Crobard : Défaut de points = plus de moto

Quand on perd son permis, on repart sur une moto bridée

Le problème avec la bureaucratie, c'est qu'on a tendance à pondre toute sorte de lois. A force, certaines finissent par se contredire ou par créer de véritables non-sens.

Rappelez-vous en 2013 lorsque le permis A2 faisait son arrivée en introduisant un nouveau bridage à 47,5 ch au lieu de 34 ch. Problème, ce point s'accompagnait d'un rapport à ne pas dépasser entre la puissance bridée et la puissance d'origine. Concrètement, la puissance du bridage ne devait pas dépasser le double de la puissance bridée.

Super ! Sauf que dans de nombreux cas il est possible de rouler sur une moto bridée en 47,5 ch, mais la procédure devenait illégale si elle l'était en 34 ch. Ce fut notamment le cas de la Kawasaki ER-6n. Pendant près de 2 ans, la loi sera restée telle quelle en ne laissant que très peu de choix aux débutants.

Dans sa grande bienveillance, le Ministère de l'Intérieur a aujourd'hui décidé de supprimer la limite d'âge pour le bridage A2. Qu'il ait 22 au 45 ans, un motard débutant doit rouler obligatoirement en 47,5 chevaux.

Oui, mais voilà, par mégarde, incompétence ou fourberie, il s'avère que cette généralisation du bridage n'a pas pris en compte tous les cas de figure. Ainsi, un motard expérimenté qui perdrait son permis pour défaut de point après quelques infractions doit désormais obligatoirement repasser par le permis A2... Ce qui induit forcément un changement de moto pour pouvoir satisfaire les exigences de la norme A2... à condition encore que la dite moto soit bridable, ce qui est loin d'être le cas de la majorité des motos du marché.

Si l'on ne doute pas que la loi devrait être amendée pour n'appliquer le bridage qu'aux personnes n'ayant jamais été titulaire d'un permis A, la question est de savoir combien de mois, voire d'années il faudra attendre.

Vous connaissez l'histoire de la fin de la loi des 100 chevaux ?

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