Réagir
Bornes, prises et connecteurs de charge des véhicules électriques
Type 1, Type 2, Type 3A et 3C, Type E, Type H, CHAdeMO, Combo CCS EU, P17 ...
Les véhicules électriques ont un bel avenir devant eux, d'ailleurs ils n'ont pas vraiment d'autres choix puisque les pouvoirs publiques visent la fin des moteurs thermiques en Europe entre 2030 et 2040. Mais voilà, la technologie étant relativement récente, elle s'accompagne de tout un tas de déclinaisons et d'adaptations, notamment en ce qui concerne la recharge, sur les différentes stations et points de charge. Et si la France visait les 100.000 points de charge, en 2021, on n'en compte qu'environ 50.000 accessibles (53.667 au 31 décembre 2021).
Il aurait pu n'y avoir qu'un seul type de prise pour les véhicules électrique et c'eut été beaucoup plus simple. C'était bien entendu sans compter sur les constructeurs et fabricants qui ont été nombreux à développer divers types de prises, que ce soit pour les véhicules ou pour les bornes de recharge. Ainsi, à l'heure actuelle, on dénombre au moins 5 formats de prises en plus de la traditionnelle prise domestique.
Et en encore, l'Europe est venu mettre un peu d'ordre en standardisant les formats de prises avec une directive adoptée par la France en 2017 avec un décret relatif aux infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE).
Cela veut dire qu'une station électrique ne propose pas obligatoirement toutes les prises et qu'il vaut mieux vérifier avant de faire un détour vers une borne électrique que celle-ci a la bonne connectique permettant de se recharger. Heureusement les différentes applications mobiles associées souvent au pass de charge électrique permettant de vérifier en direct à la fois les bornes disponibles, les connecteurs et souvent leur bon état de fonctionnement.
Prise domestique (Type E)
C'est la prise de base de rechargement pour la très grande majorité des véhicules électriques, qu'ils soient sur deux ou quatre roues. 95% des utilisateurs de véhicules électriques les rechargent en effet chez eux. En effet, le plus souvent les motos électriques sont pourvues d'un câble de chargement à brancher directement sur une prise domestique, avec terre.
Cette dernière offre l'avantage de pouvoir se recharger n'importe où, toutes les bornes installées en sont d'ailleurs équipées. En revanche, le Type E ne permet pas de recharge rapide puisque sa puissance est limitée à seulement 3 kW. Il faut donc se montrer plus patient pour "faire le plein", ce qui s'effectue généralement pendant une nuit. C'est le cas notamment des Zero motorcycles que l'on a pu recharger sur une vieille prise de garage. Une Energica demande par contre un peu plus de puissance (16A) et ne voudra pas se recharger sur n'importe quelle prise.
Pour les voitures par contre, la recharge demande une capacité de 8 à 10 A. L'installation électrique doit pouvoir le supporter.
Côté chargeur, celui-ci peut être intégré à la moto ou au contraire être indépendant à côté. Et dans le domaine du scooter électrique, on a de tout à ce niveau là avec des chargeurs grands comme une petite boite avec une simple lumière verte ou rouge pour signaler si la batterie est chargée jusqu'à des chargeurs indiquant le niveau de charge de la batterie de façon précise; le compteur faisant souvent office d'indicateur pendant la charge (mais pas toujours, notamment sur les scooters électriques d'entrée de gamme).
La wallbox
Il s'agit d'une installation murale de recharge individuelle qui permet de doubler la puissance de la charge (16A au lieu de 8A) mais a un coût, généralement entre 500 et 1000 euros.
A noter qu'il peut y avoir des crédits d'impôts pour ce type d'installation pouvait aller jusqu'à 30% du coût.
Prise Type 1 : de 3 à 7 kW
D'origine américaine, la prise de type 1 est largement utilisée puisque plus ancienne que les autres connecteurs. C'est d'ailleurs le format que l'on retrouve sur la majorité des deux-roues électriques à l'heure actuelle, que ce soit pour le BMW C Evolution ou les Zero Motorcycles.
Offrant une puissance allant de 3 à 7 kW, le Type 1 se retrouve uniquement sur le véhicule, jamais sur la borne. En outre, ce modèle n'a pas été retenu par les standards européens.
Prise Type 2 : de 3 à 43 kW
La prise de Type 2 est désormais considérée comme le format standard pour la recharge "normale" mais aussi pour la recharge rapide puisqu'elle distribue une puissance allant de 3 à 43 kW et fonctionne sur un courant alternatif triphasé à l'inverse des précédents connecteurs qui sont en monophasés.
Né en Europe, on retrouve le Type 2 sur les véhicules et sur les infrastructures de recharge. D'ailleurs, le décret IRVE précise que désormais, toutes les bornes de recharge doivent en être équipées.
Prise Type 3 : 22 kW
Le Type 3 est une spécificité française. Oui, on aime bien faire différemment en France. Ce connecteur reprend globalement les même caractéristiques que le Type 2 mais se limite à une puissance de 22 kW et n'est pas présent sur les véhicules. En conséquence, ce modèle n'a pas été retenu pour les standards européens et disparait progressivement.
Prise Combo2 (CCS) : 170 kW
Le Combined Charging System (CCS) ou Combo2, se présente aujourd'hui comme le futur en Europe. Il est composé d'un connecteur de type 2 dans sa partie supérieur et de 2 broches supplémentaires. Installé sur les véhicules actuels, il assure notamment la compatibilité avec les Type2 classiques.
Il se distingue cependant par sa plus grande capacité de charge qui est censé pouvoir atteindre les 170 kW. En conséquence, il n'existe pas de câble puisque celui-ci doit systématiquement être rattaché à la borne de rechargement rapide. C'est ce modèle qui a été conservé comme standard en Europe.
Et c'est celui que proposent les motos électriques Energica, en plus de la charge classique par prise standard.
Prise Type 4 CHAdeMO : 50 kW
Venue du Japon, la prise CHAdeMO est capable de délivrer jusqu'à 50 kW en courant continu. Comme pour le CCS, le câble est toujours fixé à la borne et on ne retrouve cette prise que sur les véhicules nippons.
Commentaires