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[CR] Gone' s Team dans le Diois

avatar Magic + 19-09-2007 19:53
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois


Juste une petite photo pour Tundercat38.

Dans Combe-Laval si tu avais regardé par-dessus le parapet tu aurais vu cela: 700m en chute libre, le top clin d'oeil

imageshack.us


avatar Demi-Tour 1er 19-09-2007 20:20
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Bon.
Rien que pour toi Thundercat, je vais nous pondre la dernière partie du C.R...
Je la poste dès qu' elle est pondue...

avatar Demi-Tour 1er 19-09-2007 20:58
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Mine de rien, on a tous soif j'aime , et le soleil qui décline doucement derrière les sommets nous réchauffe juste ce qu' il faut. Comme d' habitude, on papote de -ci de-ça... Qu' est-ce-que c 'est bavard un(e) motard(e)... Normal qu' on ait soif tout le temps...
Mais cette dernière halte marque surtout un tournant de cette virée: c 'est à partir de là que chacun va commencer à se séparer du groupe pas content
Le premier à nous quitter est Jean-Michel, qui rentre dans son Vercors natal après nous avoir adressé un grand signe de la main, et sans doute un sourire sous son immense moustache (qu' on devine malgré la casque).
La Gone' s Team se remet en route et s' émiette tout doucement... Magic décroche à son tour, imité par Pitikrapo et Daphine. Ceux qui restent font tous ensemble encore quelques dizaines de kilomètres. l' allure n' a pas molli, car chacun est pressé de rentrer, mais la fatigue commence à bien se faire sentir... Et personne ne cherche vraiment à doubler ou à rouler plus vite que les autres.
A la sortie de Roybon, c 'est l' éclatement complet... Le petit groupe des Lyonnais, suivi des Thunder & Co, bifurque sur la gauche, direction Beaurepaire, alors que le reste de la troupe continue tout droit. Coups de klaxon et de rupteur, grands signes de la main...Ben voilà, c 'est fait, on est séparés...

On retouve petit à petit les paysages qu' on a vu à l' aller (comme ça, pas besoin de vous les décrire à nouveau, z' avez vu, hein ! :) ), si ce n 'est que le soleil couchant enflamme au loin la vallée du Rhône.
Beaurepaire approche, et les Thunder & Co rentrent chez eux après un dernier salut.
Il ne reste plus que Varadéric et Varadéchris, Greg et moi-même. Direction Vienne pour récupérer l' autobeurk et remonter sur Lyon.
J' ouvre la route pendant quelques kilomètres, mais ma visière est tellement constellée de moustiques que je suis obligée de la garder ouverte pour distinguer la route et ses méandres dès que le soleil nous fait face. Greg décide alors de faire le liêvre, et l' allure va quand même un peu augmenter.
Plus on approche de Vienne, plus la circulation est dense. Mais une surprise de taille nous attend à l' embranchement avec l' autoroute... Des voitures, des milliers de voitures, pare-choc contre pare-choc flute Il y en a tellement qu' on dirait les écailles d' un gigantesque serpent rampant paresseusement dans le crépuscule... Ben ça promet, moi qui ai horreur des remontées de file dans l' obscurité triste
Finalement, ça se décante tout doucement, et ô surprise, le tunnel sous Fourvière n' est même pas bouché ! Mieux, je peux même m' offrir une petite pointe ( à peine 190 km/h en fait...) dans la montée après le tunnel, histoire de finir de dégourdir les bieles de la Bulldog.
On quitte l' autobeurk, et cette fois cette le duo des Varadériens qui se sépare de Greg et de moi. Nous ne sommes donc plus que deux à rentrer dans l' ouest Lyonnais, et vu qu' on connait la route par coeur, on se tire une dernière bourre jusqu' à l' Arbresle. Dernier arrêt pour se saluer. Greg en profite pour me rendre mon sac à dos qu' il avait mis dans son top-case à Saint-Jean-en-Royans.
Il est déjà 21h00... l-l
Je laisse Greg devant chez lui (il vous remercie tous d' ailleurs de cette excellente journée) et je prends la direction de mon petit village. La fatigue m' assaille alors de toute part, comme si elle profitait maintenant de ma solitude. je ne rêve que d' une chose: une bonne douche et un bon lit... Oui, ça fait deux choses et alors...? J' vous mairde tous moi !!!! J' ai prévenu que j' étais fatigué, namého!

21h07 à l' horloge de la Bulldog...Et le voyant de la réserve qui s' allume...
Ma chère et tendre, qui est déjà couchée car elle a été malade tout le week-end, a eu la bonne idée de laisser le portail et la porte du garage ouverts. Je me glisse à l' intérieur, imaginant déjà mes douces charentaises à mes pieds cloîtrés depuis 5h30 du matin dans mes bottes gerbe .
Cette fois, c 'est vraiment fini...
Une de plus...
Mais qu' est-ce-que c' était bonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn ! super

avatar Demi-Tour 1er 19-09-2007 20:59
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Je mettrais de tofs en ligne demain clin d'oeil

avatar Denis DAVIS 19-09-2007 21:15
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

foxclan a écrit:

> le rousset pas content pas content pas content
>
> sinon duc & w2k > magic = client ?


gourmand va !!!!!

dommage que t'etais pas là, ca a été saignant... au retout, apres le rousset, sur le plateau un peu avant d'arriver sur le col de la machine, Duc m'a fait un guidonnage dans un petit bout droit en sortant d'une grande courbe a doite... il devait etre a plus de 1.9 , j'etais a 1.7 je l'ai pas vu passer... ca a été chaud bouillant ! heureusement le monster connait son maitre !
quant à moi.. non je te raconterai en privé... y'a des enfants qui pourraient le lire ;) !



avatar Demi-Tour 1er 19-09-2007 21:23
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Thundercat38: au début de l' été, la Gone' s Team a voulu faire cette même virée à Die, mais la météo a été contre nous... Ce n' est pourtant qu' au bout de 120 kms sous une pluie battante qu' on a décidé d' abandonner...pour se diriger vers l' Ardèche, où le soleil était annoncé.
Parallèlement, un repairien, Sinso42 (salut à toi si tu lis ces lignes) a voulu nous faire la surprise de nous rejoindre, mais c 'est finalement lui qui a été surpris de ne pas nous trouver sur l' itinéraire prévu... et pour cause !
Il a donc fait son propre C.R (terrible, je te le conseille) en créant un personnage fictif, David Vincent, car... David Vincent ne les a pas vus... clin d'oeil
Ben oui, vu qu' on était à 200 bornes de là !!! :)
Bref.
En réponse à son excellent C.R, j' ai créé à mon tour un cousin dégénéré à son personnage: Denis Vincent, dont voici l' aventure lors d' une virée de la Gone' s Team en Auvergne.
Je te mets l' intégralité du texte; j' avais à l' époque pondu chaque partie séparément, une par soir (faut pas abuser des bonnes choses).
Je le remets donc ici pour que tu ne te sentes pas gênée à cause de ton moineau et que tu comprennes bien qu' avec moi, tout le monde en prend (gentimet) plein la tronche :) Sauf moi, hein, faut pas dékonner!
Je te précise que chaque fait (comme l' incident du dos d' âne) est authentique, si ce n' est que mon personnage ne comprend pas tout comme tout le monde...
Donc c 'est parti:

..........................................................................

Denis Vincent était le cousin dégénéré de David Vincent.
Et lui, il les avait vus!

