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Essai roadster BMW M 1000 R

Pour une poignée de dollars de plus…

4 cylindres en ligne de 999 cm3, 210 ch et 113 Nm, 199 kg pleins faits, 280 km/h, 22.890 euros

Déclinaison "naked" de la S 1000 RR à qui elle emprunte moteur, transmission, châssis et suspension, le roadster BMW S 1000 R apparait en 2014. Optimisé pour un usage routier, privilégiant les bas et moyens régimes, son bloc délivre 160 chevaux à 11 000 tr.min et 112 Nm de couple à 9 250 tr/mn. C’est un succès immédiat en France où ces modèles sportifs sont particulièrement appréciés, avec un modèle qui représente 17% du segment en 2020.

Esasi roadster BMW M 1000 R
Essai roadster BMW M 1000 R

En 2017, le moteur gagne 5 chevaux pour passer à 165 cv et gagne également légèrement en force, avec 114 Nm (+2) à 9 250 tr/min. La moto s’allège également de 2 kg par rapport au millésime précédent. En 2021, BMW fait évoluer son fauve avec une toute nouvelle esthétique, une technologie plus importante et des améliorations mécaniques.

Le millésime 2023 s’enrichit désormais d’une déclinaison M, comme auparavant la sportive S1000RR. Et pas une adaptation au rabais ! Synthèse de la S 1000 R et de la S 1000 RR modernisée, la M 1000 R repousse les limites du roadster superlatif. Nous emmenons l’Allemande sur 240 km de routes variées et un rapide passage sur le circuit d’Almeria.

Essai du roadster BMW M 1000 R
Essai du roadster BMW M 1000 R

Découverte

Elle a bien la tête de l’emploi. Patibulaire, agressive à souhait, l’Allemande donne le ton rien qu’en statique. La nouveauté conjugue donc le style du roadster à la mécanique de la sportive. Intégralement renouvelée en 2021, la S1000R prête ainsi son esthétique à la version M. On retrouve l’optique profilée unique à réflecteurs multiples et leds signée du blason Motorsport. Mais désormais, les flancs subtilement échancrés reçoivent d’imposants ailerons profilés. En plus d’un côté compétition, ils promettent plus de stabilité à haute vitesse en générant jusqu'à 11 kg d'appui sur l'avant à 220 km/h. Il sera également possible de compléter l'équipement avec un saute-vent, mais uniquement en passant par les options. Inchangé, le réservoir de 16,5 litres devance une selle aux découpes ergonomique. Compacte, la poupe s’habille de surfaces complexes et peu étendues.

On retrouve désormais d'imposants ailerons sur les flancs
On retrouve désormais d'imposants ailerons sur les flancs

La M1000R repose toujours sur le châssis aluminium du roadster standard. Sa boucle arrière en treillis tubulaire est boulonnée au cadre Flexframe à double poutre. À fonction porteuse le moteur est, en revanche, celui de la S1000RR 2023. Mais pas celui de la M 1000 RR aux entrailles de compétition. Son bloc Euro5 de 999 cm3 (80x49,7mm) intègre donc la technologie de l’hypersport. Ses quatre soupapes en titane par cylindre sont entrainées par linguets via le système d’admission variable ShiftCam. Le bouilleur de la naked délivre donc 210 chevaux à 13 750 tours et 113 Nm de couple à 11 100 révolutions ! C’est 45 canassons de plus que la version standard… ! (165 ch à 11 000 tours et 114 à 9 250 révolutions). De quoi galoper bien plus hardiment. D’autant que le régime maximal est porté à 14.600 tr/min. Et pour être bien sûr de la dynamique, le deuxième rapport est raccourci avec une couronne de 47 dents contre 45. Également, la démultiplication de la boite est plus courte dans les 4e, 5e et 6e rapports pour une conduite toujours plus incisive… Normalement, vous devriez retrouver vos yeux au fond de leurs orbites. 
Le bloc s’accompagne toujours d’un embrayage anti-dribble et d’un shifter double sens avec mode piste (inversé) si souhaité. Un silencieux en titane et la chaine M Endurance complète la dotation.

