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MotoBrev Nouveau sujet

[RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

avatar getback 07-02-2008 14:01
[RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Ca y est, me voila de retour, douce France pluvieuse et sarkomaniaque, après un petit périple ma foi fort sympathique, dépaysant, riche en enseignements et je pense inoubliable. Moi et mon pote Mathieu avons donc réussi le très relatif exploit d’amener deux Africa Twin de 1990 comptant plus de 90000 km au compteur et somme toute en fin de vie de Paris à Bamako au Mali. Au final, plus de 4500 km dont à peu près 1000 de piste … le tout en 3 semaines. Ci-dessous, un petit aperçu de notre voyage : en vert, l’auto train, bien pratique pour éviter le froid, en bleu le bateau, bien pratique pour éviter de se taper l’Espagne et en rouge, la bécane avec des pointillés pour la Piste avec un grand P (ouuui mosieur)… les étoiles correspondant aux incidents techniques.

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Mais ne nous énervons pas, chaque chose en son temps, prenez place (ou fuyez !) car cela risque d’être un chouia long…

CHAPITRE 1 : ciao la France salut l’Afrique…

Voila 6 mois que je prépare ce voyage, rendez vous est pris à Sète avec un couple voyageant en vieux Land Rover (super bien équipé) rencontré sur internet. A la base, je devais être le seul motard, mon but étant de ramener ma vieille Africa Twin, inutile ici, dans la famille de ma femme, à Bamako. Oui mais voila, à force de parler de ce voyage, Mathieu a craqué et a récupéré lui aussi une vieille Africa (identique !) utilisée récemment quand on était parti au Maroc. 5 jours avant le départ, nous voici donc deux glands à moto, censés traverser la Mauritanie par la piste, nous les purs ignorants du sable … ma foi qui ne tente rien n’a rien !

Tiens, la Mauritanie, les français assassinés juste avant, le Dakar annulé, les familles paniquées … AAAAh fuyons ce monde surmédiatisé où le moindre fait divers peut prendre des proportions hallucinantes, où le mot Al Qaida est aussi souvent utilisé que le mot Sarkozy … oui décidément fuyons.

Une vidange, des pneus Michelin Désert, quelques outils, des bidons de 20 L à mettre sur le Land et c’est parti !

Le mercredi 9 janvier, on dépose les deux mémères sur l’auto train pour les retrouver le lendemain matin à Avignon. 130 bornes d’autoroute sous la flotte et les pneus Michelin Desert se comportent très bizarrement sur route …. vivement le soleil.
On arrive à Sète, on retrouve comme prévu nos deux compagnons de route, le premier contact avec Xavier et Céline est très encourageant même si Xavier a un sourire crispé lorsqu’on évoque l’état de nos grosses : grosse consommation d’huile pour Mathieu, moteur qui tourne comme une patate pour la mienne etcetc…
36 h de bateau, idéal pour se reposer, faire connaissance, se faire ch.ier, bouquiner et le samedi 12, un superbe levée de soleil sur le très encombré détroit de Gibraltar



On débarque à Tanger, et bizarrement les formalités se passent extrêmement rapidement … à nous l’Afrique !


CHAPITRE 2 : P.utain, le Maroc et le Sahara occidental c’est long !

L’objectif un peu hallucinant est de traverser le Maroc et le Sahara occidental en trois jours … soit plus de 2000 km. Oui oui, à votre service ! On emprunte la toute nouvelle autoroute du roi, les aires de repos sont … typiquement françaises, les jumelles toutes les 50 bornes (oui !) … rien de bien passionnant, calés à un petit 110 km/h (le 4x4 ne dépasse pas les 90), on se goure de sortie après Casablanca, on roule de nuit le but étant d’arriver à Marrakech … mais on est crevé (déjà !) et on dort comme des manouches sur une aire d’autoroute en construction à 80 km au Nord de Marrakech. Le bivouac le plus pourri de l’histoire … pas grave, on se rattrapera !

Le lendemain, Mathieu et moi nous envolons sur des nationales blindées de camion où le dépassement en 4x4 est impossible. On se donne rendez vous sur la côte afin d’avoir un bivouac digne de ce nom… Un plein d’essence, des petites courses (bah ouais on a le temps, ils se traînent avec leur 4x4 !) Mathieu et moi trouvons un lieu où se poser paradisiaque, avec coucher de soleil et tout et tout … petit joint, le soleil se couche mais KESKIBRANLE … allo ? ah vous êtes 50 bornes devant ? ah ? Meeeerde, route de nuit montagneuse, fatigués, on les retrouve et on se pose éreintés au bord d’une falaise … il va falloir qu’on s’attende plus souvent.

Et hop ! réveil militaire bientôt habituel avec le levée du soleil à 6h30 … et il faut bien se faire une raison, on fera pas 1200 bornes aujourd’hui !

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On roule on roule on roule, et le Sahara ouvre ses portes, les virages disparaissent, l’océan se montre par moment, on fait un ptit tour dans le sable mouaais, les contrôles d’identité tous les 80 km, des cinglés en vélo…

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Et un PV … et oui, où que j’aille, il faut toujours que je me prenne un pitain de PV. A chacun de ces fameux contrôles d’identité, où il faut remplir toute un paperasse et dire « non pas de cadeau », il y a un panneau tout pourri écrit « STOP Gendarmerie royale » … moi qui avait enfin trouvé deux virages déboule donc à 110 et ne peut m’arrêter … le policiercommence à sortir son baratin, m’offre le thé, m’explique que c’est 400 dirham (40 euros !) … et la mes enfants, c’est le moment de sortir la tactique du merlan frit, testé et approuvé taaaant de fois avec notre chère bleusaille nationale : rester courtois, paraître triste, assumer blablabla … et je m’en tire finalement avec un PV à 100 dirham pour … non port du casque OOOh c’est bon.
On dépasse Laayoune, tiens il fait nuit … et on finit par dormir sur le bord de la route, sales et crevés.