On l’ avait toujours appelé le cousin dégénéré car il se disait sous cape qu’ il avait dû être achevé au 360 triphasé, mais il en riait en lui-même, car il semblait être le seul à savoir que le courant, en France, était du 220 volts. Il savait également que sa mère avait été prise…mais de la à dire qu’ il n’ avait pas la lumière partout…

Cela faisait donc un bon mois que Denis Vincent les épiait.
Il s’ était connecté de nombreuses fois sur le site où ils communiquaient, «Le Repaire des Motards» pour les surveiller. Il savait qu’ ils devaient se rendre en Auvergne ce dimanche 29 juillet et qu’ ils avaient rendez-vous à Tassin-la Demi-Lune à 7h45.
« Ils », c’ était la Gone’ s Team.
Certes, ils n’ étaient pas très nombreux cette fois, mais l’ essentiel était après tout de les apercevoir, voire de les infiltrer et ainsi faire comprendre à son cousin David combien il avait été maladroit.
Il avait donc astiqué sa magnifique 1003 SP quittée Pollinelli et, ce dimanche matin-là, il s’ était rendu incognito à Tassin-la-Demi-Lune…

Arrivé à 6h45, il s’ attabla à la terrasse d’ un bistrot , juste à l’ endroit du rendez-vous, pour les attendre. Les premiers arrivèrent une grosse demie-heure plus tard, puis tous suivirent. Le dernier, un gars en Bandit 600 dont le nom de code était Toutoune, se pointa à 7h45 pile-poil. Pas en retard mais limite-limite quand même… sans doute un fonctionnaire celui-là.
Ils discutèrent quelques minutes, aussi bien pour se mettre dans l’ ambiance que pour se présenter aux nouveaux. Ainsi, constata Denis, ils arrivaient à recruter malgré leur réputation de motards juste bon à arsouiller sur Internet entre deux tournées dans leur « Gone’ s Bar ».
Etonnant, se dit Denis, et je sens que je ne suis pas u bout de mes surprises.

Dans son petit calepin, il avait noté leurs noms et put ainsi vérifier que tous les inscrits étaient bel et bien présents.
Utakas, un espèce de Père Ducros aux cheveux grisonnant et franchement baraqué, et son épouse, sur leur FJR…Varadéric et Varadechris sur leur… Varadéro. Ben eux, ça aurait été bête qu‘ ils aient autre chose, pouffa Denis en lui-même.… Demi-Tour Ier et son épouse aussi, sur une Bulldog à l’ arrière retaillé. Toute une histoire ce Demi-Tour. Ou plutôt, tout un tas d’ histoires, mais moisies et pas drôles du tout. Denis Vincent eut alors un regard à la fois attristé et moqueur vers son épouse; elle devait le supporter, mais après tout rien ne la retenait, non…? Ah, si elle avait été avec lui plutôt qu’ avec ce motard d’ opérette… Mais la vie est parfois injuste…
Ensuite venaient Gizmo69 sur son RSV option tracteur-débrouissailleur et sa femme, toute de cuir moulé, Cyberpanther. Portait-elle un string…? Un tanga…? Portait-elle d’ ailleurs quelque chose…? A cette idée, Denis sentit une immense vague de chaleur irradié son bas-ventre et ses mains se crisper comme si elles empoignaient fermement des hanches, mais c ’est alors qu’ il se rendit compte qu’ il s’ était simplement renversé son café dessus. Des années de yoga pratiqué avec son ami Marcel le Hippie lui avaient appris à garder son sang-froid en toute circonstance, et c ’est avec un large sourire et en sifflant gaiement qu’ il s’ était enfui à toutes jambes aux toilettes pour s’ essuyer. Quand il était ressorti une petite minute plus tard, la Gone’ s Team était sur le départ, les derniers finissant de s’ équiper. Il eut juste le temps de les identifier avant qu’ ils enfilent gants et casques.
W2k montait sur son B12; Greg abaissait la mentonnière de son casque modulable en mettant le contact à sa ZR7S; Toutoune, assis sur sa Bandit 600,se frottait machinalement le poignet, sans doute un séquelle de son récent célibat; Arnaud et Bibimi, les deux derniers arrivés dans la Gone’ s Team, enfourchaient le B6 d’ Arnaud, une moto rouge pailleté qui venait de passer deux mois et demi chez Suzuki pour changer une malheureuse rampes de carbu…
Denis coinça un billet de cinq Euros sous la tasse, fit un clin d’ œil au serveur juste avant d’ enfiler ses lunettes «œil-de-mouche» ,et il s’ avança vers sa GuzHonSuzYamKawa 1003 SP, une superbe machine italiano-asiatique. 1003 non pas à cause de sa cylindrée, mais car c’ était son prix neuve, en concession; il n’ avait même pas eu à marchander. Et SP pour super polluante. Mais le vendeur lui avait assuré qu’ il lui faudrait trois mois pour obtenir la moindre pièces détachées, certes, mais qu’ il économiserait les frais de douane, comme pour toute contrefaçon. « Et puis, avait-il ajouté avant de placarder un pannonceau «fermé» sur sa porte, pour tomber en panne, faudrait que ça roule…Remarquez, ça aurait pu être pire… une Guzzi par exemple. ».
Denis enfila ses gants de cuir. Personne ne l’ avait remarqué, et c’ était tant mieux. Il pourrait les suivre à leur insu, sans qu’ ils se rendent compte de rien. D’ ailleurs, il se glorifiait souvent de sa capacité à s’ immiscer ainsi au milieu des gens. Personne ne prêtait jamais attention à lui; personne ne le voyait; personne ne le remarquait. « Normal, lui avait dit son ex avant de lui claquer la porte au nez, tu ne ressembles à rien ! ».

La Gone’ s Team démarrait, Utakas en tête, et se lançait plein ouest. Denis eut juste le temps de serrer la jugulaire de son casque-bol avant de les voir disparaître à l’ angle d’ une rue. Il fit vrombir le moteur de sa machine et s’ élança à son tour.
Tout en les rattrapant, il se dit qu’ il allait vraiment faire beau. Le ciel était déjà bleu et les ombres des bâtiments s’ allongeaient sur le bitume. Il allait faire chaud aussi, et il n’ était pas mécontent d’ avoir opté pour un bermuda plutôt que son habituel « panta-court ». Par contre, la semelle de ses tongs claquaient déjà au vent à cause de la vitesse; sans doute aurait-il mieux valu qu’ ils mettent ses mocassins en croûte de porc, mais sans chaussette il transpirait atrocement dedans et, comme il le disait souvent à son cousin David, il n’ y avait rien de plus moche que des chaussettes de motards. Et puis il réussirait peut-être à adoucir l' ongle incarné de son gros orteil gauche contre le sélecteur de vitesse.
Et franchement, n’ avaient-ils pas l’ air idiots, tous ces « gone’ s teamiens », engoncés dans leurs vêtements coqués…? Comment pouvaient-ils se dire motards s’ ils craignaient à ce point la chute.? Car un motard, un vrai, savait maîtriser son engin et prévoir les erreurs des autres, et par conséquent ne chutait jamais. Alors à quoi bon se protéger…?
Il en souriait intérieurement quand un premier rond-point se présenta. Tous ralentirent.
Il fut enfin mêlé à la Gone’ s Team…

........................................................................

Denis flottait littéralement.
D’ être ainsi intégré à eux, à leur quinconce, lui donnait des fourmillements dans le bas du dos et jusqu’ à son fondement, le genre de fourmillement qu’ il ressentait sur les toilettes un lendemain de repas trop épicé. Parfois, il devait se tortiller bizarrement en serrant les fesses quand il marchait, mais pour ne rien laisser paraître en public, il mettait à fond les écouteurs de son casques MP3 GuzHonSuzYamKawa, acheté quelque mois auparavant chez le même concessionnaire qui, à l’ époque, vendait de la hi-fi dernier cri ainsi que des tondeuses à gazon. Il chantait alors à tue-tête le dernier tube des Bee-Gees , redressait le col de sa chemise pour ressembler à Travolta dans « Saturday Night Fever » et se dandinait comme un dandy de piste, éveillant des regards des passants éberlués par une telle chorégraphie.
Un soir de sèance de yoga,Marcel le Hippie, le mégot de sa gitane maïs sans filtre collé à la lèvre inférieure, lui avait confié un vieil adage qu' il tenait de son père, qui le tenait de son père: "femme qui rit à moitié dans ton lit...". Là, pour rire, elles rigolaient, mais pour ce qui était de coucher... pas grave, il avait tout un stoc de chatterton pour son hamster.
Travolta et Rossi (Valentino, pas Tino…) n’ avaient qu’ à bien se tenir. Le roi du déhanché, c ‘était lui.
Et il était en train de se déhancher tout doucement, là, à présent,. Il se tortillait sur sa selle comme quand il y allait, justement, à la selle. Que se passait-il donc…? Pourquoi est-ce-que ça n’ avançait qu’ au ralenti, l’ obligeant à ce ballet grotesque ? La route serpentait à tout va, et devant eux, un bus des transports en commun semblait avoir du mal à grimper la côte, à moins que ce ne soit ce cycliste épuisé, pédalant avec grand-peine avec le même jeu de jambes et la même délicatesse du danseur de bourrée bourré, comme disait Jean-Claude (Bourret). Qu’ attendaient-ils donc, ces motards, là, pour doubler…? Ce n’ était quand même pas la bande blanche continue et l’ absence totale de visibilité qui allait les en empêcher, non…?
Denis rongeait son frein. Ou plutôt il titillait son accélérateur. Ferait-il un wheeling en doublant le cycliste ou bien mettrait-il un coup de rupteur en passant juste à côté, histoire de lui faire comprendre que la route était à tout le monde mais pas aux vélos…?
Il était perdu dans ses réflexions quand il se rendit compte que tous avaient déjà disparu, car une grande ligne droite s’ étendait maintenant devant eux. Adieu wheeling, rupteur, veau, vache et cochon. Il fallait qu’ il les rattrape et il eut juste le temps de griller un feu rouge avant qu’ il ne passe au vert pour revenir s’ intégrer à la quinconce.

