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Un test pour mesurer la fatigue au guidon

La fatigue au volant responsable de 20% des accidents et 1er facteur de mortalité sur autoroute

Des contrôles pour déterminer le temps de sommeil

Un test conte la fatigue au volant - Crédit photo : Glebcallfives/EnvatoSi la consommation d'alcool et la vitesse excessive sont les deux facteurs autour desquels s'axe la majeure partie des campagnes de préventions et des opérations de répressions, ce sont loin d'être les seuls facteurs d'accidentalité et de mortalité sur les routes.

Mais voilà, les contrôles ne sont pas toujours évidents, voire quasiment impossibles. C'est par exemple le cas pour les conducteurs qui prennent la route fatigués. La somnolence au volant est en effet la première cause de mortalité sur autoroute où elle est à l'origine d'environ un tiers des accidents mortels.

Baisse de la concentration, réflexes émoussés, risque d'endormissement... les effets néfastes de la fatigue sont nombreux et multiplient par un facteur 8 le risque d'accident. Selon la sécurité routière, 17 heures de veille active équivalent même à une alcoolémie de 0,5g/litre.

Sauf que si on peut flasher un conducteur roulant à 180 km/h et faire souffler un autre dont l'alcoolémie atteint 0,8 g/l, il n'est pas possible de sanctionner la fatigue... pour le moment.

Une équipe de chercheurs australiens a en effet développé un test sanguin permettant de détecter le manque de sommeil. Les chercheurs ont identifié des biomarqueurs sanguins capables de révéler si une personne est restée éveillée 24 heures ou plus avec une précision de plus de 99 %.

L'équipe entend poursuivre ses tests pour permettre d'affiner encore les résultats et proposer des tests portables qui pourront être réalisés en même temps que les dépistages aux stupéfiants. Selon eux, les premiers tests sanguins pourraient être proposés d'ici deux ans.

La mise au point de ces tests pourrait ensuite donner lieu à une évolution de la législation et faire de la fatigue au volant une infraction.

Car, pour l'instant, il n'y a pas vraiment de texte de loi réprimant la fatigue au volant hormis éventuellement l'article R 412-6 qui dit que « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. » Et en cas de contrôle routier, une simple amende de classe 2 de 35 euros pourrait être appliquée.

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Benelli