René : hors série... pour garder la main !

M'en fout, c'est moi l'auteur et j'fais c'que j'veux ...

arf, de la BD erotico motarde, tu crois pas si bien dire hombré, je te raconterai un jour et j'ai effectivement étudié chez les jésuites en afrique

T'es devin toi, pas possible

dis dis, SATO, ça fait longtemps que tu nous a pas pondu un ptit rush pour le repaire....hein hein, dis?

allez, fais nous plaisir...on espere que ça veut dire que t'es débordé....

Joli !!!



pas facile à réaliser ....

eliminator a écrit:

> dis dis, SATO, ça fait longtemps que tu nous a pas pondu un
> ptit rush pour le repaire....hein hein, dis?

ben j'ai plus de scénariste pour mes délires repairiens, j'ai bigophoné avec le KPOK, y a 3/4 jours, pour l'instant il est sur d'autres trucs!

Bon ben... si tu cherches quelqu'un pour assurer l'intérim ???

On se bigophone dès que possible...

C'est ça Monsieur va encore faire mumuse avec ses copains et moi jvais attendre : tiens je me sens devenir Mauricette pfffffff !!!!

Pas patiente la frangine... Ah ! j'vous jure..., la famille ...

pas mal, ce dessin sato
mais si tu veux des idées pour tes délires repairiens, franchement, avoue qu'il y a de la matiere niveau fadas sur ce forum...
hein maurice?

Le problème avec Maurice, c'est qu'il est JAMAIS là. Et quand enfin il daigne faire une apparition, il lui faut deux plombes pour répondre avec pour seule et unique expression une onomatopée ressemblant fort à un pneu qui se dégonfle...

Ah, j'vous jure ma brave dame, on est pas aidé avec la très ancienne génération ...

La chose semble simple mais Pépère, c’est pas trop son trip ce genre de truc. Néanmoins, comme il est pas du genre à se défiler, l’Ancien n’en laisse rien paraître et affiche une mine plutôt réjouie. Si on m’avait dit ça y encore un an…, s’amuse t’il intérieurement, faut avoir soixante balais pour venir jouer les stars au salon de la moto ! Qu’est-ce que j’fabrique ici ?

Une impression bizarre s’empare de René toutefois : autour de lui, tous semblent s’observer du coin de l’œil avec une amorce de sourire affiché qu’ils s’efforcent de réfréner dès que celui se retourne dans leur direction. C’est fugace, mais Superpapy sent que quelque chose se trame en loucedé…

Soudain les haut-parleurs se mettent à crépiter avec un volume inhabituel :

- Mesdames, messieurs, un peu d’attention s’ils vous plait : Rendez-vous tous le stand Moto Canard pour fêter avec nous l’incroyable exploit, unique dans l’histoire de la moto, de notre René Gédeufoistrentans national. Par contre, éloignez vos enfants, le spectacle risque de choquer les plus jeunes !

Les choses se précipitent alors. Pépère est propulsé sur la scène improvisée confectionnée en toute hâte devant le stand d’une claque énergique dans le dos par son frangin. Un tonnerre d’applaudissement rugit alors tandis que les flashs se mettent à crépiter de toutes parts. Toute l’équipe du team GAGA est présente, Max en tête. Et il y aussi Joan Paulo Dautricouri, le boss de BIMOCATI en personne, ainsi que JCO, Christian Sarron, Rosso, les deux cousins Vitch : Sato et Cesco, le Dave, Grigou, Jean Luc Mars de chez Harley, plus plein d’autres gus du milieu dont René, au comble de surprise et de l’émotion, ne connaît pas les noms.

