Bilan mortalité routière 2018 : moins de morts et d'accidents, les meilleurs chiffres depuis 1973

Plus bas chiffre de toute l'histoire des statistiques de la Sécurité routière malgré un trafic de 7% en hausse

Plus bas chiffre historique malgré la majorité des radars H.S, les 80 km/h annoncés comme une raison essentielle de ces résultats

La mortalité routière 2018 s'est terminée avec le meilleur bilan de la sécurité routière depuis 1973 avec 3.259 morts sur les routes de métropole. Un bilan à comparer au 3.448 morts de 2017, même s'il s'agit d'un bilan provisoire issu des estimations de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Avec 189 décès en moins qu'en 2017, la mortalité routière de l'année 2018 est en baisse de 5,5 % et de tout juste 0,3 % par rapport à 2013, qui était jusqu'à présent la meilleure année de la décroissance historique. Sachant qu'il y a de plus en plus de véhicules sur les routes et de plus en plus de millions de kilomètres parcourus (+7% entre 2013 et 2017), la stabilité serait déjà un bon signe. Mais ceci explique les légères remontées de 2016 et 2017 qui malgré des chiffres moins bons, n'en étaient pas moins déjà sur des niveaux encourageants sur le plan historique. Rappelons que si 3.259 morts sur les routes, c'est toujours trop, la première cause de mortalité dans le monde reste due à la pollution avec 9 millions de morts. La mortalité routière dans le monde arrive derrière les maladies avec 1.35 millions de tués par an selon l'OMS. Et qu'il y a 3 fois plus de suicides en France, que de morts sur les routes. En fait la mortalité routière reste loin derrière le cancer, les maladies cardi-vasculaires, les drogues, l'obésité, le diabète, les maladies infectieuses, les accidents domestiques, les broncho-pneumopathies, les suicides et les raditions. Et cette baisse intervient alors que la majorité des radars sont HS depuis deux mois, alors que les radars ont toujours été présenté comme la solution contre la mortalité routière.

Accidents, personnes tuées, blessés graves : tous les indicateurs en baisse en 2018

Souvent, dans les statistiques mensuelles, on remarque que la mortalité en baisse s'accompagne d'un nombre d'accidents en hausse. Une vitesse moindre générale entraîne moins de morts mais plus de blessés. Ceci a même été vérifié l'année précédente en 2017 et alors que la mortalité routière baissait, le nombre d'accidents et de blessés avait augmenté, au détriment notamment des motards dont la mortalité avait grimpé.

Mais en 2018, tous les autres indicateurs ont été à la baisse : que ce soit les accidents corporels de - 4,8 %, soit 2 813 accidents en moins, les personnes blessées de - 5,4 % soit 3 950 personnes blessées en moins, ainsi que les blessés hospitalisés à la suite d'un accident routier de - 24,8 % ce qui représente 6 868 blessés en moins.

La baisse de la mortalité routière profite à tous les usagers

Si la baisse de la mortalité routière concerne tous les conducteurs, cette baisse est différente en fonction du type de conducteur. Les automobilistes représente la moitié d'entre eux avec 1 647 décès (- 120 tués ; - 6,7 %). La mortalité des motards baisse également (-4%) tout en représentant un peu moins d'un quart (23%) des morts avec 756 motocyclistes et cyclomotoristes tués 2018.

Les camionneurs tués diminuent également de 5,9 % ce qui se compte avec 3 tués en moins. Malgré l'explosion des vélo en libre service, celle des cyclistes baisse également de 3,5 % (- 6 tués). Mais si ce chiffre a baissé, il reste 14% plus haut qu'en 2013.

Ce sont presque les piétons qui ont le moins progressé, avec une mortalité en baisse de seulement 1.9%, soit 9 de moins qu'en 2017 avec 475 tués. Et parmi ceux-là, 138 piétons sont morts sur un passage piéton ! On peut compter sur les zones tampons pour diminuer leur mortalité.

Naturellement, le passage au 80 km/h est pointé comme la raison de ces morts en moins, le gouvernement ayant compté que 116 de ces vies sauvées l'ont été grâce à une vitesse moindre sur le réseau secondaire. Une interprétation démentie par 40 millions d'automobilistes pour qui "la sécurité routière est prise en flagrant délit de mensonge" et qui assure que les chiffres sont manipulés.

En tout état de cause, le bilan définitif de la mortalité routière sera connu comme chaque année au printemps prochain.

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