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Test complet jeu MXGP

Un bon jeu de motocross entre arcade et simulation

Les 60 pilotes et 14 circuits officiels des championnats MX1 et MX2

L'année dernière, le développeur de jeux vidéo Milestone faisait revenir avec succès la licence MotoGP sur les consoles de salon et PC. Le studio milanais s'attaque cette saison au Championnat du Monde de Motocross et souhaite faire de sa copie une référence dans la simulation.

Ce n'est pas la première fois que le développeur s'attaque au tout-terrain puisque c'est déjà Milestone qui était à l'origine de MUD sorti en 2012. S'il disposait également de toutes les licences de la FIM, le jeu était très axé sur l'arcade et était loin de faire honneur à la puissance graphique des consoles. Le studio est-il parvenu à remonter la pente à l'image de son travail effectué sur MotoGP 13 ? Réponse avec notre test complet de la version PS3 du jeu MXGP.

Test de MXGP
Test de MXGP

Gameplay

L'homme et la moto

Si la première course peut s'avérer délicate, on s'habitue rapidement à la maniabilité offerte par le jeu. Si les assistances sont automatiques par défaut, le jeu prend tout son intérêt lorsque l'on désactive le freinage couplé, mais surtout lorsque l'on prend le contrôle intégral du pilote.

Il faut bien gérer la position de son pilote dans les virages pour éviter la chute
Il faut bien gérer la position de son pilote dans les virages pour éviter la chute

Ici la moto et le pilote se contrôlent indépendamment, le joystick gauche permet d'orienter la machine tandis que le joystick droit gère la position du pilote sur la selle. Ce choix offre plus de possibilités puisqu'on peut alors choisir de prendre un virage en dérapage ou en s'inclinant pour conserver de la vitesse. Sur les démarrages et lors de grosses accélérations, se pencher sur l'avant permet de ne pas partir à la faute. Il faut également gérer l'assiette de la motocross lors des sauts pour retomber bien à plat et anticiper la longueur du saut.

Pas question de rester poignée dans l'angle, chaque saut s'aborde différemment
Pas question de rester poignée dans l'angle, chaque saut s'aborde différemment

On émettra un léger bémol sur ces derniers puisqu'il est quasiment impossible de chuter sur une réception. Il est même possible d'amorcer son virage dans les airs et d'atterrir en biais sans occasionner de perte d'équilibre. En dehors de cela, on se retrouve face à un jeu plus proche de la simulation qui, à l'inverse de ce que l'on retrouve dans de nombreux jeux de mx, ne consiste pas simplement à accélérer du début à la fin.

La grille de départ n'est jamais intégralement remplie
La grille de départ n'est jamais intégralement remplie

Du côté de la machine, les performances sont bien différentes entre les MX1 et les MX2 et jouer avec l'une ou l'autre des catégories demande une approche différente. On ne peut pas en dire autant des différentes machines dans chaque catégorie qui semblent toutes au même niveau.

Assez agressive, l'intelligence artificielle donne du fil à retordre dans le plus haut niveau de difficulté. Dans les modes faciles et moyens, le départ est le seul moment où l'on croise des adversaires. En revanche, il faudra s'accrocher et attendre la faille pour attaquer et réussir ses dépassements au niveau "réaliste".

Les adversaires n'offrent une réelle opposition que dans les modes de difficulté les plus élevés
Les adversaires n'offrent une réelle opposition que dans les modes de difficulté les plus élevés

Un côté piste moins aboutie

Du côté de la piste, les terrains respectent les tracés du Championnat du Monde et offrent ainsi une grande diversité. Mais s'il existe trois types de sol (sable, terre et intermédiaire), on ne constate aucun impact dans la jouabilité et les différences ne sont que d'ordre graphique. De même, il n'existe qu'une seule et unique météo. Oubliez donc les courses sous la pluie.

Malgré ce ciel gris, le temps reste toujours sec puisque le jeu ne propose pas de conditions météo différentes
Malgré ce ciel gris, le temps reste toujours sec puisque le jeu ne propose pas de conditions météo différentes

Les développeurs ont également intégré un système de déformation de la piste. La moto laisse une trace derrière son passage et l'on peut alors s'attendre à voir se creuser des ornières. Malheureusement, le résultat n'est pas là. On est assez loin des ornières de la série MX vs. ATV, la dégradation n'est encore que visuelle et n'influence pas le pilotage.