Bon, on y était. Les Monts-du-Lyonnais commençaient.
Denis, lui, se répétaient souvent, quand il venait dans le coin, qu’ il préférait parcourir les monts des lyonnaises, particulièrement les monts de Vénus. Il l’ avait raconté un jour à un gars avec qui il avait méchamment arsouillé, mais l’ autre n’ avait visiblement pas compris le jeu de mot. C’ est vrai qu’ à 14 ans, on a l’ esprit un peu étroit. L’ autre avait simplement haussé les épaules et était remonté sur sa 50.
Mais pour l’ instant, il n’ était pas question d’ arsouille, même si cette montée était un grand classique. Visiblement, la Gone’ s Team optait pour le mode balade, et c’ était tant mieux, car cela lui permettrait de faire chauffer tranquillement la gomme de ses pneus. Après tout, cela faisait à peine vingt kilomètres qu’ ils roulaient.
Demi-Tour, qui roulait en tête avec Utakas, se mit alors à faire de grands moulinets avec son bras, et toute la team le doubla. Lui, il optait pour le mode ultra-balade, prenant même le temps de discuter avec sa sds des paysages environnants. Denis, comprenant qu’ il risquait d’ être repéré, préféra rester dans sa roue.
La montée jusqu’ à Yzeron était toute en virages, effectivement. C’ était le tout début des Monts-du-Lyonnais, et en regardant vers l’ est, on apercevait encore les faubourgs de la capitale des Gaules. Plus loin, ce serait le Forez, et enfin le Massif Central.
Demi-Tour commençait à être loin en arrière, et quand il déboucha enfin dans Yzeron, seul Gizmo69 l’ attendait à l’ autre bout de la route. Le reste de la team avait filé; ils étaient habitués à ses flâneries paysagères. D’ un signe de la main, Gizmo l’ invita à la suivre et il démarra, disparaissant dans un virage.
Demi-tour passa un premier dos d’ âne tout en douceur, à peine à 20 à l’ heure, et Denis fut tout étonné de le voir accélérer comme une balle pour rattraper son retard. Ainsi, donc, des fois, il se lâchait…? Mais bon sang, se dit intérieurement Denis, qu’ est-ce qui lui prend de foncer à 90 à l’ heure en direction du deuxième dos d’ âne…? Et il eut aussitôt la réponse quand un grand cri monta du casque du conducteur de la Bulldog: il ne l’ avait simplement pas vu. Du moins, c’est ce que crut d’ abord Denis...
Dans un atroce craquement de ses suspensions, la moto bondit en l’ air, survola le dos d’ âne et alla atterrir quelques mètres plus loin, s’ écrasant tellement sur elle même, les suspensions en butée, que le support de plaque se recroquevilla sous le passage de roue et qu’ un pot laissa un peu de chrome sur le bitume. Il réussit à tenir sa monture avant de s’ arrêter quelques mètres plus loin.
Denis n’ en revenait pas.
Ainsi donc, il y avait des stunters dans la Gone’ s Team!
Et ils faisaient ça en duo en plus... La passagère devait avoir sacrément confiance en son pilote.
Denis comprit alors pourquoi elle aimait tant son mari; qui d' autre pouvait lui offrir de telles sensations, comme ça, à l’ improviste, avec toute la fausse maladresse de l’ artiste qui cherche à rester humble…?

Denis n’ osait approcher de la Bulldog béquillée sur le bas-côté. Comme après toute représentation, il était bon de laisser l’ artiste se reposer un peu, redescendre sur terre. La passagère, elle, se tenait le bas du dos et marchait en boitant, et déjà Demi-Tour réparait grossièrement les dégâts, prêt pour une nouvelle démonstration sans doute.

Ce fut Gizmo qui vint aux nouvelles dans un vrombissement de son RSV. Après deux ou trois vérifications, ils remontèrent en selle et s’ en allèrent rejoindre le reste du groupe qui les attendait à quelques kilomètres.
Denis les suivit, mais il ne craignait plus d’ être découvert. Si tous les membres de la Gone’ s Team étaient comme ce Demi-Tour, et si tous avaient un domaine de prédilection, alors il ne pouvait que vivoter dans leur ombre...

Ils traversèrent donc les Monts-du-Lyonnais, descendirent dans des vallées surplombées de sapins, remontèrent les versants opposés, franchirent des cols, plongèrent à nouveau. La route défilait et, les doigts de pied en éventail grâce à ses tongs, Denis savourait l’ air encore frais et embaumé des collines verdoyantes. Bon sang que la région était belle, vallonnée comme un champ de blés dont les épis ondulent sous le vent. Et Denis s’ émerveillait d’ autant plus qu’ il changeait sans cesse de place dans la quinconce, s’ amusait à leur faire l’ extérieur, revenait en queue avant de virevolter jusqu’ à Utakas et son FJR. Mais attention à ne pas le doubler, sinon il risquait de les perdre à une intersection. Et en parlant de se perdre, Utakas s’ arrêtait souvent aux intersections justement, relisant son road-book et parfois allant jusqu’ à lever les yeux au ciel. Il devait sans doute se guider aux étoiles, comme le faisaient les marins. Ca oui, il devait avoir des origines marines pour conduire un tel paquebot. Mais hélas pour lui, on était en plein jour…
C’ est en entrant dans Ambert, le pays de la fourme du même nom (éponyme, aurait dit David, son cousin) que Denis réalisa qu’ ils étaient effectivement perdus. Certes, ils étaient dans la bonne ville, mais ils n’ avaient aucune idée de la direction à prendre pour en sortir. Décision fut donc prise d’ aller boire un café dans un troquet du coin pour revoir tout ça au calme.

Ils s ‘ arrêtèrent dans un petit bar. Quand Denis y entra, une bouffée de nostalgie s’ insinua en lui, bien vite chassée par sa nouvelle fierté.
Il était à peine dix heures du matin, et trois gugusses étaient attablés autour d’ un plat de tripes à la tomate. Denis les regarda à peine. Bleu de travail, chemise à carreau et pantalon de survêtement… sans doute des gens du cru qui se cuitaient. Qui l’ eut cru, quelques années avant, Denis était comme eux. Heureusement, un matin il s’ était regardé dans un miroir et, après s’ être percé cet immonde point blanc qui revenait sans cesse sur le côté de son nez, il avait décidé de changer. Et il était fier de ce qu’ il était devenu. Nombreux étaient ceux qui l’ appelaient désormais le « beauf », mais il se moquait intérieurement d' eux car il n' avait pas de belle-famille.
Cyberpanther paya les consommations et ils s’ en allèrent sur la bonne route cette fois, direction les monts d’ Auvergne.

Ils avaient pris du retard, et n’ écoutant que leurs estomacs, ils décidèrent de rouler encore un peu avant de se mettre en quête d’ un restaurant...


..........................................................;

Maintenant, c’ étaient les paysages de l’ Auvergne qui s’ offraient à eux. Les forêts se faisaient plus rare, laissant place à une herbe rase parsemée ça et là de plaque de roche grise et parfois ébouriffée d’ un ou deux buissons.
Etait-ce la faim, ou bien le fait que la route descendait, mais la Gone’ s Team avait sensiblement accélérer. Denis ne s’ en rendait pas compte au compteur de sa GuzHonSuzYamKawa, car elle n’ en avait pas, mais au claquement de plus en plus rapide de la semelle de ses tongs contre la plante de ses pieds. Cela lui rappelait avec nostalgie le bruit du bout de carton qu’ il coinçait dans la roue de la cage de son hamster entre deux rafistolage de la pauvre bête au chatterton. D’ Ailleurs, c’ était une femelle qu’ il avait baptisée Dame, en hommage à la chanson du même nom (éponyme aurait dit David) chantée par Brel (ndlr: comprenne qui pourra….).

