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SuperEnduro : interview de Paul Bolton

Un rookie qui n'a pas manqué ses débuts avec le SuperEnduro

Le Britannique adepte d'Enduro Extrême qualifié pour l'Amérique du Sud

SuperEnduro : interview de Paul BoltonAprès trois Grands Prix de SuperEnduro et une surprenante 8ème place au classement provisoire, Paul Bolton (GB – KTM) a assuré sa place pour la tournée « Latino-Américaine ». Quelques jours avant son départ pour le Mexique, nous nous sommes entretenus avec « Lightning Bolt » pour en savoir plus sur un des nouveaux visages du SEWC. Présentation…

Bonjour Paul, vous êtes un petit nouveau sur le SEWC… Les fans veulent en savoir plus sur vous !

Paul Bolton :

Bonjour, je suis Paul Bolton, j’adore tout ce qui est sur deux roues et cette passion m’est arrivée dès mon plus jeune âge. Mes parents m’ont fait rouler sur des motos de trial, même si ma première expérience sur une Honda 50 automatique à 6 ans s’était terminée sous un buisson ! Je me plaisais à parcourir le Royaume-Uni à la recherche d’événements comme les Six Jours d’Ecosse de Trial.

A l’adolescence, j’ai senti le besoin de vitesse ! Je me suis donc mis à l’Enduro et je remportais ma première course sur la moto d’un copain. Depuis ce jour, avec mes amis, nous avions pris l’habitude de rouler, non pas pour des compétitions, mais simplement pour prendre du bon temps le dimanche. Nous faisions généralement de l’Enduro Extrême alors que nous ne savions même pas que cela existait ! Nous faisions juste des paris entre amis sur des sections très trialisante à passer avec une moto d’enduro ; nous y prenions beaucoup de plaisir, tombions énormément puis cela finissait autour d’une bière.

En 2007, j’ai entendu parler des courses Extrêmes telles que l’Hell’s Gate, l’Erzberg ou la Romaniacs ; j’ai donc décidé d’aller me jeter dans la gueule du loup à l’Erzberg sans grands objectifs. Je suis rentré avec une 7ème place sur une CR 250 de série ! Je suis ensuite parti sur la Romaniacs pour rouler dans la classe Amateurs… Mais l’organisateur, en voyant mon résultat à l’Erzberg m’a fait passer avec les pros ! C’est donc ainsi qu’a commencé ma carrière en Extrêmes !Mes meilleurs résultats ont été une 3ème place à l’Erzberg ainsi qu’à l’Hell’s Gate et à la Sea to Sky, 2ème à l’Ukapacha et trois fois vainqueur du prologue de l’Erzberg.

J’ai toujours été attiré par le SuperEnduro, mais je n’ai jamais eu l’opportunité jusqu’à cette année d’avoir les moyens de le faire ! Je suis très chanceux d’avoir rencontré Alex et ses amis du groupe OTT Racing. Ils ont une passion débordante pour la moto et font tout pour me mettre dans les meilleures dispositions à chaque course. A côté de cela, je travaille comme mécanicien poids lourd pour notre entreprise familiale. Même si jongler entre le travail et la moto n’est pas facile, j’ai tout de même beaucoup de flexibilité pour me rendre sur toutes les courses : je dois jus te redoubler d’efforts au boulot au retour ! Et pour ma première saison de SuperEnduro, je suis très fier d’avoir de tels résultats parmi tous ces pilotes officiels !

Qu’est ce qu’il vous attire vraiment en SuperEnduro ?

Ce qui m’a attiré en SuperEnduro c’est l’aspect vitesse de la discipline et les obstacles ! C’est très similaire avec les prologues des courses Extrêmes comme la Romaniacs par exemple. Lorsque je m’y suis essayé par le passé, c’était un problème d’argent et de distance étant donné que les courses sont partout dans le monde ; j’en ai fait durant ces cinq dernières années sans arriver à me qualifier. Mais depuis que je suis devenu plus rapide dans la partie cross, je prends de plus en plus de plaisir, surtout cette année ! L’une des raisons majeures pour laquelle je peux participer à l’intégralité du Championnat est donc l’aide du groupe OTT en Allemagne. Ils me donnent une moto pour chaque Grand Prix ainsi que la possibilité de voyager à moindre coût. Dans de telles conditions, il ne fallait plus réfléchir ! Je devais rouler en SuperEnduro !

Le britannique a parfaitement réussi son début de saisonVous êtes un pilote d’Enduro Extrême… Pensez-vous que les Extrêmes et le SuperEnduro soient complémentaires ?