6h30, mardi 15 janvier, au programme 650 bornes de ligne droite entrecoupée de contrôles et l’espoir d’un hôtel, d’une douche (oooh une douche), le sans plomb commence à disparaître au profit du super. Les pneus commencent à tirer un peu la tronche, les motos roulent comme des patates donc tout va bien, on passe la dernière ville (militaire) marocaine de Dakhla … et la plus rien, plus de circulation KEDAL, un banc de bitume et des chameaux, le vent souffle fort et recouvre virtuellement le bitume d’un fine couche de sable blanc (c’est beau !).

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On arrive enfin à l’hôtel, la douche est chaude (AHAHAHAH), la dernière station service marocaine (c’est beaucoup plus cher en Mauritanie) est à cours de gasoil et le Land, rempli à ras bord de ce précieux breuvage, est convoité gentiment par les 15 camions qui attendent le ravitaillement … demain, à nous la Mauritanie et la piste !


CHAPITRE 3 : le sable, le vent et le vent de sable

6h30 comme d’hab, on glandouille une bonne heure à la frontière côté marocain et c’est parti pour ce qui est appelé le « no man’s land ». Ce fameux no man’s land est en fait une piste de 5 km entre la douane marocaine du Sahara occidental et la douane mauritanienne, anciennement minée en bon souvenir de la guerre qui a opposé les deux pays (en fait le Sahara occidental n’est pas reconnu comme marocain par les nations unis et il est revendiqué par les salawi mauritaniens … enfin pour faire simple quoi) il n’y a pas si longtemps. La « légende » veut qu’il est facile de s’y égarer et donc de péter sur une mine … sympa non ? En réalité, c’est du flanc, on voit à vue d’œil la douane mauritanienne, la piste est parfaitement tracée, bref beaucoup de bruit pour plus grand-chose.
Allez hop, pour ne pas changer, formalités administratives, on tamponne, on retamponne, on paye, on prend une assurance (bidon ?), on discute, on nous explique que la Mauritanie condamne avec honte l’assassinat des français, qu’on est les bienvenues … tout va bien !
On est désormais en Mauritanie messieurs dames, encore 60 km de bitume et c’est théoriquement parti pour 600 bornes de pistes ensablées le long d’une voie ferrée perdue au milieu du désert, reliant une mine de fer perdue dans le Sahara à Nouadhibou, grosse ville mauritanienne sur l’Atlantique. Le train est gros, très gros, il en passe peut être 2 par jour … mais il a 150 wagons … ce qui en fait un des deux plus grands du monde.
Petit village, premier sable mou et … boumbadaboum, Mathieu se vautre, moi j’en ch.ie mais je passe … heu hum on a fait 50 m de sable et on est déjà en sueur. On se pose au tout début de la piste et le train arrive…

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Quand je vous disais qu’il était balèze. Ah oui au fait, il y a du vent, ça a l’air de rien dit comme ça mais c’est un vent fort … et ya du sable partout donc on BOUFFE DU SABLE et on va en BOUFFER pendant les 10 jours à venir. Ce vent, c’est l’harmattan :
L’harmattan est un vent chaud et sec, de direction Nord-Est à Est, en provenance du Sahara.Il souffle de décembre à février sur toute l’Afrique de l'Ouest, du Sahel au Cameroun et au Tchad.
Chargé de poussières et de sables (fines particules de 0,5 à 10 millièmes de centimètres), il peut obscurcir l'athmosphère durant plusieurs jours et il favorise ainsi les épidémies de méningite dans les pays sahéliens.

Donc en fait, les paysages de carte postale, c’est dans le kukekette, on voit rien à plus d’1 km et le pire, le PIRE, c’est que les gens la bas disent « ooh aujourd’hui ça va ».
Bref, on dégonfle les pneus (~ 1.3), Mathieu et moi nous regardons (« Force et robustesse ») avec une certaine appréhension et c’est parti. Les bords du rail sont composés de sable extrêmement mou et Mathieu et moi décidons donc de rouler entre les rails … hum, ça a l’air dur, mais en fait c’est mou et rempli de bout de métal … en un mot, 600 bornes comme ça, je meure.

Allez hop, je me décide, on est dans le désert, on voulait du sable, alors roulons dans le sable et nous quittons l’affreuse voie de chemin de fer … et c’est pas si mal, même si c’est extrêmement casse gueule. Mathieu élabore la théorie du poids (le cu.l) en arrière façon poudreuse qui marche pas mal … et on fait notre premier ensablement



Très vite, la confiance arrive, 70/80/90 aaaaah mais c’était donc vrai : dans le sable, en Africa Twin, bourriner tu devras et oooh miracle, la moto flotte, c’est merveilleux, le paysage qui ne donnerait rien sur une photo est impressionnant, le sourire sur les lèvres je pars devant, sors des traces … essaie de revenir derrière eux et BOUM me gaufre à petite vitesse. Pas grave, j’arrive miraculeusement à relever la moto, relève la tête … personne. Je roule 200 m … personne. Je coupe le contact, écoute … rien personne. Hum c’est ballot, j’ai pas d’eau, le téléphone ne capte pas, la piste s’efface avec le vent… la sueur froide arrive. NE PANIQUONS PAS. J’aperçois une tente de chamelier au loin et roule m’y réfugier. L’accueil est merveilleux, ne t’inquiètes pas petit touriste effrayé, tu vas retrouver tes amis, prends d’abord un peu de lait de chamelle sucré (ooooh que c’est bon), un bon thé, détends toi. Moi et les hommes du désert grimpons au sommet d’une dune pour pouvoir capter le réseau, je laisse mon message, mon hôte appelle tous ses potes pour prévenir qu’un touriste est perdu et nous retournons sur la piste pour attendre … et finalement, le cher Land Rover vert arrive (MAMAAAAAN), on est tous soulagé mais on a perdu pas mal de temps. On finit par faire 60 bornes avant la nuit, Mathieu et moi bourrinons entre 70 et 110, un vrai régal, le pied du motard, le kiffe, le vrai. Ouf, bivouac au milieu de nul part, je me suis fait peur mais … tout va bien et il semble bien qu’on soit capable de rouler dans le sable !