Le secret avait été bien gardé : le temps de la visite avec Grigou, une estrade fut installée rapidement par une équipe professionnelle. Le concours de visiteurs présents, briefés à l’entrée, a permis en les placer devant celle-ci de la masquer au regard de l’Ancien, ramené néanmoins par l’arrière du stand. Un gigantesque gâteau surmonté d’une effigie représentant René en action sur la meule d’usine se trouve au centre de la scène. C’est Joan Paolo, un solide gaillard au charme latin bien marqué, qui prend alors la parole au micro dans un français impeccable :

- Comme vous le savez tous, BIMOCATI est une toute jeune marque qui tente sa percée au sein de l’univers motocycliste. Nous sommes à la base une bande de passionnés qui avons décidé de miser notre image par le biais de la compétition et une petite production de réplicas destinée d’abord à notre marché national. Le trois cylindre est né de l’esprit inventif d’un ingénieur un peu particulier, ou devrais-je dire une ingénieur : Hé oui ! C’est l’œuvre de Bella Gazoli, une amie d’enfance, titulaire d’un doctorat en science mécanique. On ne pensait pas que l’histoire qui allait suivre ressemblerait à un conte de fée. Max Imumgateux, le numéro un mondial du préservatif et fondateur du team GAGA, a eu la géniale idée de me contacter et de me convaincre de lui confier notre moto pour l’engager en mondial SBK avec au guidon, projet complètement fou, un type ayant l’age de la retraite. Je vous passe les détails, mais le bougre a été bougrement persuasif pour m’imposer son pari qui risquait d’être préjudiciable à l’avenir de la marque. La suite, vous la connaissez… Mesdames, messieurs, avec vous, je tenais à profiter de l’occasion qui m’est donnée pour remercier publiquement René de ce qu’il est parvenu à faire pour nous et la moto en général. Mais avant de passer à la festivité, je pense que Superpapy n’aura rien contre le fait de nous dire quelques mots…

Le boss de BIMOCATI se tourne alors vers René, lequel, l’œil humide, ne sait quelle attitude adopter. Il lui tend le micro, que celui-ci saisit d’une main tremblante. Pépère regarde alors l’assemblée présente. Lentement, son regard se porte sur Grigou, à l’origine de tout, Dave le fidèle comparse, Christian Sarron, l’ancien champion et premier fan du Phénomène depuis une certaine bourre au Mans…, Cescovitch, le passionné et ami, le comte Satovitch, ce génial touche à tout qui s’est maintenant fourré dans la tête de tâter du crayon (aucune limite celui-là…), Jean-Yves, as de clé de douze et futur délateur plumitif du Vieux (s’il n’oublie aucun détail, ça promet…), Papy, le technicien hors pair, Albert, le team-maanger, Juju l’informaticien du team, Max, aussi barge que René et… pas qu’avec une moto…, Joan Paolo, qui a su dire oui et risquer son nom dans une aventure improbable à la base. Il s’attarde sur Rosso, le concessionnaire du coin : pas toujours d’accord avec lui, il est bien présent malgré tout… Valentini, le fils de Rosso, est là lui aussi en compagnie de Ziva : ces deux là, c’est la relève… Et Maurice, son cher vieux Maurice…, le frangin, le pote, le confident : capable de se traîner lamentablement, histoire d’entretenir un personnage créé de toutes pièces, mais aussi de tourner la poignée dans le bon sens au gré de ses humeurs et suivre son illustre frérot dans tous les plans, même les plus foireux ! Manque Fred… sûrement coincé dans son rade de Maisidon-Lesgazs avec sa charmante épouse…

René reste songeur un long moment, ressassant les épisodes de son incroyable aventure, puis il se racle le fond de la gorge, se redresse et déclare :

- Ben… j’dois avouer qu’j’suis pas trop à l’aise dans des situations comme ce cas présent. Faut avouer que vous m’avez tous pris en traître, toi surtout Grigou… Te cache pas Dave, j’en ai autant à ton service ! Sinon, à part merci à tous, j’vois pas trop quoi dire… Ah si ! c’que j’ai fait, chacun peut en faire autant : faut simplement le vouloir et avoir le courage d’aller jusqu’au bout de sa passion (disant cela, il regarde Valentini et son père droit dans les yeux…), même si on risque de se ramasser : vaut mieux tenter que de se poser des questions continuellement. Pour mon cas perso, c’est vrai qu’je m’attendais pas vraiment à ça. Au départ, j’étais simplement décidé à aller de l’avant en arrêtant de ressasser un passé définitivement révolu avec pour but de me remettre au goût du jour question pilotage. Un truc dont j’me suis rendu compte, c’est qu’ y a deux sortes d’individus dans notre milieu : ceux qui se regardent le nombril au comptoir du bar, et ceux qui vivent leur passion sans s’poser d’questions ni chercher à épater la galerie… Et à votre avis, c’est lesquels qui sont devant ? De même, j’me suis aperçu qu’on apprend toujours, quelques soit son niveau et degré d’expérience : faut toujours garder ça en tête, sinon on va vite régresser. Voilà, c’est tout c’que j’avais à dire, n’étant pas un orateur pas nature. Merci à tous !