Le 4 cylindres délivre ici 210 chevaux et 113 Nm
Le 4 cylindres délivre ici 210 chevaux et 113 Nm

L’artillerie allemande est sous contrôle électronique avec bien sûr une commande des gaz Ride by Wire proposant 7 modes de conduite Rain, Road et Dynamic, Race et les déclinaisons Pro des trois derniers. . Ceux-ci, associés à une centrale inertielle à 3 axes et 6 directions commandent ainsi les assistances de série : ABS Pro en virage, anti-patinage DTC, réglage du frein moteur, anti-wheeling et l’aide au démarrage en côte. Version Magnifiée, la M 1000 R intègre les modes Pro, qui apporte le système de régulation du couple de frein moteur (MSR), du wheeling et le Dynamic Brake Control (DBC) qui offre une assistance supplémentaire lors des freinages d’urgence. Les plus joueurs apprécieront le Brake Slide Assist.pour ajuster leur glisse de l’arrière.

Le roadster s'accompagne d'une armada d'assistances
Le roadster s'accompagne d'une armada d'assistances

Le roadster munichois change à peine en géométrie. Son empattement est de 1 455 (+5) mm, associé à un angle de colonne de 24,2° (+0,2) et une chasse de 97,6 mm (+13). Un poil plus de stabilité pour gérer la dynamique supplémentaire. La partie cycle reçoit les suspensions électroniques semi-actives DCC paramétrables au commodo gauche. La fourche Marzocchi inversée entièrement réglable de 45 mm débat sur 120 unités. L’amortisseur de même origine et tout aussi ajustable et coulisse sur 117 mm. Il gère les mouvements d’un bras aluminium de type banane inversée.

La M 1000 R se dote de suspensions semi-actives DDC
La M 1000 R se dote de suspensions semi-actives DDC

Le roadster chausse des jantes en aluminium forgé de 17 pouces à 7 branches de Michelin Power GP en 120 et 200. Pour arsouiller avec les jantes M en fibres de carbone, il faudra encore opter pour le pack M Competition. Pour stopper ses évolutions, le roadster Magnifique dispose d’étriers Nissin anodisés en bleu et signés Motorsport. Leur montage est radial, leurs 4 pistons attaquent des disques de 320 mm. La mâchoire opposée, simple piston (contre deux sur la M 1000 RR pince un disque de 220 mm. L’ensemble est partiellement couplé. Autre élément de sécurité, les clignotants à LED à rappel automatique, agissent désormais aussi pour prévenir en cas de freinage d'urgence.

Les clignotants à LED s'activent automatiquement sur les gros freinages
Les clignotants à LED s'activent automatiquement sur les gros freinages

La présentation d’ensemble se fait toujours plus valorisante. La M 1000 R s’est optimisée dans les moindres détails. Même les rétroviseurs en bout de guidon sont en aluminium forgé. De plus, son bloc affiche des surfaces sans reproche aux teintes contrastées et l’intégration des câbles ou durites est des meilleures. Dernier point remarquable, la machine avoue 199 kilos . En pack M ultime (jantes carbone), c’est même 1,6 kilo (!) de moins. Mais 5.500 euros de plus…

En selle

Sans surprise, la M1000R est une fille de Sparte. L’efficacité prime, mais l’assise se montre plutôt avenante. Sa hauteur de selle de 830 mm (option selle pilote basse : 810 mm et haute : 850 mm) est identique à celle de la standard. Sportive, la position est engagée, avec une flexion sensible des jambes sur des commandes reculées et hautes. Le buste s’incline donc naturellement vers l’avant, plaçant les poignets en appuis marqués sur un large cintre. À diamètre variable, il est encore plus plat que celui de la S1000R. Le support de guidon et sa platine ajourée apportent un raffinement supplémentaire.

La hauteur de l'assise reste la même que sur le modèle standard
La hauteur de l'assise reste la même que sur le modèle standard

Sous la visière, on retrouve l’écran couleur TFT de 6,5 pouces connecté. Les nombreuses fonctionnalités sont commandées par l'inévitable molette rotative BMW. Reproche d’importance, la dalle n’affiche pas par défaut le rappel du niveau des assistances engagées.

Le compteur de couleur de 6.5 pouces propose différents affichages
Le compteur de couleur de 6.5 pouces propose différents affichages

L’une des quatre nouvelles variantes sport de l’écran apparaît automatiquement après le démarrage grâce à la fonction Memory M like. Bien sûr, il est possible de lier votre smartphone à la machine par Bluetooth. La dalle affiche toutes les informations utiles, ou moins, relatives aux statuts du roadster et propose des fonctions supplémentaires comme la navigation GPS, la lecture de musique et la téléphonie… L’application BMW Motorrad Connected gratuite propose aussi une navigation par flèches très pratique, directement via l’écran TFT.

