[actu] 500.000 amendes pour non-respect du confinement
Plus de 8 millions de contrôles pour près de 500.000 amendes pour non respect du confinement
... [www.lerepairedesmotards.com]
Evidemment, si on prends les Philippines comme mètre-étalon...
Quand même, être obligé d'aller travailler, mais se faire verbaliser parce qu'on s'assoit sur un ban, ça devient kafkaïen.
damthemad
08-04-2020 12:13
et combien qui seront annulées par la justice ? Un grand nombre probablement vu les pandores et élus de tous poils qui ne se sentent plus pisser et interprètent à leur sauce, restrictive bien entendu, les consignes officielles :
- une seule baguette de pain ? je prune. ILLEGAL (c'est jo la castagne notre cher ministre de l'intérieur qui le dit, pas moi, et avant lui la LOI, tu sais le truc qui fait bander les fachos sauf quand elle ne les arrange pas)
- plus de 10 mètres de chez toi ?. je prune. ILLEGAL, bis repetita
etc.
On peut certes comprendre le désarroi des MIB face à des consignes imprécises, m'enfin le résultat est là, beaucoup de verbalisations illégales et arbitraires.
@Charlie_41,
Si l'on s'assoit sur le ban, encore faut-il être mis au ban de la société! Et si l'on s'assoit dessus, c'est qu'on en a cure!
Mais s'assoir sur un banc et se prendre une prune, c'est soit parce que nous sommes en période de con-fin(al)ement, soit parce que le banc est sous ou à proximité d'un prunier!
Sinon, "certaines villes à restreindre encore plus le confinement avec des arrêtés comme l'interdiction de rester plus de 2 minutes sur un banc (Biarritz) " Je crois qu'au final, ils les ont fait démonter par les services de la commune.
"(exemple de cette contravention parce que la petite fille de deux ans n'avait pas signé son attestation)" Je ne pense pas que ce soit autre chose qu'un "fake" de "fakir" ou plutôt "mouches-toi, après avoir éternué, car tu en a plein la moustache et les mains", ou plutôt, donc, une plaisanterie de mauvais goût.
Perso, je vois mal les forces de l'autre réclamer à une petite fille qu'elle signe qqchose à laquelle d'une part, elle ne comprends rien, ou si peu, et d'autre part, alors qu'elle ne sait pas écrire; qu'elle est sous la responsabilité de parents majeurs, en tant que petite fille mineure.
Là, je crois que c'est comme on dit "une légende urbaine".
"il est possible d'avoir désormais une attestation sur son téléphone mobile." Au cas où tu veuilles te faire encore plus facilement traquer durant ton "trek".
Quant aux interventions musclés voire létale... Si elles sont réellement effective, ben, justement, je propose aux "trekkeurs" de ne plus jamais mettre les pieds dans ce type de pays. Voilà une bonne raison de Boycott, s'il en est.
Motard passager
08-04-2020 18:12
Les règles sont suffisamment larges pour permettre aux gens honnêtes de vivre convenablement le confinement.
La sanction n'est que pour ceux qui abusent et sont d'une évidente mauvaise foi.
Les faire annuler ? peu de chance ...
Encore qu'avec la nouvelle attestation électronique la preuve serait irréfutable là où le bout de papier n'aurait eu aucune valeur.
Si vous avez un doute lors d'un contrôle enregistrez la conversation.
pas que.Citation
olivierzx
La sanction n'est que pour ceux qui abusent et sont d'une évidente mauvaise foi.
hélas.
il y a eut pas mal de cas de cyclistes verbalisés alors qu'ils allaient faire leurs courses
tom4
... plus de prunes que de masques ? Et bientôt des prunes si pas de masque ? Qu'est-ce qu'on se marre ... 
Si on se met à verbaliser les cyclistes, alors où va-t-on ?
Citation
L'iguane
Si on se met à verbaliser les cyclistes, alors où va-t-on ?
Bin l'exemple donné par Big du gars qui fait du vélo à plus de 40 km de chez lui, pas sûr qu'il respecte le confinement... Après, Tom4 parle de personnes qui étaient, à priori, parties faire leurs courses mais sans connaître les circonstances exactes difficile d'en parler plus que cela.