6h30 ah et si on faisait un peu de moto ! La journée commence comme elle s’est finie, le GRAND KIFFE, 120 bornes avalées comme si de rien n’était. Nous attaquons une partie beaucoup plus ensablée (dunettes), le vent souffle très fort, on voit rien …4e aah je m’enfonce bon alors fond de 3e aaah fond de 2e … une montée, fond de 1ere ouf ça redescend fond de 2e et hop 15 litres au 100 (25 pour le 4x4).
Tiens Mathieu s’arrête, heu ça va ? Ah bah en fait, la moto s’est coupé brutalement et ne redémarre plus… on tapote, on regarde, on lui parle, nan elle redémarre plus… Après plusieurs réflexions, on finit par tester sa pompe à essence (le tout en BOUFFANT du sable) … qui ne marche plus. Et m.erde ! Un pickup répare au loin la voie ferrée et nous leur demandons de nous amener la moto au village (le seul un peu gros sur 500 bornes) à 15 bornes d’ici. La moto de Mathieu est donc sanglée n’importe comment à l’arrière du pick up … la piste jusqu’au village est extrêmement molle, je suis à deux doigts de m’ensabler mais m’en sors en brûlant ma moto (fond de 1ere, gerbe de 10m et on pousse avec les pieds). Une fois arrivé au village, nous sommes crevés, les enfants sont infernaux (AAAH), on passe l’après midi à essayer de trouver une pompe … pour finalement installer une vieille pompe à essence de Land Rover. On essaie de la faire tenir avec du fil de fer, la moto redémarre (et oui !) et Mathieu est chargé d’essayer de nuit, dans un village (donc sable très mou avec plein d’obstacles) sa nouvelle et merveilleuse réparation de manouche. Evidemment, tout ce qu’on arrive à faire c’est 50m laborieux, on voit rien et c’est dangereux, le mec veut qu’on lui paye 50000 ouguiya (la monnaie de la bas que nous appelions zigouigoui) soit 150 euros… en un mot c’est vraiment n’importe quoi. L’essai est repoussé au lendemain et nous passons la nuit chez les gendarmes.
Vendredi 18 janvier 6h30, pour changer, l’essai n’est pas concluant et nous devons laisser, la mort dans l’âme, la moto à la gendarmerie (enfin la cabane quoi) du village en n’étant pas sur d’être en mesure de revenir la chercher. Et c’est reparti, mais je suis seul (ce qui ne m’empêche pas de prendre égoïstement mon pied)

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Le GPS indique le prochain waypoint tout droit à 6km … donc je fonce tout droit, en plein dans de vrais dunes, sans trace … et je m’ensable lamentablement. Le 4x4 qui m’a suivi s’ensable aussi sauf que c’est beaucoup plus embêtant, on met plus d’une heure à le désensabler en BOUFFANT du sable comme jamais et on décide d’arrêter les frais et de contourner les dunes. Je suis mort, je suis le Land à distance et … plus rien. J’essaie de redémarrer mais plus rien… aaaah on diagnostique encore une fois une panne de pompe à essence (quelle m.erde cette pompe !) mais cette fois, nulle part ou la laisser et nous la couchons donc à l’abri d’une herbe à chameau, « cachée », en prenant les coordonnées GPS.

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C’est donc avec les deux tocards de motard à l’arrière du Land que nous finissons la journée (en buvant allégrement du rhum pour se consoler) pour finalement arriver à Atar, grosse ville ou nous avons rendez vous avec un autre 4x4 qui connaît bien la Mauritanie.
Je suis malade, un peu saoulé et je m’écroule ….

Une bonne nuit de sommeil et hop, pas le temps de se reposer, l’auberge nous propose moyennant 200 euros d’aller chercher les deux bécanes, un Range Rover un peu pourri, une remorque, un mécano, un « pilote » mauritanien et c’est reparti en sens inverse ! Nous disons au revoir à Xavier et Céline qui continuent leur aventure sans nous (c’était le contrat) et on se donne un éventuel rendez vous à l’autre bout de la Mauritanie au cas ou on arriverait à avoir du réseau. Ce dépannage sera hallucinant, le païlote décidant de prendre un raccourci dans les dunes (avé la remorque c’est super pratique), nous ensablant mais on passe quand même ! Hop, on retrouve ma moto grâce au GPS et c’est l’heure du thé et de la prière
On la laisse chez des chameliers (thé encore) et on fonce en direction de la moto de Mathieu. On s’arrête dans un petit village (thé) pour la nuit en se faisant allégrement dragué par de jeunes mauritaniennes très aguicheuses (12, 15 ans ?).

6h00 (thé) et on est reparti, on récupère la moto de Mathieu qu’on arrive tant bien que mal à faire rentrer DANS le Range (on défonce l’araignée, on vire la roue avant…), un petit thé et c’est reparti.