En ville

Élevée à coups de gaz, la mercenaire allemande sait forcément obéir aux injonctions urbaines. Le souffle sportif de son bloc signe déjà, des performances majeures. Dénué d’inertie, le quatre cylindres de Munich monte dans les tours avec vigueur et jappe furieusement. Pour des évolutions douces, le mode Rain est plus indiqué, réduisant la fougue mécanique. Particulièrement disponible, le bloc reprend sans mal aux limites du régime de ralenti à 40 km/h sur le dernier rapport. L’injection démontre une grande précision, laissant un contrôle parfait de l'accélération. Tout aussi agréable, l'embrayage assisté participe à la facilité globale de prise en main pour un quotidien urbain fort acceptable. En revanche, le rayon de braquage perfectible nuit un peu à l’ensemble.

Le mode Rain est plus adapté aux évolutions urbaines
Le mode Rain est plus adapté aux évolutions urbaines

Tout cela est bien étriqué pour la Munichoise qui bouille d’impatience de monter à l’assaut.

Autoroute et voies rapides

Arme de satellisation massive, la M 1000 R se découvre une cavalerie encore plus nombreuse pour atteindre l’horizon. Les 45 chevaux supplémentaires entrainent l’équipage avec force au-delà de 8.000 tours dans un souffle sans fin. Mais sans protection, on revient vite au légal. Un régime où l’Allemande conserve les vibrations bien connues du bloc allemand. Les rétroviseurs en témoignent. Le bloc affiche alors 5.500 révolutions/minutes sur le dernier rapport. À la recherche d’espace vital, le roadster relance sans mal les hostilités, mais se met à vibrer sensiblement vers 7.000 tours. Une sensation qui ne fait que croitre par la suite. L’assise fourmille particulièrement et à la longue, les mains sont particulièrement sensibles à ces ondes moteur. Comme les tentations de rouler plus fort sont par trop tentantes, prenez vite la sortie pour balader le haras mécanique.

Avec ses 210 chevaux, la M1000R n'a aucun mal à s'élancer sur voie rapide, seul son manque de protection se montre pénalisant
Avec ses 210 chevaux, la M1000R n'a aucun mal à s'élancer sur voie rapide, seul son manque de protection se montre pénalisant

Départementales

Atout Magistral de la M 1000 R, son agilité impressionnante. L’outlaw bavarois a le swing des tombeurs de chrono, des tueuses de temps. Dès que l’on aborde le réseau secondaire, la moindre courbe semble attirer l’Allemande au point de corde. Comme posée sur un fil invisible, elle passe d’un angle à l’autre sans le moindre effort. Son guidon large et plat optimise encore cette facilité à tomber sur l’angle. Il faut presque retenir cette propension naturelle. Les Bridgestone RS11 contribuent aussi sensiblement à cette sensation grisante de funambule. Scalpel à courbes, la Munichoise découpe les virages avec application, mais se montre moins neutre que la version standard. Vive, la déclinaison M demande plus de doigté et un temps de prise en main un peu plus long.

Le roadster allemand se montre très agile sur le réseau secondaire
Le roadster allemand se montre très agile sur le réseau secondaire

Ses ailerons, fort visibles autour du train avant, apportent une vraie sportivité, une agressivité même qui lui sied tout à fait. Ils signent ainsi la puissance supplémentaire du moulin à l’hélice. Mais plus encore, son quatre cylindres apporte surtout la distribution Shiftcam qui remplit le bloc à tous les étages. La BMW est ainsi prête à dégoupiller tout son arsenal, à chaque instant. Et avec ses démultiplications réduites, l’efficacité dynamique est d’autant plus démonstrative. Tonique et sonore dès 6.000 tours, le bouilleur se métamorphose 2.000 tr/mn plus haut. Les arbres à cames changent de profil et la mécanique part alors dans une frénésie d’attaque qui ne cesse de croitre. Mais il est difficile de lui trouver assez d’espace pour laisser s’exprimer ses 210 chevaux. Certes, son nouveau moulin développe bien plus de puissance. Mais, sur route, il est peu probable de faire réellement la différence au guidon entre la M1000R et la version standard. Le couple moteur étant le même, les deux roadsters ne devraient guère se quitter. Toutefois, le Shiftcam de la M lui apporte une vigueur supplémentaire vers 9.000 tours. Mais la S lui oppose sa crête de couple à ce régime quand la M doit attendre 2.000 révolutions supplémentaires. Un test de reprise sur circuit entre les deux machines sera instructif. La Bavaroise fait sonner ses entrailles et son Akrapovic titane, annonçant la charge vers le sinueux. Le tout dans une bande-son à sa mesure assurée par la boite à air.

