english

1 million de revenus pour Paris avec les scooters électriques

Les flottes de scooters en libre-service, ça rapporte

67 euros par scooter plus une part variable sur le chiffre d'affaire

Après la fin des trottinettes en libre service à Paris, la menace pesait également sur tous les opérateurs de scooters électriques en libre service. Mais avec l'antériorité de la suppression pure et simple des services de trottinettes en libre service, la pression s'est accentuée sur les opérateurs de scooters avec un marché en réduction... et au prix.

Car forcément, il ne suffit pas de s'implanter à un endroit avec un service pour gagner le fruit du commerce et de la location. Il faut verser son écot, payer la dîme, acquitter sa redevance : une banalité désormais, au sens premier du terme.

1 million de revenus pour Paris avec les scooters
1 million de revenus pour Paris avec les scooters

Et pourtant, les scooters électriques sont souvent également pointés du doigt, notamment pour les stationnements sauvages au milieu des trottoirs. Mais la location en libre service explose et la mairie a besoin de revenus, alors que sa dette explose. La dette de la ville de Paris est en effet de l'ordre de 8 milliards d'euros à l'heure actuelle, soit supérieur au PIB de Monaco.

Et pour cela, la mairie a accepté de laisser augmenter le nombre de scooters en libre-service, à raison de 2.500 scooters par opérateur à partir du mois d'octobre de cette année, soit 7.500 scooters au total. Et ces 7.500 scooters vont lui rapporter 920.000 euros en 2024 et dépasser le million d'euros l'année suivante. Car la mairie a accepté que le nombre de scooters en libre service augmente. En effet, la Mairie récupère une redevance annuelle de 67 euros par scooter plus une part variable indexée sur le chiffre d'affaires de la société de location. Voilà qui pourrait également faire augmenter les prix des trois opérateurs sélectionnés (ou ayant accepté de payer) Cityscoot (français, avec plusieurs millions de pertes en 2018 et 2019), Cooltra (espagnol) et Yego (espagnol). Et leur nombre vont encore augmenter, poussés par le revenu que cela ramène pour la ville.

Une pensée pour Troopy - lancé par le groupe français Chapat - qui avait investi massivement dans les scooters électriques Yamaha en 2021.

Plus d'infos sur les scooters en libre service

Commentaires

Picabia

Donnez, donnez, donnez, donnez moi, dieu vous le rendra💰
Argent immédiatement réinvesti en conneries

17-07-2023 12:01 
seb-xx

Ça fait même pas 1¤ par usager du RER A... d'une seule journée 😁

17-07-2023 13:13 
eriko

Hidalgo doit éponger ses dettes.

17-07-2023 14:11 
dg6759

Faudrait aussi prélever une dîme sur chaque sandwich vendu dans la capitale. Pas de raison que des commerçants s’enrichissent en travaillant, sans qu’une rente de situation ne soit versée à sa majesté Anne de Lutèce.
Faut que ça crache du pognon tout ça.

17-07-2023 18:02 
gach38

C'est très intelligent comme démarche. On commence par emmerder les thermiques et après on pénalise les électriques !

17-07-2023 19:49 
Picabia

Franchement qui pouvait douter que les électriques passeraient au travers, on nous fait le coup à chaque fois et ça marche toujours.

18-07-2023 08:11 
fift

C'est sûr qu'il est inadmissible de ne pas pouvoir profiter de l'espace public pour générer des revenus.

Franchement, vous imaginez une société de location de voiture type Hertz ou Europcar garer gratuitement ses véhicules en pleine rue ??



Citation
seb-xx
Ça fait même pas 1¤ par usager du RER A... d'une seule journée 😁

Ou, dans le même ordre d'idée, 50 centimes par parisien par an

18-07-2023 08:40 
Sky

Sauf que ça commence toujours par une petite piqure indolore de 1 Euro et ça se termine par une amputation de plusieurs centaines d'Euros car la Mairie est dopée aux prélèvements pour combler ses dépenses abyssales, voila le danger qui attend les utilisateurs de véhicules électriques.

On a déjà vu les dégâts avec la voiturette électrique de Bolloré et je parle pas du reste qui a suivi !

18-07-2023 10:36 
fift

Citation
Sky
voila le danger qui attend les utilisateurs de véhicules électriques.