On récupère la remorque, on crève une première fois, notre pilote décide de nouveau de prendre un raccourci qui consistera à mettre 30 minutes (10 tentatives) à monter une pente ensablée à 25 % avec les DEUX motos… on crève une deuxième fois, on bouffe de la poussière, du sable, on boit 12 thés et on arrive exténuer à l’auberge … ouf !
Le lendemain, on arrive tant bien que mal à « réparer » la pompe de Mathieu, on commence à se renseigner pour se faire livrer une pompe…on se repose, on se lave, on visite Atar mais on BOUFFE du sable et puis Atar c’est nul…

Mardi 22 janvier, Joël, le mec qui tient le magasin Honda près d’Athis Mons sur la nationale 7 dit à notre pote chargé de nous sauver : « mais heu les gars, une pompe, ça sert à rien, branchez le tuyau en direct ça devrait marcher »
Ah, oooh et bein on essaie et devinez quoi ! Et bah ça marche et ces foutus KONNARDS de rédacteur de manuel technique, ils sont pas foutus de l’écrire AAAAH LES KONS, 4 jours et 200 euros de perdu pour rien !!
On décide d’aller faire un essai en partant pour Chinguetti, ville touristique bordée d’immenses dunes à 80 km d’Atar … et au bout de 50 m la pompe de Mathieu relâche … bon cette fois on sait comment faire et c’est reparti. Tiens c’est marrant, pour changer, le vent est étourdissant, on voit rien, on fait une petite pause et … aah bah tiens c’est MARRANT ça aussi, le démarreur de Mathieu ne fonctionne plus. Ne nous énervons pas, ne nous ENERVONS PAS. Poussette et on rentre à l’auberge la queue enter les jambes, bien décidés à quitter cette ville de m.erde le lendemain … ah oui et au passage, le démarreur de Mathieu n’aura plus aucun problème après ça…
Une petite photo du camion de nos voisins hippie/junkie/vampires (« Jesus freaks man ») qui ne sortaient en moyenne que 10 minutes par jour…

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CHAPITRE 4 : la renaissance

Mercredi 23 janvier, il nous reste un peu plus d’une semaine pour arriver à Bamako, il est temps de quitter cette région (l’Adrar) qui ne nous aura pas porté chance même si les 400 km de pistes ensablées resteront inoubliables…
On part vite, sans prévoir à bouffer, avec 1.5 litre de flotte par personne pour 450 km de banc de bitume dans le désert sans possibilité de ravitailler en essence, une seule ville à traverser, et dans le but de rejoindre Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Nous n’avons aucune idée de l’autonomie de nos mémères sans pompe à essence (a priori les 5 derniers litres ne pourront descendre par gravité) et la moto pèse, avec le bidon de 20 litres plein à ras bord, plus de 300 kg.
Ce que nous prenions pour une formalité (du bitume ma foi), va devenir très vite une des plus dures journées de moto de toute ma vie. Le vent souffle extrêmement fort, en rafale et complètement de travers ce qui a pour conséquence une perpétuelle lutte avec la machine … et des pneus qui ne s’usent que d’un côté (un angle constant d’au moins 15 °). A chaque pose, on BOUFFE 50 kg de sable, la moto de Mathieu, posé sur le bas coté pendant une pose ****, se fait carrément renversé par le vent (c’est pour vous dire sa force). Il fait extrêmement chaud, Mathieu est malade et je me sens de plus en plus desséché. Mais cessons de nous plaindre, un petit hors piste nous offre tout de même de belles dunes.

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Lors de notre propre ravitaillement essence au bout de 230 km (ça devrait passer !), mon bidon trop rempli se déverse sur mon pantalon et dans mes bottes … cool j’avais besoin de ça.
Bref, on arrive quasiment en panne d’essence (ça s’est joué à 2 ou 3 km près) à Nouakchott et on se trouve une auberge pour souffler. Je me rends compte que j’ai beaucoup de fièvre, que je suis loin d’avoir assez bu, que mon bide est retourné, que pis.ser me fait mal… en un mot, je suis en complète déshydratation pour la première fois de ma vie et c’est loin d’être une partie de plaisir. 3 litres de flotte plus tard et un repas que je me force à avaler, je m’effondre dans mon lit à 20h30 en me demandant comment je vais faire pour repartir le lendemain.

Le lendemain, grâce matinée 7h00 , sur le point de partir (je suis complètement remis … à part mon ventre), on rencontre un jeune couple de suisses, un peu paniqués par l’idée de passer par Aleg, la ville ou les touristes se sont fait descendre et ils nous expliquent qu’ils comptent faire aujourd’hui leur visa pour le Mali… Mathieu et moi regardons la carte et on constate qu’il semble possible de rentrer au Mali par la piste … ce qui implique d’avoir le visa à l’avance… et puis une journée de repos, ça fera du bien.
Allez hop, journée avec les suisses (très sympa), visa fait en une heure, on prend même les assurances, on bouquine, on glande et demain, 600 km entre Nouakchott et Kiffa nous attendent le long de la route de l’espoir.
Rien à voir avec le précédent tronçon, le vent est beaucoup plus raisonnable, la journée se passe super bien … hormis l’envie pressante de me vider à chaque arrêt ce qui pose parfois problème lors des contrôles de gendarmes. Au matin le paysage est vraiment grandiose avec de magnifiques dunes de sable rouge et les photos prises ne sont pas à la hauteur … donc à vous d’imaginer. On s’arrête à Aleg faire de l’essence, pas de terroriste, pas de Ben Laden, on nous aurait menti ? Pour les nombreux contrôles de police (cadeau, blabla), j’élabore une nouvelle stratégie consistant à ne pas laisser le temps au policierde sortir de sa cabane et de passer à fond de 5 en faisant coucou de la main …
On rentre dans Kiffa (j’ai encore du ch.ier - excusez le terme – derrière la cabane des flics) avant la tombée de la nuit, juste le temps de visiter les auberges minables de la ville. Dans celle que l’on choisit, tout est *****, tout est laissé à l’abandon, c’est cher pour ce que c’est, vous ressortez des douches plus sales que vous n’y êtes entré … mais bon, les suisses nous rejoignent, des américains débarquent en limousine venue de Californie, moteur V8 consommant 45 litres au 100 dans le sable




