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Jeu : test de Ride 2

Une évolution dans la continuité

Plus de 170 motos d'hier et aujourd'hui sur une trentaine de circuits

Depuis l'acquisition de la licence MotoGP en 2013, Milestone est de plus en plus actif sur le segment des jeux de courses de motos. Après avoir adapté les Grands Prix et le mondial de motocross MXGP, le studio milanais lançait en 2014 son premier jeu de moto hors licence avec Ride. Le soft nous proposait alors de prendre le guidon de plus de 100 motos de série et de compétition à travers des courses sur route et sur circuit.

Test du jeu vidéo Ride 2 sur PlayStation 4
Test du jeu vidéo Ride 2 sur PlayStation 4

Un an et demi après ce premier titre, le développeur lance Ride 2, une version améliorée, plus complète et mise à jour de son jeu de course. Après MXGP2 et Valentino Rossi The Game (VRTG), Milestone termine l'année en fanfare avec un troisième titre disponible sur PC et sur les consoles de dernière génération. Ride 2 parvient-il à gommer les défauts de son prédécesseur ou ne représente-t-il qu'une grosse mise à jour ? Réponse, manette en main, dans notre test complet réalisé sur PlayStation 4.

Prise de contact avec Ride 2
Prise de contact avec Ride 2

Gameplay

Les bonnes habitudes

Comme on pouvait s'en douter, la jouabilité est très proche de ce que l'on connait déjà et c'est une bonne chose. Orienté vers un côté simulation, le gameplay est très précis et permet de manier sa moto à l'envie à l'écran. Les différentes assistances (freinage, hors-piste, trajectoire, contrôle de traction...) peuvent quant à elles être modulées pour faire varier le réalisme de la conduite et donc le niveau de difficulté du pilotage.

Les différentes aides, comme la trajectoire, peuvent être désactivées pour plus de réalisme
Les différentes aides, comme la trajectoire, peuvent être désactivées pour plus de réalisme

De façon globale, le titre repose sur les mêmes mécanismes que Valentino Rossi The Game. La conduite apparait un peu plus fluide que par le passé, mais est également plus exigeante sur les phases de freinage, d'accélération et lorsque la moto sort de la piste.

Gare aux sorties de pistes
Gare aux sorties de pistes

Avec un plateau s'étalant des 125 cm3 2 temps aux hypersportives de Superbike en passant par les motos classiques, la jouabilité présente une véritable différence entre les différentes motos. Vélocité, maniabilité, puissance de freinage ou encore poids de la machine entrainent ainsi un comportement bien différent sur la piste.

On retrouve de tous les styles de motos, des années 90 à aujourd'hui
On retrouve de tous les styles de motos, des années 90 à aujourd'hui

Les Supermot' entrent en scène

Pour ce deuxième opus, le développeur italien a également intégré des courses de Supermotard. Totalement différent dans sa prise en main, le mode demande un certain temps d'adaptation avant d'être maitrisé, d'autant qu'aucun tutoriel n'est proposé pour se familiariser avec les machines. Pas très accueillante au premier abord, la discipline se laisse apprécier dès que l'on commence à maitriser la glisse. On regrettera seulement le très faible choix de machines, cantonné aux 450 cm3 de 6/7 constructeurs et le nombre de pistes spécifiques limitées à deux.

Le supermotard fait son apparition dans Ride 2
Le supermotard fait son apparition dans Ride 2

L'IA toujours dans les choux

Par contre, s'il y a bien point sur lequel le jeu ne progresse pas, c'est bien l'intelligence artificielle. Depuis toujours dans les jeux de Milestone, les pilotes gérés par la console ont une fâcheuse tendance à ne pas dévier de leurs trajectoires et à vous foncer droit dessus dans les courbes. Le bilan est toujours le même et le pilotage n'en devient que pénible. D'autant plus que, depuis VRTG, les chutes ne sont plus qu'à sens unique. Entendez là que si l'IA vous met facilement au tapis, il vous est quasi impossible de faire chuter un adversaire. Autrement dit, c'est toujours vous qui tombez. C'est le 6e jeu consécutif dans lequel on retrouve ce défaut, si l'on pouvait pardonner la chose au début, ce n'est clairement plus le cas.

Attention lors du freinage, l'IA est toujours très 'rentre dedans'...
Attention lors du freinage, l'IA est toujours très 'rentre dedans'...