La halte suivante se présenta sous la forme d’ un petit restaurant à la devanture bleu--roi. Ils venaient d’ arriver à Coudes. Et pourtant, pouffa Denis en son for intérieur, on n’ est pas dans la Manche…
En se garant sur le parking, Denis sentit son cœur bondir. Une légende mécanique était béquillée devant le restaurant ! Belle, éclatante au soleil, rare… une Voxan !
Denis ne prit même pas la peine de béquiller sa GuzHonSuzYamKawa. De toute façon, elle tenait toute seule grâce aux deux roulettes installées de part et d’ autres de sa roue arrière. Une belle acquisition qu’ il avait fait là. Il avait entendu dire qu’ en cas de chute, la moto risquait d’ être salement abîmée et que la seule protection efficace était d’ acheter des roulettes à fixer sur le cadre. Il avait donc acheté deux roulettes qu’ il avait d’ abord montées à hauteur de son réservoir, mais la moto chutait quand même. C’ est en voyant sa nièce de trois ans faire du vélo qu’ il avait comprit: contrairement à ce qu’ il avait pu lire sur « Le Repaire des Motards », les roulettes ne se montaient pas sur les flancs du carénage ou sur le cadre, mais bel et bien de part et d’ autres de la roue arrière. C’ était d’ ailleurs le même modèle que sur le vélo de sa nièce, et maintenant sa moto ne chutait plus.
Les Gones s’ étaient garés de part et d’ autres de la route, et trop affamés sans doute, s ‘étaient à peine attardés devant la Voxan avant de s‘ engouffrer dans le restaurant.

Denis, lui,s’ approchait doucement de la Voxan, alors qu’ en lui s’ insinuait une douce mélodie, d’ abord lointaine, mais qui semblait se rapprocher jusqu’ à résonner dans sa tête, et ses lèvres se mirent à bouger, son arrière train à se trémousser, ses doigts à claquer, ses… bon sang, mais c’ est bien sûr ! Se dit-il soudain.
Il farfouilla dans son sac-à-dos pour en sortir le lecteur MP3 GuzHonSuzYamKawa. Il l’ alluma et fit défiler sur l’ écran de 19 pouces (une révolution technologique, lui avait affirmé le vendeur) des titres et des noms de groupes. Là ! Il avait trouvé… mais il avait dû faire une faute d’ orthographe… pas étonnant à la vitesse où il tapait.
Il mit ses écouteurs, enclencha la lecture du morceau et ne put résister à l’ envie de chanter à tue-tête en même temps que Sting :
« Vooooooooooooooxxaaaaaannnnnnnn… you don’ t have to put on the red light… »
Il resta ainsi pendant toute la durée de la chanson, les yeux fermés derrière ses copies authentiques de Ray-ban, le bassin se tordant au rythme de la chanson, la mâchoire déformée pour laisser sortir sa belle voix de stentor qui devait résonner à présent dans tout le village.
Ainsi, il comprenait mieux les paroles. « Voxan, pas la peine d’ allumer la lumière rouge… », donc le feu arrière… Donc pas la peine de freiner… Oui c ’est ça ma fille, fonce, fonce !
Sting et ses compères étaient donc des passionnés de motos…God save the Sting !

Il rangea son lecteur MP3 et entra à son tour dans le restaurant. Il dut monter au premier étage pour trouver la Gone’ s Team déjà attablée. Il hésita quand à la place qu’ il allait prendre, mais finalement une seule resta libre, en bout de table, entre Utakas et Arnaud, et surtout face à Cyberpanther.
Denis se demanda s’ il allait commander quelque chose, et il décida que non. D’ abord parce qu’ il réussirait bien à grappiller quelques restes, et surtout pour qu’ au moment de l’ addition, s’ il fallait partager la note, quelque chose clocherait forcément. Ils étaient treize gones…et une note divisée par quatorze attirerait forcément l’ attention.
Le repas commença donc comme il se devait par l’ apéritif puis par une salade pour la plupart des membres. Denis les regardait un à un, et ses yeux finir par se poser sur sa vis-à-vis: Cyberpanther. Elle mangeait à côté de son homme. « J aime faire la fête » était écrit en grandes lettres blanches sur son polo noir. Pauvre fille, pensa Denis, son mari la contentait-elle si peu pour qu’ elle soit obligée de clamer en public son désir de s’ amuser…? Pourtant, rien sur son visage ne laissait paraître un tel désespoir…
Denis regarda Gizmo69, qui avait la tête plongée dans une énorme salade au chèvre chaud. Si la moto était un symbole phallique, alors il devait être sacrément complexé, sinon pourquoi en avoir pris une grosse toute noire…? Le désarroi de son épouse s’ expliquait donc.
Puis son regard erra à nouveau sur les membres de la Team, et il ne put que faire un terrible rapprochement: il était entouré de complexés seksuels! Au fur et à mesure qu’ il voyait leurs visages défilait en lui les cylindrées de leurs motos… Gizmo69: 1000... Demi-Tour: 1100... W2k: 1200... Et le champion toutes catégories: Utakas avec sa 1300... Ainsi, plus on vieillissait plus on était complexé…?
Certes, Greg n’ avait qu’ une 750, mais il avait avoué se tripoter régulièrement le robinet quand il était vendeur au rayon arrosage chez Castorama.
Restait Arnaud et Toutoune, en 600. Denis ne connaissait pas encore suffisamment Arnaud , mais celui-ci devait avoir des arguments redoutables pour avoir réussi à convaincre Bibimi de monter avec lui.
Ah, Bibimi, pensa Denis, encore plus discrète que moi, mais elle, tout le monde la voit et lui parle…

Restait donc Toutoune…
Pas complexé donc malgré son récent célibat… mais alors pourquoi parlait-il sans cesse de profiteroles à la jeune et jolie serveuse ? Espérait-il qu’ elle comprendrait les fines allusions qu’ il glissait dans ses paroles…? Denis en était certain, elle ne comprenait rien, sinon comment n’ aurait-elle pas rougi devant l’ image de ses boules que l’ on caresse doucement du bout des doigts avant de les avaler goulûment pour les faire fondre dans la bouche…?
Denis sentit à nouveau une vague de chaleur déferler dans son bas-ventre en imaginant la scène, mais cette fois il ne s’ agissait pas de café brûlant renversé; non, simplement un besoin naturel qui se faisait plus pressant.
Il se leva donc pour aller aux toilettes. Quand il revint quelques minutes plus tard, son cœur se pinça devant ce qui se passait devant lui. La serveuse tenait une part de tarte à la pêche et tournait pour savoir qui n’ en avait pas eu, mais visiblement tout le monde était servi. Ainsi donc, elle l’ avait entr’aperçu, le comptant parmi les Gones au moment de servir les desserts. Pour la première fois de sa vie, Denis se sentit considéré, et une larme roula sur sa joue, se séparant en deux de chaque côté de l’ énorme point blanc qui avait migré du bout de son nez à sa pommette gauche.
Mais déjà la serveuse repartait vers les cuisine, emportant la part de tarte avec elle, et Denis comprit qu’ il n’ avait été pour elle qu’ une illusion fugace, un peu comme une image que l’ on croit apercevoir du coin de l’ œil et qui s’ enfuit dès qu’ on tourne la tête.
Mais peu importait. Il savait maintenant qu’ on pouvait le voir. Etait-ce l’ effet de la Gone’ s Team…?
Il les suivit quand ils se levèrent de table pour reprendre leurs motos. Ils semblaient tous ankylosés, panses distendues, mâchoires crispées. Le repas avait duré plus longtemps que prévu, et l’ itinéraire était changé: direction le Lac Chambon et, éventuellement, le Mont-Dore.