Un tonnerre d’applaudissement salut aussitôt René. Max s’avance alors, lui serre une poignée de main chaleureuse et prend le micro :

- Maintenant, mesdames et messieurs, pour toi René, musique !

We are the Champion, tu connais ? Sur cet air célèbre des Queens, le gâteau se met soudain à bouger et deux personnes se précipitent alors pour en ôter le sommet : une fille jaillit, superbe et… assez dévêtue ma foi… Elle entame les paroles de la chanson tandis que les girls du team se précipitent sur la scène, revêtues chacune d’un cuir aux couleurs de René. D’un synchronisme parfaitement orchestré, elles prennent position de part et d’autre du gâteau en dansant de façon suggestive (je te fais pas le dessin…). Trente secondes chrono, voilà le temps qu’elles mettent à se désaper et chauffer le public au rouge !!! Les vingt girls du team se trémoussent alors pendant un bon quart d’heure, d’autant plus facilement qu’en string on est plus à l’aise qu’en cuir… Max, en professionnel, profite de l’occase pour faire la promo de son activité principale en balançant des capotes au public, dont la dernière née de son industrie, la spéciale René ! Maurice, en loucedé, a déjà fait le plein auparavant…

S’en suit le traditionnel champagne et les congratulations d’usage dans ce cas précis, entouré des girls à poil, lesquelles par leur simple présence ont complètement vidé les allées du salon…

Une plombe passe ainsi, puis c’est l’heure pour Pépère de passer derrière le pupitre pour les dédicaces. Une longue file patiente : qui pour approcher la vedette, qui pour les seins des filles, et aussi une forte proportion féminine attiré par ce male dans la force de l’age !

La crampe de l’écrivain, tu connais ? Le Respectable, au bout d’une demi-heure, commence à avoir mal au poignet droit. Un peu comme toi quand…, mais non, j’déco… C’est sympathique tout ça, mais René finit par décompter les minutes. Heureusement, de temps en temps, certains originaux se présentent à lui pour rompre la monotonie des félicitations et demandes en mariage (si, si…), tel celui-ci :

- B’jour M’sieur… Moi, j’voudrais un autographe de Maurice…

Tronche surprise de Pépère devant cette demande insolite…

- Ben oui, poursuit l’énergumène en question, moi aussi j’me prénomme Maurice, et j’envisage de passer mon permis très rapidement pour acheter une VIRAGRO…

- Tu te fous de moi ? répond René en le matant d’un œil circonspect. Et puis, t’as quel age ?

- Non, non, j’vous assure m’sieur, c’est très sérieux… J’ai trente ans et pour moi, la moto c’est un guidon « corne de vache » et les pieds en avant. Le truc pour se promener gentiment en regardant s’épanouir la nature sur les bas-côtés de la chaussée, pas un avion de chasse à deux roues. Ah ça non, alors ! D’ailleurs, j’ai pas bien pigé pourquoi vot’ frère roule maintenant en V6. Pas pour lui un truc pareil. Car d’après c’que j’ai lu, Maurice c’est un sensible qu’a l’expérience de la vie. Un peu le père que j’ai jamais eu…

C’est quoi cet olibrius ? se demande René en se grattant le menton circonspect…

- Mauriiiiice ??????? viens voir, t’as un fan…, dit-il en direction de son frangin. Il s’efforce aussi de ne pas éclater de rire et se tourne vivement vers le client suivant !