Graphismes

Beau comme une moto

Les motos et les pilotes sont toujours aussi bien modélisés, il n'y a aucun mal à reconnaitre les différentes machines pilotées ou même à discerner les textures des équipements du pilote. Le rendu n'est certes pas aussi poussé que sur les références en termes de jeux automobiles, mais la qualité globale est tout à fait satisfaisante.

La vue du casque permet d'admirer le soin apporté aux détails de chaque moto
La vue du casque permet d'admirer le soin apporté aux détails de chaque moto

Point noir des précédentes productions du studio, les décors et environnements autour des pistes sont toujours de qualité très variable. On passe ainsi de très jolis paysages à des textures grossières qui font tache lors des ralentis et des prises de vues. Heureusement, l'ensemble reste toujours cohérent pendant les phases de conduite et ne gâche pas le plaisir.

Enfin, malgré les deux patchs correctifs qu'il faudra installer lors du lancement du jeu, plusieurs bugs d'affichages persistent. Si les éléments du menu qui clignotent ne sont que rares et anecdotiques, on apprécie pas spécialement les bugs de collision entre le pilote et sa moto ou la route.

Quelques bugs sont tonjours présents, comme ce pied qui traverse la route
Quelques bugs sont tonjours présents, comme ce pied qui traverse la route

Modes de jeux

Une carrière plus libre

Coeur de ce jeu, le mode carrière a été repensé et est désormais plus agréable à jouer. Ce mode permet en effet de naviguer selon les envies entre les différentes courses et catégories, offrant la possibilité de varier les plaisirs en changeant plus régulièrement de machines. Ce mode reprend tous les types de courses que l'on peut croiser dans le jeu et reste le meilleur moyen pour remplir son garage.

La Kawasaki Ninja H2R est jouable
La Kawasaki Ninja H2R est jouable

Des modes classiques efficaces...

En dehors des traditionnels courses uniques, contre-la-montre et autres championnats, on retrouve les compétitions par équipes, les courses d'accélérations et la "Trajectoire parfaite". Au début de votre aventure, les compétitions par équipe marquent peut-être la principale difficulté, car les coéquipiers de base sont assez mauvais. Même en finissant premier, on se retrouve ainsi facilement en seconde ou troisième position au classement cumulé. Il faut alors persévérer et gagner des "jetons" pour engager de nouveaux équipiers.

Les jetons se remportent quant à eux en remplissant les trois défis quotidiens et le défi hebdomadaire. Ces derniers prennent la forme d'objectif de résultats à réaliser sur un circuit donné avec un type de moto, une marque ou un modèle particulier.

Défis quotidiens et hebdomadaires permettent de gagner des jetons pour engager de nouveaux équipiers
Défis quotidiens et hebdomadaires permettent de gagner des jetons pour engager de nouveaux équipiers

... des nouveautés pas forcément convaincantes

Déjà présentes sur Ride premier du nom, les courses d'accélération ont le mérite d'être présentes. Toutefois, si l'expérience est marrante la première fois, l'intérêt est clairement limité puisqu'il suffit d'accélérer et de passer les vitesses.

Enfin, on termine avec la "Trajectoire parfaite", une sorte de contre-la-montre où des cônes sont placés sur un tracé. Le mode s'avère bien plus dur que le reste, car les espaces entre les cônes ne sont pas très larges et chaque cône tombé entraine une pénalité. Il n'est pas non plus possible d'effectuer plusieurs tours, un seul essai, ensuite il faut recommencer. Pas des plus pratiques pour trouver ses repères.

Sous la pluie, le pilotage est un peu plus délicat surtout en entrée et sortie de courbe
Sous la pluie, le pilotage est un peu plus délicat surtout en entrée et sortie de courbe

Contenu

Une vraie variété

Point fort de la franchise, Ride 2 est fidèle à ses origines en proposant une nouvelle fois un large contenu. Plus de 170 motos et une trentaine de circuits proposés à travers plusieurs versions. Bref, le choix est très large et la variété au rendez-vous. En plus de la poignée de supermotard, le jeu accueille désormais des machines rétro et des préparations. On citera notamment les XJR, Bonneville et Scrambler.

Au total, ce sont 177 motos qui sont présentes dans le jeu
Au total, ce sont 177 motos qui sont présentes dans le jeu

En revanche, on regrette l'absence de nombreux modèles, puisqu'on ne trouve par exemple pas la Suzuki GSX-S 1000. Mais c'est surtout au niveau des petites cylindrées que le jeu fait défaut puisqu'en dehors d'anciens deux temps et de la KTM RC390, on ne retrouve aucune 125, 250 ou 400 moderne.

