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Leonart Daytona 125

Custom atypique pour le sourire du motard

Qui connait Leonart ? Sans rapport avec le moindre sourire... La marque espagnole est connue pour ses modèles d'inspiration custom et bobber dans des petites cylindrées, limitées essentiellement au 125 cm3 (il existe un modèle 350 cm2) et pour un prix raisonnable, à défaut de ne pas être cher, surtout depuis que la production est revenue en Espagne avec un niveau de qualité revenu à la normale. Des modèles Pilder, Daytona, Bobber, Spyder, seule la Daytona est distribuée en France... mais tous les modèles sont sur la même base et le même cadre qui abrite en fait un moteur Piaggio, le même que celui qui équipe la Derbi Mulhacen. Par contre, adieu le byclindre de l'ancienne Daytona et bienvenue au monocylindre. Alors, que penser de ce nouveau millésime ? Essai...

Sur la route

Découverte

Le custom est souvent réservé à une élite, necessitant la plupart du temps le permis moto. Avec une petite cylindrée de 125 cm3, la Daytona ouvre donc le monde du plaisir du ride aux permis voitures (avec les 7h de conduite obligatoire). Et à la voir, elle impose son gabarit au premier coup d'oeil. Un passant s'arrête d'ailleurs : "c'est quelle cylindrée ?". 125 cm3... Ah bon... et l'on note le regard étonné de celui qui s'attendait à beaucoup plus. Certes, le moteur n'est pas énorme, mais même lui fait un peu plus que sa cylindrée. Quant au reste, on apprécie un réservoir à la forme oblongue et élégante, prolongé par une double selle se finissant sur le garde-boue arrière. Grande roue avant et boudin arrière respectable surtout au regarde de la cylindrée terminent le tableau d'une moto homogène aux double échappement, héritage de son bicylindre disparu. Le phare avant rond s'intègre bien à la ligne et le tout donne presque l'impression d'en avoir une grosse.

Phare Leonart Daytona

Vue du dessus de la Leonart Daytona

En selle

Avec une hauteur de selle limitée à 600mm,même un pilote d'1,55 mettra bien les pieds bien à terre. Les bras s'allongent alors vers l'avant, ainsi que les pieds pour une position très typée custom. Même la plupart des modèles US ne sont pas aussi étirés pour le pilote. Les pieds s'écartent légèrement en largeur en appui sur des repose-pieds chromés taillés dans la masse. On regrette juste les plastiques brillants des commodos qui mériteraient d'être au même niveau de qualité que les repose-pieds. Loin devant les yeux, le compteur est réduit à sa plus simple expression avec un compteur de vitesse et un totalisateur analogiques, sans aucun affichage digital : retour aux sources de la simplicité.

Compteur de vitesse avec totalisateur et trip partiel

Contact

Le monocylindre 4T s'ébroue avec un son plutôt agréable, pouvant être encore amélioré avec la suppression du clapet fermant le deuxième échappement. Cela reste un 125 cm3 mais ce n'est pas un bruit de crécelle et ce n'est pas non plus discret. Première et la réaction à la poignée de gaz est instantanée pour un montée en régime volontaire. De fait, on n'est pas obligé de passer les vitesses trop rapidement. Et c'est tant mieux, car les reprises sur les rapports intermédiaires ne sont pas fulgurantes.

Monocylindre

En ville

La Daytona est un custom, de plus est presque extrême avec sa position de conduite. D'origine, le rayon de braquage est limité, mais avec les pieds écartés et en avant et les bras tendus, cela n'aide pas à tourner dans un mouchoir de poche. Pour autant, le poids léger de la machine et les pieds bien à terre, permettent de la diriger facilement, même à l'arrêt. Et pour peu que l'on n'est pas envie de slalomer systématiquement d'une voie à l'autre, la Daytona passe très bien entre les voitures, avec des rétros passant parfaitement en-dessous de ceux des camions.

Vue du dessus de la Leonart Daytona

Sur autoroute

La Daytona s'engage sur l'autoroute à 80 km/h au rupteur en 4, puis à 100 km en 5 et enfin à 120 km/h à fond de six... en même temps que la zone rouge. Malgré un poids léger, son angle de chasse lui assure une bonne stabilité. La vitesse n'est pas suffisamment importante pour générer un poids particulier sur les cervicales et permet donc de cruiser tranquillement à cette vitesse.

Sur départementale

Forcément, avec une pointe à 120 km/h (110 km/h réel), le monocylindre se retrouve plus à son aise sur petites routes, évitant ainsi les sur régimes. Ce sont les virolos qui ralentiront les véléités de son pilote, principalement liés à la position de conduite, bras et jambes écartés et vers l'avant qui ne facilitent pas une bourre entre amis. Mais est-ce vraiment l'esprit de la machine ou au contraire, son esprit ne réside-t-il pas dans l'essence du custom, consistant à profiter de l'ambiance et du plaisir du ride.

Vue latérale

Freinage

Avec son double disque avant et son disque arrière, la Daytona freine bien, très bien, fortement. Le freinage est même largement surdimensionné par rapport à la machine; il faut dire qu'il s'agit du même que celui présent sur le modèle en version 350 cm3. Du coup, sur le 125, on obtient un excellent feeling, associé avec une excellente puissance. Au jour le jour, il est facile de bloquer l'avant ou l'arrière, d'autant plus qu'il n'y a pas d'ABS. Heureusement, dans l'un ou l'autre des cas, la Daytona se comporte très bien et n'induit aucun comportement parasite ni déstabilisant lors d'un blocage.

Double freins à disque à l'avant

Confort

C'est un custom... ce qui réduit souvent par principe le confort. La selle laisse apparaître un peu d'épaisseur mais la construction du châssis avec l'amortisseur monté quasiment de façon horizontale ne facilite pas son fonctionnement. Au final, le confort est assez spartiate et les remontées des défauts de la chaussées assez franches dans les lombaires.

Selle double et sissi-bar

Pratique

Un custom n'a pas d'aspect pratique. Pas de place pour la selle ni porte-paquet. Quand on achète un custom ou une sportive, ce n'est pas pour un utilitaire mais pour avoir une machine valorisante au guidon de laquelle on peut se faire plaisir.

Feu arrière ovale

Conclusion

Le retour de la Daytona signe le retour qualitatif de Leonart qui fabrique désormais ses motos en Espagne avec une qualité retrouvée. Valorisante, élégante, le modèle permet de s'engager sur le plaisir du ride et du custom pour des balades bucoliques, sans pour autant avoir besoin de passer le permis moto et le tout avec un modèle qui a tout d'une grosse. Seule le prix à 4.499 fera éventuellement réfléchir le futur motard potentiel.

Points forts

  • look
  • freinage

Points faibles

  • confort

La fiche technique de la Leonart Daytona