Il va de soit qu'avoir une voiture électrique et utiliser un scooter en libre service est exactement la même chose ... pipeau

18-07-2023 10:48 
Picabia

Ah !! Paris tu me manques ......pas 😥

18-07-2023 12:22 
CLEW

Je ne suis pas choqué que des sociétés de location de véhicules en libre service aient à s'acquitter d'une redevance (taxe) pour l'utilisation de l'espace publique (zone de stationnement, de recharge,...) puisque cet espace appartient à la ville. Les commerces fixes de toute nature s'acquittent bien d'une taxe sur les surfaces commerciales, cela établit une forme d'égalité dans le secteur commercial.

18-07-2023 16:30 
fift

Clew +1 ... évidemment.

Mais dès que certains voient une entité publique réclamer une dîme, ils poussent des cris d'orfraie.
Je rappelle juste que depuis une quinzaine d'années, à l'initiative de la Préfecture de Police de la ville, les moto-écoles ne peuvent plus stationner leurs motos sur le domaine public.
Je ne vois pas pourquoi les sociétés de location en libre service pourraient le faire ...
(et pourtant, je devrais plutôt soutenir lesdites sociétés, les fondateurs de Jego sont des cousins de mme fift).

18-07-2023 16:48 
inextenza

J'avais zappé ce truc sur les motos-écoles! Purée, vu la place dans mon ancienne moto-école, je ne sais pas comment ils peuvent faire sans leurs stationnements réservés, si ils doivent payer pour chaque moto...

18-07-2023 16:54 
Picabia

Arrivée des premiers parcmètres : 1971 et depuis cette année là on rouspète.

18-07-2023 16:54 
Picabia

Choisissez une moto école à la campagne ,c'est gratos pour le stationnement car on ne tient pas à faire fuir nos commerçants, enfin ce qu'il en reste.

18-07-2023 16:56 
Sky

Ce qui est supportable en payant le stationnement on le critique pas.

Par contre tout ce qui vient se greffer a coté au fil du temps qui n'a plus sa raison d'être initiale et qui sert à financer une gestion calamiteuse est insupportable.

Ce sot toujours les Parisiens qui sont la pour boucher les trous.

18-07-2023 17:08 
fift

Citation
Sky

Par contre tout ce qui vient se greffer a coté au fil du temps qui n'a plus sa raison d'être initiale

Je voudrais bien savoir de quoi on parle ici, puisque la location de scooters en libre service est une activité plus que récente.

18-07-2023 17:37 
fift

Tenez, puisqu'apparemment il parait acquis que la gestion financière parisienne est "calamiteuse" :

Extrait journal du net (sur base des chiffres du ministère des finances)
(ce lien est absolument génial, on a tout : dépenses, recettes, différentiation investissement / fonctionnement, dette, ...)

Charges de fonctionnement relativement stables, je n'appelle pas vraiment ça une "gestion calamiteuse".
A une exception très notable près : une augmentation de 2Mds¤ en 2019 sur un budget de 10 Mds¤ (donc très loin d'être négligeable), financée à 50% par de l'emprunt (cf l'évolution de la dette qui augmente d'1 mds¤ en 2019 alors qu'elle était stable auparavant). Ca ressemble fort à du transfert de compétence depuis une autre collectivité territoriale, mais c'est juste une hypothèse de ma part puisque je n'ai rien trouvé concernant la cause de cette soudaine augmentation.
On voit aussi qu'à l'exception de cette année-là (qui mérite qu'on s'y penche d'un peu plus près, je le redis), l'essentiel de la dette depuis 2003 est due à des dépenses d'investissement, et pas à un pb de fonctionnement.

18-07-2023 17:58 
Picabia

Qui dit dépense d'investissement, dit retour sur investissement et cela fait 20 ans déjà, on devrait en sentir les bénéfices.
Enfin c'est ce qu'un économiste normal me dirait.
On va dire que ce sont les logements sociaux, normalement les loyers mêmes faibles doivent venir compenser le coût des dépenses.
Le budget de la ville est de 10 milliards d'euros par an si son endettement est de 8 milliards, pour une commune rurale cela ferait longtemps qu'elle serait sous tutelle.
Certes l'état diminue sa contribution mais comme partout, ce qui oblige les maires à revoir leurs dépenses et budgets, pas la ville de Paris apparemment.

