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Baisse de la mortalité routière

395 tués en janvier 2003 contre 592 en janvier 2002

Gilles de Robien, le Ministre des Transports, vient d'annoncer des chiffres en baisse pour la mortalité routière, et ce pour le septième mois consécutif.

Les chiffres sont particulièrement éloquents : 395 tués seulement en janvier 2003 contre 592 en janvier 2002, soit une baisse de 33%.

Voilà une bien bonne nouvelle, que le Ministre s'est empressé de porter au crédit de son "action volontariste" des mois passés.

On peut surtout noter que le mois de janvier 2002 et toute l'année 2002 avaient battu des records de morts sans précédant dans l'histoire routière française. Il était donc difficile de faire pire.

Ensuite, la France a connu une météo particulièrement difficile en décembre et janvier, diminuant le nombre de véhicules sur les routes et augmentant la vigilance des conducteurs.

Enfin, l'arsenal répressif est loin d'avoir été mis en place en France, alors que seuls les premiers radars sont en train d'être livrés dans les différentes communes de France; il est donc difficile d'en attribuer le mérite à la répression engagée.

Alors méthode Coué ? Ce qui est sûr, c'est que parallèllement au discours répressif du gouvernement, les magazines et émissions télés ont largement couvert le sujet, avec de nombreux reportages, incitant à plus de prudence et mettant en exergue les dangers et les conséquences. Il y a donc surtout un début de prise de conscience que la mort sur la route, cela n'arrive pas qu'aux autres.

Si l'on ne peut que se féliciter de ces résultats, il faut espérer maintenant qu'ils ne signifient pas un sauf-conduit au gouvernement pour accentuer l'arsenal répressif, mais qu'il prenne au contraire conscience à son tour de l'importance de l'information et de la prévention.