Le suivant, où plutôt LA suivante… Ouuuaaaaf !!!!!!! LA VACHE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je te laisse imaginer le morceau… : un mètre quatre vingt au moins, le teint halé, blonde, très blonde même, la chevelure descendant jusqu’à sa croupe qui… Bon sang ! Avec ça, une paire d’obus pointés d’un calibre qu’est même pas répertorié ! T’ajoutes une taille de guêpe, des jambes interminables et un regard de braise, tu malaxes le tout que t’enveloppe dans un ensemble jean / tee-shirt très saillant et t’obtiens la créature qui vient de se présenter devant un René qui manque de s’étouffer… Quel age a t’elle ? Difficile à dire, mais pas plus de la trentaine. Le plus surprenant, c’est le feu qui semble sortir de ses deux petites orbites presque noires et te font comprendre que cette nana, c’est pas qu’une silhouette !

- Heu… oui ? fait timidement René, à quel nom… ?

- Bella…, Bella Gazoli, répond la superbe créature en rigolant. Tu peux aussi m’appeler La Blonde : c’est ainsi que me nomment mes collègues au bureau d’étude par dérision. Oui je sais, comme entrée en matière on peut faire mieux, mais il faut toujours que je démarque de la norme : c’est dans ma nature de me singulariser du commun des mortels… Je tenais absolument à mettre très vite un visage sur le personnage qui a mené mon bébé à la victoire. J’avoue ne pas être déçue, ma foi…, ajoute t’elle avec un curieux sourire. On se voit après la séance d’autographe.

Et la vision du paradis s’est rapidement éclipsée, laissant notre Respectable particulièrement songeur en tête à tête avec ses fans…

- B’jour m’sieur René, moi c’est Grandé, Ryo Grandé… Je sais, je sais, mais c’est à cause du paternel qu’est fan de John Wayne. Au début, ça dérangeait pas trop, mais maintenant au lycée, c’est pas trop l’top avec les filles… Alors, j’viens d’passer mon permis et j’roule en R1.

- Hein ? une R1 ??? Mais dis-moi, t’as pas l’age pour rouler sur un truc qui fait cent chevaux bridé …

- Ben… avec les relations du pater, elle est bridée à trente quatre chevaux : c’est la seule en France comme ça !

- Mais c’est idiot de brider une mille comme ça !!!!!!!!!!!

- P’têt mais… j’roule en R1, moi !, ajoute le môme en rigolant.

René a de plus en plus mal au poignet – pire qu’une manche en SBK, songe t’il – mais au moins ça permet de rencontrer un panel de passionnés dont la diversité fait la richesse du monde de la moto. Le stock de poster est maintenant presque en réserve, mais de toute façon l’heure de la fin des dédicaces a sonné. C’est Max qui fait l’annonce de fin :

- Mesdames, messieurs, désolé ! c’est fini pour aujourd’hui – rahhhhh ! de désappointement dans l’assemblée qui fait encore la queue – mais bon, venez nous laisser vos coordonnées à nos charmantes hôtesses et on vous enverra un poster signé de la main du maître et une boite de préservatifs gratos !!!!

Ouf ! pas trop tôt, se dit intérieurement Pépère. Pas trop pour son poignet, mais surtout pour la fille qui se trouve au bar à l’intérieur du stand…

Et elle est bien là, superbement lové sur un fauteuil près de la table basse, une jambe impudiquement ouverte offrant une vue imprenable sur son intimité que masque à peine un jean taillé au plus près du corps. Bella discute « technique » avec Albert et Joan Paolo sous l’œil plus qu’intéressé de Maurice et « son » fan.

- Aaaah ! voilà notre bel étalon…, lance t’elle sur un ton badin, c’est vrai qu’il est bien assorti avec notre moto ! Justement, on causait de toi – tu permets le tutoiement, c’est plus facile comme ça – on envisageait l’évolution du proto et ta possible intégration sur la totalité de la saison prochaine… Je compte revoir l’architecture complète de la mécanique en gardant les côtes internes de façon à avoir plus de liberté pour modifier le cadre et gagner en stabilité, c’est ça le point le plus important selon toi, n’est-ce pas ?