Le mec du coin nous indique, malgré les avertissements d’un motard portugais qui y avait renoncé, que la piste entre Kiffa (Mauritanie) et Kayes (Mali) est tout à fait faisable…
Samedi 26 janvier, on choppe 10 litres de flotte (pas question de refaire la même erreur), on fait les pleins, et c’est parti pour 300 km de piste jusqu’au Mali. La piste alterne entre le facile et le super difficile à savoir piste écroulée et remplacée par du sable profond, mou et labouré. Dans le désert, le sable c’est cool parce que tu n’es pas obligé de rouler dans les traces de 4x4, tu roules à coté, tu a le Sahara pour toi. Ici, la piste est bordée d’arbre et de pierre et il est difficile d’en sortir et je peux vous garantir que les sillons de 40 cm de profondeur de sable c’est épouvantable.
2 méthodes existent sur le marché, la méthode vaillante et courageuse qui consiste à appliquer l’adage « dans le sable, bourriner tu devras » et donc d’arriver à 40 km/h dans les sillons et à essayer de tenir fermement le guidon. Cette première technique est valeureuse … mais vouée à l’échec avec un poids de 320 kg car la roue avant finit invariablement par faire ce qu’elle veut, la garce, et c’est ainsi que je me suis tapée une gaufre assez rapide (30 km/h) juste devant un village, les habitants morts de rire.
Passons à la deuxième méthode, celle dite du canard, que je maitrise personnellement très bien, et que Mathieu a eu un peu de mal à accepter (moins noble pfff…) : elle consiste tout simplement à rouler à un très rapide 4 km/h, les pieds grand sortis, c’est moche mais moins casse gueule … et surtout la chute y est moins violente.
Le désert se transforme petit à petit en savane (ahahaha conn.ard de vent bye bye), on roule désormais à coté de la piste pour éviter les sillons creusés par les camions … ce qui est extrêmement agréable : petits slaloms dans l’herbe jaune, entre les arbres, le sol est suffisamment dur pour que les motos ne s’enfoncent pas, les points d’eau sont squattés par un nombre de têtes de bétail jamais vu pour moi (2000 bêtes ?).

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A CHAQUE personne croisée, nous demandons notre chemin car en l’absence de carte précise et de point GPS, on risque de se retrouver vite fait au Sénégal … les gens sont vraiment adorables et nous ne nous serons jamais perdus.
Nous arrivons le sourire au lèvre à 15 km de Kankossa, dernier gros village mauritanien avant la frontière et … BIENVENUE EN ENFER. OOOOh, 15 km, 2 heures oui messieurs dames, du 7.5 km/h. Le charmant village (pas de photo car trop de sable, de sueur et de chute) est à flanc d’une grosse dune molle de sable rouge. Et oui, la savane praticable sur le côté de la piste c’est fini, maintenant c’est du vicieux, du mou, du moins mou et puis dans les villages les gamins courent partout, la moto chauffe, relever la moto nous faire perdre 1 litre de flotte, 4 chutes pour moi qui n’ai plus de bras.
On arrive enfin ("force et robustesse" ) à dépasser le village et le sable et il est temps de se reposer au milieu des palmiers … nous avons fait 130 km en 5h de moto.

Le lendemain, la journée se passera comme sur des roulettes, pistes beaucoup moins ensablées, passage de la frontière complètement fantôme (aucun poste de contrôle de rien du tout), parfois, on a même le droit à du roulant (ahahaha 110 km/h sur la terre séchée LE PIED) et on décide finalement de dormir à l’ombre d’un baobab à 20 km de Kayes, ville malienne de 80000 habitants tout de même.

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Lundi 28 janvier, on arrive facilement à Kayes par une piste roulante et jouissive … et il est très bizarre de se retrouver dans des bouchons, la pollution et une vie foisonnante. On se trouve un hôtel propre, dans ce pays la bière est enfin de retour (yeeees !), on signale notre entrée sur le territoire (coucou !) à la police malienne et puis on se décide à faire un petite soirée festive, bar, bières (beaucoup) et deux maliennes « légèrement » intéressées viennent discuter avec nous. Ne rien leur offrir (à part de la bière), rester poli, discuter et tout se passe bien. On fera même un petit tour au casino, un peu bourré, une femme prendra littéralement les jetons dans les mains de Mathieu … et lui fera gagner 6000 CFA (8 euros) de quoi se payer une autre bière !
Il nous reste deux jours de route pour arriver idéalement à Bamako mercredi soir et nous décidons donc d’emprunter la piste longeant le fleuve Sénégal jusqu’à Bamako soit 450 km de piste initialement prévu.

Nous avions connu le bitume (beaucoup !), le sable (pas mal surtout dans la bouche), la savane (ouuuui), la terre (bourriner !) … à nous la caillasse, la piste ressemblant parfois à une course vicieuse de trial (pierres grosses comme ma tête dans un montée à 40 %). En un mot, la piste est l’inverse exacte du roulant, les motos hurlent de douleur, le fleuve Sénégal apparaît de temps en temps pour nous réchauffer (Mathieu y fera trempette et apprendra plus tard qu’il est blindé de crocodiles)…

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6 heures de motos non stop et 150 km. Le porte bagage Tourratechmescouilles de Mathieu pète une première fois, puis lâche complètement une deuxième … les bagages frottant la roue, on ne peut plus continuer et heureusement le village de Bafoulabé n’est qu’à 5 km (encore un coup de pot). Comme d’hab, les gens sont adorables, on nous trouve un soudeur et c’est reparti !

