Le marché moto en plein essor en Europe

11,8 % de croissance à fin septembre par rapport à l'an dernier

873.985 deux-roues immatriculés dont 168.118 en France

Ces dernières années, le marché du deux-roues motorisé a connu de nombreuses évolutions dans un sens et dans l'autre en Europe au fil des crises et des reprises qui se sont succédé à bon rythme. Dans l'ensemble, l'année 2022 s'était conclue sur une certaine stabilité des ventes sur l'ensemble des marchés, avec un total de 950.437 motos et scooters immatriculés, mais d'importantes disparités selon les pays.

En France, on accusait ainsi une régression d'un peu plus de 6 % quand les ventes progressaient de manière inversement proportionnelle en Espagne. Heureusement, l'année s'était conclue sur un dernier trimestre positif qui esquissait une nouvelle tendance pour l'année 2023, tendance confirmée au premier trimestre puis à la fin du printemps.

Neuf premiers mois plus qu'encourageants

L'Association des Constructeurs Européens de Motocycles vient de publier, comme chaque trimestre, les résultats des ventes pour les cinq plus gros marchés européens de deux-roues motorisés de 125 cm3 et plus. Les résultats sont positifs puisqu'après un premier semestre qui avait fixé une croissance à deux chiffres avec +11.3% des ventes, la tendance se confirme avec des immatriculations qui progressent de 11,8% sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à 2022.

Déjà premier marché européen, l'Italie connait un essor considérable avec 19,4 % de croissance et dépasse déjà ses chiffres de 2022 avec 271.552 motos vendues en 9 mois. L'Allemagne confirme sa deuxième place avec 9.6% de mieux et 190.490 2-roues immatriculés, creusant ainsi l'écart sur le marché français qui atteint tout de même les 168.118 motos vendues avec 8,7% de mieux qu'il y a un an. C'est surtout l'Espagne qui poursuit sur son excellente dynamique de l'an dernier en voyant les ventes progresser de 13,4 %. Cas à part, le Royaume-Uni perd encore 0,4% de ses immatriculations, mais reste le 5e marché européen.

Pas de miracle pour le cyclomoteur

Si l'on peut se réjouir du mieux observé sur les différents marchés, le déclin se poursuit malheureusement pour les cyclomoteurs dont les ventes européennes plongent de manière radicale avec -25% à fin septembre et 155.098 cyclos immatriculés. Si l'Allemagne et les Pays-Bas ont quasiment vu leurs ventes être réduites de moitié, avec respectivement -43% et -45.6%, la France encaisse aussi une baisse significative de -18.7% des ventes là ou la récession était déjà de -7,6% sur l'année écoulée. D'ailleurs, l'Italie (-13,5%, l'Espagne (-2.8%) et la Belgique (-2.7%) enfoncent le clou d'un segment qui recule sur tous les principaux marchés, mais montre quelques signes de reprise qu'il s'agira de confirmer au dernier trimestre.

L'électrique sur le déclin

Et cela, c'est en partie à l'électrique qu'on le doit. Qu'il s'agisse de cyclomoteur, d'équivalent 125 et deux-roues plus performants, les engins à watts ne séduisent plus. Les ventes de cyclomoteurs électriques (-26.9%) plongent ainsi plus vite que les ventes globales (-25% électrique+thermique).

Mais c'est bien sur les équivalents 125 et plus que le constat est préoccupant, car là où l'ensemble des marchés progresse de 11.8% sur les ventes combinées d'électrique et de thermique, les ventes d'électriques dégringolent de -14 %.

Antonio Perlot, secrétaire général de l'ACEM :

La forte croissance du marché européen au cours des neuf premiers mois met en évidence l'intérêt à long terme des consommateurs pour les deux-roues motorisés, aussi bien pour le quotidien que pour le loisir. Les chiffres provisoires d'octobre confirment cette tendance positive pour les motos, avec des volumes partiellement récupérés sur les cyclomoteurs.

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