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Histoire de motards

Vie de motards - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Bol d'Or

Vous en aviez tous rêvés un jour, mais la réalité de la vie a fait que toutes ces vicissitudes sédentaires, vous ont contraint à abandonner toute velléité concernant le domaine de la moto.
Alors, j'ai enfin décidé, à l'occasion de ce mois de septembre 2000, enfin, de consacrer un peu de temps, à notre sacro-sein égocentrisme personnel.

Comment vous expliquer cela, vous qui déjà auparavant, aviez vécu tous ces petits instants mémorables, qui font le charme de toutes ces années passées en moto.

Sentez-vous, tout au fond de vous, les inébranlables frissons, de toute la préparation pour prendre la route direction de Magny-Cours. Chaque petit détail prend à cet instant toute une dimension.

Quel l'instant fébrile, à l'instar du démarrage du 4 cylindres, alors que toute la splendeur d'un doux mois de septembre, bercé par quelques rayons de soleil bienfaiteurs. Rien qu'à l'idée de rouler sur la route accompagnée de milliers d'autres machines, tout en restant raisonnable me paraît bien incongru.
La satisfaction n'a d'égal que notre arrêt, sur l’A77 mise en gratuité pour cette occasion, au relais mise en place par la FFMC du Loiret, je veux bien sur, parler du relais CALMOS.

Après avoir fait le plein d'essence à la station, tout avait été mis en place pour l'accueil de tous les motards, avec des emplacements réservés balisés par des cônes ainsi qu'un service de paiement ultra rapide. Après s'être garé nonchalamment avec les autres motos, soudain je me suis retrouvé dans un univers viscéral, les sensations de la jeunesse ont tout à coup resurgis intensément.
à ses instants précis, quel grand bonheur, simple, de se retrouver dans cette atmosphère particulière, qu'il faisait bon, sentir toute cette chaleur de moments intenses et privilégiés, parmi toute cette débauche mécanique.
Les émotions ressenties, laissaient présager un dégagement urinaire sauvage et empressé.
Après la cigarette réparatrice, dégustée dans un parfum d'été particulièrement joyeux et enivrant, l'environnement immédiat se voyait doté, de plusieurs tables sur lesquelles prônait majestueusement du produit de nettoyage ainsi que des chiffonnettes, mis gracieusement à disposition des motards. Les insectes, présents, nombreux et ressortis, encore à cette saison, nous ont officieusement accompagnés pendant cette première partie du périple. La ruée sur ce matériel de nettoyage fut très appréciée.
Quelques centaines de mètres aux abords de la station, prônait l'accueil du relais calmos. Ce genre de relais, dans un accord d'ordre et d'efficacité, était vraiment le bienvenu, compte tenu de la nervosité des pilotes, auparavant sur cette autoroute. L'idée très excitante de se rendre au 64e Bol d'Or, n'était fichtre, diantre, pas pour calmer les esprits échauffés. Ces petits cafés offerts gracieusement, ainsi que toutes les activités visuelles et publicitaires nous ont permis de repartir dans d'excellentes conditions. Il me serait ici très difficile de décliner exactement toutes ses magnifiques sensations auxquelles il ne serait pas possible de participer, sans la moto. Sans doute comprenez-vous vu le sens de ma pensée, vous, qui certainement avait déjà vécu ce genre d'épopée. La suite de l’épique voyage à la rencontre de la compétition ne fut qu'une simple formalité.

Cher lecteur et lectrice, vous vous dites dès à présent, qu’ils en ont bien de la chance ces motards heureux. Après avoir trouvé une place chèrement défendue, et confortable, ils atteignent enfin, prêts à savourer ces instants magiques du départ rageur. Ainsi, le magnifique circuit pouvait enfin donner tout le potentiel du tracé et de sa particularité, un départ sur la gauche.

Baignés par quelques rayons de soleil chaleureux, c’est ainsi, que le départ fut donné sans plus attendre dans cette cohorte assourdissante.

Nul n'est besoin, de vous faire patienter plus en avant, pour digérer la suite de cette lettre: à cet instant précis, le couple joyeux et insouciant des dures réalités de la vie, doucement mais sûrement va tout doucement, mais sûrement, s'endormir sur le canapé gris de prévent, devant le poste de télévision. Car profitez de la vie, n'est certainement pas de souscrire à un droit d'entrée prohibitif d'environ 600 francs.
Faut quand même pas déconner ?

Je ne sombrerais pas dans l'escalade, à tout prix, de remplir les poches de certaines personnes dont l'organisateur. Je garde ma jeunesse et ma fraîcheur, pour pouvoir distiller au guidon de ma Suzuki, toute l'intensité de ces émotions préservées et uniques.

Fin de l'épisode

Rémi dit "Purprea" - le 27 janvier 2002

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