english

Essai scooter Yamaha XMax 125 ABS et Euro 4

La version de série hérite en 2018 des séries limitées

Etoile passée des scooters 125 ! Car le Yamaha XMax 125 a bien trusté les ventes de scooters 125 pendant dix années à tel point que plus de 140.000 exemplaires ont été vendus. Look sportif, performances, capacité d'emport, il avait tout pour plaire, malgré un prix placé dans la tranche haute avec ses plus de 4.200 euros. Et puis le Honda Forza 125 est arrivé, balayant tout sur son passage et détrônant le scooter que l'on pensait indétronable. Le Xmax revient donc en 2018, euro4 désormais. Mais les améliorations vont bien au-delà pour reconquérir son titre. Challenge à portée de roue ?

Lignes plus tendues pour le millésime 2018/

Découverte

Si le Xmax a déjà évolué plusieurs fois depuis son lancement en 2006, la filiation reste évidente, non seulement pour le 125 mais pour toute la gamme Max jusqu'au 400 cm3. Car les trois modèles se calquent désormais les uns sur les autres, tout en bénéficiant d'une plateforme commune. La clef du succès est sans doute là, une plateforme commune, avec un partage maximum des différents éléments, afin de lancer des scooters évolués avec plus de fonctionnalités tout en contenant les prix au maximum.

Au-delà de l'esthétique plus affûtée et des feux désormais 100% LED à l'avant comme à l'arrière, le 125 partage donc le même châssis que le 300, gage de rigidité accrue et d'une meilleure stabilité. Il gagne aussi le Traction Control déjà disponible sur les 300 et 400; certes peu utile sur le sec avec une puissance de juste 10.5 Kw, mais pouvant avoir son utilité sur le mouillé et les pavés. Il bénéficie également de la Smartkey, le transpondeur permettant de démarrer sans avoir de clef à mettre dans le Neiman... un détail pratique qui sera surtout apprécié pour ceux qui s'équipent d'un tablier. Rien de plus énervant que de chercher la serrure sous le tablier. Mais surtout, il bénéficie dans sa version de base de tout ce qui faisait les séries limitées - bien plus chères - dans le passé : selle mieux finie, surpiqure de selle, plaque métallique incrustée dans la selle, finition... Toujours coté pratique, le pare-brise est désormais réglable sur 5 cm (à l'aide de clefs BTR adaptées et faisant passer la protection de 1415 à 1465 mm) tout comme le guidon ! Positionnable sur deux positions pour adapter la position de conduite à la morphologie (réglage sur 20 mm, avec outils).

On retrouve ensuite le monocylindre de 124 cm3, inchangé malgré son passage à l'Euro4.

Signature LED à l'avant

Au chapitre des détails, le tableau de bord a été entièrement revu pour proposer un affichage à nouveau à aiguille pour le compteur et le compte-tour et un écran LCD inversé pour l'ordinteur de bord. On notera également un disque plus grand à l'avant que le millésime précédant, une largeur réduite pour se faufiler plus facilement dans les files et un réservoir plus grand. Et pour les plus sportifs, la garde au sol a été améliorée, passant de 125 à 130 mm, largement suffisant en toutes circonstances.

Feu arrière à LED

En selle

Le Xmax est toujours aussi haut avec sa selle perchée à 795 mm, presque la hauteur d'un trail ! Autant dire que le conducteur d'1,70 mettra tout juste le bout des pieds à terre. Heureusement, malgré un poids non négligeable de 175 kilos, l'équilibre général est excellent. Du coup, on ne sent pas le poids et les manoeuvres à l'arrêt reste possible. Point positif de cette hauteur de selle, le guidon tombe naturellement sous les mains avec une position globale particulièrement naturelle. Certains scooters donnent en effet l'impression d'avoir à lever les mains, ce qui n'est pas le cas ici.

Le tableau de bord est toujours aussi lisible, le Xmax ayant souvent servi de référence à d'autres scooters. Le grand compteur et compte-tours est bien lisible même pour les plus âgés, tout comme l'écran digital central plus grand, affichant toutes les informations nécessaires et même plus : horloge, totalisateur, trip partiel, conso moyenne et instantanée, traction control enclenché, accueillant le conducteur d'un gratifiant "welcome on board" au démarrage.

Compteur millésime 2018

La commande pour voir les différentes indications se passent au commodo droit, une fois que l'on a pris l'habitude de tantôt pousser, tantôt tirer. Mais ces deux méthodes permettent d'accéder plus rapidement aux différentes informations.

Les rétroviseurs offrent une bonne rétro-vision et se règle même en roulant de façon simple pour ajuster la vision.

Contact

Plus besoin de clef dans la serrure et la clef dans la poche, on peut juste tourner le contacteur central, ce dernier permettant également de déverrouiller la selle.

Un contacteur que l'on évitera de laisser branché avec la clef dans la poche sous peine de bip; signalant ainsi que l'on a oublié de le verrouiller.