Quelques prépas sont maintenant disponibles, comme ce Café Racer Mr Martini sur base de Ducati Scrambler Sixty Two
Quelques prépas sont maintenant disponibles, comme ce Café Racer Mr Martini sur base de Ducati Scrambler Sixty Two

Du DLC en pagaille

Ceci dit, la situation pourrait évoluer prochainement, car le développeur a d'ores et déjà annoncé une foule de DLC. Les DLC (Downloadable Content) sont un peu la plaie du jeu vidéo moderne. S'ils permettaient à l'origine d'ajouter du contenu supplémentaire pour étendre la durée de vie d'un jeu, les éditeurs et développeurs ont depuis compris l'intérêt de proposer du contenu téléchargeable, moyennant paiement, dès la sortie d'un jeu. Et là c'est irritant au possible puisque ledit contenu est déjà présent sur le jeu, mais ne peut être déverrouillé qu'après être passé à la caisse.

Si sur le premier Ride certaines nouvelles motos avaient été proposées après le lancement du jeu, cela ne concernait que de nouveaux modèles qui n'avait pas pu être inclus à la création du titre. Là, le schéma est tout autre puisqu'il est par exemple impossible de piloter l'Hayabusa, la ZZR1400 ou encore l'Hypermotard 939... Une pratique horripilante qui est malheureusement devenue la norme dans l'univers vidéoludique. Au total ce sont ainsi 38 motos qui rejoindront le jeu à l'avenir, à travers 8 DLC heureusement gratuits, mais aussi avec six autres payants.

Une personnalisation aboutie

Dans le jeu, il est toujours possible de personnaliser son pilote et sa moto. Comme annoncé, il y a nettement plus de choix pour équiper son pilote avec la présente de plusieurs grands équipementiers comme Dainese, Alpinestars, Ixon, Rev'It, AGV, Shoei, Arai...

Pilote et motos sont très largement personnalisables
Pilote et motos sont très largement personnalisables

En revanche, si on s'attendait à la même évolution pour les motos, notamment avec l'arrivée des prépas, ce n'est pas vraiment le cas. Ainsi, le système de personnalisation est strictement identique à celui du premier volet avec plus de choix au niveau des jantes, mais aussi l'impossibilité de toucher visuellement aux prépas et la raréfaction des pots d'échappement. En effet, lorsqu'il est possible de modifier le silencieux de sa moto, il n'y a bien souvent qu'une seule option.

Conclusion

Plus abouti techniquement et plus complet, le jeu propose une durée de vie conséquente aux amateurs de jeux de course. En revanche, si le titre continue de capitaliser sur ses points forts (le contenu et la jouabilité), certains défauts sont encore et toujours présents, notamment au niveau de l'IA qui reste toujours aussi imbuvable.

Le mode carrière permet de passer plus facilement d'une catégorie moto à une autre
Ride 2 évolue en contenu et s'affine techniquement, mais conserve ses défauts au niveau de l'IA

Reprenant le concept du premier Ride et les évolutions techniques apportées à Valentino Rossi The Game, le jeu se destine principalement aux passionnés du genre et à ceux qui n'auraient encore jamais testé ces titres. Les habitués des jeux Milestones pourront quant à eux ressentir une certaine redondance.

Points forts

  • Précision et plaisir du pilotage
  • Variété des motos et des circuits
  • Contenu et personnalisation
  • Le supermotard qui apporte de la variété

Points faibles

  • L'intelligence artificielle imbuvable
  • La très longue installation du jeu
  • Les DLC payants présents au lancement
  • Des nouveautés pas suffisamment exploitées

Toutes les images de ce test sont directement issues du jeu et ont été réalisées avec le système de capture d'écran disponible sur la Playstation4.

Disponibilité / prix

  • Playstation 4 / Xbox One : 69,99 €
  • PC : 39,99 €

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Commentaires

dilgo

Je lis ce matin le test je ne suis pas un gamer mais je l ai été mais il y a un point que l on ne parle pas dans les tests c 'est bien la bande son car entendre des bruits qui ressemble à rien ca ne va pas on en parle pas assez dans les tests .Ceci n est que mon avis perso qu' en pensez vous?

25-10-2016 06:27 
 

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