Graphismes

Au niveau des graphismes, MXGP alterne le bon et le moins bon. Le pilote et sa machine sont parfaitement modélisés et l'on retrouve jusqu'aux plus petits détails comme la marque de l'équipementier sous la botte ou encore les organes mécaniques de la moto.

Le pilote et la moto sont parfaitement modélisés et affichent de nombreux détails
Le pilote et la moto sont parfaitement modélisés et affichent de nombreux détails

Du côté de la piste, les textures sont grossières et les traces laissées dans la terre ne ressemblent pas à des ornières. Heureusement, ces défauts ne sautent aux yeux que lors des ralentis ou des prises de photos. L'ensemble est ainsi très correct pendant la course puisque l'on se retrouve concentré sur le pilotage. Autour de la piste, le manque de détails et les spectateurs immobiles ne sont pas non plus du meilleur effet.

Certaines textures de la piste sont tout simplement ratées
Certaines textures de la piste sont tout simplement ratées

Modes de jeu

Ceux qui auront joué à MotoGP 13 ne seront pas dépaysés par l'interface et les modes de jeu proposés. On retrouve ainsi presque tout ce qui était au menu du jeu sorti l'été dernier. Le joueur commence par créer son avatar qui prendra place dans le mode carrière.

Là encore on retrouve le même rythme. On débute en tant que pilote wildcard avant d'être engagé par un team en MX2 pour ensuite gravir les échelons course après course. Entre chaque épreuve, on se retrouve dans le stand du team où l'on peut suivre le classement, les objectifs fixés par le team, l'intérêt des écuries ou encore les messages de ses fans les réseaux sociaux.

Les scrubs permettent de limiter la hauteur des sauts pour repartir plus vite
Les scrubs permettent de limiter la hauteur des sauts pour repartir plus vite

Il est toujours possible de personnaliser son pilote, mais comme dans MotoGP, le choix reste très limité. On devra ainsi se contenter de 12 coloris et décos d'un casque Airoh, de la couleur des gants et des bottes ainsi que de son numéro de course. Dommage qu'aucun effort n'ait été fait sur ce point même si cela n'entache en rien les qualités du titre.

En plus de ce mode central, on retrouve des courses rapides, des grands prix, des championnats et des épreuves contre-la-montre. La grosse déception provient cependant de l'abandon d'un mode multijoueur hors ligne. Si l’on peut toujours concourir contre 12 autres joueurs sur internet à travers des grands prix et des championnats, il n'est plus possible d'affronter un ami sur la même console. Un oubli de taille pour un jeu de course.

Test de MXGP
Test de MXGP

Contenu

Bénéficiant des licences de la Fédération Internationale de Motocyclisme, MXGP donne accès à 60 pilotes de MX1 et de MX2 ainsi qu'à 14 tracés du Championnat du Monde. On regrettera cependant que ces licences ne portent que sur la saison 2013. Concernant les compétitions, on devra se contenter des simples championnats et faire l'impasse sur des épreuves comme le MX des Nations. Le contenu multimédia est là aussi assez pauvre. Si MotoGP 13 proposait de nombreuses vidéos et photos du championnat, Milestone fait ici l'impasse sur les vidéos.

Réussir le holeshot est déjà un grand pas vers la victoire
Réussir le holeshot est déjà un grand pas vers la victoire

Conclusion

Bien que très différent du jeu dédié aux Grands Prix, on retrouve la patte du développeur et les mêmes mécanismes de jeu sur ce MXGP. Bien réalisé et proposant une très bonne jouabilité, le titre n'est pas exempt de défauts, notamment au niveau graphique, mais offre un vrai plaisir de jeu et c'est là tout ce qu'on lui demande.

Le manque de contenu et l'absence de mode multijoueur hors ligne viennent toutefois pénaliser la durée de vie du titre. Mais en l'absence de titre concurrent, les amateurs de motocross auraient tort de se priver d'un jeu globalement réussi.

Points forts Points faibles
60 pilotes et 14 circuits officiels
Mode carrière complet
Aspect simulation poussé
Rendu graphique des pilotes et des motos
Dégradation de la piste
Licences pour la saison 2013
L'absence d'un mode multijoueurs hors ligne
Pas de conditions météo différentes
Contenu limité et manque de personnalisation
Pas d'incidence en fonction du type de sol

Toutes les images de ce test ont été réalisées avec l'éditeur de photos disponible depuis le menu pause du jeu MXGP.

Départ MX2
Départ MX2

Disponibilité / prix

  • PlayStation 3 : 59,99 €
  • Xbox 360 : 59,99 €
  • PlayStation Vita : 39,99 €
  • PC : 39,99 €

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