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On nous explique qu’il existe une piste très roulante qui va vers Bamako et nos motos nous crient d’opter pour cette solution. Avant la nuit, nous traversons le fleuve (c’est plus le Sénégal) par la seule voie possible, la voie de chemin de fer (on en aura bouffer du chemin de fer !) … sauf qu’on se fait engueuler car le train arrive et il faut donc patienter comme tout le monde (sécurité au top !). La fin du voyage se profile, dernier bivouac (Inch’Allah), et le lendemain, dernier sanglage (interminable !) … et on aperçoit au loin des hippopotames sous l’eau.
80 km à 110 km/h sur une piste je dirais damée (c’est bon !) et hoooo Tourratechmescouilles lâche encore. Atelier soudure numéro 2 et on se fait vraiment plaisir en se prenant pour Peter Hansel et Richard Sainct, à fond les bananes, en faisant le spectacle devant les enfants, en prenant quelques bosses … et on arrive à Kita, ville située à 190 km de goudron de Bamako. Cette fois, c’est presque fini … oui mais non car un petit bruit suspect et TRES désagréable commence à se faire entendre sur ma grosse. On tapote, on lui parle et on roule 40 km … oui mais la c’est plus possible, ma roue arrière est comme vrillée. On regarde et … aaaaah, hum, les roulements de roue arrière sont morts (enfin moi j’y comprenais rien mais Mathieu a tout de suite vu le problème), les bibilles tombent et on est sacrément dans la m.erde.
En France, qu’est ce qu’on fait dans ce cas la ? On trouve un magasin Honda et on achète les roulements … oui mais la c’est pas possible donc comme d’habitude, on fait confiance à l’extraordinaire gentillesse des maliens. Cette fois, un mec est carrément prêt à tout pour nous : Mathieu l’emmène sur sa moto (en faisant le spectacle à 140 apparemment) chercher des roulements dans la ville située à 60 bornes d’ici, je n’étais pas la mais le mec secoue toute la ville, fait rouvrir les magasins fermés, parvient à trouver deux roulements (2000 CFA soit la somme astronomique de 3 euros) … et ils reviennent de nuit me retrouver (le tout en évitant un buffle d’extrême justesse). C’est pas fini, il vire le néon qu’il a chez lui (seule lumière) laissant sa famille (sa femme était belle à tomber par terre – comme un paquet de maliennes soit dit au passage- dixit Mathieu) dans le noir complet, le branche sur une batterie et c’est parti pour l’atelier bricolage. Heu bon heu on appellera ça une réparation de manouche (avé tout le village autour), il manque une pièce, les roulements ne conviennent pas exactement et la on vous dit : « bon t’es prêt à faire 130 bornes de nuit ? ». Paniproblème, le mec nous demande … rien, et nous dit « comme ça quand je viendrai en France, on m’aidera ». Nous t’aiderons cher Issa, mais pour ce qui est de la France … attends toi plutôt à des coups de baton.
Il est 10h du soir, route de nuit à la fraiche sur une route toute neuve, la grande confiance dans ma roue arrière et on parvient complètement morts à Bamako qui paraît gigantesque de nuit (c’est de loin, la plus grosse ville qu’on est vu depuis qu’on est parti). Je retrouve mon chemin et parvient dans l’eldorado, lits préparés, bouffe à gogo, douches nickel chaudes aaaah.

Nous resterons 2 jours dans ma belle famille, on installe les motos sous une bâche et il est temps de prendre l’avion … 14 h insupportable (la chiasse…) par Royal Air Maroc.
La petite aventure est terminée et il est temps de retrouver notre quotidien mais aussi nos potes, nos familles et surtout nos petites femmes.

CONCLUSION : nous avons eu beaucoup de chance mais ce que je retiendrai le plus, c’est l’incroyable gentillesse des centaines de gens que nous avons pu rencontrer et je regrette de ne pas avoir osé les prendre en photo… ouais définitivement, c’est pas la moto, ni les paysages, mais bien les gens, ces différents peuples tous accueillant (surtout dans les villages, hors des grandes villes), charmant, ces femmes grandes gueules et souvent magnifiques (aaaah au Mali c’est quelque chose !) … que de sourires, de gestes et de paroles échangés !

Et puis beaucoup plus terre à terre, je voudrais rendre hommage aux pneus Michelin Desert, qui en bouffé plein la gu.eule … indestructibles, vous en connaissez beaucoup, vous, des pneus capables de rouler 300 km comme ça ?

photo19hq1.jpg



… et bien sur, rendre hommage à l’increvable Africa Twin, moteur de tracteur, fait pour durer 1000 ans, partie cycle de Hummer … bref, une moto taillée pour l’Afrique.

Et si vous avez des reves, un peu de temps et un peu d'argent (1500 euros de budget par personne moto non comprise), n'hésitez pas ;)



avatar davidles 07-02-2008 14:54
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

super CR, merci beaucoup !!!!!

ça fait rêver...

avatar sato 07-02-2008 14:58
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Un grand merci à toi pour ce bout de dépaysement sourire



avatar FabSX 07-02-2008 15:18
avatar MIN TIO 07-02-2008 15:34
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

magnifique...rien a redire clin d'oeil

pour le budget je suis plutot étonné...ca fait peu...

autre petite question getback, tu ecrit " le 95 disparait au profit du super' en faite en mauritanie tu n'a trouver que du super?? ta moto devait faire la tronche non?

avatar getback 07-02-2008 15:44
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

nan en Mauritanie, c'est pire, ya meme pas de super (une station à Nouakchott en fait), que de l'essence ordinaire (avé des grumeaux) et nombre de KTM flambant neuves y ont laissé leurs cylindres (souffre inside) ... mais l'Africa Twin marcherait avec du gasoil.
Mais sans pompe à essence + essence de ***** + moteur qui ne tourne pas rond (mais alors pas du tout), vitesse de pointe sur bitume 130 (160 pour Mathieu dont le moteur tourne comme une horloge)
Par contre, on a bien vidangé le moteur avant de partir

pour le budget: - 200 euros bateau + train
- 350 avion
- pneus 180
- la bas 900 euros (essence, bouffe, biere, depannage)

donc ~ 1600/1700 euros et encore on a perdu 200 euros dans la panne

clin d'oeil



avatar Bronco 07-02-2008 16:04
avatar MIN TIO 07-02-2008 16:21
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

ton africa twin t'a couté combien.?

