12 Heures de Magny-Cours : "comme à la maison !"

Le Team Yamaha Viltaïs Experiences titré en EWC

Malgré son titre en Championnat du Monde d'Endurance en catégorie Superstock, le Team Yamaha Viltaïs, qui engage sa Yamaha R1 #333 dans les 12H de Magny-Cours aux côtés de 26 autres teams, ne prend jamais aucune course européenne à la légère, y compris les 12h de Magny-Cours en ce moment dans la Nièvre. Le team bourbonnais joue quasiment à domicile, à seulement 30 kilomètres de son siège social à Moulins. Pour son Team Manager, Yannick Lucot, ce sont les petites différences avec les autres courses internationales qui en font l'intérêt.

Le Repaire : "Yannick, vous avez bouclé une saison de folie en EWC en remportant la coupe du monde l'année passée et vous venez de gagner les 8 Heures de Slovaquie dans cette même catégorie. Pourquoi vous continuez à venir rouler ici, aux 12 Heures de Magny-Cours ?"

Yannick : On aime le format. C'est une course intense, puisqu'on part pour rouler deux fois six heures. Quand on gagne la première manche, il y a une frustration, parce que ce n'est absolument pas fini et qu'il faut remettre le couvert le lendemain. C'est une course unique, où on est tout le temps à fond. On finit par s'y habituer. De notre côté, on est dans notre troisième participation et on est vraiment très impliqués pour aller chercher la victoire.

On continue de venir parce qu'on peut faire découvrir notre l'équipe à nos partenaires locaux, puisqu'on est à 30 km de notre siège à Moulins. Pour tout vous avouer, on est un peu à la maison ici. Donc c'est toujours un plaisir d'aller à la rencontre de notre public.

Le Repaire : Est-ce que vous abordez cette course différemment des autres courses d'endurance qui se courent sur un seule manche, ou est-ce une organisation bien spécifique, spéciale 12 Heures de Magny-Cours ?

J'ai toujours eu l'habitude de faire un mail aux pilotes avant chaque course. Cette fois ci, je leur ai juste dit "ne changez rien." On rentre de la Slovaquie, on aborde la course de la même façon, avec le même calme, le même professionnalisme. La seule chose qui change pour nous, c'est nos journées, qu'on a adapté en fonction des courses. Les pilotes mangent plus tard, pour décaler un peu le rythme du corps, pour tenir jusqu'à une heure du matin en restant à fond.

Ensuite, pour la moto, l'utilisation de la mécanique est très différente. Sur les 24 Heures du Mans, par exemple, on part avec un moteur neuf, parce que la durée de la course et ses enjeux l'exigent ! Sur cette course, on va partir avec le même moteur que celui qui nous a permis de décrocher la victoire en Slovaquie et qui a donc déjà 8 Heures dans les pattes.

Le Repaire : Vous l'avez dit, vous jouez à la maison. Comment gérez vous la pression de rouler devant votre public ?

Pas de pression. Il faut surtout pas se la mettre. Pour le sport, la gestion des émotions c'est clé pour définir la victoire ou la défaite. On est là pour se faire plaisir, pour travailler.

On a toujours suivi ce schéma, que ce soit pour le staff technique et pour tous les jeunes qu'on fait travailler, qui débutent chaque année avec nous. Quand on à la pression, on fait des erreurs. Je reviens quelques semaines en arrière, mais je pense que c'est ça qui nous a coûté la victoire aux 24 Heures du Mans.

Le Repaire : Petite spécificité par rapport aux autres courses d'endurance : l'interruption la nuit et la matinée du dimanche, entre les deux manches de six heures. A quoi vous sert-elle ?

On profite toujours de l'interruption pour faire un check-up complet de la machine, avant de repartir en course. Nos pilotes et les mécaniciens peuvent en profiter également pour souffler et nous pouvons traquer le moindre incident technique sur la moto et le réglerpour le lendemain, puisque nous pouvons travailler librement sur la machine. On a également un Warm Up, qu'on ne fera pas pour préserver la R1 et les pilotes, sauf si on un problème sérieux pendant la première course.

Comment voyez vous le public, comparé aux 24 Heures du Mans et toutes les courses mondiales ?

C'est très familial. Dans les tribunes, vous allez trouver des jeunes, des motards, des enfants et des personnes qui ne connaissent pas forcément grand chose à la moto. Nous sommes vraiment là pour leur faire découvrir les coulisses, les stands sont grands ouverts et c'est avec beaucoup de plaisir que nous laissons le public venir rencontrer les pilotes, parler avec eux, signer des autographe et regarder cette superbe moto qui nous a propulsé au sommet aujourd'hui.

Le Repaire : Allez vous profiter de ce passage près de chez vous, à Moulins, pour souffler un peu ?

Ca va être compliqué. Il y a deux semaines, on était en Slovaquie pour remporter la victoire, on est venus ici et puis on repart ensuite en Allemagne, pour la prochaine course du Championnat EWC. La routine quoi ! (rires)

Plus d'infos sur les 12h de Magny-Cours

• Diaporama : les 12h de Magny-Cours 2018
• Site : www.circuitmagnycours.com
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