Plus puissante, la M doit également patienter 2.000 tours supplémentaires pour atteindre son couple maximal par rapport à la S
Plus puissante, la M doit également patienter 2.000 tours supplémentaires pour atteindre son couple maximal par rapport à la S

Ses nouveaux étriers modulent Magnifiquement son élan. Puissance et contrôle caractérisent ses pinces bleutées. Du bout de la botte, on empile deux rapports avec l’excellent quickshifter et l’embrayage anti-dribble. Un regard suffit à placer la M1000R sur sa trajectoire. Toutefois, le mode Route me semble donner un meilleur ressenti du train avant sous la contrainte. La machine bouge moins sur l’angle et se fait plus prévisible. Le toucher de bitume se fait plus sensible et régule la grande rigidité de la partie-cycle. En profil Dynamique d’usine et pilotage engagé, le roadster avoue des mouvements de train avant et bouge sur l’angle au freinage. Avec ses suspensions pilotées, le roadster demande un bon réglage, fonction de votre style de pilotage. Rapides, les puces de sa fourche régulent la plongée dès le début de la course. Bon point, on peut choisir une injection Dynamique et un pré-réglage Road par exemple, ou bien sûr personnaliser l’amortissement à ses souhaits. On atténuera ainsi certains mouvements d’ensemble, notamment sur le bosselé. L’amortisseur de direction pourrait alors se montrer plus présent. Sous la surveillance de ses assistances Pro, la machine motrice parfaitement et passe d’autant mieux la hargne de sa mécanique sur le bitume quand déferle ses 113 Nm de couple. Essentiel avec une telle cavalerie. Avec les modes Race Pro, on pourra ajuster le contrôle de traction à tout moment par le poussoir dédié. Toutefois, pour aller plus loin, nous emmenons le roadster sur l’exigeant tracé d’Alméria.

Les suspensions pilotées nécessitent des ajustements pour assurer un bon amortissement
Les suspensions pilotées nécessitent des ajustements pour assurer un bon amortissement

En piste

C’est une incursion rapide de quelques tours qui nous est proposée. Nous conservons d’ailleurs nos jeans renforcés, devancés par un marshall donnant le rythme qu’il convient à cet exercice inhabituel. C’est donc un test limité que nous réalisons.

On y confirme d’emblée les atouts de la partie cycle de la M1000R. Temple du changement de rythme, le tracé ibérique met à l’honneur le châssis du roadster. Tout en nuance allemande, son flex n’a donc guère de flegme. Cette capacité à virer d’un bloc sans inertie est un atout dans la chicane serrée du tracé. Le gauche-droite se passe avec aisance. Là encore, les suspensions absorbent le passage bosselé avec efficacité, mais avec quelques mouvements. Hyper réactives aux appuis, le roadster se fait boxeuse de courbe, enchainant les méandres variés du tracé avec fougue. Stable sur l’angle, la BMW demande un pilotage de qualité pour éviter les réactions parasites sur les mouvements de corps trop approximatifs.

Sur piste, les défauts de la suspension se ressentent encore sur les passages bosselés
Sur piste, les défauts de la suspension se ressentent encore sur les passages bosselés

Vient la ligne droite… Une force nouvelle habite le roadster BMW, faite de 45 chevaux supplémentaires… ! Passé 10 000 tours, le souffle mécanique est nettement perceptible et envoie la M1000R dans une autre dimension sportive. On cherche tant bien que mal un peu de protection à bord tandis que mugit le quatre en ligne bavaroise. La tenue de cap est sans reproche, l’allonge du bloc impressionnante, bien plus importante que celle de la standard. Corollaire, prendre les 280 km/h annoncés sur une naked reste tout de même un tour de force pour les cervicales.

Avec une vitesse de pointe de 280 km/h et pas de protection, mieux vaut avoir des cervicales en béton
Avec une vitesse de pointe de 280 km/h et pas de protection, mieux vaut avoir des cervicales en béton

Un essai de reprise sur le troisième rapport en début de ligne droite entre une S1000R et notre M1000R donne quelques indications sur la nouvelle dynamique. La M prend immédiatement un peu d’avance et, au long des 500 mètres suivants, devance la standard de 10 à 15 mètres… Autant dire assez peu et dans des conditions spécifiques de circuit. Comme on le pressentait, il sera difficile de faire une vraie différence sur route. Sur un circuit serré, idem. En revanche, sur des développés plus importants, la M1000R pendra une avance que vous vous ferez un devoir de récupérer au freinage ou à la première courbe.