Reste que 500000*135 ¤ ça fait un petit pactole qui va compenser les absences de recettes des radars (67 500 000 ¤)
Citation
CLEW
mais sans connaître les circonstances exactes difficile d'en parler plus que cela.
D'où ma réflexion...
Pis à l'instant, enfin presque, y a Castagnette qui dit : reconnaître des "erreurs d'interprétation" lors de verbalisations...
Ca veut tout dire. On connait le zèle de quelques archers du Roi.
Sur les 6%, à tous les coups la moitié sont des erreurs interprétation, donc ça laisse que 3% de justifiés.
97% en règle quoi, c'est comme les trains qui arrivent en retard.
Et j’espère bien que ceux qui sont en règle vont contester et obtenir gain de cause.
Tain s'y on pouvait mettre des amendes sur les conneries (oui oui ) que dit le gouvernement, on construit 10 hôpitaux complétement équipés.
je n'ai rien et n'ai jamais rien eut contre les verbalisations de cyclistes qui font de la merde. au contraire.Citation
L'iguane
Si on se met à verbaliser les cyclistes, alors où va-t-on ?
là, c'était des gens qui allaient travailler ou faire leur course.
2 exemples, mais vu que la FUB a mis en ligne une plateforme pour faire remonter les abus, c'est qu'il doit y en avoir quelques un quand même.
le pb est que vu que la FFC s'est mêlé du truc au début en disant "ne faites pas de vélo sportif" (ce qui est très bien, c'est pas le moment de s'en coller une en vtt ou vélo de route), ça été interprété par "pas de vélo du tout".
POur l'instant en allant faire mes courses, je n'ai pas été controlé (d'une autre coté avec le biporteur rempli de sacs, on peut difficilement croire que je vais faire péter un chrono :) ), mais ça arrive.
tom4
Je viens de lire les témoignages mais je ne vois pas de verbalisation.
Maintenant comme cela a été relevé, il y a de tout chez les mibs et ils ont soit des ordres soit tendance à appliquer de manière un peu extensive certaines directives. A leur décharge, il peut parfois être difficile de différencier un cycliste allant faire des courses d'un cycliste qui veut faire péter un chrono ou plus prosaïquement faire de l'exercice.
T’exagère Clew, celui qui fait ses courses il a au mois un sac à dos ou autre pour transporter les dites courses.
Pis les Fdo peuvent lui dire, on est là encore dans une heure, on verra bien si votre sac est rempli ( sans le fouiller ca se voit ).
Le discernement existe quand même.
Citation
CLEW
Je viens de lire les témoignages mais je ne vois pas de verbalisation.
Maintenant comme cela a été relevé, il y a de tout chez les mibs et ils ont soit des ordres soit tendance à appliquer de manière un peu extensive certaines directives. A leur décharge, il peut parfois être difficile de différencier un cycliste allant faire des courses d'un cycliste qui veut faire péter un chrono ou plus prosaïquement faire de l'exercice.
en général les sacoches et l'équipement trahissent un peu l'usage.
on fait rarement des chronos en jean, et rarement les courses en lycra et mouleburne :)
tom4
faublas
10-04-2020 00:46
500'000*150 (tarif minimum) = 75 000 000... Le compte est bon, plus rentable que les radars
J'ai bien écrit peut parfois... et je ne pense pas que tous les cyclistes aient été verbalisés
je constate chez moi l'effet très pernicieux de ces mesures : j'hésite à sortir faire un tour, j'ai une provisions d'excuses (tirez pas ! tirez pas ! je vais à la boulange !), je m'écarte des personnes que je croise dans la rue. c'est malsain.
comme toute action entraîne une réaction, je suis bien plus irritable et agressif que d'habitude, privé des "soupapes" quotidiennes qui m'aident à supporter la vie en ville.
de mon point de vue, ne pas pouvoir aller travailler au jardin partagé est un véritable péril : je ne crois rien des déclarations du ministre de la bouffe.
heureusement qu'il fait beau ! je n'ose imaginer mon état de décrépitude mentale s'il flottait depuis 3 semaines -et pourtant ça serait drôlement bien qu'il pleuve.
Citation
faublas
500'000*150 (tarif minimum) = 75 000 000... Le compte est bon, plus rentable que les radars
Moins les primes au cotas global pour les agents verbalisateurs.
