Electrique ou thermique : qui pollue le plus ?

Des recherches aux conclusions contradictoires

Depuis l'arrivée des véhicules électriques sur les routes, les constructeurs n'ont eu de cesse de nous présenter des véhicules "propres" qui ne polluent pas puisqu'ils ne rejettent pas de gaz d'échappement.

Mais si à l'usage ces derniers n'émettent effectivement pas de rejets polluants, le calcul est nettement plus compliqué lorsque l'on tient compte de tout le cycle de vie du véhicule, depuis sa production jusqu'à sa destruction.

Et si le coût d'un véhicule électrique est actuellement moins cher qu'un véhicule thermique d'après les dernières études, le cas de la pollution est beaucoup plus difficile à trancher.

Une mesure délicate

Plusieurs études internationales se sont penchées sur le sujet, mais présentent souvent des résultats diamétralement opposés. En Belgique, l'université VUB a ainsi atteint la conclusion que les véhicules électriques émettaient deux fois moins de gaz à effet de serre que les véhicules diesel, même lorsque l'électricité provient de centrales à charbon. A l'inverse, aux Etats-Unis le célèbre MIT explique qu'une Tesla Model S émet plus de CO2 qu'une Mitsubishi Mirage à essence sur toute sa durée d'existence.

Le problème s'explique par la prise en compte ou non de certains facteurs par les scientifiques qui réalisent ces études. Etudes qui peuvent ainsi laisser apparaître une certaine partialité, d'un côté comme de l'autre. Du coup, à l'heure actuelle, on est toujours dans le flou sur le niveau de pollution réelle dégagée par les véhicules motorisés au sens large, d'autant que les émissions polluantes ne sont pas les seuls critères à prendre en compte, la pollution passant aussi par l'utilisation des ressources naturelles et les déchets générés et de leur recyclage ou non.

Et là, la liste est longue entre l'extraction et le raffinement du pétrole, le pillage du lithium, la nature de la production de l'électricité, le retraitement des batteries... en fait il faut analyser tout le cycle de vie (ACV).

Avantage à l'électrique

Ceci dit, la tendance de l'évolution penche toutefois en faveur de l'électrique. Tout du moins, cette technologie peut encore considérablement réduire son impact environnemental en faisant appel à des énergies renouvelables et en explorant d'autres pistes sur la mise au point des batteries, quand le thermique est condamné à puiser dans les énergies fossiles.

Que ce soit les pouvoirs publics qui prévoient tous d'interdire les moteurs thermiques, ou les constructeurs qui multiplient les recherches et les développements sur le sujet, l'électrique se présente de plus en plus comme le moteur des véhicules de demain... à moins que ce ne soit l'hydrogène... lui-même véhicule électrique à pile à combustible .

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