Utakas ouvrait à nouveau la route, et à nouveau Denis virevoltait dans la quinconce. Au fur et à mesure que la route montait, la température fraîchissait. Après tout, ils avait franchi des cols à plus de 1000m d’ altitude.
Le Lac Chambon apparut au détour d’ un virage. Envahi de touristes, le rivage ressemblait plus à la Croisette un soir du Festival qu’ au bord paisible d’ un lac de montagne. Une pause fut faite sur un parking, où Utakas put prendre des photos.
Denis était dans son élément, noyé dans la foule, et la encore, personne ne le remarquait. Par contre, plus inquiétant était le fait que personne ne remarquât sa GuzHonSuzYamKawa, pourtant garée à la suite des motos de la Team. Dans son cerveau, son neurone frétilla. Quelque chose le titillait, mais il ne savait quoi.
Quelque chose n’ allait pas.
Mais alors là pas du tout.
Il se grattait le nez en réfléchissant quand il se rendit compte que la Gone’ s Team se remettait en route. Il haussa les épaules dans un geste d’ impuissance, essuya son doigt sur la selle d’ un custom garé là et remonta sur sa moto. Les Gones filait déjà vers la montagne qui se dressait devant eux, le somment enturbanné de brume. Il avait à peine commencé l’ ascension que Denis regretta finalement de ne pas avoir mis son panta-court. La température tombait à une vitesse vertigineuse au fur et à mesure que le sommet et la brume approchaient, et Denis sentait quelque chose se recroqueviller dans son caleçon alors que le froid s’ insinuait le long de ses jambes. « On a tous quelque chose en nous de rétréci » chantait Johnny. Ben oui, il avait raison. En quelques kilomètres, ils étaient passés du mois de Juillet au mois de Novembre, et comme le disait si justement Marcel le Hippie: « en Novembre, cache ton membre… ».
Denis serra les lèvres pour affronter le froid. Ses pieds bleuissaient et ses mains s’ engourdissaient, mais il tiendrait le coup. Il le fallait. Ne pas abandonner la Gone’ s Team. Ridiculiser son cousin…
Il en était à claquer des dents quand enfin la brume se dissipa., dévoilant la ville du Mont-Dore au fond de la vallée.
Enfin ils y étaient…

.......................................................................


Tout comme le lac Chambon, la ville du Mont-Dore était envahie de touristes. Certains sirotaient sur les terrasses, d’ autres, en tongs et bermuda comme Denis, déambulaient tranquillement, canette ou femme à la main, dans cette ville d’ eaux.A la vue des vieux bâtiments du XIXème siècle, on devinait le passé embourgeoisé de la ville, station balnéaire encore réputée de nos jours mais qui avait dû connaître son heure de gloire.
A l’ arrêt à un feu rouge, Denis laissa son imagination vagabonder sur les routes d’ un passé qu’ il essayait d’ imaginer. De belles bourgeoises, robes longues et ombrelles dentelées à leur main gantées de soie translucide, devaient sans doute se promener sur ces mêmes trottoirs pendant que leurs maris, ventrus et la barbe finement taillée, haut-de-forme et redingote, le cigare aux coins des lèvres, s’ amusaient au champs de course. Mont-Dore était une ville de l’ Histoire avec un grand « h » comme dans « à cheval » (ndlr: comprenne qui pourra)
Denis les imaginait ces belles bourgeoises, oh oui, délaissées par leurs maris. Et comment s’ occupaient-elles donc, hein…? Leur réputation n’ était plus à refaire. Si Mont-Dore était une ville d’ eaux historique, c’ était avant tout une ville d’ histoires d’Ô (ndlr: la aussi comprenne qui pourra…).
Denis bougea son gros orteil gauche endolori. D’ un coup d’ œil, il vit qu’ une petite inflammation entourait son ongle incarné, mais que celui-ci, finalement, ne semblait pas s’ user de quelque manière que ce soit au contact du sélecteur. Il est vrai que la GuzHonSuzYamKawa n’ avait que deux vitesses, une marche avant et une marche arrière, et Denis n’ avait pas eu pour l’ instant à faire de marche arrière, même pas pour garer sa machine.

Le feu passa au vert et Denis se dirigea avec toute l’ équipe sur un parking à quelques mètres de là. Encore une pause, sans doute la dernière avant d’ entamer le retour sur Lyon.
Utakas avait déployé sa carte Michelin sur son navire et s’ entretenait avec Demi-Tour sur l’ itinéraire à suivre car, une fois n’ était pas coutume, ils étaient arrivés dans la bonne ville mais ne savaient comment en sortir. Et cette fois le vieux marin ne pouvait se fier aux étoiles, car en plus de la lumière du jour, une épaisse couche de nuages s’ accumulait au-dessus de la ville.
C ’est alors que W2k sortit son mutisme, et Denis resta coi en entendant ses paroles…Etait-il humain…? Son pseudo était-il une référence à un quelconque numéro de modèle d’ un robot…? Etait-il ce robot…?
«Revenir sur nos pas…2 kilomètres…Clermont à droite… col de Guéry »
W2k devait être télégraphiste ou quelque chose comme ça, c ‘était la seule explication, ou alors il payait ses phrases au mot. Pas possible autrement…
Toujours est-il qu’ il avait raison, et ils se retrouvèrent sur la bonne route, direction plein est cette fois.
Denis restait tout de même dubitatif. Ils étaient étranges ces Gones. Ils venaient de parcourir 300 kilomètres, s’ étaient perdus à plusieurs reprises, avaient affronté le froid, la brume et la faim , et hop, après cinq minutes passées sur un parking, ils repartaient chez eux… Denis comprit alors pourquoi si peu de personnes (son cousin le premier) les avaient vus.

Ils étaient donc engagés sur le chemin du retour, tournant le dos aux monts d’ Auvergne. Un instant, Denis avait craint qu’ ils ne repassent des cols, mais non, la route qui menait à Clermont-Ferrand puis à Lyon serpentait simplement dans les vallées. Le soleil était revenu et l’ air chaud remontant à nouveau le long de ses jambes faisait gonfler en lui tout son orgueil.
Il se sentit tellement à l’ aise qu’ il se mit à nouveau à virevolter de l’ arrière à l’ avant de la quinconce, tel un colibri butinant de fleur en fleur, un coup en haut, puis en bas, à gauche, à droite, hop de nouveau en bas. La route défilait et Denis était heureux; Non on ne le voyait pas; non on ne le verrait sans doute jamais, et alors ? Ce n’ était pas ça, le bonheur, filer nez au vent, sentir l’ air glacé glisser sur ses bras, les tongs claquant en rythme avec le moteur, le bermuda gonflé d’ orgueil ? Yes, born to be wild…

Son attention fut attiré par un étrange manège auquel se livraient certains membres de la Gone’ s Team. Ils laissaient pendre leurs jambes de part et d’ autre de leur moto, surtout les passagères, mais aussi les pilotes comme Toutoune ou Demi-Tour. Etait-ce un code ? Un rituel propre à cette team ? Denis se rappelait avoir vu des motards tendre la jambe droite juste après avoir doubler une voiture pour en remercier le conducteur. Les membres de la Gone’ s Team faisaient-ils de même ? Mais qui cherchaient-ils donc à remercier…? Surtout qu’ils utilisaient les deux jambes… Pendant un bref instant, le neurone de Denis scintilla comme une étoile filante dans la nuit, et une explication peu probable lui effleura l’ esprit. Ils se remerciaient simplement les uns les autres, sans doute heureux d’ être là tous ensemble. Une grande communion en quelque sorte, un rituel typiquement motard: pas besoin de mot entre amis, un simple geste et on se comprend, on partage ses sentiments.
Denis sentait ses yeux s’ embuer de larmes. Que c’ était beau une telle intimité entre hommes, entre hommes et femmes, entre femmes. Mais sa gorge se noua soudain quand, alors qu’ ils venaient d’ entrer dans Thiers, il comprit à un feu rouge qu’ il n’ avait pas assister à un quelconque rituel mais à une tentative désespérée des uns et des autres pour équilibrer leur moto. En effet, les motos étant arrêtées, toutes les passagères tendaient à nouveau leurs jambes sans poser leurs pied au sol… Elles servaient de roulettes ! Tout ce cirque pour éviter que ne tombe la moto sur laquelle elles étaient ! Qu’ il avait été à la fois naïf et idiot. Les Gones étaient malins et inventifs, et pour ne pas montrer qu’ ils avaient eux aussi besoin de roulettes comme lui, ils prenaient des passagères.
C’ est dingue, ça, pensa Denis, du coup, elles ne se détendent jamais les jambes…Les pauvres !