18-07-2023 18:52 
Charlie_41

Citation
Picabia
Qui dit dépense d'investissement, dit retour sur investissement et cela fait 20 ans déjà, on devrait en sentir les bénéfices.
Sur les équipements publics ? À moins de faire payer un loyer pour les écoles et les équipements sportifs, et un péage pour la voirie et les espaces verts, je ne vois pas comment ??

18-07-2023 19:03 
fift

Picabia> un économiste normalité dirait qu’en termes d’investissement public, l’horizon est plutôt à 50 ans qu’à 20 ans.

18-07-2023 19:33 
Sky

Picabia on veut dire par là que l'on est en droit d'attendre en retour un service de qualité en contrepartie de dépenses élevées, c'est une exigence normale qui a du sens. et pourtant ce nest pas le cas aujourd'hui pour tout.

Ensuite le suis méfiant par expérience avec le mécanisme de location régulée par la ville de Paris lorsque l'on connait les malheureuses expériences passés que je préfère taire ici.

Quand à faire des perspectives d'investissement sur 50 ans je prèfère même pas y penser avec nos chefs d'état actuels incapables d'avoir une vue ou un plan à long terme pour la nation mais pour leur carrière.

On marche au jour le jour, ça demande moins de compétences et ça se voit malheureusement.


18-07-2023 20:18 
Picabia

Il est effectif que pour des municipalités les prêts sont à très long terme et c'est justement le coté vicieux de la méthode car cela déresponsabilise les initiateurs et ce qui fait reposer la dette sur la génération d'après.
Maintenant l'idée qu'un service municipal ne doit pas avoir une certaine rentabilité est une idée ancienne car au final quelqu'un paye et tout ne doit pas reposer sur l'impôt.
C'est pour cela que la ville de Paris veut faire payer une redevance aux loueurs.
dans ma commune on paye pour l'enlèvement des déchets verts, ce qui n'était pas les cas avant, c'est un service municipal et payant.
Pour info les collèges sont à la charge des départements, les lycées de la région, écoles primaires seules à charge de la commune.

18-07-2023 21:26 
CLEW

Les services publics n'ont pas pour but la rentabilité, leur financement doit en théorie être à l'équilibre. Cette idée de rentabilité des services publics est arrivée récemment avec des personnes très proches des milieux libéraux voire ultra-libéraux qui ont mis en concurrence public et privé avec les résultats dont on mesure aujourd'hui les effets.
Le budget de l'Etat et des collectivités territoriales repose sur les mêmes fondement.
Les dépenses sont affectées par poste et ne sont pas toutes fongibles, mieux encore, certaines ressources ne peuvent pas être affectées à d'autres postes que celui auquel elles sont destinées (taxe d'enlèvement des ordures par exemple).

Dans le cas présent, aucun souci pour la mairie de Paris qui pourra affecter ces ressources où elle le souhaite

19-07-2023 11:30 
Picabia

Chaque année le budget prévisionnel d'une commune doit être présenté à l'équilibre, d'un coté recettes, ressources propres, dotations d'état et emprunts et dépenses, frais de fonctionnement et investissements.
Je ne vois pas ce qu'il y a d'Ultra Libéral d'équilibrer ses comptes et de faire un bénéfice qui sera de toute manière remis au budget l'année suivante.
C'est tout simplement de la bonne gestion.
Ultra Libéralisme voudrait dire désengagement total de l'état, ce qui n'est pas vrai puisque + de 40% des dépenses sont des dépenses sociales.
Ce langage est uniquement employé pour rejeter toute remise en question.
Un déficit comblé par de l'impôt ou des taxes, ce n'est pas pour moi de la bonne gestion.
D’ailleurs Ultra Libéral n'a pas de sens car cela voudrait dire qu'il n'y a pas de règles hors les règles existent, il suffit de s'y conformer. Je ne vois pas pourquoi les règles seraient différentes du public et du privé.
Je rappelle qu'une grande partie de la population ne paye pas l'IR mais par contre paye les taxes quel que soit le revenu.
Ce qui me gène dans Paris c'est son budget annuel en regard de sa dette, si je me pointe chez mon banquier et que je lui demande la même chose en %, je doute qu'il me fasse un sourire.
Un loueur a une concession et un concessionnaire paye une redevance, ce qui est normal.
Maintenant si l'argent est mal utilisé, c'est une autre histoire.