tu a du faire une préparation spécifique ? ( suspension etc... )

avatar sousbok 07-02-2008 16:24
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Ah la vache !!!
J'ai la banane juste à te lire..... ça fait rêver !!



avatar getback 07-02-2008 16:49
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

MIN TIO super content

hum, nan preparation de rien du tout, quand j'ai été voir le mec de Honda et que je lui ai dit "une vidange de fourche c'est une bonne idée? " , il m'a répondu "oulala malheureux, si tu changes l'huile, tu devras probablement changer les joints puis reconditionner l'amortisseur arriere qui ne sera plus homogene"

donc non rien, des pneus (à degonfler fortement dans le sable), chambre a air renforcé à l'avant, grille façon manouche pour proteger les phares, kit chaine en bon etat et pis c'est tout

Mais bon, on roule pas comme au Dakar non plus (de toute façon, j'aimerais bien les voir les 650 machinchose avec 60 kg de chargement), si tu respectes la moto (ne pas bourriner dans les pierres par exemple), elles ont quand meme été conçues pour (meme si elles sont vieilles)

Et la moto, je l'avais payé avé tous les bagages et tout et tout, 1500 euros en janvier 2007 (elle a fait 3 semaines au Maroc et ce voyage soit 12000 bornes) avec les disques de frein completement morts (mais sur la piste tu t'en fous) et un regulateur à changer (trouvé 70 euros sur internet).



avatar nicoxj900 07-02-2008 16:58
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

pas content

J'veux l'faiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire

La vache, ca me rappelle les virees entre le Niger et le Nigeria ; mais nous c'etait des sorties de 3 - 4 heures sur trial ...

Fabuleux, un reve ...

Merci !



avatar getback 07-02-2008 17:08
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

ah et ouais niveau budget, faut aussi préciser que j'avais deja tout le matos du pilote (obtenu à 50 % l'année dernière grace à un pote qui bossait pour un fournisseur) ... et la on a fait dans le serieux:
- casque cross (ne pas oublier les boules quies parcequ' a partir de 90, c'est le bordel) pour pouvoir respirer, masque
- bottes de malade (des bottes de ski mais confortables) qui valaient plus 200 euros sur le marché et qui a sauvé au moins une fois clairement les chevilles de Mathieu
- gilet de protection enduro
- gants de ... tous les jours (mais c'est des bons)
- genouilleres

En fait le plus chi.ant a trouver, c'est des porte bagages TRES solides et Tourratechmescouilles n'est pas forcement à la hauteur



avatar zouzou001 07-02-2008 17:33
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Je me suis évader en Afrique quelque instant.

Super CR, passionnant.

Merci



avatar archoum59 07-02-2008 17:55
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Sympa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J'imagine 2 secondes la panique "perdu dans le vent de sable" .... angoissant à lire super content

avatar Charlot 07-02-2008 18:09
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Magnifique!!

ça fait vraiment envie! Merci pour le rêve!

avatar lilius 07-02-2008 19:04
avatar blanco 08-02-2008 00:28
avatar MIN TIO 08-02-2008 00:56
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

getback...tu m'etonnes avec tes tarifs...et c'ent tant mieux super content

je suis surpris, le plus dur est de trouver une africa twin ou un super ténéré dans ces prix la quoi...


perso... ca serait plutot l'Asis via les pays de l'Est... une future destination peut etre? clin d'oeil

avatar highways 08-02-2008 01:41
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Wah super les gars ! J'avais suivi vos préparatifs pour votre premier voyage (j'étais chez Moto91 à l'époque !) et j'avais adoré le CR de votre premier voyage et là c'est encore plus grandiose ! Merci pour ces dix minutes d'évasion !

Et dommage pour le coup de la pompe mais vous connaissez maintenant l'astuce et nul doute que plus d'un motard l'apprendra également en lisant votre récit !



avatar LOOLY 08-02-2008 01:42
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Génial ton CR!!!!!!!!!!!!!






V V V V V V



avatar Lilou 08-02-2008 03:26
avatar cajo 08-02-2008 06:50
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Merci pour ce récit et pour les superbes photos !!

J'aime bien comment tu racontes simplement cette belle "ballade"... Tu insistes sur les rencontres qui sont finalement l'intérêt majeur de ce type de voyage, et cette démarche me branche bien clin d'oeil

Dire que certains qualifient ces pays de "pays de sauvages", alors que nous sommes de moins en moins civilisés nous même...

Salutations Motardes, Cajo



avatar RCB 08-02-2008 11:10
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

GENIAL !!!

MON REVE !!!

Ca donne vraiment envie de se lancer, je vais vraiment y réfléchir aussi !!

VVV



avatar getback 08-02-2008 11:23
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

"je suis surpris, le plus dur est de trouver une africa twin ou un super ténéré dans ces prix la quoi..."

ça se trouve ça se trouve mais il faut pas etre trop regardant quoi ... par exemple, pour la mienne, il aurait été inacceptable d'acheter une bouse pareille (désolé timide ) pour une utilisation quotidienne à Paris ... mais une fois sur la piste, les freins tu t'en tapes, la vitesse de pointe tu t'en fous, la fourche trop molle tu t'y fais

cherche du coté des 650 AT, plus legeres, moins cheres d'occase ....



avatar Dany 08-02-2008 12:59
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Bel inversement des valeurs par rapport à chez nous...
Le matériel, là-bas, passe au second plan...
Qui imaginerait, ici, de faire ressouder sa bécane en cours de route, comme ça ? Et dire qu'on s'angoisse à la moindre éraflure...

