La Haute-Savoie snobe les motards

Des élus ignorent l'opération de sensibilisation de la FFMC

Annulation de l'action "Motard d'un jour"

Depuis sa création, la Fédération Française des Motards en Colère oeuvre pour améliorer les conditions de circulation des usagers de deux-roues sur les routes. Si elles montent régulièrement au créneau lors de manifestations, la FFMC et ses antennes départementales mènent également des actions de formation et sensibilisation auprès de tous.

Une de ses opérations les plus connues est l'action "Motard d'un Jour" durant laquelle elle propose à des élus de découvrir la réalité de la conduite d'un 2-roues en leur proposant un baptême à moto pour mieux appréhender les spécificités de ce dernier, les avantages comme les sources de risques.

Ce vendredi 15 juin, l'antenne de Haute-Savoie (FFMC 74) avait prévu de renouveler cette action en invitant plus d'une trentaine d'élus, députés et maires de la Commune Nouvelle d’Annecy et du Grand Annecy, des membres de la Commission Infrastructures, Transports et Mobilité du Conseil Départemental, mais également des directeurs de voirie et bien sûr des représentants du service «sécurité routière» de la préfecture de Haute-Savoie.

Malheureusement, l'invitation n'aura pas trouvé écho puisque, si une dizaine des personnes contactées a décliné l'invitation en raison de leur indisponibilité, les autres se sont simplement contentés de l'ignorer.

La FFMC 74 déplore cette absence de dialogue de la part des élus et a donc été contrainte d'annuler l'opération de vendredi. Elle promet cependant qu'elle aura d'autres occasions pour faire entendre ses messages de motards en colère.

Produire des tableaux de statistiques d’accidentalité, multiplier les contrôles radars – bientôt confiés à des sociétés privées –, faire passer en force une mesure d’abaissement de la vitesse sur les routes départementales, tout cela est bien facile.

Etre sur le terrain pour repérer des infrastructures potentiellement dangereuses, faire l’expérience concrète d’un parcours en 2RM sur des chaussées dégradées, aborder la sécurité routière comme une question de politique préventive et d’investissements et non pas uniquement de répression et de rentabilité, entendre les usagers fragiles que sont les motards et dialoguer, est-ce cela que craignent notre préfecture et nos élu-es ?

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