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Pilote de légende : Loris Capirossi

Triple Champion du Monde 125 et 250

22 ans de carrière et 328 Grands Prix disputés

Pilote de légende : Loris CapirossiPilote de motos, Loris Capirossi est né le 4 avril 1973 à Castel San Pietro Terme, près de Bologne en Italie. Comme beaucoup d'autres pilotes professionnels, celui qui sera plus tard surnommé Capirex se passionne pour le deux-roues dès son plus jeune âge, montant sur ses premières motocross dès 4 ans.

C'est en revanche sur l'asphalte qu'il va se révéler dès 1987 en participant à sa première saison en Champion italien Sport Production au guidon d'une Honda NS125. Le jeune Loris enchaine ensuite en rejoignant le championnat italien 125 GP deux années de suites avec TM puis Honda où il remporte plusieurs courses, y compris en championnat d'Europe.

Succès immédiat en Grands Prix

Âgé de presque 17 ans, Loris Capirossi rejoint alors le team Pileri en Championnat du Monde 125 GP en 1990 où il prend le guidon d'une Honda RS125R. Après trois premières courses en dents de scie, Capirex signe son premier podium en Italie lors du Grand Prix des Nations puis enchaine avec trois podiums consécutifs supplémentaires avant d'abandonner à Assen. De nouveau sur le podium en Belgique, il décroche son premier succès au Royaume-Uni puis conclut la saison sur deux nouvelles victoires en Hongrie et en Australie. À peine débarqué en Grands Prix, le rookie italien décroche déjà son premier titre de Champion du Monde. Mieux encore, il devient alors le plus jeune Champion du Monde de l'histoire à 17 ans et 165 jours.

Dès sa première année en GP 125, Capirossi décroche le titre mondial
Dès sa première année en GP 125, Capirossi décroche le titre mondial

Reparti avec la même écurie et la même moto en 1991, Capirossi poursuit sur sa lancée en décrochant cinq poles positions, cinq victoires et sept autres podiums pour s'adjuger son deuxième titre mondial, cette fois face à Fausto Gresini.

Une progression en dents de scie

À tout juste 18 ans, l'Italien s'oriente vers la catégorie 250, toujours au guidon d'une Honda. Le rodage est plus complexe pour le Bolognais qui, malgré une 5e place en Afrique du Sud, ne marque que 27 points et termine 12e du championnat. Mais dès l'année suivante il monte en puissance décrochant sept poles positions, trois victoires et quatre deuxièmes places. Malheureusement pour lui, c'est finalement Tetsuya Harada qui remporte le titre pour 4 petits points. Plus performants en 1994, il s'incline cette fois face à Max Biaggi, mais aussi un Tadayuki Okoda plus régulier.

Tant pis pour le titre 250, Capirex se lance en GP500 dès 1995 avec une Honda NSR500 et réalise une plutôt bonne saison en obtenant un podium en Catalogne pour finir 6e de la catégorie reine. Il rejoint alors Yamaha pour 1996 et renoue avec le podium avant de conclure l'année sur une victoire en Australie. Mais son manque de compétitivité et sa 10e place au général le poussent à revenir en 250.

Sacre et disgrâce

C'est avec Aprilia que l'Italien retrouve la catégorie intermédiaire où il signe plusieurs podiums, mais aucune victoire. Finalement, il parvient enfin à obtenir ce titre tant convoité en 1998 en battant Valentino Rossi et Tetsuya Harada au terme d'une saison très disputée. Mais voilà, dans les derniers virages de l'ultime GP de la saison, décisif pour l'attribution du titre entre l'Italien et le Japonais, Capirossi effectue un dépassement viril sur son coéquipier qui l'accusera par la suite d'avoir tout fait pour le faire tomber. Aprilia met fin à leur contrat et s'en suivra une longue bataille judiciaire qui verra le constructeur verser 1 million et demie d'euros à son ancien pilote. Il rempile une année de plus en 250 avec Honda et termine 3e avant d'opérer son retour dans la catégorie reine.