L’Enduro Extrême et le SuperEnduro sont vraiment similaires tout en étant aussi très opposés… Dans les Extrêmes, vous avez toute la journée pour monter en puissance et vous n’avez pas besoin d’être vraiment agressif, car vous pouvez aussi gérer votre fatigue alors que le SuperEnduro c’est juste six minutes pleines d’actions et de douleurs !

Vous pointez à la 8ème place du provisoire actuellement. Etes-vous satisfait de vos trois premiers GP ?

Oh oui ! Les trois premières courses se sont parfaitement déroulées, mieux que ce que je pouvais espérer même, mais je pense que je peux aller encore plus haut ! J’aimerai beaucoup intégrer quelques Top 5 sur quelques courses et pourquoi pas, si tout s’enclenche bien, accrocher un podium. Je suis tout de même très content d’avoir accroché une 7ème place en Finlande. Donc oui, je suis plutôt satisfait de mon début de saison… 8ème au provisoire, c’est pas mal !

Cherchez-vous toujours à intégrer un team officiel ?

Un team officiel… c’est le rêve de tout pilote bien entendu ! Etre impliqué dans le développement des motos et tout le reste… Mais, priorité aux jeunes. Si je faisais partie d’un team officiel, je n’aurais pas à travailler. Lorsque je vois sur Facebook, Twitter ces pilotes qui passent leurs journées à s’entrainer, je les envie ! L’accord que j’ai avec le groupe OTT est super, je ne peux pas me plaindre, mais vous savez, ce serait exceptionnel de ne plus avoir à travailler et de simplement s’entrainer et vivre de sa passion !

Comment vous êtes-vous préparé pour la saison de SuperEnduro ?

Avec des courses Extrêmes tout au long de l’année, je n’ai jamais arrêté de rouler. Donc j’étais plutôt en forme, j’avais juste à m’entrainer pour avoir le cardio nécessaire afin de tenir les six minutes de course. Pour cela, je faisais tout ce que je pouvais le plus vite possible ! Même au boulot, lorsque je devais changer un pneu de camion, je le faisais aussi vite que je le pouvais et j’utilise donc ça comme entrainement…

Qu’avez-vous à améliorer pour intégrer le Top 5 ?

J’ai surtout besoin de passer plus de temps sur la moto à l’entrainement et tout viendra plus facilement ! Nous partons pour la tournée Mexique-Brésil dans quelques jours et j’irai donc m’entrainer avec quelques amis mexicains pour passer beaucoup de temps sur la moto. Et je prendrais aussi un peu de temps pour visiter ce pays en compagnie de mon amie Lisa !

Comment expliquez-vous cette présence importante des Britanniques en SuperEnduro ?

Je pense que cette forte présence britannique vient du fait que l’on passe notre temps à rouler par des conditions météo exécrables. Nous avons donc un excellent feeling avec la moto ! Mais pour ma part, cela me joue parfois des tours. En effet, je me bats toujours pour chercher la bonne traction alors que les autres mettent la poignée dans l’angle du début à la fin ! C’est cela que j’ai besoin de travailler ! Garde la poignée dans le coin Paul !

Bolton sur le Wall Ride inauguré en FinlandeDonnez-nous votre opinion sur Taddy Blazusiak

Pour moi, Taddy s’entraine tout simplement plus que tout le monde ! Il fait toutes les choses qu’il faut faire ! Il a toujours été ultra motivé depuis son premier Erzberg ! Même avant, lorsqu’il était en Trial, il était aussi super motivé ! Je pense que c’est ce qu’il faut faire pour réussir, être super motivé, faire des sacrifices et faire attention à toutes ces petites choses qui vous emmène tout en haut !

… que pensez-vous des Américains Cody Webb, Taylor Robert et de l’Espagnol Alfredo Gomez…

Vous savez, tout le monde en SuperEnduro est extra et l’ambiance est très amicale même jusqu’aux juniors Ty Tremaine, Linusson et le jeune Letti. Nous roulons tous pour le même objectif depuis nos débuts ! Nous voulons tous faire de bons résultats à chaque Grand Prix !

Enfin, un mot sur vos compatriotes David Knight et Jonny Walker…

Knight est quelque peu, disons… « Sauvage » ! Il dit toujours ce qu’il a à dire avec ses propres mots, mais c’est vraiment un bon gars ! A propos de Jonny… C’est une star en devenir ! Il a déjà remporté l’Erzberg, la Romaniacs et beaucoup d’autres courses Extrêmes et il n’a que 24 ans ! C’est effrayant ! Le futur de Jonny sera brillant !

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dafy