Bah vi le radar y touche pas de prime lui; bon, s'il a un "malaise", ca coute, c'est sur.
complètement d'accord avec KPOK !
... mais j'ai peut être trouvé une solution : j'veux bien aider les keufs, en participant à la surveillance des plages !!
Et en plus je le ferai bénévolement, la classe hein ??
dante
10-04-2020 11:19
Sachant qu'interdire de faire du vélo seul, donc sans contact a priori avec le virus en particulier hors de grande ville, mais par contre obliger une bonne partie de la population à aller travailler, donc à être fort en contact avec beaucoup d'autres personnes sans nécessairement les protections et distances suffisantes, est encore une jolie aberration d'un système qui n'en manque pas.
On ne m'ôtera pas de l'idée qu'il y a là un classique mélange opportuniste de diversion et de contrôle sociale des foules.
Citation
dante
Sachant qu'interdire de faire du vélo seul, donc sans contact a priori avec le virus en particulier hors de grande ville, mais par contre obliger une bonne partie de la population à aller travailler, donc à être fort en contact avec beaucoup d'autres personnes sans nécessairement les protections et distances suffisantes, est encore une jolie aberration d'un système qui n'en manque pas.
On ne m'ôtera pas de l'idée qu'il y a là un classique mélange opportuniste de diversion et de contrôle sociale des foules.
ce n'est pas interdit.
ce qui est interdit, c'est d'aller faire du vélo de course ou du vtt en séance sportive
tom4
[www.franceinter.fr]
[www.huffingtonpost.fr]
Faire preuve de discernement vous dîtes ?
bah y'aura toujours des cons :(
après, je suppose que ça doit pouvoir se faire sauter ces 2 exemples.
bon, pour le gars qui allait voir son père, c'est triste :(
tom4
A ce niveau là, ce n'est plus de la connerie.
Faudrait qu'il(s) consulte(nt)...
Ben. a partir du moment ou tu disposes d un pouvoir pour faire respecter la loi ...la moindre des choses serait pour ces fonctionnaires de police de faire preuve d un peu de discernement !!
...sinon on en arrive a ce genre de situation !!!
C d ailleurs toute la complexité de ce métier de policier : pouvoir faire respecter l ordre sans outrepasser le droit et des valeurs humaines !
V
Dans la série les cons sont en roue libre...
[france3-regions.francetvinfo.fr]
Bah, y a dix fois moins de circulation, donc d'amendes, faut bien qu'ils fassent leur cota de fin de mois ces pauvres gars...
Moi, je suis admiratif devant l'esprit d'interprétation de la loi de nos mibs. Il reste simplement à leur rappeler qu'ils sont là pour constater une infraction pas pour interpréter la loi, ce domaine étant celui du juge. Dans le cas présent, la liste des produits de première nécessité n'est pas établie, il me semble donc difficile de verbaliser pour l'achat d'un pot de peinture. Je me demande comment un mib a pu le voir puisque la livraison se fait au "drive"... nos mibs surveilleraient-ils les "dives" qui sont sur une propriété privée ?
Verbalisé à tort, il faut contester c'est le B.A. BA en matière de contravention.
Reste que je trouve absolument scandaleux de voir que l'on verbalise le client et pas le marchand. Chez moi il y a un magasin de bricolage (Mr...) qui est ouvert et je n'ai jamais vu autant de voitures sur le parking. J'en déduis donc que le bricolage est de première nécessité ce n'est donc pas verbalisable ou alors tous les clients vont être verbalisés.
Les magasins de bricolage font partie des commerces autorisés à ouvrir
"Commerce de détail de matériaux de construction, quincaillerie, peintures et verres en magasin spécialisé"
[www.legifrance.gouv.fr]
Citation
CLEW
Reste que je trouve absolument scandaleux de voir que l'on verbalise le client et pas le marchand. Chez moi il y a un magasin de bricolage (Mr...) qui est ouvert et je n'ai jamais vu autant de voitures sur le parking. J'en déduis donc que le bricolage est de première nécessité ce n'est donc pas verbalisable ou alors tous les clients vont être verbalisés.
On fait comme en Suède où la prostitution est interdite.
