conséquence les mêmes performances mais avec une consommation moindre :3,2 litres à 130 et difficile de dépasser les 4litres en tirant fort.Encore un avantage de cette Yam par rapport à la 400z et ninja qui sont beaucoup plus gloutonnes d'après les avis des essayeurs de ces modèles.
Quand a l'abs du frein ar il est devenu moins réactif..
Bref une moto parfaite que je rachèterai peut être une 3e fois .

24-03-2023 20:18 
inextenza

Ca y est, les chinois sont là, et font des machines originales et abouties.

Citation
eriko
C'est ce qui m'a décidé à passer en 2023 à la 750 hornet à 7550 euros avec la réduc.Et là il y'a un vrai GAP dans tous les domaines tire la langueuissance ,frein etc
Pour seulement 1000 euros de plus....

Ben quand on parle de A2, non, la puissance est la même.
Tout le reste est de fait surdimensionné. Comme par exemple le système de freinage: un simple disque bien monté apporte une agilité sensible (réduction significative des masses non suspendues sur la roue avant) sans être inefficace.

26-03-2023 00:10 
eriko

Il va de soi que pour moi qui ait le permis A depuis 1969 je parle du Gap en version libre soit près de 92 CV .Si j'étais en A2 je ne l'aurais pas achetée.Et la mt-03 est aussi une version full malgré ses 42 CV ...

26-03-2023 10:34 
coxecab

C est juste du chinois… et malheureusement la chine est une dictature.. économique et liberticide.. donc niet comme ne dirait pas leur ami Proutine..

26-03-2023 12:11 
 

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