Partie-cycle

En réglage d'usine, la M1000R et ses suspensions pilotées donnent un ressenti en demi-teinte. Facile sur revêtement uni, elle se fait plus vive et moins stable quand le bitume se fripe. Un ajustement est nécessaire pour limiter les mouvements sur l’angle. Rigide et docile, l’Allemande aime être emmenée avec fermeté.

Les suspensions pilotées sont à l'aise sur piste, moins lorsque l'asphalte se dégrade
Les suspensions pilotées sont à l'aise sur piste, moins lorsque l'asphalte se dégrade

Freinage

Parfaitement calibré pour le roadster, le système assure des décélérations toujours sous contrôle. Les nouveaux étriers avant délivrent une force impressionnante et un toucher de frein à la hauteur des performances. La pince opposée assure une modulation efficace en courbe.

Le freinage Nissin se montre puissance et précis
Le freinage Nissin se montre puissance et précis

Confort/Duo

Avec sa selle plus moelleuse et se suspensions dynamiques, la M1000R absorbe le revêtement routier avec confort. La position d’attaque permanente donne le ton, plus propice aux arsouilles qu’aux déambulations champêtres. Dédiée au sport, la M1000R privilégie l’efficacité. Si vous attachez bien votre accompagnant à l’aide de sangles, vous devriez le retrouver, à peu près en vie, à la pause.

La sportivité prime sur le confort sur ce roadster
La sportivité prime sur le confort sur ce roadster

Consommation

Avec 7,1 litres relevés en moyenne lors d'un roulage dynamique, les 230 km d'autonomie sont réalisables. Et bien plus en évolutions plus douces. Si toutefois vous vous y contraignez.

La consommation moyenne atteint 7,1 litre/100 km
La consommation moyenne atteint 7,1 litre/100 km

L'essai de la M 1000 R en vidéo

Conclusion

Plus de dynamique, meilleur freinage et apport électronique dopent les capacités de la BMW M1000R. Ses ailerons lui apportent une plus grande stabilité à haute vitesse. Quand se joue le chrono, la M dégainera un pilote plus vite. Et c’est là et uniquement là, qu’en performances pures elle fera la différence. Vous emporterez le magot. Certes. Mais vous aurez payé le prix fort pour l’avoir : 7.000 € de plus que la standard ! C’est donc 22.890 € que réclame la BMW. Et pour obtenir le pack M (peinture noire, jantes carbone, pack Pro et pièces carbone supplémentaires) il faudra sortir 5.500 € supplémentaires…

La BMW M 1000 R
La BMW M 1000 R

Une Ducati Streetfighter V4 demande 22.990 €, la version S 35.690 € ! La voisine autrichienne KTM Super Duke R est à 17.790 €, mais réclame 25.699 € pour la version RR. Enfin, la Triumph Speed Triple 1200 RS fixe son prix à 18.195 €.

Ces tarifs stratosphériques placent les débats au plus haut. Là où la puissance de la BMW M1000R coiffe ses opposantes. Toujours des chiffres. Au jeu de la séduction, l’Allemande devra surement lutter davantage.

Points forts

  • Esthétique impressionnante
  • Caractère explosif et disponibilité moteur
  • Partie-cycle agile
  • Electronique étendue
  • Instruments TFT
  • Suspension réglable en tout sens
  • Assistances électroniques
  • Freinage puissant et modulable

Points faibles

  • Absence de niveau d'assistances choisi
  • Bouge à l’attaque en réglage usine
  • Amortissement sur bosselé
  • Vibrations présentes
  • Tarif

La fiche technique de la BMW M 1000 R

Conditions d’essais

  • Itinéraire : 240 km de routes sinueuses à revêtement variable, sec. Passage sur circuit
  • Météo : soleil, de 7° à 15°C
  • Problème rencontré : ras

Équipement de série

  • Modes de conduite Pro (modes de conduite Rain, Road, Dynamic, Race, Race Pro 1-3, Pit-Lane-Limiter, Launch Control, contrôle dynamique de traction (DTC) +/- Shift, Wheelie Control, Slide Control, contrôle dynamique de freinage (DBC), assistant de changement de vitesse Pro, aide au démarrage en côte (HSC) Pro)
  • Écran TFT avec animation de démarrage M
  • Phares LED, feu arrière et clignotants
  • Dynamic Damping Control (DDC)
  • Batterie M
  • Jantes forgées M
  • Silencieux arrière en titane M
  • Frein M
  • Selle M
  • Leviers de frein et d’embrayage M
  • Rétroviseurs
  • Keyless Ride
  • Contrôle de la pression des pneus (RDC)
  • Poignées chauffantes
  • Régulateur de vitesse