Ils redémarrèrent, suivant le tracé sinueux de la route qui traversait Thiers et, arrivés à une grande aire de repos dans une courbe à la sortie de la ville, ils firent une nouvelle halte.
Denis en profita pour s’ étirer longuement, et avec soulagement, il constata que les passagères se détendaient enfin. Finalement, les pilotes ont parfois pitié de leur matériel, se dit-il.

Il posa le pied au sol et, alors qu’ il allait descendre de sa monture, il resta planté là, une main sur le guidon, une jambe suspendue en l’ air comme un chien après un lampadaire. Il n’ osait plus bouger.
A quelques mètres de lui, Gizmo distillait son savoir ancestral à Toutoune. Ce n’ était donc pas une simple halte qu’ ils faisaient, mais une véritable séance d’ entraînement.
Les deux hommes s’ étaient d’ abord mis un peu à l’ écart du groupe, et là, dans cette belle courbe, Gizmo se coucha, bientôt imiter par Toutoune qui calquait le moindre de ses gestes. Ainsi se distillait l’ enseignement de la technique dans la Gone‘ s Team, pensait Denis alors que sa jambe restée en l’ air se faisait de plus en plus lourde. Gizmo, le chef arsouilleur, montrait aux cadets comment s’ y prendre pour bien se coucher dans les virages…Certes, ils faisaient cela sur l’ herbe, mais tout de même, c ‘était impressionnant. Il repensa à Demi-Tour et au dos d’ âne d’ Yzeron. Lui aussi avait fait cela en solitaire, et sans doute cherchait-il maintenant un disciple à qui transmettre son savoir…
Denis parcourut du regard les membres de cette Team. Ainsi donc, tous devaient avoir un talent caché… mais lui, que savait-il faire…? Rien. Il n’ était qu’ un anonyme. Il n’ était pas digne d’ eux. Ce n’ était pas dans leur ombre qu’ il allait vivre, c’ était au fond de leurs toilettes.
Il se laissa retomber sur sa GuzHonSuzYamKawa, le regard vide, la gorge serrée, le dos voûté par le poids de sa triste réalité.
Il était encore perdu dans ses pensées quand il entendit les motos démarrer. Les Gones se remettaient en route et rentraient chez eux. Denis se redressa. Lui au moins, il les avait vus; lui au moins, il avait roulé avec eux. Son cousin n’ avait qu’ à bien se tenir. Finalement, il n’ était pas si penaud que ça. Il sentait son orgueil gonfler à nouveau en lui, et c ‘est le dos bien droit et les tongs bien inclinées qu’ il reprit la route à la suite de la Gone’ s team.

Lyon n’ était plus qu’ à une centaine de kilomètres, et lors d’ un arrêt à une station service, il avait été décidé que chacun allait bifurquer de son côté pour rentrer au plus court et rejoindre sa maison.
« Ben moi j’ vais à Tassin » , avait dit Denis, mais visiblement tout le monde s’ en foutait.
Et là, ça n’ allait pas, mais alors vraiment vraiment pas. Qu’ on ne le voie pas, c ‘était une chose; mais qu’ on ne l’ entende pas c’en était une autre. Bon, d’ accord, il avait tendance à postillonner et un morceau de peau de saucisson était coincé depuis trois jours entre deux molaires, ce qui faisait qu’ en général les gens s’ écartaient quand il leur parlait. Mais là, rien. Non seulement personne ne semblait l’ avoir entendu, mais en plus aucun ne s’ était écarté pour fuir son haleine de chacal…
Donc quelque chose clochait. Mais quoi…?

La route filait devant eux, et la Gone’ s Team s’ étirait de plus en plus, à un tel point que les membres se perdaient de vue. Ce n’ étaient plus quelques mètres qui les séparaient, mais plusieurs centaines, voire parfois plusieurs kilomètres. Denis ne virevoltait plus d’ un Gone à l’ autre. Cela lui était inutile. Il était avec chacun d’ eux à la fois, roulant avec eux, les survolant, voyant à travers leurs yeux. Il filait sur l’ autoroute de Saint-Etienne avec Utakas, W2k et Toutoune; il faisait une halte à Feurs avec Demi-Tour et sa passagère; il sillonnait les routes du Forez avec le reste de l’ équipe.
Oui il était avec chacun d’ eux.
Il avait le don d’ ubiquité.
Il était Dieu…

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Il était tout puissant…
La Gone’ s Team s’ éparpillait, tissant une immense toile d’ araignée dont les routes en auraient été les fils et qui s’ étendait, s’ étendait et s’ étendait encore à perte de vue, grandissant comme les pétales d’ une fleur qui s’ épanouit soudain pour s’ offrir au soleil.
Denis volait de plus en plus haut, écartait ses bras comme des ailes dont les ombres démesurées semblaient rebondir sur les collines. Dans son dos, le soleil irradiait et le baignait de sa douce chaleur. Alors Denis sentit une immense vague monter du plus profond de son être il y hurla, criant sa joie au monde qui s’ étendait sous lui. Personne ne le verrait jamais, mais à cet instant, peu lui importait.
« Je vous ch.ie tous dessus, bande de navetons ! cria-t-il. Et vous allez vous en prendre plein la tronche ! »
Il entendit les moteurs trop tard.
A peine s’ était-il retourné pour voir ce qui lui fonçait dessus que le Boeing 747 l’ avait déjà percuté de plein fouet, le revoyant vers le sol à une vitesse vertigineuse.
Denis tournoyait dans tous les sens comme un oiseau blessé. Sous lui, le sol se rapprochait à toute allure comme lorsqu’ il s’ amusait à zoomer sur Google-Earth. Il ne distingua d’ abord qu’ une gigantesque mosaïque de champs et de forêts, puis les arbres et les voitures se dessinèrent, et enfin le gourdon, l’ herbe, la selle et le guidon de sa moto semblèrent lui sauter au visage. Il se retrouva soudain assis sur sa GuzHonSuzYamKawa, le visage fouetté par le vent, ses vêtements gonflés claquant comme des drapeaux en pleine tempête, les tongs chuintant à cause de la vitesse. Ses pieds n’ étaient plus sur les cale-pieds, et ses mains tenaient le vide. La moto guidonna à peine avant de faire une embardée et de se coucher d’ un coup sur le côté car les roulettes n’ étaient pas assez solides.. Denis vit le goudron se rapprocher à toute vitesse et sa tête heurta de plein fouet le sol avec un bruit sourd. Tout sembla exploser en lui, ses os se brisèrent comme du bois sec et ses membres se disloquèrent en longues traînées sanguinolentes sur le bitume brûlant.

« Ben toi, tu t’ es pas raté, mon gars! »

