Australie France A moto One Life Experience

Australie France A moto One Life Experience

Bonjour à toutes et à tous,

Je ne me présenterai pas une deuxième fois, pour ma présentation vous pouvez aller ici.

Le but de ce sujet ? Vous présenter notre voyage de l’extrême et tenter de vous faire rêver et voyager par un récit. Répondre à vos questions sur un périple de plus de 50 000km. Partager cette expérience unique avec vous.

Je mettrai ce prochain mois régulièrement un texte Questions/Reponses exclu forum réalisée en novembre sur le tour d’Australie effectué et la préparation d’Australie – France à moto. J’espère que le récit de cette aventure vous plaira !

Tour d’Australie à moto : Kawasaki KLR650, One Life Expérience.

- Jean, pourquoi avez-vous choisi la Kawasaki KLR650 pour votre aventure ?

Jean : j’ai acheté ma moto directement en Australie. Les différentes motos que je regardais furent la Kawasaki KLR 650, Yamaha Ténéré 660, KTM Adventure 990 et BMW GS850. J’ai été d’abord surpris par les prix largement supérieurs à ceux pratiqués en France. Le budget a donc été un critère primordial, même si finalement, la KLR650 répondait le mieux à mes besoins : Monocylindre, pas d’électronique, le plus gros réservoir (22 Litres) et une faible consommation. Le prix, j’ai pu l’obtenir après négociation à 8000 $AU (5700 Euros) contre les 14500 $AU (10 350 Euros) que me demandait Yamaha pour la Ténéré 660.

- Comment avez-vous équipé la moto pour ce périple ?

Jean : il m’a fallu à peu près un mois pour équiper la moto. J’ai tout d’abord mis l’accent sur la sécurité et la protection de la KLR 650 avec des barres de protection moteur, plaque de protection moteur. Béquille centrale, ensuite la bagagerie : 2 caisses en alu SW MOTECH TRAX ALU BOX latérales de 45 Litres et un Top Case Alu de 37 Litres.

- Combien de kilomètres avez-vous effectué pour le tour d’Australie ?

Jean : J’ai effectué en tout 17 558km, pour être précis ! J’ai eu l’occasion de rouler sur beaucoup de surfaces différentes : routes goudronnées, pistes en gravier, en sables, en terre, et le plus difficile pour la moto et moi-même : des pistes avec un mixte de sable et de gravier, provocant un phénomène bien connu en Afrique de tôle ondulée ; avec le passage des 4X4, se forme sur la route des sortes de vagues pouvant aller de 5cm a 20cm de hauteur.

- Aviez-vous déjà conduit sur ce type de surface ?

Jean : je n’avais pas de grande expérience en matière de tout terrain à moto. J’ai donc appris sur le tas - et quelques fois à mes dépends - à rouler et même piloter hors des chemins goudronnés.

- Que voulez vous dire par « à mes dépends » ?

Jean : le 6ème jour de mon voyage, avec l’excitation, et un début d’expérience dans les pistes en gravier, j’ai eu un petit excès de confiance. J’ai voulu prendre une piste réputée difficile d’une longueur de 120km et réservée aux 4X4. Il y avait énormément de vent (plus de 80km/h), je ne le savais pas, mais ce jour là la piste était fermée. J’ai hésité avant de partir, mais je me suis quand même lancé. Ca n’a pas loupé, j’ai fait 300 mètres… En pilote non avertis, j’ai fait l’erreur de rester assis sur ma moto alors que je commençais à avancer dans le sable. J’étais à 30 km/h. La moto s’est déséquilibrée, j’ai voulu compenser en mettant mes pieds à terre, mon pied droit est passé sous la caisse et la moto s’est couchée sur le coté… Résultat : entorse à la cheville et micro-fracture. Je sais maintenant qu’il faut rester debout sur les cale-pieds lorsque la surface est glissante !

- Vous avez continué l’aventure malgré les blessures ?

Jean : Je me suis fait une grosse frayeur, j’ai tout de suite pensé à mon investissement personnel pour cette aventure. Après un repos de 2 jours, un infirmier m’a fait un strap, et la botte qui maintenait bien mon pied m’a servi de « plâtre ». J’ai donc pu repartir mais j’ai malheureusement été limité pour les grandes randonnées à pied pendant le reste du périple.




A suivre...

Jean.
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Blog du tour d'Australie a moto

Re: Australie France A moto One Life Experience

Suite de l'aventure Tour d'Australie a moto :

- Parlez-nous de la moto, quel est votre avis général sur un test de 17 000km ?