Pack M

  • 5.500 €
  • Peinture noire Motorsport
  • Jantes en carbone
  • Repose-pieds pilote M
  • Caches carbone M
  • Saute-vent
  • Selle et capot passager

Commentaires

Christophe13011

Bonjour
D'abord la forme...Damien mes félicitations chaleureuses pour ton style de rédaction c'est très bien écrit, fluide, et du style...bravo
Ça change des bras cassés de la presse moto habituelle...je me suis régalé. Ça mérite ta participation à la Petite Librairie.
Ensuite le fond ...BMW nous fait rêver et merci dans ce monde médiocre de restrictions en tous genres.
Heureux possesseur, entre autres, d'une Aprilia Tuono V4 Factory préparée....cette BMW m'a beaucoup plu.
Mais j'attends la réponse d'Aprilia..d'Aprilia...
Vive la moto
Vive le rêve
Vive la désobéissance...
Merci Damien

02-12-2022 12:14 
Reset

Très intéressante cette mise en perspective avec la S1000R, peu d'intérêt hors circuit donc, nonobstant bien sûr la simple passion mécanique.

02-12-2022 12:31 
Picabia

Elle existe et c'est tant mieux, nonobstant je me gratte la tête pour arriver à comprendre la pertinence d'une telle machine dans la vie courante, enfin dans ma vie.
Elle serait un objet de frustration totale devant une telle débauche de superlatifs, si par dessus elle vibre aux régimes les plus courants sur mes routes habituelles. Le premier circuit est à 1H30 de chez moi donc il me reste soit les petites routes Normandes ou les routes d'Ardèche ou de Haute Loire, pas mieux pour accélérer franchement, tant les routes sont étroites et le virages rapprochés.

02-12-2022 12:50 
eriko

C'est une prouesse technique comme le V4 Ducati,Aprilia etc ..
Mais pour moi le v2 de la streefigter et ses 150 CV me suffiraient pour les départementales du coin ..

02-12-2022 14:21 
inextenza

Citation
Picabia
Elle serait un objet de frustration totale devant une telle débauche de superlatifs
Pas forcément. On le voit bien en voiture, il y a aussi le plaisir d'avoir une machine de guerre pour cruiser normalement. C'est un 4 pattes, donc c'est rond partout, donc pas désagréable de rouler calme (surtout que Damien souligne un relatif confort de selle/suspensions) clin d'oeil

Citation
Picabia
Le premier circuit est à 1H30 de chez moi
Ca va, c'est pratiquement la porte à coté! sourire

02-12-2022 16:56 
Picabia

Croix en Ternois, le plus simple serait Carole même temps de trajet mais les frites sont meilleures dans le nord.

02-12-2022 17:51 
Philippe21

Autant sur une sportive qui a pour vocation le circuit avoir 210ch peut avoir du sens, sur un roadster cela frise le ridicule !
Et encore même sur une sportive et sur circuit il y aura peu de pilotes capables d'exploiter ce niveau de puissance, mais bon ça fait rêver !
Et pis les béquilles électroniques sont là pour veiller à ce que notre champion du monde rentre entier à la maison !
Même si dans certains cas elles ne lui auront délivrées que la moitié de la puissance (selon les organisateurs), voire moins en fonction de l'état de la route (et selon la police ! ), il ne s'en rendra pas compte persuadé par l'ouverture en grand des gaz, d'exploiter à merveille son missile !

Le genre de rêve qui peut se transformer en incompréhension lorsque l'apprenti pilote de Mototour ou de Motogp se fera déposer dans le sinueux par un "bon" pilote au guidon d'une moto deux fois moins puissante et 3 fois moins chère, arf !

02-12-2022 19:06 
NeonOD

C'est sexy, à part cette moustache inutile pour rouler à 110 sur autoroute. Ah non, 130, pardon 🤭
Par contre un petit bout de plastique au dessus du compteur ça aurait son utilité, même à ces allures plus que raisonnables.