Yamaha XMax 125 en ville

En ville

Le Xmax ne déroge pas à la facilité de ses prédécesseurs. "Léger", maniable et avec une largeur encore réduite, il se faufile avec aisance dans la circulation. Les rétroviseurs ne touchent jamais, confortant une prise en main aisée. On retrouve immédiatement le caractère moteur du modèle, qui malgré des performances inchangées (14,3 chevaux) offre une excellente dynamique avec une réaction instantanée à la sollicitation de la poignée des gaz. S'il est toujours un 125, il se situe dans la tranche haute des performances, appréciables aussi bien au démarrage qu'en reprises, mais aussi en termes d'agrément. Il en devient l'atout urbain qui en fait plus qu'un utilitaire avec une conduite dynamique possible. Il arrive par contre aux limites du confort sur chaussée dégradée ou avec trop de pavés.

Scooter urbain

Sur autoroute

125 oblige, le Xmax s'engage bien sur autoroute pour atteindre les 115 km/h, puis grignoter quelques kilomètres heures ensuite pour atteindre les 120 km/h sur faux plat. Par contre, bien lancé et en légère descente, il peut dépasser la barre symbolique des 130 km/h compteur, allant même jusqu'à lécher un 133 km/h (compteur). Nul doute que le mono devrait pouvoir s'exprimer encore mieux; une fois passé les mille kilomètres, par rapport à nos modèles tout juste rodés. C'est en tout cas à cette vitesse maximale, que l'on apprécie la stabilité et tenue de route, confirmant l'héritage du chassis du 300 cm3. Et qui peut le plus, peux le moins est à nouveau vérifié ici.

Yamaha XMax 125 sur nationale

Sur départementales

Le Xmax 125 confirme ses excellentes dispositons sur petites routes, avec un train avant précis. Le chassis ne se désunit jamais et met en confiance le conducteur pour maintenir un rythme rapide possible, d'autant plus que les reprises sont dynamiques pour la cylindrée.

Yamaha XMax 125 sur départementale

Freinage

Le Xmax 125 a gagné un plus grand disque à l'arrière de 245 mm contre 240mm auparavant, mais il est surtout équipé de l'ABS de série désormais. Un ABS qui se déclenche assez facilement à l'arrière et s'en ressent dans la poignée mais qui permet toutefois d'aller jusqu'à faire crisser le pneu arrière. On retrouve une légère plongée en cas de freinage appuyé à l'avant mais sans excès. En fait, hormis la remontée dans la poignée, on l'oublie au final, avec un excellent feeling global et une forte puissance, mais toujours maitrisable. Un sans faute donc.

Freinage ABS de série

Confort

La large et longue selle offre une excellente assise. Les surpiqures et les plaques métalliques incrustées apportent en plus un joli look. Par contre, malgré les deux amortisseurs arrière, le confort est plus sportif que GT, notamment quand la chaussée de dégrade ou que les pavés apparaissent.

Pratique

Le Xmas n'a pas changé de contenance de coffre, mais a été réaménagé pour faciliter l'embarquement. Il est également équipé d'un éclairage. On y met donc toujours deux casques intégraux/modulables plus un sac moyen au centre.

Aménagement coffre mais contenance maintenue

La boite à gant centrale a été changée contre deux boites latérales, dont l'une verrouillable à gauche et abritant une prise 12V (mais pas USB). C'est pratique pour la recharge et suffisamment profond pour réellement servir au quotidien, tout en pouvant accueillir les plus grands smartphones ou GPS du marché.

Vide-poches latéraux et contacteur avec Smartkey

Consommation

11,8 litres avant, 13 litres désormais ! Le réservoir ne cesse de grandir. 125 oblige, on a tendance à tourner la poignée plus fort qu'avec une cylindrée plus importante, tendant à faire grimper la consommation. Si Yamaha annonce une consommation minmum de 2.7 l, la consommation moyenne de la journée d'essai a plutôt tourné autour de 3.6 litres au cent d'après l'ordinateur de bord, mais devrait pouvoir descendre à 3 litres au centre comme l'ancien modèle en cas d'utilisation plus souple, sachant que certains 125 du marché descendent à 2.3 litres au cent. Mais même en cas d'utilisation intensive, il offre toujours ses presque 400 kilomètres d'autonomie !

Conclusion

Finition encore en hausse, position naturelle, gabarit à la fois fin pour une conduite facilitée en ville mais cossu pour donner l'impression d'une cylindrée plus valorisante qu'un 125, moteur dynamique, le XMax réussit la passe de trois pour offrir le meilleur de chez Yamaha, tout en assurant la fiabilité éprouvée d'une motorisation et d'un modèle sans problème. Il reste son prix, à 4.999 euros, en hausse par rapport à feu les 4799 euros (mais 4199 euros sans ABS), qui le situe dans la tranche haute des scooters du marché, seul point pouvant amener à regarder la concurrence à moins de succomber à ses lignes et son charme en oubliant le prix.

Points forts

  • moteur
  • finition
  • aspects pratiques
  • consommation

Points faibles

  • prix
  • suspensions fermes

La fiche technique du XMax 125

Conditions d’essais

  • Itinéraire: petites routes variées + autoroutes interurbaines

Coloris

  • rouge, bleu, gris, noir

Commentaires

DiKo

Beaucoup trop cher !
Selle trop haute (comme sur de nombreux modèles...).

Quant aux remarques du genre "il se faufile facilement dans la circulation" : quid de la sécurité ?

13-10-2017 09:26 
 

Connectez-vous pour réagirOu inscrivez-vous