En France on verbalise la fille qui se livre au racolage, en Suède, c'est le client...
VVVV
Citation
CLEW
Moi, je suis admiratif devant l'esprit d'interprétation de la loi de nos mibs. Il reste simplement à leur rappeler qu'ils sont là pour constater une infraction pas pour interpréter la loi, ce domaine étant celui du juge. Dans le cas présent, la liste des produits de première nécessité n'est pas établie.../...
Tu pointes ici ce qui peut sembler n'être qu'un détail.
Pourtant c'est un des points essentiels, à partir duquel tout un dispositif bascule dans l'incohérence, le flou total et l'arbitraire, tout en provoquant au final la défiance pour le dispositif en question, et la méfiance des citoyens vis-à-vis des fonctionnaires gardiens de la paix et du maintien de l'ordre.
Le pouvoir peut rendre un peu fou et légitimer les dérives verbales et comportementales. C'est du moins ce qu'ont finit par croire certains groupes de fonctionnaires zélés, décomplexés notamment depuis Sarko, et qui se lâchent maintenant en très très grand aujourd'hui.
Faut dire que le commandement se lâche aussi, de Castaner à Lallement et dans certaines BAC... y'a du très très lourd !
Remarquez que tout cela n'est donc pas nouveau (Cf les violences, les bavures, les GAV)... simplement aujourd'hui y'a tout plein de braves gens de tous milieux qui sont victimes des interprétations abusives, avec en plus des comportements humiliants et vexatoires lamentables qui devront être sanctionnés !
Je ne peux m'empêcher de compléter cette réflexion par l'exemple suivant : je suis personnel (formé) soignant en hôpital public, je fais partie d'une équipe de soins, mon action est prévue et planifiée dans le cadre d'une prise en charge d'un patient-citoyen, organisée sous contrôle médical dans des protocoles précis où chacun a sa place mais où chacun bosse avec l'autre ...
J'ajoute que mon action sera évaluée, tout comme l'évolution du patient.
Hé bien, dans ce cadre là, j'ai toute latitude pour observer et apprécier ce qui se passe pour le patient, et j'en réfère à qui de droit.
Mais en aucun cas je ne me permets pas de doubler une dose de médoc (en disant en plus au malade "ta gueule !") sans en aviser quiconque, juste parce que j’interprète à ma façon tel ou tel signe clinique !
Bref, on ne peut pas faire n'importe quoi... et les dérives sont interdites et inacceptables !
Scrogneugneu ... !
Citation
eric 12 bandit
En France on verbalise la fille qui se livre au racolage, en Suède, c'est le client...
En France aussi
[www.legifrance.gouv.fr]
Alors nous sommes plus forts que les suédois, on verbalise les deux ! 
Et les pauvres filles qui n'ont aucune légalité payent quand même des impôts...
Quel beau pays.
Douce France, cher pays de mon .......
VVVV
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Citation
Petit d'homme !
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Tu as raison de le rappeler...
VVVV
Citation
eric 12 bandit
Alors nous sommes plus forts que les suédois, on verbalise les deux !
Et les pauvres filles qui n'ont aucune légalité payent quand même des impôts...
Quel beau pays.
Douce France, cher pays de mon .......
VVVV
Bin non, c'est d'ailleurs à mon sens un problème, on a le droit de se prostituer, de vendre ses charmes mais on n'a pas le droit de les acheter.
La loi française ne pénalise donc que le client comme d'autre pays d'Europe du Nord.
C'est issu d'un grand courant de pensée féministe et d'idées de lutte contre la prostitution. Pas sûr que le résultat escompté soit atteint puisque la prostitution est moins visible et passe aussi par internet. Les rubriques rencontre de site comme V..street on d'ailleurs été fermées à cause de cela
Modifié 1 fois. Dernière modification le 17-04-20 00:39 par CLEW.
Citation
eric 12 bandit
Citation
Petit d'homme !
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Tu as raison de le rappeler...
VVVV
dante
17-04-2020 15:49
Citation
Petit d'homme !
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Ce slogan a le mérite d'être "efficace" en délivrant un message "frappant et terrorisant".