02-12-2022 19:47 
Christophe13011

Toujours le même genre de message... et à quoi ça sert et pourquoi tant de chevaux et cætera et cætera ....c'est vraiment des prolos des deux roues...
Si tu n'as pas l'argent pour l'acheter aies au moins la descence de la fermer !!! Cette moto est magnifique, c'est un rêve technologique que tu l'achètes ou pas alors respect de la passion.
Moi j'achète la noire toutes options vivement 2023

02-12-2022 19:47 
JulesCesar

Yumi!

02-12-2022 21:34 
fift

Citation
Christophe13011
....c'est vraiment des prolos des deux roues...

Si tu n'as pas l'argent pour l'acheter aies au moins la descence de la fermer !!!

T’as pas les moyens alors ferme-la… jolie mentalité.
Au fait tu le sais comment qu’ils n’ont pas les moyens de l’acheter ?


Inversement on pourrait facilement déduire que pour te vendre une moto, il suffit qu’elle soit chère. C’est pratique pour les constructeurs d’avoir des clients comme ça pipeau.

02-12-2022 22:06 
NeonOD

Même avec du pognon à plus savoir quoi en faire et un circuit à proximité je trouverais toujours ridicule de mettre cet aileron moche (ça c'est subjectif) pour optimiser l'aérodynamisme mais faire l'impasse sur un semblant de bulle ou un saute vent, même minimaliste (ça c'est purement objectif).

Je ne critiquais pas la moto que je trouve sexy, c'est à dire belle et désirable à l'exception d'un détail qui me paraît saugrenu.

De mon point de vue, si tu veux faire un roadster "naked" mets le vraiment à poils, parce que là, le peu que tu gagnes en aéro tu le perds avec ta grosse tronche au dessus du compteur !!

Conclusion: cet aileron c'est rien que pour la frime, l'argument technologique c'est surtout du marketing, et puisque tu me prends de haut je finirais en disant poliment que tu es assez naïf pour y croire...

Maintenant ce que chacun fait de son compte en banque ça n'intéresse personne (il faut que je change les plaquettes de frein, vivement demain !!), par contre ici c'est un lieu d'échange où chacun est libre de penser ce qu'il veut des motos présentées et même encouragé à le dire publiquement : c'est tout l'intérêt des commentaires.
Et comme tout le monde est différent, les commentaires le sont aussi.

02-12-2022 22:36 
Picabia

Il y a quand même des gros mythos, le Joe Bar Team n'est pas mort et si t'as pas de pognon "passe ton chemin",bah c'est tout vu, c'est pas pour moi, j'aimerais vous voir exploiter correctement un roadster d'une telle puissance.
Bon et puis après tout on s'en fiche pas mal, on n'ira jamais vérifier.

03-12-2022 09:01 
Philippe21

Citation
Christophe13011
Toujours le même genre de message... et à quoi ça sert et pourquoi tant de chevaux et cætera et cætera ....c'est vraiment des prolos des deux roues...
Si tu n'as pas l'argent pour l'acheter aies au moins la descence de la fermer !!! Cette moto est magnifique, c'est un rêve technologique que tu l'achètes ou pas alors respect de la passion.
Moi j'achète la noire toutes options vivement 2023

Ah bon ? inquiet Je croyais que c'était un 4 en ligne de plus de 200ch comme on en trouve chez les 4 constructeurs japonais !
Comme friandise techno, je préfère le V4, miam !clin d'oeil

Maintenant souffrez cher ami que tous les avis n'aillent pas dans votre sens, ce n'est pas de la provocation, juste une réflexion sur les dérives du toujours plus en matière de puissance de certaines motos, et de l'impossibilité dans passer la puissance au sol sans être dorénavant assisté par toute une ribambelle d'assistances électroniques, arf!

03-12-2022 13:17 
NeonOD

Avec le Pack M on arrive donc à 28 390¤, ce qui représente moins du tiers du prix d'une AMB 001 de base, par exemple... Le modèle PRO étant quant à lui 5 fois plus cher que la M1000R, avec plus de puissance, plus de légèreté et nettement plus de prestige :finalement c'est une moto abordable cette petite Béhème, et pas si exclusive ! 😁
Une Bimota Tesi H2 est plus élitiste, pour citer un exemple moins confidentiel que les Brough Superior ou Arch Motorcycle 😉

C'est comme tous ces mecs qui font les beaux en Audi A5 (ou autre, il y a le choix), jusqu'à ce qu'ils se retrouvent à côté d'une Aston Martin ou d'une Bentley, par exemple...

