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Le Dakar sans assistance : Original by Motul

Adieu les malles motos ! Rencontre avec les amateurs qui font le rallye sans assistance avec la b*** et le couteau

Du 6 au 17 janvier 2019 au Pérou

Le Dakar sans assistanceSi les rallyes raids ont été envahis au fil des ans par les grosses équipes Factory des constructeurs et leurs imposantes ressources, l'esprit d'aventure et de débrouille a réussi à se maintenir grâce à tous les amateurs qui continuent de prendre le départ des épreuves dans les catégories "Malles Motos".

Le mythique Dakar ne fait pas exception à la règle avec cette catégorie désormais dénommée "Original by Motul" qui regroupe tous ces concurrents participants seuls à l'aventure du rallye et surtout sans assistance dédiée et devant donc gérer notamment toute leur mécanique eux-mêmes. Ils seront 34 au départ de l'épreuve le 6 janvier prochain. 34 pilotes, amateurs, qui se sont préparés pendant de longs mois et ont souvent pris un prêt pour réaliser leur rêve de gamin comme Romain Leloup que l'on a rencontré juste avant que sa moto n'embarque.

Engagé dans cette compétition, le spécialiste français des lubrifiants a d'ailleurs décidé d'apporter son soutien, comme lors de la dernière édition, aux pilotes sans assistance en leur fournissant justement divers équipements comme une tente de camping, un sac de voyage de 90 litres, 1 sac à dos de 25 litres, 1 lampe frontale, casquette et kit hygiène ou encore un tapis environnemental... A ceci s'ajoute de l'huile, des nettoyants ou autre spray à filtre à air, bien utiles après des journées à travers la terre et le sable. Un moyen d'aider ceux qui partent presque "sans rien".

Qui participe aujourd'hui au Dakar sans assistance ? Des motards presque comme vous et moi. On a rencontré Frédéric Barlerin, un responsable de la maintenance à la SNCF de 38 ans et Romain Leloup, un entrepreneur sarthois de 26 ans. Pour Romain, c'est sa deuxième participation, alors que lors de son premier Dakar, pendant le rallye, il s'est dit nombre de fois "plus jamais çà". Mais la ligne d'arrivée passée, les douleurs s'oublient. Et puis après, il faut réunir le budget. Et le budget, il y a de l'argent personnel et puis celui de sponsors, pas obligatoirement des gros, mais tout simplement des amis, des commerçants de leur ville, qui chacun à son niveau participent pour arriver à payer engagement, frais, moto.

Pour ces deux pilotes, le budget nécessaire tourne entre cinquante et soixante mille euros ! "On a fait un emprunt... et on espère revendre la moto au retour. En tout cas, il faut que la moto revienne". Pas question de se planter et de casser.

Pas de prise de tête, pas de grosse tête. Romain et Frédéric répondent amicalement aux questions sans forfanterie. Leur femme est à côté. Elle aide, ne serait ce que moralement. Mais elles n'iront pas Amérique du Sud "On aimerait bien". Mais le budget ne permet pas de les avoir à ses côtés là-bas. C'est donc à coup de téléphone et de SMS que le contact sera gardé.

On leur souhaite tout le bonheur du monde, de se faire plaisir et de passer la ligne d'arrivée "Le plus important, c'est de passer la ligne d'arrivée. Après, si on fait un bon résultat, c'est mieux, mais ce n'est pas cela qui vient en premier".

Si vous voulez en savoir plus sur les deux pilotes, les deux interviews complets à lire ci-dessous...

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