Mais il présente 3 gros inconvénients, dans son parti pris de jouer sur la peur:
1) être stricto sensu inexact sur les trois niveaux d'automaticité supposés: "tous les gens qui sortent sont nécessairement exposés, tous ceux qui sont exposés tombent nécessairement malades et tous ceux qui tombent malades finissent nécessairement à l'hôpital".
Heureusement que c'est faux sinon le système aurait implosé depuis longtemps et on compterait les morts en millions.
2) Faire reposer la responsabilité d'exposition et de propagation de la maladie sur l'individu, alors que celui-ci n'a pas accès aux moyens qui devraient être mis à disposition pour déterminer sa situation et agir en conséquence (quarantaine stricte ou libre déplacement).
3) Etre contradictoire avec le fait qu'on envoie bosser énormément de gens quand même, dans un respect des règles parfois aléatoires. Même si cela se justifie pour que le monde continue de tourner et qu'on ne meurt pas de faim ou dévorer par des hordes de rats, forcément ça complique la perception de la nécessité de devoir justifier quand on marche un peu loin de chez soi, ou d'ailleurs aussi la trouille de celui qui doit aller bosser avec son masque en vieux slip recyclé.
De ce point de vue l'article gestion de la crise par l'Islande est intéressant sur plusieurs points (au delà de l'exemple à suivre par rapport à la gestion calamiteuse de la France ou de la Belgique au hasard):
- 9 000 tests de personnes symptomatiques et voyageurs revenant de zones à risque (initialement Chine, Alpes autrichiennes, italiennes et suisses) ou ayant été en contact avec des personnes infectées: 13,3% soit 1200 cas avérés.
- 36 000 tests en tout et 1700 cas, avec un taux de mortalité par nombre d'habitants dix fois plus faible qu'en France, et pourtant un confinement bien plus light (les écoles pas fermées par exemple), mais ciblés sur les cas réels.
- 43%, n'avaient pas de symptômes (ou pas encore). Une nouvelle preuve que les porteurs asymptomatiques et présymptomatiques sont nombreux.
Moralité, le vrai slogan devrait être "TestezVousOuFinissezPeutEtreChezNousEtCommeOnEstLimitéEnMoyensVousRisquezDeCreverEtNousOnEnPeuxPlus".
Evidemment, comme on teste pas ...
En raison donc de la dissonance cognitive issue de la triple inexactitude du slogan, du scandaleux "renvoi faute de moyens" de la responsabilité chez celui qui déjà subit les effets du confinement (et éventuellement le chômage voire la disparition de tout revenu) et du fait "qu'il faut rester chez soi sauf s'il faut pas", le risque de relâchement des comportements est très important voire inévitable.
L'enjeu du confinement n'est pas tant individuellement de ne pas "aléatoirement finir à l'hôpital voire mourir" que collectivement de ne pas "l'attraper faute de visibilité et avec pas de bol finir par saturer les moyens de soin insuffisants actuellement disponibles voire parfois mourir".
Ceci en se comportant de la manière la plus raisonnable et rationnelle possible dans ses sorties et déplacement, une fois exclue celle qui aurait du être en place dès le départ.
Evidemment, c'est plus dur de résumer ça en un slogan.
Et ce ne sont pas les excès de zèle des bleus lors des contrôles qui vont aider: ça fait déjà suffisamment ch.ier d'être exposé à une crise mondiale dont les effets sont démultipliés par l'incurie passée et présente des autorités, sans en plus prendre une leçon de morale et une prune par leurs "représentants de terrain".
Tout à fait d'accord avec Dante, la peur est mauvaise conseillère.
Même si il faut avoir peur, il faut surtout être intelligent.
Citation
dante
Citation
Petit d'homme !
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Ce slogan a le mérite d'être "efficace" en délivrant un message "frappant et terrorisant".
C'est le but. Je ne rentre pas dans les nuances. Les hôpitaux sont saturés, les états cliniques des patients vraiment dégradés. Ceux qui survivent, la majorité heureusement, vont avoir besoin d'une rééducation longue. Rentrer dans toutes les nuances que tu décris, même si je partage la plupart, n'apporte pas grand chose au propos final...
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Je pense que vu le comportement de certains encore aujourd'hui, tout le monde n'a pas encore conscience de la véritable saloperie qui rode dehors....
