De la moto, du froid et des déménagements ...
Bonjour à tous,
En ce moment, il caille.
Oui, je sais, c'est une remarque aussi surprenante qu'un nouveau mariage d'Eddy Barclay ou qu'une bourde Berlusconienne mais là, spécialement, ce matin, je tenais à le dire.
Ce qu'il y a de bien avec la moto, en théorie et en région parisienne, c'est qu'on peut en théorie gagner un temps précieux par rapport à nos collègues automobilistes bien calés dans leur voiture, le thermostat sur 75 degrés (Farenheit, pas fou non plus !), la douce mélodie d'un obsur groupe de métal finlandais berçant la monotonie d'un trajet que l'on devine quotidien.
Ca, c'est la théorie. Et ce qu'il y a de bien avec la théorie, c'est qu'en théorie c'est comme la pratique sauf qu'en pratique ce n'est pas pareil.
(z'avez suivi, là ? bon, je fais une pause, vous avez le droit de relire la phrase ci-dessus).
Voui, parce que la théorie, c'est sans compter sur un déménagement plus que récent qui fait ressembler notre chez-nous-pas-chez-les-autres à une labyrinthe conçu par Dédale et réalisé par un entrepreneur Italien qui aurait fait un stage chez Ducati. Ce matin, donc, panique à bord, le bateau coule, Save Our Soul à fond à grand coup de ouestmoncasqueouestmonblousonouestmonbagster.
Casque, blouson et bagster trouvés rapidement. Pas assez à mon goût, mais rapidement tout de même.
Ah tiens, mes gants ? Oui, ça peut être pratique aussi.
Euh, et les bottes ? Et le pantalon ? Merdemerdemerdemerde, j'suis à la bourre, je trouve rien, je cours dans tous les sens, je retourne la moitié de l'appart, renverse l'autre moitié, je regarde sous le lit, sur l'armoire, dans la baignoire, à la cave, derrière le four, dans le four, dans le congélo, sous le frigo, dans la baignoire, rien, nada, que dalle, pas plus de bottes ni de pantalon que de pape en paradis.
Evidemment, la grande aiguille de l'horloge ne m'a pas attendu pour continuer son (gros) bonhomme de chemin (de neige le bonhomme, c'est de saison).
Bon, tant pis, il paraît qu'éventuellement il se pourrait que la météo ait envisagé de prévoir un début de redoux - on se rassure comme on peut, hein.
De toutes manières, je n'ai plus le temps, il faut que je parte en jean et en docs.
Zou ! La vieille affaire démarre, je saute sur la selle fort opportunément recouverte d'une fine couche de glace pour raffraîchir mon fessier qui n'en demandait pas tant (ouch !) et me voilà parti.
Au début, ça va. Enfin, à peu près.
Quand ça accélère un peu, ça va déjà moins bien.
Mais quand en plus il se met à tomber une sorte de grésil mouillé-gelé-qui pique sur l'autoroute, ça ne va plus du tout !!!!!!!
Moralité : ce soir, je range tous les cartons !
Gouverner c'est prévoir !
Ou c'est pas toi qui gouverne ou c'est pas toi qui prévoit. Je ne rajouterai rien de plus que ... ici je peux même pas rouler !!! Y a du verglas partout!!
oui t'as jusqu'à demain pour retrouver tes bottes et ton froc toi !
une bonne marade, je vois tres bien la scene ce matin en te lisant
mais je compatis pour le rangement, chez moi c'est demenagement 12 mois sur 12
Bien agréable à lire cette description de ta chasse effrénée . . . et réconfortante car ici c'est aussi un peu du même acabit, comme Hiziv, déménagement permanent !
D'ailleurs, en cherchant désespérément un tour de cou la semaine dernière, je suis tombé sur un rasoir et deux bonnets laissés par des potes venus il y a quinze jours pour les Millevaches. C'est sûr qu'avec les conditions actuelles ils ne risquaient pas d'oublier des gants ou une même une tenue pluie ! ! !
Entre ces textes, réactions et reliquats, on se sent moins seuls ! ! !
Ce post ne peut qu'interpeller les "bordéliques" et les soulager de l'impression qu'il-n'y-a-qu'à-moi-que-ça-arrive... En effet, rouler en ce moment nécessite un tel équipement que, même si on fini par tout trouver, le temps que cela prend pour se préparer à de quoi énerver... Alors, si en plus, on est pressé !
Je dois dire que ça fait plus de quinze jours que je n'ai pas sorti la bécane...