René, dès qu’on parle « technique », on l’arrête plus…

- Ouais, c’qui va permettre de rentrer plus fort en courbe sans croiser les skis. Si c’est possible, avec le coffre à mi-régime de la bête, y en a pas un qui va être capable de suivre dans l’sinueux… Moi, j’suis partant pour remettre le couvert, à condition d’avoir les moyens de toujours jouer devant. Mais si on fait comme ça, j’veux carte blanche pour le développement, on prend le fils Rosso en championnat d’Europe car celui-là je compte bien en faire quelque chose, et on reforme le team exactement comme en Australie. Faut pas changer une équipe qui gagne ! Pour le salaire, faut qu’on cause car vu les risques si j’me fais mal à mon age… Mais pas aujourd’hui, car j’ai encore du taf dans la journée, ajoute t’il en fixant La Blonde droit dans les yeux.

- Tout ce que tu veux, René ! déclare avec empressement Joan Paolo, un franc sourire aux lèvres. Bon, vous allez m’excuser, mon avion m’attend car j’ai un rendez-vous très urgent en Italie. On s’appelle dans la semaine, OK ?

- Ca roule pour moi, répond l’Ancien tranquillement, le regard toujours rivé en direction de Bella…

Un ange passe… l’assemblée présente sent bien qu’entre ces deux là, il va obligatoirement se passer quelque chose dans pas très longtemps ! D’ailleurs, Pépère s’empresse de s’installer au côté de la bombe ritale qui ne semble nullement effarouchée par cette attitude plutôt cavalière, bien au contraire…

C’est elle qui attaque :

- Bon, on va pas tourner autour du pot… J’ai horreur des préliminaires inutiles – sauf dans un cas bien particulier… - et visiblement, y a comme un truc entre nous : ton regard vaut plus que toutes les paroles du monde, et tu sembles avoir pigé que c’est idem pour moi. Alors ne perdons pas de temps, car celui qui est perdu ne se rattrape jamais. Suis-moi que nous allions ensemble visiter un autre univers, rien que toi et moi…

Alors là… scié le René ! Jamais on lui a fait un plan pareil… Tu ferais quoi, toi, à sa place ? Déjà, y a pas grand chose à répliquer quand quelqu’un va droit au but comme ça. De plus, dans le cas où c’est la fille qui drive dès le départ, vaut mieux laisser faire et attendre la suite… histoire d’éviter de débiter des trucs préjudiciables au bon déroulement de la suite des évènements. En tout cas, c’est la solution choisie par Pépère, en homme que l’expérience de la vie a rendu prudent quand on a en face de soi quelqu’un doté de tant d’arguments à la fois ! Car avec Bella, m’est avis qu’on rencontre pas vraiment ce genre de fille à tous les coins de rue… Et avec un gars du gabarit de René, la match promet d’atteindre des sommets ! Tu veux en savoir plus ? Alors accroche-toi et lis la suite…

Les autres sont restés sans réactions, simples spectateurs d’une scène dépassant de loin leur condition d’êtres plus en rapport avec la norme établie, quand le couple fraîchement formé s’est éclipsé vivement sans un mot d’excuse.

Elle conduit d’une main experte le X5 de fonction à travers les rues encombrées de la capitale. Pas un mot d’échangé. A quoi bon d’ailleurs… Visiblement Bella connaît Paris comme sa poche, ainsi que les us et coutumes de la conduite instaurée ici. René, à ses côtés, ne peut s’empêcher d’admirer les contrastes des reflets du soleil jouant d’une façon mutine avec les traits réguliers du visage de l’ Italienne dont l’attention reste rivée sur sa conduite. Il s’imagine déjà poser ses mains de la sorte, d’abords délicatement, par respect de sa future compagne – et on aborde pas une œuvre d’art sans la plus infime délicatesse, question de respect – puis s’enhardissant vers d’autres contrées… A cette suggestion, il sent monter en lui un désir qui n’est pas que mental : il rougit et détourne vivement la tête en croisant les doigts pour que la Belle ne s’aperçoive pas de son état. Si c’est le cas, elle n’en laisse rien paraître…

