Avis moto : Moto Guzzi Breva

Surplus de peps

En 2007, la Breva gagne une évolution moteur, passant au passage de 1100 à 1200 cm3 de cylindrée. Techniquement, cela se traduit par une puissance qui grimpe de 84 à 95 chevaux et un couple culminant désormais à 10,2 mkg (+1,3 mkg). Le gain lié à cette modification se révèle surtout aux bas et moyen régimes où le couple de l'engin s'est renforcé. Nettement plus rempli que son prédécesseur (qui ne manquait pourtant de rien) et toujours aussi souple, il se plie à tous les usages sans rechigner : ville, autoroute, départementales, il est parfaitement épaulé par une boite douce et précise et une transmission par cardan sans entretien à double articulation "à la BMW" au fonctionnement transparent. La tenue de route et à l'image du moteur, c'est à dire parfaite tant qu'on n'a pas l'envie de rouler à tombeaux ouverts. Le gabarit est imposant et le poids un peu haut perché à l'arrêt mais la selle est basse (790 mm) et la position de conduite ultra naturelle tant qu'on ne dépasse pas les 1,85 m. La distance trop faible entre selle et repose-pieds pourra les déranger... La tenue de route est d'une neutralité rassurante et les suspensions privilégient le confort tout en offrant une hydraulique parfaitement maitrisée sur les bosses. Le freinage, en provenance de chez Brembo avec ABS optionnel est parfait de mordant et de puissance... à l'avant. L'arrière en revanche souffre d'un manque de feeling chronique induisant un fonctionnement un peu on-off pas forcément rassurant quand on ne dispose pas de l'ABS... Taillée pour le voyage avec ses plus de 300 km d'autonomie (23 litres et 6L/100 km en moyenne), elle ravira les grands voyageurs une fois équipée du très efficace pare-brise optionnel. Le seul point noir vient de la béquille centrale, aux pieds trop écartés, qui viennent limiter la garde au sol à la prise d'angle. Pour pallier à ce défauts, beaucoup de propriétaires ont procédé à l'ablation de l'élément...