On est à des années-lumière d'une simple grippette.
La mère de ma fille est cadre IADE, ils sont débordés, au bout du rouleau et terrifiés par les dégâts que fait ce monstre.
Ceux qui arrivent aux urgences aujourd'hui, ceux qui sont pris en réa lourde, ont été contaminés pendant la période de confinement...
Nos soignants sont envoyés au front sans armes et sans protections; ils vont payer un lourd tribut.
Alors Petit d'homme a raison.
Pour vous, pour eux, pour vos proches....
Restez chez vous !
Le covid-19, c'est comme les accidents de la route, ça n'arrive pas qu'aux autres
VVVV
Modifié 1 fois. Dernière modification le 18-04-20 01:19 par eric 12 bandit.
EDIT
Modifié 2 fois. Dernière modification le 18-04-20 01:18 par eric 12 bandit.
dante
18-04-2020 11:37
Citation
Petit d'homme !
Citation
dante
Citation
Petit d'homme !
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Ce slogan a le mérite d'être "efficace" en délivrant un message "frappant et terrorisant".
C'est le but. Je ne rentre pas dans les nuances. Les hôpitaux sont saturés, les états cliniques des patients vraiment dégradés. Ceux qui survivent, la majorité heureusement, vont avoir besoin d'une rééducation longue. Rentrer dans toutes les nuances que tu décris, même si je partage la plupart, n'apporte pas grand chose au propos final...
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Oui c'est le but affiché, sans nuance, faire peur.
Je conteste juste personnellement que ce soit efficient, c'est à dire la mesure la plus efficace possible, en ne développant pas un raisonnement complexe mais solide.
Et quand je dis je, en réalité, la littérature sur les comportements de masse contredit l'efficience de ce genre de doctrine tant en volume qu'en durée.
Les messages de pure peur ne fonctionnent que sur une portion limitée de la population, et pas très longtemps.
C'est comme ça, et cela tient à cette absence de nuance qui affaiblit en réalité leur portée, en raison des dissonances avec la réalité globale et de la posture infantilisée dans laquelle se retrouve celui qui y est confronté.
Et plus on les martèle sans nuance, plus on obtient des comportements "aux extrêmes" (car infantilisés justement), cad d'un côté ceux qui suivront sans nuance les injonctions (et parfois appelleront la police parce qu'un voisin a sorti deux fois son chien dans l'après-midi), de l'autre ceux qui basculeront dans une attitude jemenfoutiste en mode "bah c'est du pipeau rien à foutre", aggravant alors potentiellement réellement la situation.
Et puisqu'on cite des gens qui travaillent dans les hôpitaux, je me permets de citer un interne en médecine générale et doctorant en sciences médicales à l’Université de Liège.
Paragraphe extrait d'un article que je mets en lien à la fin, très intéressant par ailleurs même si sur un sujet parallèle.
Citation
Le COVID-19 a pris possession de notre imagination
Lors d’une garde, j’ai récemment dû annoncer une suspicion de COVID-19 à une jeune patiente. Moins de quarante ans, aucun facteur de risque et des symptômes mineurs compatibles avec un gros rhume de saison. Lorsque la nouvelle tombe, la patiente fond en larmes. Elle a peur de mourir et ne veut pas laisser son fils seul au monde. J’ai passé le quart d’heure suivant à la consoler et à lui expliquer que ça allait bien se passer et qu’à son âge, les chances pour que ça tourne mal étaient vraiment faibles. Cette expérience m’a rappelé un paragraphe de l’excellent livre de Siddhartha Mukherjee[1] : « « Si un homme meurt », écrivit un jour William Carlos Williams, « C’est parce que la mort a d’abord pris possession de son imagination. » La mort avait pris possession de l’imagination de mes patients ce mois et ma tâche était de la reposséder. C’est une tâche presque impossiblement difficile à décrire, une opération bien plus délicate et complexe que l’administration d’un médicament ou la réalisation d’une opération chirurgicale. Il était facile de reposséder l’imagination avec de fausses promesses mais beaucoup plus difficile de le faire avec des vérités nuancées. Il s’agissait d’un acte exquis de mesures répétées ; gonfler et dégonfler un respirateur psychologique avec de l’oxygène. Trop de « repossession » et l’imagination enflait pour se changer en illusion. Trop peu, et cela pouvait asphyxier l’espoir. » (traduction personnelle)
Le COVID-19 a pris possession de notre imagination collective, et l’exceptionnalité des mesures actuelles renforce cette emprise. En étant informé chaque jour sur les décès de la veille et la détresse bien réelle en milieu hospitalier ou en maison de repos, nous nous focalisons sur un aspect spécifique de la maladie et la perception du COVID-19 devient sa propre entité, parfois très déconnectée d’une réalité dont notre connaissance reste encore parcellaire. Or, s’il est vrai que le COVID-19 est plus mortel et plus contagieux qu’une grippe saisonnière, voir cette maladie comme un fléau mortel n’est pas avéré et risque de fausser notre jugement.