C’est un petit appartement niché au quatrième étage d’un immeuble situé en plein centre du quinzième arrondissement, loué pour l’occasion du salon par sa firme, qui sert de pied à terre à Bella. A l’intérieur, deux pièces et un mobilier minimaliste : rien de trop, juste un truc modestement confortable sans le côté impersonnel d’une chambre d’hôtel. Elle indique le canapé à René, qui s’assoit sans un mot, s’éloigne et revient deux minutes plus tard avec un plateau sur lequel se trouve deux verres contenant visiblement un fort breuvage d’écosse, selon l’évaluation du connaisseur.

- A la notre… et à la suite ! Dit-elle simplement en tendant son verre à René.

Le ton est léger, mais le regard de braise qu’elle lui lance à ce moment précis est sans équivoque ! Les verres s’entrechoquent, tandis que Bella vient s’installer tout contre lui, sans aucune pudeur. Le contact des deux corps chauds à travers le tissu fait aussitôt grimper le Respectable en zone rouge. Sans autre forme de préambule, il lui saisit son verre qu’il pose sur la table attenante, en fait de même avec le sien, et bascule sa compagne en l’embrassant farouchement. C’est fort et brutal, mais La Blonde ne manifeste aucune retenue en répondant d’une façon équivoque à l’assaut. Il s’en suit un affrontement où les deux « concurrents » se testent mutuellement, mais sans audace particulière.

- Stop ! fait alors Bella dans un soupir. N’allons pas plus loin comme ça car le canapé n’est pas un lieu approprié : lui, c’est la voie des stands, le circuit se trouve dans la pièce en face de toi. Va t’installer sur la grille, le temps que j’enfile le cuir !

Reçu cinq sur cinq fort et clair ! René file dans la piaule et se désape en moins de temps qu’il t’en faut pour te vautrer quand t’essayes de faire le freinage à ton pote sur sa GEX, mauvais que tu es ! Moins de dix minutes plus tard – une éternité selon la notion actuelle du temps pour le Respectable – et voilà la splendide créature qui refait son apparition. En ombre chinoise, sa superbe silhouette se dessine par l’ouverture de la porte de chambre où la pénombre règne, les rideaux étant tirés sur initiative de René – sa façon à lui d’imposer un peu sa griffe face au déploiement de force que la belle ne va tarder à faire étalage dans un peu moins de pas très longtemps- Elle est nue, entièrement… Lentement, tel un fauve guettant sa proie, elle s’avance vers et se glisse dans le lit, puis…

NOUS INTERROMPONS NOTRE PROGRAMME SUITE A UNE GREVE SURPRISE D’UNE PARTIE DU PERSONNEL. VEILLEZ-NOUS EN EXCUSER…

Franchement, tu croyais pas qu’on allait aller plus loin, quelque fois… ??? Hé ! on est sur un site MOTO ici, et y a p’têt des enfants qui lisent ça aussi… J’risque d’avoir des problèmes avec la censure si on continue comme ça, tu penses pas ?

Bon ben… sache simplement que Pépère a commencé par une Tyrolienne en rappel, ce à quoi la Belle a répondu par un savant Petit Train dans la Montagne, avec pour effet de déstabiliser son partenaire un instant. Mais René, en vieux briscard, lui a placé sa botte secrète : l’Ascension du Mont Venus sans les mains… Sciée, la Donzelle ! Le souffle court après l’exploit de Superpapy, elle se reprend et enchaîne par un impeccable Ramonage du Mât de Cocagne, aussitôt contré d’un Pouce-Pouce Japonais qui finit de les exténuer tous les deux.

Un partout, la balle au centre… : match nul parfait ! Ils se regardent alors longuement, puis Bella, ruisselante après l’effort, déclare à René :

- La saison prochaine, je risque d’être très souvent sur le bord de la piste…


FIN DU HORS-SERIE.