Je suis très satisfait de la moto dans son ensemble, et je la conserverai pour la plus grande aventure.
Les plus : la consommation : sur piste ou sur route, à une vitesse moyenne de 90km/h, la consommation est vraiment excellente ; avec le réservoir de 22 Litres, je pouvais effectuer environ 420km soit 5,3 litres pour 100km. Par contre, dès que je dépassais les 110km/h, avec la prise au vent des caisses latérales et le petit moteur de 42 chevaux, la consommation montait en flèche et mon autonomie passait à 280km.
La fiabilité : je n’ai eu aucun souci majeur pendant le trajet. Uniquement le radiateur sur l’une des pistes les plus difficiles d’Australie (900km d’effet tôle ondulée). Le radiateur s’est ouvert sur le haut. « Système D oblige » au milieu de nulle part, j’ai colmaté la brèche avec du poivre noir ! Très efficace ! Il suffit de mettre du poivre noir dans le radiateur, puis de l’eau ; avec la chaleur, le poivre durcit au niveau de la fuite et au contact du liquide. J’ai pu effectuer 1500km, sans plus aucune fuite, avant de changer le radiateur (sous garantie) chez un concessionnaire Kawasaki.
Qualité routière et hors-piste : la moto reste stable dans toutes les circonstances. Elle est facile à dompter sur les terrains glissants malgré le chargement.

Les moins : la mauvaise qualité du pneu d’origine Dunlop. Je n’ai pu faire que 2500km avec. Les pneus suivants m’ont permis de faire plus de 7500km.
Les amortisseurs d’origine : pourtant réglables, à cause de mon chargement, j’éblouissais les véhicules que je croisais.
Assemblage : sur la grande piste de 900km, j’ai perdu pas mal de visses et d’écrous, malgré un check up tous les soirs. C’est plus une remarque qu’une critique, sur cette piste, même les 4X4 partaient en lambeaux ; l’effet de tôle ondulée est vraiment dévastateur pour la mécanique.

Il y a ensuite la question d’organisation et de répartition des charges. Le premier jour, j’ai tout de suite remarqué que cela n’allait pas : lorsque je dépassais les « Road Train » (camions ayant entre 3 et 5 remorques) à 130km/h, l’arrière de la moto se baladait de gauche à droite. Le soir même, j’allégeais mes caisses et je faisais un colis de tout le surplus et les choses inutiles que je transportais. J’ai du me débarrasser d’environ 8 kilos. Le changement a été radical et le comportement de la moto s’est complètement amélioré.

Pour une aventure comme celle-ci, il faut faire une chasse au poids ; tout doit être choisi et étudié en fonction de ce critère. Après vient le volume.

- Le voyage, on ne s’ennuie pas trop pendant tant de kilomètres ?

De belles rencontres, de magnifiques paysages, de la route, beaucoup de route, j’aime la route, qui plus est à moto.
Non seulement une sensation incroyable de liberté, mais c’est également un grand rendez-vous avec moi-même. Des instants seuls d’excitation, d’adrénaline, de projets, de rêves, toujours plus de rêves. En cela ce voyage est merveilleux ; j’ai le temps. Le temps de réfléchir, de rêver, de me projeter. C’est un luxe et j’en profite. Un peu de mélancolie aussi, d’introspective. Sur la moto je suis seul, la tête dans mon casque, un peu de musique dans les oreilles. Je rêve éveillé.
Dans nos sociétés actuelles, nous n’avons plus le temps. Pendant le trajet, je n’avais ni montre sur la moto, ni sur mon poignet. Pas de GPS non plus. On retrouve les fondamentaux en se référant au soleil, que ce soit pour l’heure ou pour la direction.



A suivre... ;)
Jean.
www.onelife-experience.com
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Re: Australie France A moto One Life Experience

Hello,

Voici la suite et fin de ce petit question/reponse

- Vous parlez de projets, quels sont-ils pour l’année à venir ?

J’ai effectué le tour d’Australie afin de préparer un plus grand voyage, un projet baptisé One Life Expérience.
Le but de ce projet est de rejoindre Nantes en France en partant de Perth en Australie à moto. J’effectuerai ce voyage de l’extrême avec mon meilleur ami : Cyrille Le Jamtel. C’est d’ailleurs de lui d’où vient.

- Pourquoi un tel voyage ? Quel est le but de cette aventure ?

C’est d’abord une aventure et une expérience unique. Un voyage de 6 mois à travers le désert australien, la Corée du Sud, les grandes plaines de Sibérie, les montagnes de Mongolie, la Russie puis l’Europe.

C’est un périple de plus de 50 000 km que nous allons effectuer ; toutes les rencontres, les aventures, les personnes, les paysages et les difficultés que nous allons rencontrer sur notre trajet.

Le projet One Life Expérience sera également humanitaire avec le partenariat de l’association du comité de Nantes « Les Blouses Roses ». … afin d’apporter un peu de rêves, de soutien aux enfants et personnes âgées hospitalisés dans les différents pays.

Nous allons pendant 6 mois vivre des moments extraordinaires ; il nous paraissait important de pouvoir les partager avec des personnes n’ayant pas notre chance d’être en bonne santé. Ce sera d’ailleurs un échange, car les enfants hospitalisés acquièrent souvent une maturité et une vision de la vie nous permettant de relativiser sur la notre, et de réaliser que chaque moment est important à vivre. Nous allons beaucoup apprendre pendant notre périple.

Petit bonus : voici les liens vers les videos du tour d'Australie :

Traversee de Riviere 1 Australie
Traversee de riviere 2 Australie
Gib River Road Australie Partie 1

J'espere que cela vous a plus ! Si vous souhaitez les liens vers les autres videos du tour d'Australie, n'hesitez pas