19-07-2023 12:17 
Sky

Les services publics n'ont pas pour but la rentabilité, hier peut-être mais plus aujourd'hui car il y a un manque de moyen financier de la population.

Ce qui était possible de faire à 30 personnes hier on le fait aujourd'hui à 7 personnes.

On parle plus de rentabilité mais d'efficacité avec de nouveaux moyens techniques.

19-07-2023 13:25 
CLEW

Picabia, prendre une partie du texte et en négliger le reste laisse à penser que tu fais cela uniquement pour rejeter toute remise en question...

Parler de bénéfice lorsque l'on parle de budget de l'Etat ou d'une collectivité territoriale c'est la marque du libéralisme. Si les rentrées sont supérieures aux dépenses, un budget public est excédentaire pas bénéficiaire. Il y a une grosse différence entre un excédent et un bénéfice.
L'excédent budgétaire peut être réaffecter à un autre poste de dépense, le bénéfice est partagé entre les actionnaires et, sous conditions, quelques miettes parviennent aux salariés (sans qui le bénéfice n'aurait pas été possible)

19-07-2023 18:44 
Picabia

Oh la très grande faute j'ai dit bénéfice au lieu d’excédent mais cela ne change pas grand chose à l'idée de base vu qu'il n'y a pas d'actionnaires dans une commune.
A moins que l'on considère aussi que chaque habitant serait en partie actionnaire de la commune.
Libéralisme , bénéfice ce ne sont pas des gros mots. Si tu es salarié tu es content si ta boite fait des bénéfices et te paye. Si tu es fonctionnaire tu espère que l'état ne soit pas en état de faillite si tu veux être payé. A moins que tu travailles pour la gloire de l'état, ce que je ne pense pas.

19-07-2023 20:17 
CLEW

Picabia, employer les mauvais termes lorsque l'on s'exprime sur le sujet du budget de l'Etat ou des collectivités territoriales démontre simplement que l'on méconnait le sujet...

HS on Ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit. A aucun moment je n'ai écrit que libéralisme et bénéfices étaient des gros mots même si je pense que le libéralisme doit être régulé par la loi car il est incapable de le faire de lui-même. Le pire c'est que dans cette société libérale que tu sembles tant aimer, les plus libéraux en appellent à l'Etat lorsque la situation se dégrade (alors qu'ils en sont en grande partie à l'origine). A ce moment là ils crient pour que l'on mutualise leurs pertes et lorsque l'on touche ensuite à leurs profits ils poussent de hauts-cris. Je t'invite à rechercher le discours de de Gaulle sur le capitalisme dont libéralisme découle. HS off

20-07-2023 00:26 
Picabia

Il est évident que je me plais dans cette société libérale au sens propre du terme tout le contraire d'une économie administrée et souvent dans la bouche de certaines personnes Libéralisme = capitalisme mais il me semble que les autres formes ont échouées jusqu'ici.
Quant à mon erreur de sémantique, je participe en tant qu'élu à l'élaboration du budget mais là je vois que l'on pinaille sur les termes.Peut être une déformation d'avoir été mon propre employeur et contraint à une certaine rentabilité.

20-07-2023 08:12 
CLEW

Picabia, une pensée gaulliene sur le capitalisme. Le pauvre doit se retourner dans sa tombe lorsqu'il entend certains barons de la droite se réclamer du gaullisme... il n'aimait pas non plus le communisme ou collectivisme (Le capitalisme n'est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l'homme en un loup pour l'homme. Le collectivisme n'est pas davantage acceptable: il ôte aux gens le goût de se battre; il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie)

20-07-2023 11:52 
Picabia

CLEW c'est quoi la troisième voie, la sixième république?
Comme ça on ne parle plus de De Gaulle.
Dans le fond il vaut mieux une démocratie imparfaite qu'une dictature parfaite, qu'elle quelle soit.

20-07-2023 20:33 
 

Connectez-vous pour réagirOu inscrivez-vous

MotoblouzMotoblouzMotoblouz