Vous voulez une suite ? Sous forme de book alors... A la condition de réussir à publier le premier, "René, de la route à la piste", lequel reste stcotché sur la grille de départ actuellement ...

Alors, La Blonde... satisfaite ???

Alors là, j'comprends plus... j'écris pas et me harcèle pour une suite, et quand j'le fais ben... y plus personne ! Mon pôv' René, toi et moi, on est pas aidé ...

J-Paul> René,lui, m'a demandé alors heureuse ?

!!!

Encore.......oh.......oui......oui.....oui......... encorrrrrrrrrrreeeeeeeeee

JPaul>t'as oublié le derviche tourneur et la brouette moldave pas bien ça

Où avais-je la tête ??? On peaufine, on soigne les détails et... on passe à côté de l'essentiel !!!

Jean-Paul, tu passes sur le stand honda sans un regard pour Véfie

Méfies toi, elle ne te le pardonnera pas

Oui je sais, mais franchement j'ai pas osé par respect à une brèle que je regrette encore : elle fait simplement partie d'un épisode révolu de mon histoire. Et j'ai horreur de regarder derrière moi ...

J-Paul> "j'ai horreur de regarder derrière moi ": sauf si tu ne prends jamais de douches collectives tu prends des risques.







Me demande si René a une bonne influence ....

"j'ai horreur de regarder derrière moi ..."

t'as raison, y'a tout le temps Maurice

Merci Cesco : tu me trouves une excellente raison !!!

La Blonde : je voulais dire que ce qui est passé n'est déjà plus de ce monde, alors pourquoi s'archarner à poursuivre les chimères...

excellent le final, je savais la Blonde douée pour écrire, mais je lui connaissait pas ses connaissances en tourniquet cambodgien

Que du bonheur comme d hab...

rhaaaaaaaaa, apres plusieurs jours sans ordi, que du bonheur....

Vous voulez une suite ? Sous forme de book alors... A la condition de réussir à publier le premier, "René, de la route à la piste", lequel reste stcotché sur la grille de départ actuellement

Bon qu est ce qu il va falloir faire pour le foutre en vente not Rene quand meme... je comprends pas...

Tu veux qu on essaye avec le marche des britons...suffit de leur dire que Rene est un antessedant d Arthur (le king pas toi Artur lol)..et zou ca va filer comme la graisse de leur bacon :)

Ce qu'il faut faire ??? C'est bien la question qu'on se pose Sato et moi... Déjà, le monde de l'édition est composé exclusivement d'un panel d'élus, et je ne fais pas partie de cet univers là... : gros handicap de départ !
Hé oui, c'est le paradoxe de ce petit monde étrange : la demande est présente, mais faut montrer patte blanche (sortir la fraîche) ou être introduit. Seulement, et seulement après, en cas de succès, les "amis" reviennent comme par hasard...
Ce premier book n'était pour moi qu'une tentative, une sorte d'essai à l'écriture et il n'était nullement question de penser à l'édition. L'idée n'est pas venue de moi, mais de vous tous, renforcée par vos encouragements. Maintenant, j'ai VRAIMENT envie de m'y mettre sérieusement, avec ordre et méthode, et j'ai plein d'idées. Mais... plus dans ces conditions. C'est à dire cette fois un véritable bouquin travaillé comme tel, en prenant le temps de fignoler mon boulot. Je sais à présent comment m'y prendre pour pondre un truc de plus de deux cent pages, à l'instar de René, premier du nom.
Mais si personne ne veut me donner ma chance (comme certaines bien connues du milieu...), et bien tout ça sera un beau projet avorté avant l'heure... A l'image de pas mal de trucs dans notre beau pays ! Et je connais quelques personnes dans mon cas qui ne diront pas le contraire, loin de là !
Ouf !!! ça fait du bien de se lâcher un pneu de temps en temps, même si mon éducation m'oblige à faire dans le politiquement correct...

en gros faut du pistonnage ...

qui qui veut pistonner ou qui peut pistonner le René??