Les radars piétons passent aux verbalisations

-6 pts sur le permis enlevés plus rapidement grâce aux vidéo-verbalisations des passages protégés pour les piétons

Sanctions alourdies avec amende forfaitaire de 135 € et 6 points de perdus pour non-respect des priorités et des passages protégés

Voilà maintenant plus de deux ans que la famille des radars automatiques se prépare à accueillir un nouveau venu : le radar piéton. Testé à La Grande-Motte en 2017 puis dans la banlieue lyonnaise l'année dernière, le dispositif va maintenant être généralisé à l'ensemble du territoire et surtout verbaliser les conducteurs.

Ce dispositif de contrôle sanction automatisé est composé de cinq caméras qui analysent les mouvements des piétons et des véhicules tout en relevant les plaques d'immatriculation en enregistrant la scène. Comme pour le traitement des excès de vitesse, la preuve visuelle, ici vidéo, permet ensuite à la police d'adresser un procès-verbal.

Alors qu'est-ce qui change par rapport aux deux essais menés jusqu'alors ? La réglementation et les sanctions, désormais appliquées. En effet, la législation française concernant la vidéo-verbalisation vient d'évoluer depuis le début de l'année et prend désormais en compte les refus de priorité aux piétons dans son champ d'activité.

Désormais, les municipalités vont donc pouvoir se doter de ces équipements pour renforcer la sécurité des piétons aux abords des passages protégés. Une possibilité qui vient s'ajouter aux nouvelles possibilités de marquage introduites il y a peu.

En plus de toutes ces nouveautés, le renforcement de la sécurité pour les piétons est également passé par des sanctions plus lourdes. En cas d'infraction, le conducteur est toujours puni d'une amende forfaitaire de 135 euros, mais voit désormais son permis de conduire être amputé de 6 points. Il reste toujours possible en plus une peine complémentaire pouvant aller jusqu'à une suspension de trois ans du permis de conduire.

Il faut dire que les piétons représentent 15% des morts sur les routes chaque année, avec 475 morts. Et qu'ils traversent en dehors des clous, le téléphone à l'oreille ou en train de taper un SMS ne change rien : il s'agit d'une population à risque dont la mortalité est celle qui a le moins baissé en pourcentage au cours des années.

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