Les voyages forment la jeunesse, c'est vrai... clin d'oeil



avatar nicoxj900 08-02-2008 13:13
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

"Qui imaginerait, ici, de faire ressouder sa bécane en cours de route, comme ça ?"

J'ai fait refaire un longeron (pourri rouille) comme ca, sur ma premiere voiture au Nigeria ...



avatar Jeje300 08-02-2008 15:05
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Merci Getback pour ton CR,

il fait rêver comme d'hab ...

à plus
V

avatar koni95 08-02-2008 15:06
avatar STE18 08-02-2008 21:48
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

super sympa votre recit rien que du bon grand v a vous deux sourire sourire sourire

avatar Vorphalax 09-02-2008 12:06
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Merci, ca donne envie de tenter l'aventure..mais comme je suis un mauvais en mecanique ...hehehe ca craint



avatar Le Modérateur 09-02-2008 12:12
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

super voyage !

Tu réponds à mon email ? celle de ton profil ?

merci

Appel de phare cool

David



avatar getback 09-02-2008 15:50
avatar thom 09-02-2008 18:12
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Extra !

J'ai lu qu'un tiers, mais je dois me casser. Terminerai demain. J'aime beaucoup. sourire

avatar MIN TIO 09-02-2008 18:57
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

une premiere page du repaire? super content

pour le quidam qui passe par hasard sur le site ... 600000 visites par mois.. ton récit va etre connu !! et il le vaut cool

avatar Le Modérateur 09-02-2008 21:39
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

getback > tu peux essayer de juste mettre david dans la réponse du sujet du mail ?

je n'ai pas reçu ta réponse et cela doit être mon serveur mail qui fait des siennes.

merci sourire

Appel de phare

David



avatar getback 09-02-2008 22:00
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

heu ok j'ai mis david dans l'objet du message c'est bien ça?



avatar Rippey 10-02-2008 07:36
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

mouaaiiihhh une plaque 75 qui traine dans l'desert....
Encore un parigot qui ramasse pas ses m€rdes quand il est en vacance ... j'aime :) :)

koi koi koi, j'bave ... timide j'aime super content

Feloche pour ce trip, parce que c'etait pas gagne d'avance et sympa de le partager ici .. clin d'oeil



avatar froggy 10-02-2008 14:45
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Un seul mot:



*************** Superb ******************

avatar Le Modérateur 10-02-2008 15:09
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

toujours pas reçu !

bizarre...

je t'envoie une autre boite

merci

Appel de phare

David



avatar ludal 10-02-2008 19:11
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Bravo à vous deux et merci pour le CR qui nous fait profiter de ton voyage. sourire

avatar getback 10-02-2008 19:35
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

David, j'ai renvoyé aux deux nouvelles adresses clin d'oeil



avatar MIN TIO 13-02-2008 15:49
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

getback...me demandait ce que tu avais souscris comme assurance.?

pour toi ? ( celle de ta CB/ ta banque, ou une assurance rapatriement ? )

pour la moto ? ( tu as prévenu ton assurance en France? )

avatar getback 13-02-2008 16:08
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Alors pour France et Maroc (+Sahara occidental), mon assureur français fonctionnait (voir les pays sur le papier vert). Pour la Mauritanie, tu paies 30 euros une assurance limitée (c'est obligatoire) dans le temps à la frontière (et qui permet "il parait" de rembourser les proprio si tu éclates un chameau, ... et un chameau c'est cher). Pour le Mali, idem, on a repris une assurance limitée dans le temps (30 euros aussi)

En plus de ça, j'avais pris Europ assistance (90 euros - juste pour moi pas pour la moto) pour plus de simplicité (remboursement du rapatriement) même si je suis sur qu'avec la CB tu dois pouvoir t'en sortir.

Et la moto, j'ai résilié en revenant, et quand j'y retournerai, je reprendrai une assurance temporaire malienne

voili voilou



avatar MIN TIO 13-02-2008 16:30
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

merci getback ca reste tout a fait correct en tout cas !

90 euro c'est pas du luxe pour se faire rapatrié !


perso j'ai noté tous tes tarifs clin d'oeil

avatar getback 28-02-2008 14:17
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Salut beau frère!!!

ça fait rêver mais c'est incroyable ce que vous avez fait comme circuit!!!
Comme d'hab tu es ouf mais courageux !!!

bisou Mamanyyyyyyy



avatar thom 09-03-2008 18:05
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Ayèèèèèè,

j'ai tout lu.

Superbe, merci sourire

avatar Motard passager 10-03-2008 22:01
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

j'aime ça a quand même une autre gueule que les 5 mn du bivouac sur France 2
chapeaux (on peut en mettre plusieurs) cool

avatar HPK11 11-03-2008 02:57
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Bravo a tout les deux, tu écris en décrivant tres bien, et avec de l'humour , j'ai bien imaginé vos différentes situations et j'ai bien rigolé, encore bravo.....
ET merci pour le récit et pour les photos... clin d'oeil

avatar robert355 13-03-2008 08:29
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Salut et félicitations !


Je suis heureux de trouver ton cr et qu'un certain nombre d'entre nous aient encore envie de ce type de trip j'aime

Dans le coin ou j'habite, un groupe s'est crée se surnommant "les crotteux" et organisant des sorties "Bain de boue" j'aime le but est le même que pour les sortie routes mais d'avantage sur quelques jours, en autonomie, avec de la piste sur des trails super content


C'est bon de lire que cet esprit de découverte et de voyage soit toujours là !

MERCI [/merci]



BOb



avatar Le Modérateur 16-03-2008 11:44
Re: [RECIT DE VOYAGE] Paris Dak.. heu Bamako à moto*

Bonjour,

Le récit méritait d'être en page d'accueil du Repaire... c'est fait !

et aussi dans la rubrique voyages :
[www.lerepairedesmotards.com]

Appel de phare cool

David



 

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