Denis ouvrit les yeux dans un sursaut.
Il était allongé sur le sol.
A quelques centimètres de son visage se dressait une barre métallique à la peinture rouge écaillée, et en arrière plan passaient des voitures. Des bruits familiers arrivèrent doucement à ses oreilles, les bruits du trafic en pleine ville. Denis battit des paupières et suivit la barre rouge des yeux. Elle se dressait à la verticale et se terminait environ un mètre plus haut par un plateau rectangulaire lui aussi en métal.
Il commençait à comprendre ce qui avait cloché tout au long de cette balade.
Il se redressa sur son séant et s’ appuya sur la chaise renversée pour se relever. Une atroce migraine lui vrillait les tympans et les vertiges l’ assaillaient comme une nuée de guêpes.
« Ben bon dieu, dit le serveur en remettant la table et la chaise sur leurs pieds, t ’es un sacré numéro toi. Première fois que je vois un gars se pinter la gueule au Canada Dry… Faut dire qu’ avec tout ce que t’ écluses depuis ce matin…Ah là là, pauvre jeunesse… »
Denis dut s’ appuyer à une table voisine pour ne pas retomber, à la fois étourdi par sa chute et par ce qui était en train de se passer. Ses yeux errèrent quelques instants autour de lui, comme pour lui confirmer qu’ il ne rêvait pas. Et non, ce n’ était pas un rêve. La grosse horloge de Tassin indiquait 19h30 sur son vieux cadran émaillé.
Comment était-il revenu si vite…?
Dans son cerveau, son neurone grésilla comme une ampoule sur le point de griller, propulsant à travers sa boîte crânienne un peu de bon sens, qui rebondit bien trois ou quatre secondes contre les parois comme une balle dans le cerveau de Mireille Matthieu le jour où elle déciderait (enfin) de se suicider.
Comment était-il revenu si vite…? Ben c ‘est simplement que t’ es jamais parti, lui souffla la voix de Marcel le Hippie.
Denis vacilla à nouveau, et la colère monta en lui.
Il s’ était pourtant promis de décrocher du Canada-Dry…ça a le goût de l’ alcool, ça a la couleur de l’ alcool, mais ce n ‘est pas de l’ alcool disait une pub dont la musique avait bercé son enfance. Tu parles, Charles.! Denis lui, savait bien qu’ il avait sombré dans le Canada-Dryisme comme certains tombent dans la drogue. Et que pouvait-on lui reprocher, hein…? Après tout, il en était resté à ça et n’ était jamais passé au Panaché.
Il sortit un billet de vingt Euros de sa poche et le coinça sous le cendrier avant de faire un vague signe d’ au-revoir au serveur. Il se dirigeait vers sa Fiat 500 garée juste à côté quand une voix l’ interpella :
« Vous ne seriez pas Denis Vincent par hasard…? »
Denis se figea. C’ était une voix de femme, douce, sensuelle, un peu timide et pourtant curieuse. Sans doute une dominante au lit!
Mais ce qui étonna le plus Denis, c’ est que pour la première fois depuis une éternité, quelqu’ un l’ avait remarqué.
Il se retourna doucement, à la fois pour ménager son effet (surtout, ne pas affoler la biche) et pour ne pas succomber à un de ses vertiges. Il avait préparé son plus beau sourire, avec au moins vingt-quatre dents à l’ avant-scène, mais les coins de sa bouche s’ affaissèrent mollement comme les seins de son ex quand elle ôtait son soutien-gorge. Il faut dire qu’ elle avait fêté ses 74 ans l’ année dernière.
« C ‘est à vous, là, la Fiat 500 ? reprit la gendarmette en pointant du doigt la petite voiture italienne. On a dû passer son numéro au fichier pour savoir à qui elle est… »
« Euh… oui, elle est bien à moi mais… »
« Ben faudrait vous garer ailleurs la prochaine fois, vous êtes sur la place handicapé, là. Je vais être gentille aujourd’ hui mais que je ne vous y reprenne pas, hein ! »
Et elle tourna les talons, allant rejoindre son collègue qui l’ attendait au volant du fourgon.
Denis, blasé, les regarda s’ éloigner puis il monta dans sa voiture.
Les mains sur le volant, il se mordillait nerveusement les lèvres. Dire qu’ il s’ était levé de si bonne heure pour les voir, eux, la Gone’ s Team, qu’ il avait tout préparé, tout planifié depuis des semaines. Il s’ était même inscrit sur «Le Repaire», en prenant comme pseudo un mot que tous les repairiens semblaient adorer tant ils le répétaient tout au long de leurs posts, « Troll », mais Papy78 l’ avait chassé d’ un violent coup de casque virtuel en pleine tronche.
Oui il avait tout préparé, depuis la rencontre avec les Gones jusqu’ à son compte-rendu à son cousin, qui l’ aurait regardé alors médusé, la mâchoire pendant dans le vide, les yeux grand ouverts d’ étonnement et d’ admiration. Mais voilà, une fois de plus, il avait tout foutu en l’ air.
Pourquoi diable avait-il commandé un Canada-Dry plutôt qu’ un café…? Il allait s’ en vouloir toute sa vie car, il le savait, une telle occasion ne se représenterait sans doute jamais.
Il mit le contact et le minuscule moteur s’ ébroua. Denis se retourna pour faire sa marche arrière et, au moment où il embrayait, une vive douleur lui transperça le gros orteil gauche.
Il s’ arrêta net dans son mouvement.
Dans son cerveau, son neurone grilla littéralement cette fois, éteignant pour de bon la lumière.
Son ongle incarné était guéri depuis belle lurette, sinon comment aurait-il pu mettre ses tongs, dont la lanière passait entre le 1er et le 2eme orteil…?
Le visage de Marcel le Hippie se mit soudain à flotter un filigrane à hauteur de ses yeux.
« Tu vois, lui dit-il en deux volutes de fumée de sa gitane maïs, tu as enfin trouvé ce qui clochai réellement… et surtout n’ oublie jamais: ne recongèle jamais un produit décongelé ». Et il disparut
Denis frissonna, excité comme un chercheur de trésor qui entend soudain le bruit d’ un couvercle en bois résonner contre le bout de sa pelle. Il se pencha autant que lui permettait l’ étroit habitacle, et il vit que son ongle était endolori à cause d‘ une légère inflammation.. Mieux, une petite trace noire, large comme le petit doigt, lui zébrait ses trois doigts de pieds les plus à droite ainsi qu’ une partie de la lanière en cuir de ses tongs.
Une chaleur soudaine lui irradia le bas-ventre, et il attrapa son portable avec fébrilité pour composer un numéro.
A l’ autre bout de la ligne, la sonnerie retentit cinq fois avant que la voix virile de son cousin, le genre de voix qui devait faire bondir les ventes de culottes en éponge, se fasse entendre.
« Qu’ est-ce-que tu me veux…? » fit-il.
« Allô, David…? Tu ne vas pas en revenir… »




clin d'oeil

avatar Denis DAVIS 19-09-2007 23:01
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

ahhhhhhhhhhh ! ! ! vraiment T R O P B O N ! ! ! !
meme en 6ieme lecture je redecouvre encore des trucs !



avatar Denis DAVIS 19-09-2007 23:08
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

dans la foulée, je me suis fait aussi l'original...celui de sinso42
il est LA



avatar thundercat 38 20-09-2007 09:01
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

ben encore une fois je suis vite venue tout lire car j'adore clin d'oeil
c'est trop gentil et bien fais tout ça clin d'oeil
eu j'ai vu le vide en photo heureusement que je me suis interdit de regarder en ballade........mdr........
criquette waouh je t'envie tu arrive a suivre les fous du guidons?
ben tu dois etre bonne je te felicite moi un jour peut etre pour l'instant c'est surtout dans mes reves que je suis bonne.......mais je suis sur qu'un jour je serais une chiampionne lol!
je vous souhaite a tous une tres bonne journée merci encore pour tous et je vous fais un bisous.......

ps:waouh sa fais beaucoup a imprimer mais sa fais rien j'imprime quand meme
et apres je garderais precieusement toutes ses pages qui compte enormement pour nous

merci merci

avatar aderidan 20-09-2007 10:57
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

un petit coucou du grand absent (parmis tant d'autres)....

Je n'ai lu le Mail des varadériens que le Lundi, et ca faisait un moment que je n'etais pas passé sur le repaire ... bien dommage, car j'aurais pu vous proposer un arret café comme d'hab, et tenter de m'imiscer dans le groupe en tant que SdS....La main gauche devant, la droite derriere sur la poignée, ca l'aurait fait clin d'oeil Mais pas grave, vais essayer de reprendre la lecture du forum avec un peu plus d'assiduité, que je loupe pas la prochaine si vous passez dans le coin timide Et puis d'ici la, j'aurai peut-etre été indemnisé et j'aurai une nouvelle monture j'aime j'aime j'aime

En tout cas, Bravo 1/2 pour le CR, fidele a toi-même, et un grand V a tous

Ade



avatar UTAKAS 20-09-2007 13:04
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Salut aderidan, j'espère que tes problèmes vont vite se regler afin que tu puisses de nouveau te joindre à nous clin d'oeil clin d'oeil



avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 14:19
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Ade: Coment ça va...?

