[Essai] On teste les Triumph Rocket III R et GT
L’univers moto est propice aux préparations en tout genre, notamment celles intégrant un moteur hors normes, superlatif. Un rêve de gosse, un super bouilleur, deux roues et zou ! Mais un jour, les idées les plus folles prennent corps même chez un constructeur respectable. Et pas des moindres. Triumph, vénérable firme anglaise, perd de son flegme en 2004 pour oser l’hyper-cylindrée. La Rocket 3 était née.
Si le modèle tire son nom de l’éponyme BSA des années 60, elle-même copie de la 750 Trident d’Hinkley, le premier power cruiser de la marque habillait son patronyme de nouveaux jalons. La mécanique affirmait la signature Triumph : un trois cylindres en ligne anime le Léviathan. Chaque cycle des trois pistons de 101,6 mm engloutit alors 2.294 cm3 de mélange détonnant… Si le bloc sort 142 ch à seulement 5.750 tours, c’est surtout sa force qui marque les esprits : 200 Nm de couple à 2.500 révolutions/minute; dont 90% disponibles dès 1.800 tr. Et le marketing, de vanter des accélérations de 1,2G. Pas mal pour un engin de prêt de 400 kilos en ordre de marche. La démesure prend fin en 2017, Euro 4 oblige.
Mais l’Anglais est têtu. C’est comme un Breton, mais en grand. C’est dire. Pour 2020, Triumph livre donc un tout nouvel opus de sa fusée au gros coeur. Révélée au travers d’une luxueuse série limitée TFC (Triumph Factory Custom), la nouveauté se décline plus généralement en version R et GT. Toujours plus performantes, sensationnelles et séduisantes, les Rockets 3 se dévoilent au soleil de Tenerife (Espagne) au cours d’un essai bodybuildé. En traduction Molière : esthétisme musclé.
Ces derniers temps, les nouveautés me laissent froid, mais là...
Elle est quand même bien dessinée.
Dès que c'est possible, j'irai mendier un essai chez le concess'.
Pas mieux, une des rares motos qui m'ai fait de l'oeil ces derniers temps, à plus forte raison dans un créneau qui me parle pas trop à la base