Article cité
Citation
Berny
Tain s'y on pouvait mettre des amendes sur les conneries (oui oui ) que dit le gouvernement, on construit 10 hôpitaux complétement équipés.
Excellent !
Motard passager
18-04-2020 11:59
Citation
e ne peux m'empêcher de compléter cette réflexion par l'exemple suivant : je suis personnel (formé) soignant en hôpital public, je fais partie d'une équipe de soins, mon action est prévue et planifiée dans le cadre d'une prise en charge d'un patient-citoyen, organisée sous contrôle médical dans des protocoles précis où chacun a sa place mais où chacun bosse avec l'autre ...
J'ajoute que mon action sera évaluée, tout comme l'évolution du patient.
Hé bien, dans ce cadre là, j'ai toute latitude pour observer et apprécier ce qui se passe pour le patient, et j'en réfère à qui de droit.
Mais en aucun cas je ne me permets pas de doubler une dose de médoc (en disant en plus au malade "ta gueule !") sans en aviser quiconque, juste parce que j’interprète à ma façon tel ou tel signe clinique !
Bref, on ne peut pas faire n'importe quoi... et les dérives sont interdites et inacceptables !
Ca doit être pour ça qu'il n'y a "que" quelques dizaines de milliers de
L'oeil, la poutre, tout ça...
Le fait est que, même après un mois, certains contrôleurs semblent moins au fait de leurs devoirs que les contrôlés.
Un peu pénible d'avoir à appeler la préfecture pour faire comprendre à un trio d'abrutis que leur compréhension des règles en vigueur pour les déplacements pro est nulle et non avenue.
Surtout nulle.
Y'a vraiment des blaireaux !
Le pire étant la suffisance qu'ils affichent. Sur de leur bêtise. Mais quand tu écoutes l'Allemand (préfet de Paris) , tu comprends pourquoi la hiérarchie en bout de ligne peut être aussi stupide.
Heureusement, ça reste rare.
Citation
BIG83
Ca doit être pour ça qu'il n'y a "que" quelques dizaines de milliers de bavures, d'erreurs médicales en France chaque année....
Ah ouais quand même... tu vois pas de différences entre des erreurs médicales et des bavures-violences-humiliations policières ??
Faut consulter un ophtalmo en urgence. Sois sans crainte, il va pas te crever les yeux ...
Citation
cajo
Citation
BIG83
Ca doit être pour ça qu'il n'y a "que" quelques dizaines de milliers de bavures, d'erreurs médicales en France chaque année....
Ah ouais quand même... tu vois pas de différences entre des erreurs médicales et des bavures-violences-humiliations policières ??
Faut consulter un ophtalmo en urgence. Sois sans crainte, il va pas te crever les yeux ...
Pour bosser dans des hôpitaux depuis qq années... des bavures... j'en ai vu... par des soignants de différentes professions.
Citation
dante
Citation
Petit d'homme !
Citation
dante
Citation
Petit d'homme !
On en oublie l'essentiel, parole d'hospitalier :
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Ce slogan a le mérite d'être "efficace" en délivrant un message "frappant et terrorisant".
C'est le but. Je ne rentre pas dans les nuances. Les hôpitaux sont saturés, les états cliniques des patients vraiment dégradés. Ceux qui survivent, la majorité heureusement, vont avoir besoin d'une rééducation longue. Rentrer dans toutes les nuances que tu décris, même si je partage la plupart, n'apporte pas grand chose au propos final...