On peut se faire plaisir avec n'importe quel modèle, que ce soit une 125 chinoise, le fer de lance affûté d'un constructeur généraliste "premium", ou une vraie rareté au pédigrée indiscutable. Chacun y trouvant son compte, en fonction de ses moyens mais aussi en fonction de ses goûts et des ses besoins. La technologie et le prestige n'étant bien souvent que des faire valoir pour des personnes complexées 😁

Mais je veux bien reconnaître que bénéficier de 11kg d'appui supplémentaire à 220km/h ça fait la différence... en GP, avec le saute-vent optionnel 🤭

03-12-2022 13:24 
gvrun666

y savent faire des (très) bonnes brêles chez BM...par contre y z'ont toujours pas embauché de disaïneur...

03-12-2022 13:48 
Picabia

il y a brêle et brêle, la machine et le mec qui monte dessus.

03-12-2022 16:21 
Coolapix

On peut aller chercher le pain avec ?

Ah merde, il neige. Bon… Quand il fait beau ?

03-12-2022 18:01 
inextenza

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Philippe21
Autant sur une sportive qui a pour vocation le circuit avoir 210ch peut avoir du sens, sur un roadster cela frise le ridicule !
Ah bah il y en a un certain nombre qui vont être ravis d'être ridicules alors, avec leur roadsters sur circuit. Et qui pourraient au contraire te ridiculiser avec à peu près n'importe quelle machine.

Indice: roadster cup et cie... bah oui il y en a qui sont plus agiles avec un guidon droit, y compris sur circuit.

Pour ce qui est des béquilles électroniques sur ce genre de machines, cela sert sur circuit à repousser ses limites sans (trop) craindre de s'en coller une.

03-12-2022 23:59 
Philippe21

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inextenza
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Philippe21
Autant sur une sportive qui a pour vocation le circuit avoir 210ch peut avoir du sens, sur un roadster cela frise le ridicule !

Ah bah il y en a un certain nombre qui vont être ravis d'être ridicules alors, avec leur roadsters sur circuit.
Tu sais sur un circuit on y met c'qu'on veut, il y a même des courses de camions !clin d'oeil

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inextenza
Et qui pourraient au contraire te ridiculiser avec à peu près n'importe quelle machine.

Jamais dis le contraire, le circuit, j'ai expérimenté, c'est pas mon truc et ça m'a appris la modestie, du coup j'en respecte tous(tes) les pratiquant(e)s, mon kif actuel c'est de rouler sur toutes sortes de petites routes bien sinueuses y compris les plus cabossées, en pleine nature !super

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inextenza
Indice: roadster cup et cie... bah oui il y en a qui sont plus agiles avec un guidon droit, y compris sur circuit.

Là je suis entièrement d'accord, étant de Dijon, j'ai tourné à la fois sur le circuit de Prenois et le tourniquet de Pouilly en Auxois avec toutes sortes de motos.
Et au guidon de mon 1000 GSXR en 2002 (162ch sans TC ni ABS je précise ), si c'était marrant de prendre 290 dans la ligne droite à Prenois, à Pouilly c'était une vraie purge tant mon hypersport était surdimensionnée, de toute façon j'avais déjà trop de watts quelle que soit le contexte (pire sur route "ouverte" bien sûr où je n'utilisais que la moitié de la puissance en règle générale, arf !) !

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inextenza
Pour ce qui est des béquilles électroniques sur ce genre de machines, cela sert sur circuit à repousser ses limites sans (trop) craindre de s'en coller une.

Il existe aussi des simulateurs de pilotage moto !super content

C'est très "cérébral" comme démarche, je serais plutôt de l'ancien temps, où c'était au pilote de dompter la machine, juste avec son cerveau, sa sensibilité et son expérience.
(Rossi déclarera que la moto qui l'a le plus impressionné dans sa carrière fut sa 500 NSR 2T sans aides électroniques)

Tout ce déferlement de puissance, cette surenchère électronique m'éloigne de la dimension humaine de la pratique de la moto, en cela ça me rappelle une anecdote :
Il y a bien longtemps (dans une autre galaxie !) j'avais discuté avec un pilote de vitesse anglais, une ancienne gloire du Tourist Trophy, aux coupes Motolégendes, et, dans la conversation, il m'avait glissé cette remarque: "Pourquoi en France vous bridez vos moto à 100ch sur route ? Avec 50 il y en a bien assez !"(humour anglais !)

Maintenant paix chacun fait ce qui lui plait, j'exprime juste une opinion sur ce genre de roadster !

04-12-2022 13:41 
waboo

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Christophe13011
Merci Damien

respect

Merci à toi. Heureux de t'avoir informé.

08-12-2022 12:30 
 

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