Capirossi et Harada au duel sur les Aprilia en 250
Capirossi et Harada au duel sur les Aprilia en 250

Les hauts et bas de la catégorie reine

Capirossi signe avec Pons Racing où il prend le guidon d'une Honda NSR 500, mais la saison est complexe, malgré une victoire et trois podiums et il perd son duel face à son coéquipier Alex Barros. Avec plus de budget suite à l'arrivée du sponsor West, la saison 2001 est nettement plus réussie pour le Bolognais qui, paradoxalement, ne s'impose pas une seule fois, mais fait preuve d'une grande régularité pour terminer sur la 3e marche du podium final.

L'ère moderne du MotoGP a sonné, mais Pons reste sur des NSR 2-temps lorsque la concurrence passe aux 4-temps. S'il est l'un des rares pilotes à réussir à tenir tête aux 4-temps, la saison est décevante. Capirossi quitte alors Pons pour signer chez Ducati où il découvre la nouvelle Desmocedici. Au guidon de la moto italienne, le Transalpin marque les esprits en montant sur le podium dès l'ouverture du championnat. Il parviendra ensuite à renouveler quatre podiums et surtout à décrocher sa première victoire avec Ducati pour finir au pied du podium final.

Capirex sur la Ducati Desmosedici en 2005
Capirex sur la Ducati Desmosedici en 2005

Après deux saisons mitigées et plusieurs changements de coéquipier, Capirossi démarre de la meilleure des manières la saison 2006 en s'imposant en ouverture à Jerez. La saison est particulièrement disputée cette année-là et c'est finalement Nicky Hayden qui s'impose grâce à sa régularité devant Rossi, Capirossi, Melandri et Pedrosa. Après une saison supplémentaire chez Ducati, Capirex rejoint Suzuki de 2008 à 2010, mais ne décroche qu'un podium en trois saisons et se tourne vers le team Pramac Racing pour un dernier tour de piste en 2011. À 38 ans, Capirossi raccroche le cuir.

En 22 ans de carrière, Loris Capirossi a disputé pas moins de 328 Grands Prix, est monté sur 99 podiums, dont 29 fois sur la plus haute marche et a remporté trois titres de Champion du Monde.

Pour autant, il n'est pas question pour lui de quitter les paddocks de Grand Prix puisqu'il devient conseiller sécurité pour la Dorna dès la saison suivante. Commentateur des GP chez Sky Sport durant deux ans, il devient le représentant de Dorna à la Direction de Course MotoGP à partir de 2017.

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Commentaires

eriko

"Dépassement viril"est un euphémisme.il est passé en force en poussant Harada à la chute dans le dernier tour et je crois le dernier virage.
J'ai vu cette course et je pense que si les mesures actuelles effectuées
à partir des vidéos,de l'analyse de sa trajectoire etc ...avaient pu
être appliquées à l'époque il n'aurait pas été titré.

12-07-2023 11:26 
kikou 13

... cet accrochage CLIC ...



.

12-07-2023 11:37 
Philippe21

@erico
Vu aussi à l'époque, un vrai scandale, quand on pense qu'il est devenu conseiller en sécurité !

12-07-2023 16:45 
inextenza

Tu penses qu’il sera du coup remplacé par MM quand il prendra sa retraite?

12-07-2023 17:18 
Philippe21

Marc Marquez n'a jamais sorti un adversaire pour remporter un de ces 8 titres de champion du monde !
Je verrai bien Romano Fenati comme expert en sécurité ! super content

12-07-2023 17:34 
inextenza

Certes, mais il n’est tout de même pas mauvais au moto-bowling ces derniers temps dingue

12-07-2023 17:58 
kick47

1,5 millions pour une bousculade, c'est bien payé ...

13-07-2023 10:46 
 

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