#RestezChezVousOuFinissezChezNous!
Oui c'est le but affiché, sans nuance, faire peur.
Je conteste juste personnellement que ce soit efficient, c'est à dire la mesure la plus efficace possible, en ne développant pas un raisonnement complexe mais solide.
Et quand je dis je, en réalité, la littérature sur les comportements de masse contredit l'efficience de ce genre de doctrine tant en volume qu'en durée.
Les messages de pure peur ne fonctionnent que sur une portion limitée de la population, et pas très longtemps.
C'est comme ça, et cela tient à cette absence de nuance qui affaiblit en réalité leur portée, en raison des dissonances avec la réalité globale et de la posture infantilisée dans laquelle se retrouve celui qui y est confronté.
Et plus on les martèle sans nuance, plus on obtient des comportements "aux extrêmes" (car infantilisés justement), cad d'un côté ceux qui suivront sans nuance les injonctions (et parfois appelleront la police parce qu'un voisin a sorti deux fois son chien dans l'après-midi), de l'autre ceux qui basculeront dans une attitude jemenfoutiste en mode "bah c'est du pipeau rien à foutre", aggravant alors potentiellement réellement la situation.
Et puisqu'on cite des gens qui travaillent dans les hôpitaux, je me permets de citer un interne en médecine générale et doctorant en sciences médicales à l’Université de Liège.
Paragraphe extrait d'un article que je mets en lien à la fin, très intéressant par ailleurs même si sur un sujet parallèle.
Citation
Le COVID-19 a pris possession de notre imagination
Lors d’une garde, j’ai récemment dû annoncer une suspicion de COVID-19 à une jeune patiente. Moins de quarante ans, aucun facteur de risque et des symptômes mineurs compatibles avec un gros rhume de saison. Lorsque la nouvelle tombe, la patiente fond en larmes. Elle a peur de mourir et ne veut pas laisser son fils seul au monde. J’ai passé le quart d’heure suivant à la consoler et à lui expliquer que ça allait bien se passer et qu’à son âge, les chances pour que ça tourne mal étaient vraiment faibles. Cette expérience m’a rappelé un paragraphe de l’excellent livre de Siddhartha Mukherjee[1] : « « Si un homme meurt », écrivit un jour William Carlos Williams, « C’est parce que la mort a d’abord pris possession de son imagination. » La mort avait pris possession de l’imagination de mes patients ce mois et ma tâche était de la reposséder. C’est une tâche presque impossiblement difficile à décrire, une opération bien plus délicate et complexe que l’administration d’un médicament ou la réalisation d’une opération chirurgicale. Il était facile de reposséder l’imagination avec de fausses promesses mais beaucoup plus difficile de le faire avec des vérités nuancées. Il s’agissait d’un acte exquis de mesures répétées ; gonfler et dégonfler un respirateur psychologique avec de l’oxygène. Trop de « repossession » et l’imagination enflait pour se changer en illusion. Trop peu, et cela pouvait asphyxier l’espoir. » (traduction personnelle)
Le COVID-19 a pris possession de notre imagination collective, et l’exceptionnalité des mesures actuelles renforce cette emprise. En étant informé chaque jour sur les décès de la veille et la détresse bien réelle en milieu hospitalier ou en maison de repos, nous nous focalisons sur un aspect spécifique de la maladie et la perception du COVID-19 devient sa propre entité, parfois très déconnectée d’une réalité dont notre connaissance reste encore parcellaire. Or, s’il est vrai que le COVID-19 est plus mortel et plus contagieux qu’une grippe saisonnière, voir cette maladie comme un fléau mortel n’est pas avéré et risque de fausser notre jugement.
Article cité
Je veux bien les références des articles de cognition sociales sur la gestion des foules. Je trouve le domaine passionnant. J avais eu l'occasion d'assister à un séminaire de mon école doctorale sur le sujet du "facisme". C'était passionnant.
(C'est un phénomène qui nous fait interpréter différemment les propos de quelqu'un en fonction de la façon dont on représente en photo la personne. Par exemple, une femme dont on met que la tête en photo sera perçue plus sérieuse que si on met la photo corps entier. Ce n'est pas le cas chez l'homme.)