J' ai hésité à t' appeler pour qu' on passe boire le café chez toi (comme d' habitude, comme tu dis), mais j' avais 1/ un peu peur de faire celui qui tape l' incruste et 2/ que tu chopes les boules en nous voyant repartir...
Mais mon petit doigt vient de me dire qu' il se pourrait bien qu' une balade un dimanche après-midi soit organisé vers chez toi...
Enfin bin, j' dis ça, j' dis rien, hein... clin d'oeil

avatar criquette38 20-09-2007 14:47
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

thundercat : Pas trop de problème pour les suivre les 4 fous du guidon ! et pis surtout j'ai pas le choix ! je reste bien collé sur la selle arrière et fait corps avec mon pilote !!! :) :) :) je suis sds clin d'oeil



avatar VOLVREDO 20-09-2007 15:00
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Salut criquette content d'avoir des nouvelles de la grenobloise (ou pas loin..) cool



avatar thundercat 38 20-09-2007 15:44
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

a ok criquette........mdr........vu comme ça oui tu es bien obligé de suivre lol


mais moi je dis que les sds on du courage car moi derriere non jaime mieux avoir les commandes car derriere et ben oui je l'avoue je suis une petocharde lol


aderidan et tous les autres que je connais pas et ben si vous etes aussi sympas que tous les autres que j'ai rencontré dimanche j'ai hate de faire votre connaissance dans une nouvelle ballade




bisous tous le monde

avatar aderidan 20-09-2007 16:04
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

> Thundercat
Je suis pas aussi sympa ... Je suis PLUs sympa sourire sourire sourire

Sinon, treve de plaisanterie, 1/2 Tour, je comprends que tu ne l'aies pas fait, t'inquiete pas clin d'oeil mais se taper l'incruste, faut pas hésiter, un coup de portable avant histoire de savoir si je suis la, et ca roule j'aime

J'aurais pas eu les boules de vous voir partir ... je serais parti avec l'un de vous j'aime sourire Bon ok, il aurait fallut que je trouve un casque, les miens n'ayant pas encore été remplacés triste au pire, j'aurais pris le casque de vélo de mon gosse hein j'aime timide timide

Bon, en tout cas, ravi de voir que ca s'est bien passé, comme d'hab quoi clin d'oeil et ravi de voir que le groupe s'étend encore un peu .... mais ca se rapproche de chez moi, c'est bon signe...

Pour ce qui est des nouvelles : Mon gamin passait une IRM du genou hier soir => RAS, tout est normal hormis quelques traces encore d'hématome sous-cutané au niveau du genou
Et pour moi, j'ai toujours les broches dans le petit doigt (qui me genent bcp pour la réduc car elles sont trop longues et passeraient a travers la peau si je plie trop), et je vois le chirurgien Lundi matin pour voir si on les enlève ou si il est nécessaire de les garder encore un peu. Le poignet va bien, plus de douleurs, et j'ai encore les autres doigts un peu raides, mais ca s'arrange petit a petit. En tout cas, le moral est la, et je ne languis qu'une chose (vous avez du vous en appercevoir sourire ), c'est de pouvoir racheter une mobylette.. D'ailleurs, je me surprends de plus en plus souvent a imaginer ce que sera la suivante ..... J'ai vu une XX avant hier ... et j'avour que je serais assez tenté timide timide timide

Salut a tous, et bises a toutes
Ade



avatar Magic + 20-09-2007 18:28
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

J'ai quelques photos des coins où l'on est passé j'aime


Les col des Limouches vu d'en bas.

imageshack.us

Vu dans haut.

imageshack.us

Combe Laval.


Pour Duc69 et W2K, c'est l'autre accés au plateau du Vercors

imageshack.us

Idem

imageshack.us

Et voilà ! clin d'oeil

avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 18:59
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Ne serait-ce point Tourniol...? j'aime

avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 19:12
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Tiens Thundercat, rien que pour toi... dis toi que quand on a croisé la camping-car, c' était grosso modo à cet endroit...Donc c' est là que tu t' es serrée contre le parapet... Belle vue, hein :)

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avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 19:20
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Ben voilà, on sait maintenant pourquoi ils étaient en retard...le temps de prendre des photos d' eux-mêmes...

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img74.imageshack.us
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avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 19:23
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Pause-caféà Romans... c' est le début de la balade, l' alignement est encore correct... :)

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avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 19:48
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

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Jean-Michel Salabelle, ex-pilote de rallye, motard depuis peu, officie au service:

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Pitikrapo ne résiste pas longtemps au foie gras cool :

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Une heure et demie de route plus tard, en arrivant à Barsac, l' alignement est nettement moins bien...

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Et ça mange, ça mange... spême de pintadeau à la moutarde ou jambon braisé à la clairette...? j'aime

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Celui qi fut notre hôte pour l' apéritif (à gauche),Jean-Michel, et Nels, qui attendent le dessert...

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Eh oui, on y était et on se l' ai fait... j'aime

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Quel beau paysage... et quelle route (qu' on vient de faire!)

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"Dis, c' est quand la prochaine station essence, parce que... timide "

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avatar Magic + 20-09-2007 20:14
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Demi-Tour 1er a écrit:

> Ne serait-ce point Tourniol...? j'aime

Tu dois en rêver la nuit de Tourniol demi-tour j'aime

Non, c'est la route de l'Arps au départ de St Laurent en Royans, direction le col de la Machine clin d'oeil

Super tous ces C.R, tu devrais faire un livre des aventures de la Gone's Team.

avatar foxclan 20-09-2007 20:26
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

W2k > mail moi ton histoire je suis impatient, vous avez fais les fou encore super content


par contre j'ai un truc qui em trotte dans la tete en voyant les photo .. comment est ce que vous faites poru avoir des photo de virage flute moi j'ai toujorus soit des moto .. soit des vue de col vue d'en haut timide

y a un truc là super content

avatar Demi-Tour 1er 20-09-2007 20:26
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Magic: nan, je n' en rêve de Tourniol, mais mes parents avaient une maison pas loin et c 'est à peu près le seul que je connaisse... clin d'oeil
Pour ce qui est du bouquin, tu n' es pas le premier à m' en parler... Je me demandais si je le proposerais pas à David (le Modérateur) pour financer une (toute petite) partie du Repaire...

avatar Magic + 20-09-2007 20:39
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Je suis en train de lire la BD Moto Mania de chez Albin Michel, c'est tout à fait dans le ton de la Gone's Team. super content

Je te verrai bien écrire ce genre de récit.

avatar criquette38 20-09-2007 23:13
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Salut VOLVREDO merci pour l'accueil, mais......on se connait ? timide

Thundercat ben moi c'est l'inverse je crois que j'aurai peur de tenir les manettes, je préfère faire confiance aux pilotes ! c'est moi la pétocharde flute mais ça viendra peut être un jour....
Quand je vois les "copines" et les balades que je loupe.... ça donne envie quand même j'aime



avatar Daphine 21-09-2007 12:23
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

VOLVREDO a écrit:

> bein moi j'ai montré mon feu arrière à personne pas content pas content
> pas content
>
>
>
> ah si !! à mon fils de 20 mois quand j'suis rentré de la virée,
> il était sur son trotteur applaudissement
>




:) :) :) :)



avatar Daphine 21-09-2007 12:29
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Demi-Tour 1er a écrit:

> Finalement, ça se décante tout doucement, et ô surprise, le
> tunnel sous Fourvière n' est même pas bouché ! Mieux, je peux
> même m' offrir une petite pointe ( à peine 190 km/h en fait...)
> dans la montée après le tunnel, histoire de finir de dégourdir
> les bieles de la Bulldog.


t'es sérieux t'arrive à 190kms??????

mais pourquoi tu le fait jamais quand t'es avec nous :) :)



avatar Varaderic 21-09-2007 12:52
avatar thundercat 38 21-09-2007 17:32
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

bonsoir tout le monde je viens de tout relire juste pour le plaisir et decouvrir toutes ces belles photos waouh oui entre le vide et la derniere photo ou tu dis que c'est la qu'on a du se garer demi tour heureusement pour moi que je regardais que ta plaque d'immatriculation............mdr.........
n'empeche que j'en reviens pas que j'ai pas faire ça!lol

bisous a tous et bon week end

avatar thundercat 38 21-09-2007 18:18
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

eu je voualis ecrire en dessus que j'en revenais pas que j'ai pu faire ça lol!

j'ecris comme je parle alors forcement lol!


j'ai rectifié mon erreur voila alors bisous tout le monde clin d'oeil

avatar Demi-Tour 1er 21-09-2007 20:02
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

Daphine: deux réponses possiles, une seule est la bonne


1- Je ne veux mettre la honte à personne, surtout à Duc et W2K

ou

2- Il y a trop de virages dans le vercors, j' attends d' être sur l' autoroute...









cool

avatar staif26 23-09-2007 23:11
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

En tout cas je dis vivement la prochaine sortie, cadonne vraiment envie d'y aller.



avatar Demi-Tour 1er 24-09-2007 13:23
Re: [CR] Gone' s Team dans le Diois

clin d'oeil
J' y travaille, j' y travaille...

 

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